Lettre à mon papy
Mon grand-père est décédé le 8 septembre 2011 et j'ai voulu lui écrire une lettre pour exprimer l'amour que je ressentais pour lui. Qu'est-ce que vous en pensez?
Papy,
Ça fait maintenant cinq ans que tu nous as quittés et pourtant, tu es tellement présent. Je me demande souvent ce que tu penserais de moi, si tu me voyais aujourd’hui. Serai-tu fier de moi ?
Je me demande souvent, sur quels sujets nous pourrions débattre. Sur la politique peut-être. Que penserais-tu de l’accueil des réfugiés ? De la réforme du code du travail ? Ou sur mon futur. Est-ce que je suis sûre de vouloir faire du droit ? Oui, je crois bien. Ai-je bien réfléchis avant de choisir telle ou telle option sur cette feuille d’orientation ? Les discussions que je nous n’aurons jamais me manqueront tu sais.
Mamy a déménagé. Elle est partie habiter dans le quinzième. Je crois qu’elle ne voulait pas rester à Pernety à cause des souvenirs. Maman non plus d’ailleurs. Pourtant moi, j’aimais beaucoup l’ancien appartement. Mes souvenirs à moi, c’était les weekends et les vacances que l’on passait à Paris avec vous. La minuscule cuisine, le canapé-lit, le rideau qui faisait office de porte pendant la nuit et l’armoire avec ses étagères bien remplies. Le nouvel appartement est très beau. Il est bien plus grand. Il te plairait, j’en suis sûre.
Ça a été très dur, surtout au début. Je n’avais jamais vue Mamy pleurer avant l’incinération. C’était un beau moment, comme tu le voulais. Les photos de toi défilaient, les unes après les autres sur des musiques que tu aimais. D’ailleurs ces musiques Mamy ne les écoute plus, ça lui fait trop mal.
Et moi, j’avais besoin de parler de toi. Je voulais te faire vivre par mes paroles. Mais elles n’étaient pas prêtes, elles ne voulaient pas. Alors, je n’ai pas eu de réponses à mes questions. Souvent, je t’imagine à côté de moi, me regardant, et me parlant. Je t’imagine me dire que je ne devrais pas donner autant d’ampleur à tel problème, ni en vouloir à Clara pour si peu.
Tu te rappelles de ce couteau à Nutella que tu avais trouvé ? Tu étais tellement fier quand tu nous l’as offert. Et te rappelles-tu de toutes ces pâtisseries, gâteaux et desserts que tu préparais ? J’aurais bien aimé que tu m’apprennes à cuisiner. Je me souviens tellement bien de la dernière de tes créations. C’était un petit bol en pâte feuilletée recouvert d’un chapeau. À l’intérieur, il y avait une boule de glace à la vanille. Et au dernier moment, tu as ajouté un coulis de chocolat.
J’espère que tu serais fier de moi. J’ai essayé de jouer au volley tu sais, mais je n’aime pas. Et tu te rappelles comment je me jetais sur le plateau de fromage, quand j’étais petite ? Eh bien maintenant je déteste ça. Et j’ai arrêté le piano, par manque de temps. Mais j’écris aujourd’hui, et je dessine.
Je ne sais pas si tu sais à quel point tu m’as aidé à grandir, à construire ma personnalité, à mûrir aussi. Sans toi, je serais toujours aussi susceptible. Ah, ça te faisais rire. Chaque fois que tu me taquinais et que je me vexais, tu riais. Et ça me vexait encore plus. Mais maintenant, grâce à toi, je ris de moi avec les autres. Malgré tout, je suis certaine que tu arriverais tout de même à me faire bouder.
Tu sais, je fais de mon mieux pour m’occuper de Mamy. Et de Maman. Et, malgré les années qui passent, penser à toi conduit encore les larmes jusqu’à mes joues. Tu me manques Papy.
3 derniers commentaires sur le poème
--bloq--J'en pense qu'il va avoir du mal à la lire :-D !
Seul toi peut savoir quoi dire, et tu sauras certainement mieux que nous quels mots choisir.
Dis ce que tu as sur le coeur, ce que tu rêves de lui dire. Personnellement j'e n'ai pas lu ce que tu as écrit, car j'estime que c'est trop personnel et que tu dois être la seule auteur de cette lettre
Sora [ le 07-11 à 13:40 ]
--bloq--C'est un peu trop personnel ce que tu nous demande