Peur

Les cadavres m'ont toujours entourés, c'est répugnant mais pourtant j'adore leur compagnie si morbide soit-elle. Ils sont putréfiés jusqu'à la moelle, leurs visages sont déformés par le passage de la Mort, il n'ont plus rien en commun avec ce qu'ils étaient auparavant. Leur ressembler un jour. C'est ne plus être qui m'a poussé à devenir ce que je suis aujourd'hui. Autrefois j'etais un noble et brave guerrier, protégeant tout ce que la morale et la justice apportait à la vie humaine. Un jour vint où je fit la connaissance avec un cadavre en état de décomposition trés avancé, je voulu immédiatement renoncer à leur ressembler, resister à l'assaut de la Mort jusqu'à pouvoir la manipuler.

J'ai visité alors les grandes bibliothèque du royaume qui me vit naître. J'appris comment toucher l'immortalité du bout des doigts pour la saisir éternellement. C'est plus tard que je me suis rendu compte que la démence avait déja fait sa petite place dans mon esprit, elle avait cependant un visage délicieux.

Aprés avoir fait mon possible et avoir atteint mon objectif, je fut considéré comme hérétique, comme un futur mit à Mort. Ceux qui tentaient de m'arréter dans ma quête de morte-vie subissaient les inconvenance de la putrefaction par simple touché de mon doigt sur leur corps purs. La vie quittait alors leur corps pour laisser place à la coruption et la déliquescence. Tous étaient alors devenus des corps inertes sans aucune trace d'humanité, ils n'étaient plus que chaire pourrissante et amas de sang noirci. La Mort est un instrument qui extirpe la beauté des chose pour ne garder que la laideur la plus infecte.

Pour moi ce fut certain, la vie est trop éphémère pour avoir de l'importance. La Mort sera toujours la pour le dire.

Aujourd'hui, je suis un baron, un Baron de la Mort. Je réanime les cadavres qui m'entourent pour me tenir compagnie, pour leur parler sans retour. Ceux qui les croisent sont horrifiés, ils ne sont pas horrifiés pour la Mort qui va les suivre, mais parce que désormais ils savent à quoi ressemblera leur dépouille quand ils auront atteint le dernier stade de leur éxistence. Certains disent que je suis un scientifique malade. Ils ont peut être raison sur le fait que je me sert aussi bien des cadavres que ces derniers, mais je me considère plutot comme un prophète eternelle, celui qui montrera indéfiniement le visage de la Mort aux êtres vivants.

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