Petite nouvelle- postez votre avis
Souvenirs:
Lorsque j’étais enfant, nous possédions un charmant jardin qui entourait notre maison. Il n’était pas grand mais très luxuriant et nous aurions pu le qualifier de jungle.
Par exemple, vous ne le savez pas mais si vous écartiez les branches du buisson de marguerite qui poussait à coté de la porte d’entrée –ce que je vous déconseille de faire- vous pouviez découvrir avec horreur une imposante chenille urticante. Elle était arrivé, je me souviens, le jour de mes 7 ans, et depuis, semblait attendre avec patience son règne éphémère.
Par contre, ce que vous ne trouverez jamais dans notre charmant potager-et c’est bien la seule chose au monde- de coccinelles. Elles étaient sûrement ingérées par cette espèce rare de punaises, la Triatoma Heteroptera. Elles affluaient dans notre sanctuaire et nous n’arrivions pas à les faire disparaitre. Traverser notre jardin était devenu du funambulisme.
Nous nous étions décidés à ne plus quitter notre maison et ne quitter notre jardin qu’à de rare occasions lorsque ma vénérable grand-mère Odile décida de nous rendre visite. Elle était assez maniaque sur l’ordre et la propreté, vous vous doutez donc qu’elle fut quelque peu ébahie quand elle entra dans notre zoo. Elle poussa même un grand cri d’horreur. Je me souviens encore de ces deux grandes serres surgissant de toit de végétation qui l’emportèrent dans les branches folles. Nous ne la revîmes plus jamais. L’oiseau était en fait un grand toucan à crête et visiblement il n’appréciait guère le bruit. Nous ne sortions désormais plus de notre maison.
Un jour où mon jeune frère de quatre ans jouait seul dans l’entrée, ma mère et moi-même entendirent ce cri du cœur : « une coccinelle !! ». La voix venait du jardin et c’était celle de mon frère. Nous accourûmes prés de lui et nous le découvrions avec une énorme punaise de la taille d’un poing sur le bras. Ma mère cria, je m’évanouissais dans un buisson de marguerite et je crus entendre, derrière le bourdonnement de mes oreilles, le cri sinistre d’un rapace.
3 derniers commentaires sur le poème
Suave [ le 25-02 à 17:17 ]
Un peu obscur. Et où est la chute ?
Des fautes, de temps surtout.