Bonsoir tout le monde.
Tout d'abord je ne sais pas si mon sujet est posté au bon endroit... J'ai hésité avec bavardages, mais bref, mon choix s'est finalement porté sur cette section-ci.
Mon histoire est longue et par définition un étalage de vie pur et dur. Autant vous prévenir dès maintenant.
Le sujet est simple, j'ai perdu mon grand frère il y a deux ans et presque un mois et je n'arrive pas à vivre, je n'y arrive plus, j'ai besoin d'aide.
Je suis née alors qu'il avait 24 ans. Mon père l'avait eu très jeune (à 19 ans) de son premier mariage et mon père m'ayant eu moi très tard (43 ans), la différence d'âge était importante mais je crois que c'est ce qui a contribué à notre relation si particulière. Mon frère était ce genre d'ado "à problèmes". Sniffage de colle à 11 ans, puis clope, shit, coc, ecctasy et héroïne avant les 16 ans. Y'en a eu d'autres mais à quoi bon les étaler. Alcool, drogue et c'est la spirale, tout ce qui s'en suit, des délits, des braquages, de la prison, des centres de désintox.
Là vous vous dites, ok, frère idéal! Sauf que c'est pas du tout ça. Mon frère et moi c'était magique, j'étais la seule chose qu'il aimait dans sa vie. Sa phrase fétiche c'était de me dire que j'avais donné un sens à sa vie le jour de ma naissance. J'étais sa crevette. Je suis la seule personne de son entourage sur qui il ne s'est jamais énervé. Parfois j'allais passer un week-end dans son appart, c'était juste du pur bonheur, j'étais gamine et on cuisinait ensemble, on jouait à des jeux de voitures, il me laissait gagner parce que j'aimais pas perdre. On avait une relation privilégiée, une complicité que j'ai jamais vu chez quiconque d'autres. Bien sûr y' eu des mauvais souvenirs, les RDV de famille au parloir n'ont jamais été une partie de plaisir. Mais jamais il a fait le bad boy devant moi, jamais. Il me demandait de le pardonner, il me jurait qu'il allait changer, et je lui faisais confiance. Et avant sa mort je sais que c'était fini, qu'il allait bien et qu'il s'en était sorti.
J'ai appris il y a environ 4 ans que mon frère avait une hépatite (B ou C, j'avoue j'ai jamais compris la différence). Le myhte des seringues des drogués n'est en fait pas un mythe. Bref. Il ne me l'a jamais dit, c'est ma mère qui me l'a dit mais il ne voulait pas que je le sache. Il est mort en pensant que j'ignorais qu'il était malade. J'ai eu du mal à accepter qu'il ait voulu me le cacher.
Vient la période sombre. Début octobre 2007, j'apprends que mon frère est à l'hopital, des soucis de ciruclation du sang, rien de bien méchant mais embêtant quand même. Il ressort quelques semaines plus tard. Et là des complications... Un staphylocoque doré chopé à l'hosto. C'était pas des trucs graves en soi, mais moi j'avais peur et je disais déjà que j'avais peur qu'il meurt, tout le monde me trouvait ridicule. Et enfin, le 8 novembre 2007, je rentrais d'un voyage de Guadeloupe la veille et je rentrais des cours à 17h, je vois pas mère en pleurs qui me dit qu'elle doit me parler, tout s'enchaîne, il est mort ce matin à 3h, d'une crise cardiaque. 38 ans, il vivait avec une femme depuis quelques mois et je l'avais même entendu parler de mariage, il comptait ouvrir un restaurant, la vie lui souriait enfin. La mienne s'est écroulé d'un coup.
On ne sait pas ce qui a déclenché la crise cardiaque. Bien sûr, on a tous pensé à l'overdose. Il était sensé s'en être sorti, mais tant de fois on l'avait cru. Evidemment l'overdose... Mon père a refusé l'autopsie qu'on lui a proposé. Mon père n'aimait pas exposer les problèmes de son fils, il préférait le silence. Je lui en ai voulu, j'aurais aimé savoir.
