Bonsoir ! Je viens ici dans l'espoir que des personnes connaissant mieux que moi les problèmes nommés dans le titre pourront m'aider à identifier si oui ou non j'en suis atteinte. En effet, j'ai la sensation de glisser vers un état d'être fondamentalement différent de ce que j'ai été jusqu'à présent, mais je n'arrive pas à identifier si cela découle d'une simple déprime ou si c'est un problème plus sérieux - et si c'est le cas, lequel exactement ?
Pour expliquer la situation, j'ai commencé l'année dernière à avoir de grosses crises de désespoir, durant lesquelles je me sens seule, abandonnée même, mais surtout sans valeur, voire détestable. Je ne leur laissent libre cours que lorsque je suis seule, car je suis terrifiée à l'idée d'être considérée comme une tarée ou d'être agaçante ; tous mes amis me considèrent comme quelqu'un de positif, avec du caractère, et je le suis je pense ; mais ce sentiment persiste tout de même de façon continue au moins pendant plusieurs jours.
Il m'est arrivé quelques fois de "m'automutiler" pendant ces crises. Je mets des guillemets car le mot me semble fort, je ne suis pas sûre d'avoir le droit de l'appliquer à ce que je fais, c'est-à-dire me couper sur les bras à l'aide, généralement, d'un couteau de cantine, ce qui me permet de faire des "plaies" douloureuses, mais peu profondes, et qui ne saignent pas. (Plutôt de grosses égratignures, j'imagine). Je ne ressens pas le besoin de me faire saigner tant que j'ai assez mal. Parfois, faute de couteau, je me frappe ou je frappe ma main contre quelque chose de dur, mais jamais assez fort pour me marquer. Si vous voulez savoir ce qui me pousse à ces gestes sur le moment, je le développerai en commentaire, sinon le topic sera trop long... J'ajouterai juste que si sur le coup, et les jours suivants (tant que cela continue à faire mal), le soulagement est réel, ensuite je regrette, et surtout je trouve ça impensable de l'avoir fait. Je suis quelqu'un qui a peur de la douleur physique, en temps normal. Avant l'année dernière, je n'aurais jamais, jamais cru être capable de me faire ça, encore moins d'en ressentir le besoin. C'est peut-être en parti pour ça que mon "self-harming" reste très superficiel.
Mis à part ces gestes, que je n'ai que dans les crises les plus importantes, le sentiment d'être sans valeur, indigne d'être aimée, et même inexistante, je dirais. J'ai vraiment parfois cette sensation que je n'existe plus, de n'être qu'une sorte de bouffonne, au premier sens du mot ; une fois qu'on enlève le parler-fort, les blagues beaufs, il n'y a rien qui fasse de moi... moi. Et même ce parler-fort, cette attitude qui est maintenant la mienne, parfois je la méprise, et je la considère comme quelqu'un d'autre. Et lorsque je ressens ça, j'essaye dans un mouvement physique de me cracher moi-même hors de mon corps, comme pour le purifier d'un parasite ; avant de me rendre compte que c'est stupide, que je ne peux évidemment pas me vomir moi-même. Mais je ne réfléchis pas ce mouvement-là.
Depuis quelques semaines, je ne supporte plus non plus mon corps. J'ai pris beaucoup de poids en deux ans. Pour m'empêcher de grignoter, j'ai commencé à me dire que manger est une addiction, contre laquelle je dois lutter. Au début ça ne fonctionnait pas très bien. C'est la première fois de ma vie que je produis de telles pensées ; je n'ai jamais eu de problème avec la nourriture ou avec mon poids, au contraire, je suis quelqu'un qui aime beaucoup manger, "la dalleuse", chez moi on mange très bien, et on a pas de balance. Je n'ai jamais été en surpoids, même si je n'ai pas une morphologie fine.
