L'Amour (ou) La Mort

Parasite

L'Amour (ou) La Mort

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09/06/07 à 00:50

Une deuxième nouvelle. Dites moi ce que vous en pensez. Une histoire personellement vécue (sauf la fin ^^).




02/05/06


Il l’aimait depuis quelques mois déjà. Il ne pensait qu’à elle et ne rêvait que d’elle. Dès qu’il perdait son visage de vue, il ne faisait que survivre jusqu’à sa prochaine apparition. Elle était son soleil, sa libératrice. Il était devenu son ombre, et n’existait pas sans elle. Quand il la voyait, son cœur se remettait à battre, ses poumons se regonflaient et il vivait. Ce n’était pas un amour commun, pas un amour de raison, pas un amour acquis…mais, un amour « inné ».

Un jour où ses sentiments étaient à leur apogée, un jour où il ne pensait qu’à elle, elle lui déclara que la personne qu’elle aimait la quittait. Son sang ne fit qu’un tour et, pendant une semaine, il écrivit sans relâche une lettre de déclaration, avec un poème. Quand son travail fut finit, il lui remit en mains propres la lettre, sans un mot, sans un geste, et il disparut.

Pendant des jours il attendit la réponse. Son cœur vivait dans la crainte du Non tant redouté, et son esprit volait dans le bonheur le Oui tant espéré. Mais la réponse ne venait pas.

Au bout de trois semaines, il alla lui demander ce qu’elle en pensait. Elle le regarda, ses yeux de marbre ne reflétaient aucune expression ou aucune parole qu’il put décrypter. Et elle lui tourna le dos et partit, le laissant là, seul, dans les ténèbres du Non, s’engouffrant dans une noirceur absolue.

Durant deux mois, il pleura chaque soir, se désespérant de voir son amour, sa vie, sa moitié, son âme le quitter. Mais il continuait à l’aimer, à montrer son amour par des cadeaux, des paroles tendres. Mais elle ne s’apercevait de rien et pensait à un oubli total de l’amour qu’il éprouvait pour elle.

Un jour, brûlant de fièvre amoureuse, il lui demanda pourquoi. Elle n’y répondit qu’à moitié et les raisons n’étaient que surfaites, idiotes et superficielles.

A ce moment, son cœur chavira du côté noir et beau de la vie ; là où une ficelle devient une potence, où des ciseaux deviennent une guillotine et où un briquet devient un bûcher. Son être suivit son cœur et il changea radicalement.

Pendant des mois, il entretint une de façon minimale une « amitié » non désirée, croyant à certains moments, lorsqu’elle changeait de façon d’agir envers lui, qu’elle commençait à ressentir quelque chose de similaire à ce qu’il vivait. Mais tout ça n’était qu’illusions.

Dans sa tête raisonnaient ces mots « donner l’amitié à celui qui demande l’amour est comme donner du pain à celui qui a soif ».

Plus tard, une nouvelle année venait de commencer, elle organisa une fête où elle l’y invita.

Durant cette soirée, ils rirent ensemble, parlèrent de tout et de rien et dansèrent. Il crut voir le bout du tunnel et s’agrippa à cette lumière de toutes ses forces. Il se sentait revivre, son cœur cessait de brûler et son esprit se déterra. Il repassa dans sa tête des millions de fois le moment où ils dansèrent ensemble, collés l’un à l’autre. Il passa une nuit à repenser à cette soirée et à en rêver.

Le lendemain matin, il se réveilla dans un bonheur absolu. Le monde lui paraissait beau et il ne pensait qu’à elle. Vers le déjeuner, il la vit et ils discutèrent un moment. Elle semblait, comme lui, heureuse et excitée. N’y tenant plus, elle lui expliqua que celui qu’elle aimait lui revenait, qu’ils n’avaient cessé de s’aimer et que tout s’était reconstruit avec une rose et un message.

Au soir, on retrouva le corps d’un jeune homme étendu, mort, dans sa chambre, la poitrine cisaillée, avec, serrée dans sa main, la photo d’une jeune fille.