Rêve.
Un flash info à la radio qui coupe ma musique préférée – que dis je, notre musique préférée. Un rassemblement de gendarmes sur un parking de grande surface.Une bande "Do not cross" comme dans les films ; et au milieu, gisant par terre, toi.
Mon cerveau se déconnecte.
Notre musique préférée revient, mais les gendarmes restent, puis les camions rouges arrivent. Et toi, tu es toujours au sol. Tu es le centre d'intérêt du parking, pourtant personne ne s'occupe de toi. On te regarde, on t'observe, on pleure. Mais on ne fait rien pour t'aider.
Blanc. Je ne sais plus où je suis. J'aimerai revenir au temps où l'on s'aimait dans ton lit mon amour. Mais tu gis, et les ambulances arrivent. Bip saccadé. L'émotion est intense, les gens sont tantôt effrayés , tantôt excités par tant d'action sur ce parking. Moi j’attends, bloquée dans mon propre corps. Mes larmes ne coulent pas, je ne crie pas. Le bip saccadé s'accélère. La foule s'affole dans le plus grand des silences. Je suis vide. Je veux que tu te perdes dans mes cheveux, je veux me perdre dans tes yeux. Je veux que tu m'attrapes par le bras et que tu me dises de rester. Bip saccadé. Je t'en prie reste. Cette foule en suspens retombe lorsque le bip devient alors continu, et ne s'arrête jamais. Jamais. Il fait choeur avec notre musique préférée maintenant.
Frisson.
Foutue musique, je la déteste maintenant. Désormais je ne suis plus vide. Je suis emplie de tristesse, de ton odeur et de nos souvenirs. Tu me manques.