Il y a quelque jour, j'ai fait une énorme crise. J'ai senti que j'allais prendre le couteau. J'ai voulu appeler un ami à l'aide, ce que je n'ai jamais réussi à faire, car je ne voulais pas une nouvelle cicatrice, mais il n'a pas répondu. Alors j'ai pris le couteau, ce que je n'avais plus fait depuis longtemps, et "l'égratignure" que j'ai faite est beaucoup plus grande que toutes celles que j'ai faites jusqu'ici. Ça m'a soulagée ; mais depuis, je commence à ne plus manger. Je n'avais jamais réussi à me priver comme ça. J'ai faim, j'ai envie de manger, mais je ne le fais pas, même si je sais que je ne pourrais plus manger avant plusieurs heures ; je me dis: "tu peux résister" ; et quand ces heures sont passées et que vient le moment de manger, je me cale d'abord en avalant plusieurs verres d'eau, parfois un yaourt, et je me sers des portions trois fois moins grosses que celles que je mangeais avant, que je mange très lentement pour avoir l'impression de beaucoup manger. Je saisis toujours l'occasion de partager ce que je me suis servi avec quelqu'un, je refuse de manger la viande, les sauces, etc... Mon ventre gargouille beaucoup, je sens que j'ai faim, mais j'aime cette sensation ; j'ai l'impression que je le mérite, mais aussi je suis fière d'arriver à me contrôler, et je me dis que je vais enfin perdre du poids. Parfois, maintenant, quand je pense à manger quelque chose, j'ai presque mal au coeur ; ce qui me rend heureuse, car c'est une vraie fierté pour moi de ne pas avoir envie de manger. C'est surtout lorsque je suis contrariée, lorsque je vais bien je peux décider, après réflexion, de manger un ou plusieurs gâteaux, et je mange des repas corrects (même si les portions restent petites) lorsqu'ils me semblent assez léger (comme ce soir, du poisson et un bouillon de légumes).
Ma mère et mes amis ne semblent pas inquiets, alors je m'inquiète peut-être pour rien... On a tous des moments difficiles à passer après tout, et peut-être que tout ça n'est pas si extraordinaire. Mais comme c'est assez nouveau poue moi et que j'ai trop peur d'en parler, j'ai peur que ce soit anormal. Alors, selon vous, est-ce que je devrais m'inquiéter vraiment de mon état actuel, ou est-ce que ce n'est rien de sérieux, une déprime un peu dure, mais pas alarmante ?
Merci d'avoir lu, et à ceux qui répondront !
Pardon pour la longueur, pour les phrases cliché et les mots approximatifs, c'est juste très difficile d'expliquer, surtout que je ne l'ai jamais fait, et c'est dur de ne pas utiliser des mots trop graves pour ce que c'est..
Anorexie, dépression, self-harming..? |
1/9 |
27/07/2016 à 19:25 |
Hey.
C'est très désarmant comme témoignage, j'ai la sensation que ta vie t'échappe et que tu cherches une façon d'avoir un peu de contrôle sur ce que tu peux encore toucher : ton corps. Que ce soit les marques ou la maîtrise de ce que tu manges.
Ne prends pas cela à la légère, ça n'est pas "normal" et ça ne semble pas épanouissant. Si il y a quelque chose qui te travaille, profondément, je pense que tu peux avoir besoin d'aide pour t'en sortir, avant qu'il ne soit trop tard. Cela me rappelle l'état qui était le mien il y a quelques mois, et sans l'aide de ma famille et de mes amis j'ai bien peur que je ne m'en serais pas sortie. N'hésite pas à tirer la sonnette d'alarme, un appel à l'aide envers les personnes qui te sont chères. Renseigne-toi si il y a un CMPU par exemple dans ta ville ? (cabinet avec psychologue/psychiatre, gratuit pour les étudiants).
Mais je t'en prie, ne reste pas ainsi, seule. C'est la meilleure façon de sombrer doucement au plus bas.
