Amoureuse d'un emo ! C'est grave docteur ? |
90/113 |
14/01/2009 à 19:23 |
fiouuuu c'est hallucinant le nombre de gens qui se croie emo quoi '--
Une petite explication s'impose lol :
A vrai dire, ce qu'on appelle "emo" était à la base un mouvement musical apparu au début des années 80 à tendance punk et qui avait pour consigne "ne fume pas, ne bois pas, ne baise pas, mais au moins pense" . Ce mouvement incitait au végétarisme également.
Bref voilà ça c'est le commencement.
Hors aujourd'hui, nous pouvons dire que "emo" n'a plus de définition à cause de l'ampleur que ça a prit. Les gens se font des idées et s'imaginent le stéréotype du jeune broyant du noir, se maquillant de noir, s'habillant en noir etc etc etc
A mon avis, de nos jours personne ne peut se prétendre emo, car on le sait tous , tous les jeunes fument ou boivent, ou les deux en même temps, et la plupart ne sont pas végétarien comme le voulait le mouvement initial, et personne que je sache n'écoute les groupes qui ont formé ce mouvement, ou même ceux qui les ont succédé dans les années 90.
Beaucoup de jeunes se disent Emo, mais aucun ne connaissent un seul nom des groupes de l'époque. Ou alors ils se font très très rares =)
Ah si, si on pouvait donner une définition grossière de l'emo ça serait "mouvement à la mode chez les jeunes, pour faire genre "je suis exclu de la société" alors que "j'ai une belle vie dans le fond" "
Et beaucoup de personnes le voient comme ça.
Un des domaines par lequel cette mode ressort : le sexe.
Oui le saviez vous ? Tous les emos sont bi, baisent par tout, avec n'importe qui.
La plupart de ces jeunes croient pouvoir déterminer leur orientation sexuelle à 13 ans.
Pourquoi ? parce qu'ils ont embrassés leur meilleur(e) ami(e) sur la bouche alors ils se disent Bi, lesbienne.
Certes il existe des personnes précoces qui révèlent leur sexualité depuis leur plus jeune âge, mais je ne pense pas que ce soit le cas de tout monde.
Nan mais franchement, si tu caresse ton chien ça fait de toi un zoophile ? Non, bah là c'est pareil.
Arrêtez de prendre ça à la légère,
ça en devient carrément irrespectueux pour les VRAIS homo, et les VRAIES Bi.Ces personnes là, elles sont prêtent à aller jusqu'au bout vous voyez ? Elles sont prêtes à avoir des relations sexuelles !
Franchement, tête de pomme , tu te voies vraiment coucher avec un personne du même sexe que toi ? Je pense pas Non.
Ni punks, ni gothiques, ni mangas, mais un peu tout ça à la fois. Côté coeur, ils se revendiquent «Emosexuels».
Emos pour la vie
Vu de loin, c'est une tache sombre sur la berge du port de l'Arsenal, en contrebas de l'Opéra-Bastille. De plus près, ce sont de drôles de créatures androgynes vêtues de noir, à la mèche plaquée sur l'oeil, qui semblent sorties tout droit d'un dessin animé japonais. Bracelets à clous et tétines de bébé, piercings et petits noeuds roses, jupes à volants et têtes de mort, chaussettes rayées et vêtements lacérés. Un mélange «trash et mignon», comme ils disent. Bienvenue chez les «Emo». Fans de «emotional hardcore» («emocore»), hard rock mélancolique apparu à Washington dans les années 80, ces 13-17 ans picorent dans le punk, le gothique et le manga. Tous les mercredis après-midi et les week-ends, ils convergent sur Bastille. Le rendez-vous est implicite, c'est leur spot. Curieusement, parmi eux, très peu de Parisiens. Certains passent une heure voire plus dans les transports pour venir jusqu'ici. Ils habitent à Dugny, Ivry, Livry-Gargan, Cormeilles-en-Parisis... «Dans nos coins, y a rien à faire, c'est la dèche. Tu te fais insulter par les wesh (les ex-racailles). Là-bas, on nous traite de satan, de Tokio Hotel, ou de gothico-suicidaires !»
Ce ne sont pas des copains d'école ou de quartier. Ils se sont rencontrés via leurs blogs ou sur MSN. Pourquoi Bastille ? «Les premières boutiques pour notre style vestimentaire ont commencé ici, donc après on s'est posés là», explique Morgan, 16 ans, cheveux sculptés en soleil et tee-shirt orange fluo barré d'un «pénitencier de la connerie humaine», surnommé Naruto d'après un personnage de manga.