Et depuis, la descente aux enfers. Je vis plus vraiment, je survis et encore. Les premiers mois furent sans doute les plus durs. J'ai tout testé pour me rapprocher de lui: j'ai testé les drogues en tout genre, les plus dures surtout, et j'ai senti qu'il me détestait de faire ça donc j'ai aussitôt arrêté; je m'ouvrais les veines pour jouer avec la mort et me sentir plus proche de lui; j'ai essayé 2 fois de me suicider mais énormes flops. Bref... Je vais mieux. Je n'en suis plus là, parce que des gens ont été présents.
Mais je ne vais pas bien. Je n'arrive pas à vivre, je pense à lui sans arrêt, un rien me fait pleurer, ça me bouffe la vie. J'ai pas fait mon deuil, pour plusieurs raisons je crois. Déjà j'ai pas pu voir son corps, alors que j'en avais besoin mais mon père avait fait fermé le cecueil à l'avance, sans me demander mon avis, il aime tout contrôler, c'est ce qu'il a cru bon pour moi (d'ailleurs mon frère voulait être incinéré mais là encore mon père n'en a pas tenu compte). Et dans ma famille, surtout ma mère, mon frère continue d'être le gangster. Je déteste qu'on parle de lui en mal, ça me fait réellement sortir de mes gonds. Je peux juste pas le supporter, j'ai jamais pu, mais encore moins maintenant qu'il n'est plus là.
Bref mes questions sont simples : Comment faire pour réapprendre à vivre sans lui? Au moindre problème je l'appelais on en discutait ça allait mieux. C'était ma seule certitude sans ce monde où on est jamais sûrs de rien, je savais qu'il était là en cas de besoin, et je l'aimais plus que tout au monde. Quelle attitude dois-je adopter pour pouvoir un jour retrouver un semblant de bonheur? Je veux y croire, je m'accroche mais mes efforts semblent vains.
Merci à ceux qui ont lu. Pas de jugement s'il vous plait. Et bonne soirée!
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
1/24 |
06/12/2009 à 19:41 |
Ce que je vais te dire est peut-être dégueulasse, mais je pense qu'il te faut "sublimer" cette relation si particulière.
Si au niveau famille, ça n'a pas l'air d'être le top, trouve un copain ?
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
2/24 |
06/12/2009 à 19:42 |
Le temps, encore et toujours.
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
3/24 |
06/12/2009 à 19:45 |
Oulah... Dure situation. Que dire... c'est difficile quand on ne vit pas cette situation mais j'essaie de comprendre malgré tout.
Je pense tout d'abord que ton père est un monstre de ne pas t'avoir laissé voir ton frère avant son enterrement alors que tu le voulais. Je trouve ça immonde dans le sens où chacun se prépare au dernier au revoir comme il l'entend. De plus, le fait de ne pas avoir respecté sa dernière volonté, celle d'être incinérée, est totalement dégueulasse. Enfin, c'est pas le sujet.
Essaie de te rapprocher de personnes sur qui tu peux compter, des personnes de confiance, qui ne remplaceront pas ton frère c'est sûr, mais qui te montreront que la vie continue et que tu n'es pas seule. Essaie d'aller voir un psychologue aussi, ça peut aider. A toi de voir.
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4/24 |
06/12/2009 à 19:45 |
Très bouleversante ton histoire :/
Je pense que l'on ne peut réellement réapprendre a vivre. Comme toujours, il n'y aura que le temps qui fera quelque chose. Tu es malheureusement obligée de vivre avec ça en tête (je sais plus facile a dire qu'a faire) et de t'y habituer.
Essaye de te trouver un copain et de chercher du réconfort auprès de lui.
On ne peut malheureusement pas faire grand chose face a cela.