Edit : Tu peux regarder la vidéo "What is depression ?" faite par TED. C'est toujours bon à voir pour comprendre un peu ~
Anonyme
Anorexie, dépression, self-harming..? |
2/9 |
31/07/2016 à 15:18 |
Hey, pardon d'avoir mis tant de temps à répondre, je me suis retrouvée coupée d'internet...
Déjà merci énormément d'avoir pris le temps de lire et de répondre.
Je ne sais pas si tout ça est lié à un sentiment de perte de contrôle... Mais peut-être quelque chose s'en rapprochant. Peut-être un sentiment de perte tout court, de manque d'accroche... Depuis mes quinze ans, j'ai perdu très subitement à la fois mon père, mes deux grand-parents et ma chatte (que j'avais depuis mes 2 ans). Depuis j'ai l'impression de perdre ce qui reste de ma famille ; pas à cause du fait que je les vois moins, mais parce que l'ambiance se détériore. Je passe du temps avec eux pour la première fois depuis longtemps, et j'ai commencé a me faire vomir. Jusqu'à très récemment, on s'entendait tous tellement bien que je me considérais vraiment chanceuse d'avoir une famille aussi géniale, avec si peu de problèmes...
Quant à mes amis ou mes relations en générale, j'ai l'impression que si au début ils me trouvent drôle, ou attirante, cela ne reste que le temps de gratter la surface ; après quoi ils ne me trouvent qu'un intérêt secondaire, parce que je ne suis pas intéressante.
Je les aime tous, vraiment, et je meurs d'envie qu'ils m'aident, mais à chaque fois que je veux leur demander de l'aide, j'ai le sentiment que je ne peux pas réellement les atteindre, qu'ils resteront toujours hors de ma portée. Que je ne les "ai" pas vraiment. Pas tout à fait qu'ils "s'en fichent", mais en même temps, si je fais parti des personnes importantes dans leur vie, pourquoi personne ne s'aperçoit que je vais mal ? Qu'ils me blessent ? Pourquoi personne ne pose jamais de question ? Je ne me souviens même pas de quand date la dernière fois que j'ai été consolée par quelqu'un.
Je ne sais pas s'il y a un CMPU dans ma ville, mais je ne me vois pas aller voir un psy de toute façon, je n'ai pas confiance en eux. On ne sait jamais si on va tomber sur un "bon" ou un "mauvais" psy, et je connais trop de personnes qui en ont eu des mauvais. Et puis, un psy ne me connait pas, ne connait pas mes amis, ma famille, ses conseils ne peuvent être que des généralités. À tout les coup il ramènerait tout à la mort de mon père et puis basta. Sauf que ma vie ne se résume pas à la mort de mon père.
Je vais tout de suite aller jeter un oeil à ta vidéo, merci beaucoup !
Anorexie, dépression, self-harming..? |
3/9 |
31/07/2016 à 16:29 |
Je comprends ce sentiment, c'est vraiment une impression de solitude et d'être "à part", en dehors de leur zone. Mais concernant le fait que t'as l'impression qu'ils ne te trouvent pas intéressante, ça peut être des projections de ta pensée, des sentiments personnels que tu leur attribues (étant donné que tu n'as que peu confiance en toi ?).
Essaie, concernant la demande d'aide. Tu ne pourras être fixée qu'après
Et si vers eux tu ne trouves pas, je pense que sur internet on peut trouver des groupes de soutien et de partage d'expériences avec des personnes qui ont eu des vécus similaires. Après il arrive que dans la vraie vie les personnes fassent l'autruche. C'est dur de se dire qu'une personne de notre entourage se sent vraiment mal ~
Bons ou mauvais ? Il faut essayer et donner une chance. Si ça ne passe pas il n'y a pas d'obligations de continuer et ce qui est bien c'est que c'est gratuit dans ce genre de structure. Bien sûr qu'un psy ne te connaît pas personnellement, mais il a justement du recul et une neutralité nécessaire pour te renvoyer des problématiques qui sent dans ton discours. M'enfin si tu te sens, tu peux commencer une introspection seule !
De rien, n'hésite pas si besoin !
