alr a ce sujet la , tout le monde a un avis different , dans mon cas moi je y crois , je aimerais savoir vous ce que vous en pensez ? crois vous aux esprit ?
la vie apres la mort |
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29/07/2007 à 17:51 |
Il suffit d'avoir peur de quelque chose pour imaginer des trucs effroyables. L'imagination de l'homme est plutôt pas mal en ce sens qu'un craquement dans la nuit fera peut-être penser à un gosse qu'il s'agit d'un monstre venu le bouffer, à une vieille que c'est un brigand qui vient lui voler sa caissette pleine de l'argent de son mari défunt voilà 13 ans, à une mère que c'est un assassin fou furieux qui va s'en prendre à ses gosses et tout.
Sauf que la mort, pas moyen de rester vivant, ou disons, soi-même, et savoir malgré tout ce qu'il en est. C'est comme d'être dans la nuit et de vouloir à tout prix savoir ce qu'est ce bruit mais de savoir que si on s'échappe, la porte se refermera et on pourra très certainement plus revenir. Alors à la fois entre la curiosité et la peur affreuse de ce bruit qui sourd derrière la porte, ben on imagine plein de trucs sans avoir le courage de s'affranchir de son ignorance (sauf suicide, mais ça c'est quand même particulier ^^')
Tant qu'on reste dans cette ignorance, on peut imaginer tout ce qu'on veut : fantômes, esprits, paradis, réincarnations. Tous ces fantasmes y aident, c'est toujours l'option pour croire qu'on ne finit pas d'exister, et qu'on est quelque chose de pas si périssable que ça. Et depuis la préhistoire et les premières sépultures, on (l'homme) pense qu'il y a un "au-delà". C'est toujours une version lénifiée de la mort. Une autre vie (enterrer les armes favorites du défunt pour qu'il n'en soit pas séparé "au cas où"), ce peut être aussi le paradis. Ou alors l'enfer. En tout cas, il fallait à tout prix qu'il y ait QUELQUE CHOSE.
Dans l'hypothèse qu'il n'y ait rien après la mort, je pense (car tout ceci n'est que MON hypothèse xD) que les pauvres, les démunis, les maltraités, tous ceux-là se seraient depuis longtemps rebellés.
Quel est le bonheur de vivre si la vie est la seule "chose" et que d'autres profitent injustement d'une belle vie ? Pourquoi la vie de l'un serait-elle pire que celle de l'autre ?
Ce serait trop injuste (en fait, pour moi, ça l'est, mais poursuivons). L'injustice amène le désespoir. Le désespoir peut être si véhément qu'il peut devenir une furie dévastatrice.
Il faut donc brider ce désespoir et l'idée de révolte. Utiliser la mort comme secours est d'une subtilité incroyable et qui passe inaperçue depuis l'aube de l'humanité, parce qu'elle est ancrée en nous.
Mais imaginer qu'il y ait quelque chose après, ça résoud bel et bien un des problèmes de l'iniquité indéniable qui fait lutter les hommes entre eux. S'il y a quelque chose, alors on peut prendre sa vengeance dans cette "autre chose" (ou DURANT cette "autre chose") sur ceux qui nous ont dominés ou fait souffrir. Il pourrait même y avoir un retournement de situation "les derniers seront les premiers"
Ainsi un serf du moyen-âge n'avait pour consolation de la pauvreté misérable où il se trouvait que la joie d'atteindre presque inévitablement le paradis pour ce qu'il aurait été docile et se serait tu malgré le joug et des nobles et des ecclésiats.
Dire qu'il existe quelque chose après la mort, c'est racheter l'espoir des inférieurs et les dorloter dans cette vision joyeuse qu'ils savent que leur vie actuelle ne pourra JAMAIS leur donner, parce que d'autres ne pourraient plus profiter d'eux impunément et qu'il est dans l'intérêt de ces "grands" de conserver le modèle. Il est donc commode à la classe dominante de maintenir ses inférieurs sous contrôle grâce à cette habile promesse métaphysique. Et même de pousser le vice jusqu'à croire elle-même en ces valeurs qu'elle utilise pour contrôler la situation et la maintenir à l'avantage de sa condition.
Malgré tout, un problème subsiste : le paradis est accessible aux bonnes âmes. Soit. Mais si une âme veut trop tôt atteindre le paradis ?