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
5/24 |
06/12/2009 à 19:46 |
Pff, merci pour le conseil, Mello-dramatique. Te ne dois surtout pas essayer de l'oublier ou de le remplacer, parce qu'il n'y aura personne comme lui. C'était ton grand-frère, tu l'aimais et tu l'as perdu et ce genre de plaie ne se referme pas comme ça. Et ça ne se compense pas le moins du monde. Je ne sais pas trop quoi te donner comme conseil pour mieux vivre ton deuil, je crois qu'il n'y a que toi qui pourra y arriver. Ca prendra surement du temps, rien n'est facile, et dans 50 ans il te manquera surement encore. Mais il arrivera un moment ou tu pourras repenser à lui et à ces bons moments avec lui en souriant et sans avoir envie de t'arracher le coeur. Mais pour ça, il n'y a malheureusement que le temps qui pourra t'aider.
Enfin, j'espère que tu retrouveras un semblant d'équilibre, même si je n'irais jamais prétendre que tout sera un jour à nouveau comme avant. Bon courage.
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
6/24 |
06/12/2009 à 19:54 |
G a écrit :
Pff, merci pour le conseil, Mello-dramatique. Te ne dois surtout pas essayer de l'oublier ou de le remplacer, parce qu'il n'y aura personne comme lui. C'était ton grand-frère, tu l'aimais et tu l'as perdu et ce genre de plaie ne se referme pas comme ça. Et ça ne se compense pas le moins du monde. Je ne sais pas trop quoi te donner comme conseil pour mieux vivre ton deuil, je crois qu'il n'y a que toi qui pourra y arriver. Ca prendra surement du temps, rien n'est facile, et dans 50 ans il te manquera surement encore. Mais il arrivera un moment ou tu pourras repenser à lui et à ses bons moments avec lui en souriant et sans avoir envie de t'arracher le coeur. Mais pour ça, il n'y a malheureusement que le temps qui pourra t'aider.
Enfin, j'espère que tu retrouveras un semblant d'équilibre, même si je n'irais jamais prétendre que tout sera un jour à nouveau comme avant. Bon courage.
Tout est dit.
Accroche toi....
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
7/24 |
06/12/2009 à 19:54 |
Te trouver un autre confident, une personne sur qui tu pourras compter jour et nuit comme l'aurait fait ton frère. Ça pourrait déjà aider.
Je suppose que tu es déjà aller voir un psy. Mais si jamais ce n'est pas le cas, fonce.
Et rien de plus que le temps ne pourras apaiser ta douleur. Un deuil c'est déjà dur à faire, alors de ton frère que tu as l'air d'aimer terriblement.. Du temps, du temps.
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8/24 |
06/12/2009 à 19:58 |
Merci à tous les 7...
Donc tout d'abord, la question du copain qui revient souvent, pas de problème j'en ai déjà un, depuis 2 ans et demi, on s'aime et tout va bien, il est mon soutien le plus important et j'avance un minimum grâce à lui. Mais tout n'est pas rose non plus, il a lui une soeur et est devenu tonton il y a 9 mois... Même si je suis ravie d'être la tata de cet adorable bout d'chou, les voir ensemble, mon chéri, sa soeur, sa nièce, me rappelle tout ce à quoi je n'aurai jamais droit. Ca fait mal.
Sublimer cette relation, j'ai beau essayer, les souvenirs, les photos me rappellent qu'il n'est plus là pour revivre ces moments. Il est désormais associé au manque, et ce manque me pèse, sa présence me manque tant, je ne peux en rester aux bons moments et me résoudre à ne plus vouloir qu'il soit là, à mes côtés.
Pour le temps; je n'y crois plus. 2 ans c'est long quand on espère une amélioration. J'ai toujours aussi mal, il n'y a toujours aucune seconde de répit, c'est à dire sans que j'y pense un instant. De plus, je me force à faire semblant, parce que les gens veulent me voir heureuse. J'aime pas décevoir les gens qui m'aiment. Sauf que la peine s'accentue avec le mensonge. Plus je souris, plus ça saigne à l'intérieur. Le temps est assasin.
J'ai pas été voir de psy. J'y allais quand j'étais petite enfin quelques semaines quand mes parents se sont séparés; et pour avoir connu le contact avec un psy, je sais que ça me ferait du bien. Mais je sais pas comment m'y prendre vis à vis de mes parents, parce qu'ils pensent réellement que je vais bien.