Anorexie, dépression, self-harming..? |
4/9 |
31/07/2016 à 16:39 |
Hello, moi je veux sauver le monde du coup ce serait un plaisir de faire de mon mieux pour te sauver
Pour la nourriture tu peux beaucoup manger sans grossir tu sais, l'important c'est de bien manger, être varier, bien faire tes besoins et bouger un minimum et non pas un maximum. Il faut contrôler ton corps et non pas le restreindre parce que manger n'est pas seulement un besoin mais aussi un plaisir de la vie
Pour ton corps tu dois apprendre à l'aimer, si tu fais pas d'effort pour l'aimer, pour te dire chaque jour que tu es belle ça va pas venir tout seul. Au pire si vraiment ton corps n'est pas regardable par ta personne, fait ce qui est à ta faire et ce qu'il t'est possible de faire pour l'aimer.
Ton corps t'appartient, tu es né avec et c'est ce dernier qui te permet de parcourir le monde, il ne peut pas être une malédiction.
Je veux dire, même des gens avec de gros problèmes physiques apprennent à aimer leurs corps, tu peux faire de même non ?
(Désolé si à certains moment je dis des trucs qui ont rien à voir et tout mais j'ai tout lu, je suis parti discuter avec un ami et je suis revenu avec ce dont je pense me souvenir :S)
Pour tes amis et ta famille bah....
Si ils tiennent à toi pourquoi ils ne voient pas que tu vas mal ?.. Moi j'ai envie de dire, parfois les gens voient que tu vas mal, au fond d'eux ils le savent mais estiment que si tu ne dis rien c'est que tu ne veux pas en parler avec eux ou autre.
En gros, le monde n'a pas à jouer aux devinettes avec tes sentiments. Je sais que ça fait un bien fou quand quelqu'un voit que tu vas mal mais... Si jamais les gens le voient pas ou ne te le demandent pas, ça te coute rien de tout simplement décider de toi-même de le leur dire.
Parce que ça fait aussi un bien fou quand quelqu'un se confie à toi sans que tu le lui demandes
Les liens ça se crée, ça s'imagine pas
Tout ce que je veux te dire c'est que ta vie t'appartient et que tu peux décider par ta propre volonté de son bon déroulement. Si tu regarde les choses se passer bah la vie va pas attendre que tu te décides et c'est lorsque ta volonté est au plus bas que tu dois la faire briller encore plus !
Je suis aussi désolé pour tes pertes mais tu sais, je pense pas qu'ils aimeraient savoir que leur départ vers l'autre monde te rend si triste et affecte du façon si négative ta vie tu vois ?
J'essaie personnellement de passer des moments heureux et montrer aux gens que je les aime pour que, si ils partent, je me dise qu'ils sont partis heureux ou du moins que j'ai fais de mon mieux pour qu'ils partent heureux. Sur le moment ça me fera mal et j'en parlerai avec certaines personnes pour que ça sorte mais je ne changerai pas ma façon de vivre et continuerai d'être heureux et de poursuivre mes rêves pour ne pas qu'ils deviennent triste dans l'autre monde (Je suis Agnostique au faite
)
Fin voilà, j'espère t'avoir aidé.
Si je l'ai pas fais bah j'essaierai de t'aider encore plus, j'abandonnerai jamais
Anonyme
Anorexie, dépression, self-harming..? |
5/9 |
31/07/2016 à 22:41 |
As If: je sais que tu essayes de m'aider, mais ta réponse est exactement le genre de réponse que j'ai peur de recevoir. Comme toi tu m'as parlé honnêtement, je vais te répondre honnêtement ; alors désolée si jamais ça peut sonner agressif, ça n'a en aucun cas l'intention de l'être, je veux juste être sincère, et encore une fois je sais que tu n'as pas de mauvaises intentions...
Pour commencer je ne veux pas être une sorte de moyen pour toi de devenir un héros qui sauve le monde, je ne suis pas là pour flatter ta conscience.
