Qu'on les appelle zonards, clochards ou SDF, ces gens sont partout. Dans les rues, dans les gares, devant les supermarchés, sur les quais des grandes villes.
Beaucoup s'en plaignent. D'autres en ont peur. D'autres encore les méprisent et ne leur adresse qu'un coup d' oeil dénué d'intérêt.
Et là je bloque. Comment un être humain peut être indigne d'intérêt? Derrière cette attitude se cache une vérité plus choquante encore pour moi. Signe qu'on juge leur mode de vie (qui consiste bien souvent à picoler et à mendier je suis d'accord là dessus) comme étant pitoyable où je ne sais quoi. Signe aussi qu'on se sent supérieur à eux. Signe enfin qu'on ne pense pas qu'ils ont quelque chose à nous apporter.
Je pense qu'on ne peut pas juger ce mode de vie qui est par trop différent du notre, et qu'on a pas le droit de le faire. Je pense aussi (et ça c'est mon expérience) que ces gens ont beaucoup plus à nous apprendre qu'ils s'ont à apprendre de nous. La plupart d'entre eux ont vécu plus de choses que nous.
Vous dites qu'ils pensent leur vie pourrie, mais pas tous. Beaucoup aiment ce style de vie qui est le leur, et beaucoup se pensent libres, chose que nous rêvons tous d'être.
Alors je suis d'accord qu'on ne peut pas donner à tout le monde, mais quand quelqu'un de la rue demande gentiment une pièce, avec sourire et s'il te plait, je pense que la moindre des choses, c'est de répondre, et pas de poursuivre son chemin comme si de rien n'était.
Ce topic ne sert probablement à rien, mais je voulais partager ce point de vue qui me tient à coeur. Libre à vous de donner votre opinion aussi!
merci.
mes amis de la rue |
21/23 |
21/01/2010 à 18:40 |
En fait, je ne parlais pas de donner ou pas. Même si 5centimes c'est pas grand chose.
Seulement y'a pas longtemps, j'ai passé rien qu'une demi heure assise avec des zonards qui faisaient la manche. Et bien c'est fou le nombre de gens qui les ignorent, accélèrent le pas en serrant leur sac, ou regardent ailleurs comme s'ils n'avaient rien entendu. Sans compter les regards non pas génés (parce que si on est génés, la moindre des choses c'est de dire "non, désolé") mais bien méprisants.
Et c'est cela que je trouve un peu inadmissible.
mes amis de la rue |
22/23 |
21/01/2010 à 18:44 |
Ces gens (à part ceux qui sont violents et souvent hivres, ne nous voilons pas la face non plus) ne me gênent pas. Et si il viennent me parler, c'est avec plaisir. J'ai eu l'occasion surtout de discuter avec un monsieur très gentil, qui m'a raconté toute sa vie, et oui, il était heureux.
Malgré tout, je donne très peu. Comme tu le dis, la plupart ont choisi cette vie, ils ont choisi d'être des marginaux, et de ne pas recevoir d'argent du tout. C'est la raison pour laquelle je ne donne pas, ils choisissent d'être libres de ne rien faire, ils assument les conséquences. (Surtout que, n'oublions pas, il y a toujours moyen de se nourrir quand on est malin, les commerçants pas trop cons acceptent de donner ce qu'ils ne peuvent garder.)
mes amis de la rue |
23/23 |
21/01/2010 à 18:44 |
Wren a écrit :
En fait, je ne parlais pas de donner ou pas. Même si 5centimes c'est pas grand chose.
Seulement y'a pas longtemps, j'ai passé rien qu'une demi heure assise avec des zonards qui faisaient la manche. Et bien c'est fou le nombre de gens qui les ignorent, accélèrent le pas en serrant leur sac, ou regardent ailleurs comme s'ils n'avaient rien entendu. Sans compter les regards non pas génés (parce que si on est génés, la moindre des choses c'est de dire "non, désolé") mais bien méprisants.
Et c'est cela que je trouve un peu inadmissible.
Ben en même temps, ça peut être compréhensible. Entre les pseudos-mendiants et les véritables SDF, on parvient pas toujours à faire la différence. Et quand t'as fait plusieurs fois l'expérience de types qui en voulaient plus à ton fric plutôt que de vouloir éveiller l'âme solidaire de la personne ou de chercher de la chaleur humaine, ben tu peux finir par faire l'amalgame : "SDF = Pique-sou " ou je ne sais trop quouah encore.
Enfin t'as aussi après le fait que les gens voient dans la personne du SDF la peur de devenir pareil, de perdre son petit confort et son statut au sein de la société.
Bref, j'vais pas te faire un topo sur les pensées des gens qui les poussent à mal réagir face à un SDF.