J'ai plein de gens sur qui compter. J'ai des amis extraordinaires, qui savent m'aider dans les gros coups de moinsbien. Des gens sur qui je peux compter, qui veillent sur moi, qui remplissent son rôle même parfois. Mais comme vous l'avez compris, c'est bien loin de suffire pour combler ce vide qu'il a laissé. Si moi j'avais donné un sens à sa vie le jour de ma naissance, la mienne a perdu son sens le jour de sa mort.
Merci beaucoup de vos réponses.
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
9/24 |
06/12/2009 à 20:05 |
2 ans et demi, c'est rien du tout pour un deuil, tu sais.
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10/24 |
06/12/2009 à 20:07 |
C'est très dur. Je te comprends parce que j'ai vécu la même chose. Mon petit frère est mort il y a quelques années et j'ai la relation que tu avais avec ton frère avec mon grand frère. J'essaye d'assimiler les deux et je comprends ce que tu ressens.
J'ai fais tout ce que tu as fait, je suis passé par la drogue, par la mutilation etc, et je ne peux te dire qu'une chose, on n'apprend jamais à oublier. On vit sans cesse le passé et c'est effectivement très dur. Ce que tu dois faire, c'est te donner un objectif. C'est horrible de se dire que jamais tu ne le reverras mais même si ça fait très cliché, il sera toujours là d'une certaine manière. Tu vas pleurer longtemps, tu vas beaucoup souffrir, tu voudras mourir mais au final un jour tu te réveilleras et tu te diras que la mort fait partie de la vie. C'est triste, douloureux mais c'est comme ça.
Il voulait te préserver parce qu'il t'aimait, je pense que si tu l'aimes aussi, il faut que tu te donnes les moyens de réussir. Trouve des objectifs à atteindre, donne toi un but. Une vie c'est long, mais c'est à la fois très court. Il faut que tu en profites. Essaye de vivre ce qu'il n'a pas pu vivre lui même. Essaye de vivre pour lui, de t'amuser, de t'énèrver, de t'exprimer... autant de choses qui font parties de la vie, pour lui. Et un jour, tu apprendras à vivre pour toi.
Je te souhaite énormément de courage et de volonté.
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11/24 |
06/12/2009 à 20:09 |
Vodka dream a écrit :
Merci à tous les 7...
Donc tout d'abord, la question du copain qui revient souvent, pas de problème j'en ai déjà un, depuis 2 ans et demi, on s'aime et tout va bien, il est mon soutien le plus important et j'avance un minimum grâce à lui. Mais tout n'est pas rose non plus, il a lui une soeur et est devenu tonton il y a 9 mois... Même si je suis ravie d'être la tata de cet adorable bout d'chou, les voir ensemble, mon chéri, sa soeur, sa nièce, me rappelle tout ce à quoi je n'aurai jamais droit. Ca fait mal.
Sublimer cette relation, j'ai beau essayer, les souvenirs, les photos me rappellent qu'il n'est plus là pour revivre ces moments. Il est désormais associé au manque, et ce manque me pèse, sa présence me manque tant, je ne peux en rester aux bons moments et me résoudre à ne plus vouloir qu'il soit là, à mes côtés.
Pour le temps; je n'y crois plus. 2 ans c'est long quand on espère une amélioration. J'ai toujours aussi mal, il n'y a toujours aucune seconde de répit, c'est à dire sans que j'y pense un instant. De plus, je me force à faire semblant, parce que les gens veulent me voir heureuse. J'aime pas décevoir les gens qui m'aiment. Sauf que la peine s'accentue avec le mensonge. Plus je souris, plus ça saigne à l'intérieur. Le temps est assasin.
J'ai pas été voir de psy. J'y allais quand j'étais petite enfin quelques semaines quand mes parents se sont séparés; et pour avoir connu le contact avec un psy, je sais que ça me ferait du bien. Mais je sais pas comment m'y prendre vis à vis de mes parents, parce qu'ils pensent réellement que je vais bien.