Ensuite, en ce qui concerne ce que tu dis sur mon problème avec mon corps, il y a plusieurs choses que tu n'as pas comprises. Je commencerai par dire que me faire la remarque que "même des gens avec de gros problèmes physiques apprennent à aimer leurs corps, tu peux faire de même non ?", c'est très culpabilisant pour moi, alors que je me sens déjà coupable et en échec. Me dire ça, c'est sous-entendre que si je me sens si mal dans mon corps, c'est juste parce que je ne fais pas d'effort, et que d'ailleurs je ne suis pas vraiment légitime à ne pas l'aimer, parce que d'autres personnes ont de plus gros problèmes corporels que moi.
Sauf que je ne contrôle pas ce sentiment, car il n'est pas rationnel. C'est la deuxième chose que tu n'as pas comprise. Jusqu'à récemment, je n'avais aucun problème avec mon corps, pas plus que quelqu'un d'autre. Je n'avais même pas de vrai complexe. J'étais même plutôt "body positive", à vrai dire. Je pense que le changement est lié à une haine globale de moi-même plus qu'à mon corps lui-même, et peut-être à une sorte de punition que je m'infligerait... Enfin je ne sais mas vraiment, toujours est-il que ça ne peut pas rechanger juste en me disant "oh, après tout j'exagère, je devrais recommencer à aimer mon corps !"... Encore une fois, ce n'est pas rationnel, tout comme ce "régime" que je m'impose. Je n'ai jamais, jamais fait de régime auparavant, j'étais fondamentalement contre.
Alors oui, j'aimais mon corps, et oui, manger était un plaisir. Plus maintenant. Tu ne fais donc que dire des choses que je sais, ou que j'ai su, mais que je n'arrive plus à écouter. Je sais parfaitement que ce que je fais n'est pas sain. Mais je le fais quand même.
En ce qui concerne le fait de ne pas parler avec mes amis, encore une fois, tu ne comprends pas, mais en l'occurence tu ne peux pas savoir sans me connaître... Pour faire simple, j'ai déjà tenté, surtout l'année dernière, de demander de l'aide à certaines personnes. Ça s'est rarement bien passé. Ces personnes ne comprenaient pas, s'énervaient, me faisaient des reproches, prenaient peur, m'abandonnaient, me traitaient d'ado, minimisaient... Et quand ils étaient gentils, j'avais l'impression d'être un fardeau, je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent trop, alors je n'osais pas le refaire. Tout ça pour dire que si j'ai du mal à aller demander de l'aide, ce n'est pas par timidité ou par caprice. C'est quelque chose qui m'angoisse, parce que oui, ça peut me coûter d'aller leur dire.
Alors sous-entendre que je "regarde les choses se passer" sans oser prendre le taureau par les cornes, c'est très infantilisant (et, encore une fois, culpabilisant) pour moi. Une fois encore, tu me dis des choses que je sais ou que j'ai su, et que j'ai appliquées, mais en lesquelles je ne crois plus.
Bref, tu ne peux pas m'aider juste en me disant de faire un effort ; ce qui est globalement le fond de ta réponse, et qui transparaît par exemple dans des phrases comme "tu peux faire de même non ?", "ça te coute rien de tout simplement décider", "c'est lorsque ta volonté est au plus bas que tu dois la faire briller encore plus"... Ce n'est pas si simple. Ça l'était avant, mais ça ne l'est plus. Sinon je ne serais pas ici...
Quant à mes pertes, tu fais exactement la psychologie de comptoire que je dénonçais plus haut en partant du principe que tout découle de là. Je n'ai pas besoin ici de conseil pour gérer mes deuils, je les ai très bien menés toute seule, et pardon mais en l'occurence ce que tu dis là ne me parle pas.
Mais encore une fois, merci d'essayer de m'aider, je te suis reconnaissante d'avoir pris de ton temps pour me répondre...
