la petite fille du mal qui vous veux du bien
Il était une fois une petite fille qui était bien malheureuse.
Elle était malheureuse bien qu’elle recelait en elle une infinité de trésors : amour, amitié, tendresse, joie, disponibilité, écoute, don, partage. Rien dans sa vie ne semblait fonctionner comme elle l'avait souhaité.
Lorsqu’elle voulait parler, les mots qui sortaient de sa bouche étaient tels des épées ; cinglants, coupants, froissants, désagréables. Elle aurait tellement aimé pouvoir dire des belles et bonnes choses mais à chaque fois, elle devenait agressive, méchante parfois même violente. Personne ne l’aimait.
Elle voulait avoir des amis. Vivre toute seule, c'est tellement difficile...
Pourtant, elle donnait et se donnait aux autres sans compter. Elle avait essayé une multitude de choses : associations caritatives, clubs de sports, mouvements de jeunesse, travaux les plus divers, sans espoir. Au bout d’un moment, les autres, saturés, s’en allaient. Elle se retrouvait alors plus seule et encore plus désespérée qu’avant. D’échecs en échecs, sa vie se poursuivait.
Un jour, qu’elle avait un chagrin plus gros que les autres chagrins, elle s’installa sur un talus, un peu à l’écart de la ville. C'était un jour d'automne quand l'air est encore doux mais frissonne déjà un peu.
Un vieux monsieur qui jouait de l’orgue de barbarie vint à passer. Dès le premier regard, ce musicien des rues comprit qu’elle portait en elle à la fois un trésor et un fardeau. Comme il avait beaucoup souffert lui aussi dans sa vie d’errance, il se dit qu’il pourrait peut-être l’aider. Il s’approcha d’elle et lui demanda :
- Comment se fait-il que tu portes un si lourd fardeau ? Si tu le veux, je peux t’aider. Ne dit-on pas qu’une joie partagée est une double joie ; et qu’un chagrin partagé est un demi-chagrin ?
Elle esquissa un petit sourire mais ses yeux restaient tristes. Sans bien réfléchir, elle se mit à raconter à cet homme inconnu ses chagrins et ses espoirs, ses peurs et ses échecs. Elle parla longtemps, longtemps sans rien cacher, sans agressivité, ce qui ne lui était encore jamais arrivé.
L’homme ne disait rien. Il se contentait de sourire.
Elle raconta son enfance, sa vie présente et ses espoirs pour demain.
L’homme ne disait toujours rien et souriait toujours.
Après un long silence il prit la parole et lui dit :
- Le danger dans les relations avec les autres est d'avoir des attentes selon nos critères de ce que ça devrait être. Prendre des comportements pour des acquis. On a plus de chances d'être déçu si on a ce genre d'attente plutôt que de prendre chaque chose comme un petit "quelque chose" de positif à chaque fois... un petit soleil dans sa journée.... une grenouille dans un lac... une graine de sésame sur son big mac... un piment sur sa pizza... un grain de fromage dans sa poutine... du ketchup sur son pâté chinois... de la peinture de couleur dans son appartement... une augmentation sur son salaire... un gif sur une page web... un trèfle à 4 feuilles dans un gazon... un cheveu noir dans ses cheveux blancs...
Il était tard, il lui fallait rentrer.
Elle quitta l’inconnu sans avoir bien compris le sens de ses paroles mais elle y repensa souvent.
" Prendre chaque chose comme un cadeau, sans attendre rien d’autre ".
Ce n’était pas par hasard s’il s’était trouvé sur son chemin, car il n’y a pas de hasard. Il lui avait délivré un message qui allait changer le cours de son existence.
Je ne sais ce qu’il est advenu d’elle mais si vous la rencontrez, donnez-moi de ses nouvelles.
3 derniers commentaires sur le poème
aFake a écrit :
Malicia215 a écrit :ceux qui disent "la flemme de lire", a quoi cela vous sert-il de poster ?? C'est clair, c'est super lourd. Pour augmenter leur quotat de chance d'être visité, peut-être. Ou pour montrer qu'ils sont grands et sont toujours debout à cette heure là.
Je pense pareil
Le fond est bien mais la la forme.
L'histoire, comme dit plus haut, fait penser à de vieux compte, et l'inclusion d'elements pour le moins modernes me choque. Apres, c'est p't'être parce que c'est moi.
Ensuite, c'est glabalement mal tourné. Il y a quelques erreurs de syntaxe, pas trop graves encore, mais quelques fois, le langage utilisé change brusquement de registre, ce qui destabilise.
Enfin la fin semble baclée. A la suite du départ du viel homme, tu aurais pu continuer la morale plus profondément.
Seulement ici, tu clotures ça en 3 lignes avec une chute assez fade.
Mais sinon, c'bien.
EDIT ==> Puis la faute dès le titre, c'pas genial.
EmSay [ le 26-06 à 01:54 ]
Ha oui finalement je l'ai lu lol
il est bien mais j'ai pas compris ta fin...
il est de toi?