J'ai plein de gens sur qui compter. J'ai des amis extraordinaires, qui savent m'aider dans les gros coups de moinsbien. Des gens sur qui je peux compter, qui veillent sur moi, qui remplissent son rôle même parfois. Mais comme vous l'avez compris, c'est bien loin de suffire pour combler ce vide qu'il a laissé. Si moi j'avais donné un sens à sa vie le jour de ma naissance, la mienne a perdu son sens le jour de sa mort.
Merci beaucoup de vos réponses.
Il faut malheureusement vivre avec cette douleur, mais si je sais (je suppose) que cela est vraiment très difficile. Il faut que tu restes forte face a cela, et que tu continues a marcher droit. Il ne faut pas baisser les bras, même si cela est très dur. La vie est faite malheureusement d'epreuves très dure, et il faut se servir de ces epreuves pour en ressortir plus fort.
Et effectivement, va te confier a un psychologue si possible, pour que tu te "vides" de tout ceci.
Je ne sais que dire d'autre, car c'est une situation très délicate.
Courage en tout cas
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12/24 |
06/12/2009 à 20:11 |
Pour parler de la question du temps, mon frère est mort il y a quasiment 6ans et je ne m'en suis remise qu'il y a 6 mois. Le temps c'est très relatif. Mais quand tu seras vraiment prête à tourner la page, tu le ressentiras. Va au cimetière, prend le temps de penser à certaines choses, fait le tri dans ta tête. Ton frère t'aimait, d'après ce que tu dis c'était une relation merveilleuse entre vous, ne pense qu'à ça. C'est le plus important.
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13/24 |
06/12/2009 à 20:13 |
Pour ce qui est de la vie de ton chéri, de sa famille.. Vis ces moments avec eux. Si sa famille est sympa, crée ton petit monde là dedans. Tu peux te le permettre après tout ce temps avec ton copain.
Tu sais, mon père est mort il y à 12ans, et j'en pleure encore, j'ai toujours un manque et je l'aurais à vie. Je m'y suis faite, mais j'ai toujours mal. Il faut BEAUCOUP de temps. 2ans c'est vraiment rien.
Pour le psy, sais tu qu'il n'y a pas QUE des gens mal qui vont en voir? On n'a pas besoin de problème pour aller en voir un, mais juste un peu de sous :s. Tu peux le cacher, même en étant mineure, j'ai réussie dumoins (même si aujourd'hui ma mère le sait, et je m'en tamponne). Et puis ce n'est pas une honte, tu lui dis que tu te poses des questions, que tu as besoin de parler à un professionnel et que ça ne les concernes pas.
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14/24 |
06/12/2009 à 20:18 |
Non, deux ans c'est que dalle. Quand on dit le 'temps', c'est parce qu'il y a pas de notion plus appropriée. La norme n'est pas 'en tel laps de temps', c'est différent pour chacun et généralement c'est pas juste quelques mois ou quelques années.
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15/24 |
06/12/2009 à 20:31 |
Le deuil se fera si t'arrive à passer le capte et te dire qu'il est mort et qu'il reviendra à jamais. Toi tu dois continuer à vive avec ça en toi. Vois pas ça mort comme un poids mais une force pour avancer dans la vie et te dire qu'il est heureux où il est et qu'il pourra plus souffrir. 2ans c'est rien des fois faut beaucoup de temps. En tout je compatis j'ai perdu ma moitié aussi. Bon courage
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16/24 |
06/12/2009 à 20:37 |
Je vais continuer d'attendre alors... Mais c'est dur d'attendre dans cette situation. Parfois je me dis que je ferai tout pour le rendre fier, que comme il le disait même en vie "j'ai qu'une vie pour en réussir deux", la mienne et la sienne. J'ai des grandes ambitions je l'avoue pour la suite, trop grandes même je pense, alors je me dis que j'me bats pour lui, que c'est lui ma force. Mais ce genre de belles paroles fonctionnent que quand ça va, quand le moral est au plus bas je m'y tiens pas et je replonge. C'est pas faute d'essayer.
Je vais laisser faire le temps...