Anonyme
Anorexie, dépression, self-harming..? |
6/9 |
31/07/2016 à 22:56 |
Tylendel, merci encore une fois pour ta réponse, ta patience et ta gentillesse. Je suis rassurée de savoir que tu comprends mon sentiment, même si je ne le souhaite à personne ; mais cela me rassure car je me sens un peu moins chtarbée, et aussi parce que d'après ce que j'ai compris, tu as réussi à t'en sortir..?
Pour ce qui est de demander de l'aide à mes amis, comme je l'ai dit à As If, c'est quelque chose qui m'angoisse profondément, et je ne me sens pas l'énergie de gérer encore des discussions qui tournent mal ou l'impression d'être un boulet... Et surtout je ne sais pas vers qui me tourner en particulier. Du coup, je suis assez tétanisée pour ça, je ne sais pas si j'arriverai à prendre la décision de parler à quelqu'un ; c'est toujours plus simple en théorie qu'au moment de le faire...
Mais parler à des gens qui par définition comprendront, comme tu le suggères, peut-être. Le seul souci c'est que je n'aime pas trop m'étendre sur internet. Je sais, là, on ne dirait pas, haha... Mais puisque j'ai commencé ici, je peux peut-être essayer ailleurs... Je ne suis pas certaine que ce soit une solution définitive, mais peut-être que ça me fera un peu avancer ?
En tout cas, je continue à penser que je n'irai pas voir un psy. Trop de temps à donner alors que je pars méfiante. Mais merci tout de même pour l'information !
Anorexie, dépression, self-harming..? |
7/9 |
31/07/2016 à 23:08 |
Effectivement je me suis retrouvée dans plusieurs passages de ton récit. Après peut-être a des degrés moindre sur certains plans et d'autres choses sur d'autres mais dans l'idée il y a plusieurs sentiments que tu peux ressentir en ce moment.
Je pense que ça demande de la patience et du temps de se sortir de tout ça ! C'est facile à dire avec le recul et autre, mais c'est vrai qu'on a besoin de se laisser du temps pour changer et évoluer. Donc en attendant on fait au mieux et avec les expériences, les rencontres, ça bouge doucement.
Après concernant la confiance en soi en elle même, ça passe par le temps également et beaucoup de relativisme je trouve. D'activités diverses qui peuvent sembler bêtes mais qui sont valorisantes : finir un beau coloriage / dessin, créer quelque chose de ses dix doigts... On a au moins la satisfaction du travail accompli avec un résultat visible et plaisant
Concernant le rapport à la nourriture je ne peux pas tellement t'aider avec une expérience sur le sujet, j'étais plutôt dans l'autre extrême quand ça n'allait pas. J'engouffrais sans compter, sans plaisir et sans faim ~
Pour tes amis tu es la seule capable de juger si oui ou non tu souhaites essayer et/ou si tu peux leur faire confiance. Rien ne t'y oblige et ça ne sera pas mieux / ni moins bien qu'autre chose. Oui n'hésite pas concernant internet
Cela offre le confort de l'anonymat et en même temps ça permet de tomber sur des personnes aux problématiques similaires rapidement.
Bien ! C'est vraiment comme tu le sens aussi
Personne ne peut t'y forcer et ça doit venir d'une démarche personnelle si cela se veut efficace ~
Anorexie, dépression, self-harming..? |
8/9 |
01/08/2016 à 02:08 |
ahahahah Nah nah nah ^^ Je veux pas être un héros qui sauve le monde et je ne te verrais jamais comme un moyen de le devenir t'en fais pas. De même pour ma conscience, ça a rien à voir, je compte pas sauver le monde pour soulager ma conscience ^^ Disons que je suis un peu compliqué et que c'est pas le sujet ;)
On va juste dire que je suis un homme simple
Après je sais que ma façon de vivre n'a l'air de s'appliquer que sur la volonté et que cela ne réussit pas à tout le monde mais... Pour moi la seule cure qui existe c'est celle avec laquelle je compte sauver le monde, en ouvrant mon coeur. Pour moi il n'y a pas plus beau et plus efficace remède que cela sauf que bah... Je te connais pas donc c'est un peu difficile d'ouvrir son coeur et pourtant promis je fais de mon mieux
Aussi je te présente mes excuses les plus sincères si j'ai plus t'importuner de quelque façon que ce soit à travers mes propos. Tu sais, généralement quand j'écris bah, je fais un gros brainstorming sans penser aux significations cachés que mes propos peuvent avoir. Je ne voulais en aucun cas te culpabiliser ou te blesser. Généralement dans mes discours de comptoirs comme tu l'as si bien dis, j'essaie juste de frapper pour faire réagir. Un peu comme avec une inflammation tu vois ?