Sur le papier, ou plus précisément sur leur Skyblog, ils affichent une posture sombre, des prétendus penchants dépressifs, un côté «j'en ai marre de la vie». «Par exemple, si on casse avec son copain, ça va être tout de suite déprime totale et scarifications. On a besoin de se faire mal», raconte Lilow, 17 ans, le nom de son meilleur ami, Taydi, gravé à la lame de rasoir sur le haut du bras. Dans la vraie vie, ils passent plutôt leur temps à se papouiller et jouer au papa et à la maman. «On se crée des familles imaginaires, raconte Morgan. Moi, par exemple, j'ai un frère de bracelet, et une fille qui le considère comme son oncle.» La «fille» en question, Sarah, jolie brune de 14 ans, papillonne, exhibant au passage un bras gauche couvert de coupures.
A la différence de leurs aînés punks ou gothiques, pas d'idéologie chez les Emos, si ce n'est un vague credo «anti-facho». En revanche, ils jouent la carte provoc' d'une nouvelle liberté sexuelle, «l'emosexualité». Qui va des petits bisous compulsifs («Le suçon, c'est la mode, mec») aux «emokiss», roulages de pelles homosexuelles dont les illustrations vidéo inondent YouTube et Dailymotion. A 13, 15, 17 ans, tous se targuent d'être bisexuels. Quelqu'un lance à la cantonade : «Qui est hétéro ici ?» Une main se lève : «Moi, je crois» , répond une jeune fille au sweat à oreilles de chat. «Les hétéros, on les plaint, fanfaronne Jérémy. Nous, on est cool, si on a envie de se faire un câlin, garçon ou fille, pas de souci.»
Leur bible en la matière : les «yaoi» et «shônen ai», bandes dessinées japonaises mettant en scène les ébats de jeunes garçons homos. Difficile pourtant d'identifier un Emo de manière très précise. Des styles voisins brouillent les pistes. Port de l'Arsenal, on croise ainsi des «visual kei», issus de la scène underground japonaise. Comme Geki, 13 ans, veste noire, eye-liner et creepers. Ou encore leurs cousins plus colorés, les «oshare kei», sur le modèle de Laureline, 13 ans, alias Kasumi, keffieh rose, ceinture cloutée rose et cheveux orange taillés en oreilles de chat. Et au sein même de la famille Emo, une hiérarchie distingue les «famous», les stars dont les blogs font référence, et les «fake» (les «faux»), qui copient le look «sans en avoir l'état d'esprit». N'est pas Emo qui veut.
«En banlieue, on me tabasse»
On dirait un épervier tombé du nid. Recroquevillé, dissimulé derrière une longue mèche blonde et verte, Mickaël, 17 ans, est seul avec son iPod. En territoire Emo, sur le port de l'Arsenal, son sweat à capuche bleu électrique et ses lacets fluos dénotent. «La vie est déjà triste, je ne vais pas en plus m'habiller en gris. J'ai eu les cheveux violets, puis rouges.» A Bagneux (92), où il vit, «on me saute dessus, on me tabasse». Inscrit en CAP photo, il a été gothic-lolita, avant de tomber sur un tchat Emo. Il y a un mois, il est venu les rencontrer.
Alors, converti ? «Je ne sais pas encore si je suis Emo ou pas.» En attendant de se décider, il revient tous les week-ends.
«Les filles m'attirent plus»
Elle a une lame de rasoir en pendentif, un piercing dans la lèvre, et un rat de 35 centimètres pour animal de compagnie. Nina, 16 ans, cheveux corbeau et yeux cerclés d'eye-liner, a sorti la petite robe. Mais noire, avec des têtes de mort. Et des collants lacérés. Son look, ses parents (sa mère travaille dans le social, son père dans la fonction publique) «l'acceptent assez bien». En CAP esthétique, elle chante dans un groupe de «métalleux», et était gothique à 9 ans. Se tortillant sur les genoux de Tom, son amoureux depuis deux jours, elle confie qu'elle a aussi «une copine». Elle a «dit oui» aux deux sur MSN, à une demi-heure d'intervalle. En l'apprenant, Tom «avait trop le seum» (la rage). Mais Nina est claire : «Les filles m'attirent plus que les garçons.» Sa plus longue histoire d'amour, c'était entre 13 et 15 ans. Avec une fille.
*repor error*