On rejeta le suicide, jugé dangereux : si le suicide n'était pas un crime de lèse-majesté divine, alors les pauvres trop mécontents de leur vie se suicideraient pour abréger leur souffrance et leur misère, le joug de leurs dominants et par la même le confort de ceux-là.
Ce serait une révolte étrange. Mais une révolte à proscrire plus que tout autre.
Mieux encore que de proscrire le suicide, certaines religions ont réussi à utiliser cet acte comme moyen de purgation rapide et efficace. C'est le cas des Djihad (scusez-moi l'orthographe), la guerre sainte musulmane, les fidèles morts à la guerre se voyant promis 50 vierges ou je ne sais quel lot de vainqueur. Mais il ne faut pas oublier que c'est AUSSI l'avis exposé par les chrétien sous les papes des croisades. "mourrez en terre sainte, tués par les barbares (plus volués que nous au passage) et vous serez acceptés directement au paradis. C'est de cette façon que les miséreux, les enfants et les seigneurs les plus stupides et violents furent envoyés en terre sainte, avec tous les échecs qu'on connaît.
C'est une opinion qui se résume dans ce que "la religion est l'opium des peuples", c'est un des points qu'on ne peut pas véritablement critiquer dans la philosophie développée par Marx.
Si aujourd'hui encore on y croit, c'est que c'est presque devenu un postulat anthropologique. Même si on n'est pas miséreux, on espère que ceux qui ont abusé de nous, même pour des broutilles, seront punis. "Dieu te le rendra". Quand on perd un proche, on conserve tout contre soi l'espoir de le revoir. "Adieu". On est certain qu'on se retrouvera. On le veut désespérément. Donc on croit on autre chose que le néant.
Perpétrer les idées comme quoi il y a quelque chose après la mort, c'est s'affirmer en tant qu'homme et fier descendant des hommes préhistoriques et de leurs sépultures. Mais c'est aussi oublier certaines choses.
S'il y a quelque chose après la mort ça ne concerne en rien QUE l'humanité. (et là je vais paraître très con... dommage pour moi XD)
Soyons pragmatiques. (je vous prépare à ma réplique stupide... )
Pourquoi les moustiques que nous tuons parce qu'ils nous "dérangent" n'auraient pas le droit au paradis ? (question rhétorique de base, conditionnel... ça pourrait presque être crédible, ne riez pas de moi ^^) Il y aurait un paradis exclusif pour les moustiques ? Le paradis serait dirigé par un humanoïde angélique qui n'accepterait aucun être inférieur ?
Je trouve ça totalement risible. (vous aussi sûrement, mais pas pour les mêmes raison !) L'homme ne peut prétendre qu'à de bien piètres supériorités sur l'animal, quoiqu'en diront Bergson, dieu et toute la Philosophie. Aussi je ne vois pas pourquoi son paradis, à l'être humain, serait différent. S'il y a un paradis, alors il est pour tous.
Mais alors une âme d'homme pourrait rencontrer jusqu'à l'âme de l'amibe primitif duquel descend l'homme et tous ses cousins ?
C'est assez ridicule, m'est avis.
Finalement, une telle marge de possibilités laisse surtout à penser que nos fantasmes restent de purs fantasmes et que le seul moyen d'éviter le néant probable de la mort est de vivre longtemps et en bonne santé. Je ne veux pas me donner de fausses illusions et j'ai toujours préféré le pessimisme à l'optimisme. En pensant qu'il n'y a rien je ne serait pas déçu si c'est le cas (et de toute façon, je doute que je pourrai m'en réjouir parce que je ne pourrai plus penser ou faire quoi que ce soit). S'il s'avère que j'ai eu tort, je serai content pour les autres, ceux qui auront trouvé ce qu'ils pensaient trouver. Si je trouve pire que tout ce que les autres auraient imaginé auparavant, alors dans ce cas je me contenterai de me dire que c'est moins affreux d'avoir un mauvais cadeaux que d'espérer la lune et se retrouver avec un caillou comme présent...
En réalité - et je me foule pas je sais xD - pour moi, la mort, c'est comme ça que je l'appréhende : un inconnu. Ni rien, ni quelque chose.
Tout simplement un inconnu.
Sur ce, si vous m'avez lu, merci ! sinon, ben... plus encore que de ne pas respecter une thèse, je trouve que le pire est encore d'ignorer l'existence de l'autre pour savourer la vérité exclusive offerte par la sienne propre... (donc je préfère être critiqué et jugé comme débile, anticlérical, brute, insensible et acerbe qu'être ignoré totalement... )
Ciao ^^