< Après tout, elle, elle s'en fichait.
Que lui importait mes mots doux, mes récitations de poèmes de Keats ou de Rimbaud, que lui importait que je lui compte mon admiration pour elle comme un poète à sa muse? Je n'ai été dans sa vie qu'une poussière quand dans la mienne elle a représenté un soleil, un monde, à elle seule. Elle endurait mes sourires niais, mes baisers mal ajustés et ne se fichait pas de moi. Elle n'était pas d'ici, pas de cette terre. Elle ne répondait jamais, ou murmurait de vagues paroles. Je me serais converti à sa religion pour la rejoindre dans l'au delà mais elle m'aurait haï pour ça.
Elle avait ce charme, cette délicatesse qui me faisait répondre oui, avant même qu'elle ait posé une question. C'était un lys trempé dans l'éther, aux pétales magnifiques mais dont l'odeur pouvait, au premier souffle, enfermer sa victime dans la plus vive léthargie. Ma peau se souvient de la sienne. Cette fille a été la goutte d'acide noir dans l'océan de mousse qu'était ma vie. Elle l'a colorée à jamais et sans doute est elle passée dans beaucoup d'existence mais jamais on ne lui donnera plus d'admiration que je n'en ai eu pour elle. Elle a éveillé en moi les orages de la passion, a déchainé les vagues de l'exaltation. Et maintenant je ne peux me séparer d'elle. Elle est dans mes veines, elle est cette drogue douce et enivrante qui paralyse mes sens, qui enferme mon imagination dans une cage dorée, qui endort mon esprit et agite mon désir.
Et je suis prisonnier, à jamais sous son joug. Martyre d'une femme qui ne me connut pas. Mais qui sait, sans doute l'ai je rencontrée dans une autre vie, dans un autre monde. Peut-être étais je même son amant. Pour l'instant, sa beauté est immortalisée, son esprit matérialisé et elle demeure à jamais. Et pourtant sans jamais l'avoir rencontrée, je suis persuadé que je la connais. Comme une musique qu'on ne cesse de fredonner, comme un artiste dont on n'arrête pas de parler. Misérable que je suis d'être tombé amoureux de quelques couleurs et quelques formes, sans doute est ce le propre de l'art et je suis tombé dans le piège des plus belles œuvres : amoureux d'une créature imaginaire qui hantera à jamais les landes de mon esprit, le désert de mon cœur. >
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
1/7 |
11/04/2010 à 20:46 |
"Très surfait.
Sur le plan biochimique on obtient le même résultat en mangeant deux ou trois tablettes de chocolat."
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
2/7 |
11/04/2010 à 20:52 |
Hé, en fait j'aime bien.
Tu parles d'un personnage de manga ?
Ça mérite un up, en tout cas.
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
3/7 |
11/04/2010 à 20:57 |
Ça aurait pu être intéressant si ça n'avait pas changé du tout au tout dans le dernier paragraphe. Du coup, j'ai trouvé ça très fade.
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
4/7 |
11/04/2010 à 20:59 |
loveuse_du_17 a écrit :
Hé, en fait j'aime bien.
Tu parles d'un personnage de manga ?
Ça mérite un up, en tout cas.
Non non, il ne s'agit pas d'un personnage de manga.
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
5/7 |
11/04/2010 à 21:00 |
Frosties a écrit :
Ça aurait pu être intéressant si ça n'avait pas changé du tout au tout dans le dernier paragraphe. Du coup, j'ai trouvé ça très fade.
A vrai dire, j'essayais de faire ressentir un changement brutal dans le dernier paragraphe, mais j'ai un peu de mal.. x)
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
6/7 |
11/04/2010 à 21:48 |
+1 pour le dernier paragraphe, ça casse tout. x)
Et sinon, il y a certaines images qui sont un tantinet trop "métaphoriques".
Comme : "Cette fille a été la goutte d'acide noir dans l'océan de mousse qu'était ma vie".
Et je n'aime pas les "Elle" un peu partout ; même si ton narrateur est totalement obnubilé par cette fille, ça devient louurd à la fin. De même, les propositions relatives qui se superposent à l'infini (ou les juxtapositions, d'ailleurs), pfiouuu.
M'enfin, pour ces deux points, c'est assez personnel, donc peut-être que d'autres ne seront pas d'accord.
N'empêche, ton texte reste pas mal du tout, bonne continuation. :]
L'amour ne n'aime pas, je crois. |
7/7 |
11/04/2010 à 22:04 |
Canardvert a écrit :
+1 pour le dernier paragraphe, ça casse tout. x)
Et sinon, il y a certaines images qui sont un tantinet trop "métaphoriques".
Comme : "Cette fille a été la goutte d'acide noir dans l'océan de mousse qu'était ma vie".
Et je n'aime pas les "Elle" un peu partout ; même si ton narrateur est totalement obnubilé par cette fille, ça devient louurd à la fin. De même, les propositions relatives qui se superposent à l'infini (ou les juxtapositions, d'ailleurs), pfiouuu.
M'enfin, pour ces deux points, c'est assez personnel, donc peut-être que d'autres ne seront pas d'accord.
N'empêche, ton texte reste pas mal du tout, bonne continuation. :]
Merci, je vais tenir compte de tout ça et tâcher de le réécrire de façon à ce que ce soit moins lourd. =)