j'essaie juste de crier "SOIT HEUREUX !" en espérant que tu le sois.
J'y connais rien à la source de ton problème dans le sens où je ne pourrais peindre ta souffrance dans un tableau si mes outils étaient ce que tu nous a dis.
Je n'ai jamais dis non plus que tout cela était très simple. Je pense que si je souris et si je continue de rigoler malgré tous les cacas qui sont arrivés dans ma vie c'est parce que j'ai eu des amis, des gens que je voulais protégés, que je voulais sauver et aussi parce que je me suis forcé de sourire. Parfois je me dis même que lire des mangas m'a beaucoup servit ^^ Ah et aussi parce que j'ai chérit mon rêve et grâce à mes passions. Fin y a eu tout ça, cependant je pense que la clé a toujours été que j'ai été du genre à ouvrir mon coeur et à forcer l'ouverture de celles des autres. S'exposer à 10 000 faiblesses pour que le sourire des autres me servent de carburant.....
Je viens de réaliser que je suis parti dans un freestyle HS total ^^ J'étais en train d'ouvrir mon coeur en live
Je sais pas si je t'ai réellement aidé en t'ouvrant très partiellement mon coeur mais si je n'ai pu t'aider, je vais utiliser ma seconde botte secrète ;) Croire, croire à fond que quelqu'un te sortira de ta situation où que tu y arriveras de toi-même.
N'abandonne jamais !
PS: Dans un test de personnalité à 100 questions, le truc s'appelle 16 personnalités je crois, j'ai eu comme résultat de personnalité: ENFJ "Protagoniste" en écrivant je me suis dis: Purée c'est vrai en faites ahah Je réfléchis comme un héros de Shonen
Anorexie, dépression, self-harming..? |
9/9 |
04/08/2016 à 06:20 |
Ce que je vais dire ne va probablement pas aider, mais pour connaitre quelqu'un qui a fait globalement la même chose, mais plus jeune et en plus violent, je te conseille franchement pas de continuer. Là, tu as encore les moyens de te forcer à aller mieux, si j'ose dire, même si c'est pas forcément agréable; mais continuer c'est se jeter en enfer.
Quant aux gens pas inquiets, cela s'appelle l'égocentrisme, c'est une caractéristique classique de l'être humain, et c'est ce qui le pousse à voir les autres sombrer sans chercher à les aider. Si tu te fies aux personnes qui ne cherchent pas à avoir un effet positif sur toi, je pense que tu vas galérer.
Je rajouterai que pour ce qui est des psys, ça peut aider. Ou pas. Je comprends parfaitement la méfiance. Mais pour appuyer ce que je disais au dessus, tu as encore les moyens de te débrouiller sans aide (Même si je pense que parler à quelqu'un, virtuellement ou non, peut aider), sauf que si tu continues tu ne pourra plus.
Alors je sais que je manque de tact, mais plutôt que de te dire pourquoi tu devrais aller bien, je te dis pourquoi tu devrais arrêter d'aller mal : ça va empirer, et pas qu'un peu. Et crois-moi, je pense que tu as encore la force de te débrouiller, et c'est une chance, tout le monde ne l'a pas.
Bref, c'était le message pas sympa du jour, même si c'était pas le but.