Je tien à prévenir qu'il n'y a aucun dialogue. Que les allergiques à la description ne se plaignent pas.
Il neige. D’abord invisible dans un ciel en apparence uniforme, il suffi de regarder plus longtemps pour y déceler des taches bleus qui se fondaient avec le blanc pour former un gris qui voilaient les flocons et donnaient l’impression qu’ils apparaissent près du sol ou a hauteur de bâtiments. La neige recouvre le sol, couche par couche, tentant de s’approprier, même l’espace d’une journée, le monde qu’elle contemplait depuis le ciel. Il se dégage de ce tableau un sentiment de pureté étrange, ce paysage d’un blanc irréel qui plonge soudain le monde dans un autre univers, une beauté fantastique qui donne malgré nous, a nos âmes d’enfants, l’envie d’éclater de rire, de s’enthousiasmer, fasciné que nous sommes à ce spectacle merveilleux. Celui ou celle qui ne rit pas, a perdu son âme d’enfant.
Autrefois cette neige tombait sur une forêt de pins. Aujourd’hui ce sont des maisons, des immeubles, des cheminées et des antennes qui sortent de la terre et viennent à la rencontre des flocons de neige. Le paysage urbain se défend comme il peu face à cette invasion. Les toits qui ne tardent pas à être recouvert diffusent la chaleur de leur logis et font fondre l’inopportune. Le sol, auparavant semblable à une surface blanche uniforme, dénuée d’impureté, se tache, se fait fouler par des chaussures insolentes ou tasser par des voitures grossières. Très vite, le panorama merveilleux que la neige avait formé se trouble, se fane, se souille, s’altère avec la présence des hommes. Mais la neige n’a pas dit son dernier mot. Elle continue et continuera jusqu'à la nuit a bombarder la cité impertinente des hommes de ses flocons magnifiques dans la vaine entreprise de la changer, aussi éphémère que ses flocons.
Sur le toit d’un immeuble, une silhouette se dresse, droite et fière, face à la ville, la dominant, telle qu’on ne sait qui elle défie, la ville ou la neige qui se combattent en silence devant elle. Elle ne dit rien, elle ne bouge pas, elle se contente de rester comme si sa présence seule est nécessaire et qu’on ne lui demande rien de plus.
La neige ne se pose pas sur elle. Elle ne l’évite pas mais glisse sur elle, comme un cours d’eau se fend en présence d’un rocher et s’unifie ensuite. La ville non plus ne lui fait rien. Que pourrait-elle lui faire ? Mais on ne la voit pas. Elle est plongée dans le noir comme si les lumières des maisons refusaient de l’éclairer. Peut être est-ce une statue ? Non.
Enfin elle bouge. Une jambe se détache lentement du reste et dévoile un pied nu. Il ne s’avance que de quelques centimètres et se repose doucement sur le bord du toit. Un petit mouvement et ça y est, le reste du corps ne bouge plus. La neige respecte son désir d’intimité mais la ville n’est pas de cet avis. Au loin des sirènes retentissent, jacassent à intervalle régulier le même tintement sonore crispant. D’autres bruits propres à la vie urbaine se font entendre. Un train qui passe. Les cris d’une conversation entre deux amis dans une rue non loin. Un chien qui aboie, un autre qui lui répond, un homme qui leur demande de cesser. Bientôt, tous ces sons passent en arrière plan et s’assimilent au paysage. L’homme est de nouveau tranquille. Il se tient debout sur le rebord du toit, ne portant qu’un pantalon de toile, torse et pied nus. Il ferme les yeux et relève légèrement la tête. Il semble humer l’air. Pas un seul flocon de neige ne s’est posé sur lui. Lentement, sans se brusquer, il lève ses bras qu’il avait gardés le long du corps. Le mouvement a quelque chose de gracieux dans sa manière de le faire, comme si toute son attention était rivée sur la courbe dans les airs que tracent ses bras en remontant dans le seul but de le faire avec perfection. Il s’arrête. De loin il ressemble à une grande croix au sommet d’une église. Il relève la tête et ses yeux fermés contemplent le ciel avec ses teintes grises et bleu. Il s’imagine qu’il est un ange. Il se sent des ailes lui poussés dans le dos. Il sait que s’il tombe, il n’aura qu’à battre des ailes pour s’envoler. Fendre la neige et traverser la ville. Une légère euphorie s’empare de lui. Un mince sourire étire ses lèvres désormais entrouverte. S’il a les pieds nus c’est pour sentir le sol et pour savoir lorsqu’il ne le touchera plus. S’il a le torse nu c’est pour ne pas déchirer ses habits lorsque ses ailes apparaîtront. S’il ferme les yeux c’est pour savourer le moment et ne pas courir le risque de le voir gâcher par quoi que ce soit. Il sait qu’il va voler. Il sent ses ailes dans son dos. Il avance le même pied nu qu’auparavant et le stoppe dans le vide. Un instant, on croit qu’il va se retenir et le reposer dans la neige derrière lui. Un instant, on croit que la neige qui jusqu'à présent était avec lui se rassemblera sous ses pieds pour les soutenir. Le pied s’enfonce dans le vide et fauche les flocons de neige. Le corps suit. Un instant, on croit voir des ailes faites de plumes de soie se déployer dans son dos et battre majestueusement. Il s’écrase dans la neige plusieurs mètres plus bas dans un bruit mat. Comme si elle avait été trahis, la neige commence à se poser sur lui, lentement, insidieusement, tentant de le recouvrir, d’effacer la trace de son existence ou de son échec.
Un beau jour pour qu'un ange apprene à voler |
1/3 |
14/02/2009 à 19:34 |
Jolie Jolie. Mais essaie d'aérer un peu ton texte (:
ça parait lourd au début en ce qui concerne la première impression mais le contenu est sympathoche.. Tu lis beaucoup ?
Un beau jour pour qu'un ange apprene à voler |
2/3 |
14/02/2009 à 19:54 |
si sa présence seule est nécessaire
En français, ça donne ? Le "si" n'est pas là pour faire joli donc la conjugaison de ton verbe doit suivre. C'est donc "était".
Et puis j'ai relevé pas mal de répétitions assez fréquentes (dans un intervalle assez réduit) de plusieurs mots, notamment "sons", "mouvement", "bouger". Faut savoir varier son vocabulaire de temps en temps, surtout quand on veut décrire comme tu as essayé de le faire ici.
Je n'aime pas.
Un beau jour pour qu'un ange apprene à voler |
3/3 |
14/02/2009 à 22:37 |
c'est pas mal et même plutôt pas mal , c'est bien sympatique et joli
Mais malheuresement quelques répétitions et fautes de vocabulaires gachent un peu le tout