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17/24 |
06/12/2009 à 20:40 |
RAVIE AU LIT a écrit :
Oulah... Dure situation. Que dire... c'est difficile quand on ne vit pas cette situation mais j'essaie de comprendre malgré tout.
Je pense tout d'abord que ton père est un monstre de ne pas t'avoir laissé voir ton frère avant son enterrement alors que tu le voulais. Je trouve ça immonde dans le sens où chacun se prépare au dernier au revoir comme il l'entend. De plus, le fait de ne pas avoir respecté sa dernière volonté, celle d'être incinérée, est totalement dégueulasse. Enfin, c'est pas le sujet.
Je trouve que c'est pas des choses à dire.
Quoique ton père ait fait, ne te mets pas en tête que c'est un monstre, qu'il est ignoble ou dégueulasse. A part s'il est foncièrement mauvais, ce que je ne pense pas, il a certainement voulu faire au mieux pour toi, même si ca a été de façon trop maladroite et controlée. Après par rapport au souhait de ton frère... Là n'est pas vraiment la question, ça aurait été entre eux deux.
En tout cas n'ai pas de haine contre ton père ça n'arrangerait pas du tout les choses.
Après, comme les autres l'ont dit, le temps... le temps. Je suis dans une situation similaire à la tienne. C'est difficile, mais c'est comme si tu t'étais fait une fracture, il faut du temps pour guérir mais ça sera jamais exactement comme avant, t'aura une toujours douleur à quelque part.
Ça prendra plus de temps c'est sûr, mais c'est un peu près ça.
C'est à toi de te gérer, est-ce tu veux t'enfoncer dans tes regrets, ou avancer comme ton frère le voudrait, et avancer avec lui en toi, toujours.
Courage..
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18/24 |
06/12/2009 à 20:49 |
Je n'en veux pas à mon père, je ne lui en veux plus. Mon père n'a jamais accepté que mon frère ne "réussisse pas" sa vie. Même aujourd'hui on parle pas de ses erreurs, jamais. Mon père n'en a jamais parlé avec qui que ce soit. Mais j'ai pas le droit de lui en vouloir, il souffre trop pour ça. Pire que moi, il n'en parle pas; jamais. Et je sais qu'il se sent coupable, de tout son être. Parce que c'est vrai qu'au tout début, quand tout commençait à mal tourner, il y a disons une petite trentaine d'années, il n'a pas vraiment réagi. Moi je sais qu'il n'y est pour rien dans la tournure qu'ont pris les évènements. Lui, non.
Je ressemble beaucoup à mon frère, y compris physiquement. Du coup, parfois je vois dans les yeux de mon père qu'il voit mon frère en me regardant et que ça lui fait du mal. C'est dur d'être celle qui provoque la souffrance chez son propre père. Je sais à quel point lui aussi il a mal. Je peux pas lui en vouloir, il faut qu'on se serre les coudes.
Faire son deuil? Réapprendre à vivre? |
19/24 |
06/12/2009 à 20:57 |
Un décès dans une famille, surtout un enfant, ça fait mal de tous les côtés, c'est certain que ton père doit souffrir. Mais ce n'est pas de ta faute s'il voit ton frère en toi, c'est normal, tu es son enfant, il l'était aussi, c'est une réaction normale. Mais ne te sens pas délaissée ni rien. A partir de maintenant, il y a l'Avant et l'Après, tout le monde doit s'y faire, tout le monde doit se reconstruire.. Enfin ça tu le sais.
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé... c'est un peu ça
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20/24 |
07/12/2009 à 19:33 |
Ouais... Je trouve ça bizarre, mes parents sont persuadés que je vais bien, j'ai limite l'impression qu'ils pensent que j'y pense pas! C'est dur parce que dans les pires moments, ils captent quand même que quelque chose va mal et donc genre à table le soir j'ai le droit à "bah tu fais la tête? qu'est-ce qu'il y a? le lycée? ton chéri? tu t'es fâchée avec ta copine?"... Non non youhou vous vous souvenez y'a un peu plus de 2 ans j'avais un frère ! Allô la Terre, j'en ai plus... Bref, j'ose jamais rien leur dire, ça sort pas.