à 14 ans | anonyme [17ans] | 14/04 | |
Alors voilà, j'avais 14 ans ou 15 ans à cette époque là. Ma sœur sortait avec un mec. Mais bon, il se droguait et se bourrait presque tous les jours. Voilà mon histoire. Ce mec m'a attouchée, je vous raconte. La première fois qu'il a porté atteinte à mon intimité, il s'agissait de mes fesses, et puis après c'était plus grave : il s'était cogné, et j'étais en train de prendre mon bain. Il a crié «AYOYE», est rentré dans la salle de bain et m'a frappé une fesse. Il avait déjà voulu me donner un coup de poing. En fait j'ai deux histoires : En voila une autre, quand j'étais petite, j'avais à peu près 5 ans quand ça a commencé. La première fois que je me suis rendue à l'école, on m'a traînée dans le sable. Et voilà le résultat, je me suis faite intimider pendant tout ce temps et maintenant, je suis heureuse de ne plus me faire intimider. Quand ça arrive, on dit que ça n'arrive qu'à nous, mais il y a des millions de gens à qui cela est arrivé. Moi, je n'ai est jamais dénoncé, car la crainte qu'il dise que ce n'est pas vrai et tout, j'ai peur maintenant, je suis terrifiée. Il m'a gâché la vie, et mon inimité... Note de la rédac' (DreamLeaf kthxbye) : « La crainte d'avoir peur », dans le texte original, prouve effectivement que c'est quelque chose de marquant. Après, la crainte de se relire, c'est autre chose. Enfin, avis aux filles qui veulent vaincre leurs craintes, avancer, ou jouer les salopes dans des cas extrêmes ; vous allez porter plainte, la plupart du temps on vous croit avant de croire le mec. Eh oui, en France, on ne prouve pas que les autres sont coupables, on doit prouver d'abord que l'on n'est pas coupable ; je dis ça, mais n'allez pas vous imaginer qu'il s'agit d'une critique du système judiciaire (je ne pense pas du tout à l'affaire d'Outreau, par exemple, c'est vrai, il n'y avait que 13 innocents incarcérés). Quoiqu'il en soit, le silence "attouche", viole, frappe, tue. La parole libère. Après, c'est ce qui est dit sur les affiches hein... Si vous répétez ça à ne serait-ce qu'à votre tortue de jardin, j'engagerai un dinosaure pour bouffer votre maison (= Parles-en à quelqu'un et on te retrouvera, en d'autres mots). Allez, bon courage, et bonne soirée !... (La vie, c'est pas toujours facile...) |