Musique : Sans Logique et Beyond my control Mylène Farmer
Nature a les yeux d’un Ange .
La cloche retentit, ils se figèrent tous tandis que les autres s’assirent sur des bancs miteux.
Elle était là, telle un ange déguisé en démon, utilisant ses deux mains fragiles et ternes avec le seul but d’imiter l’abject taureau dans sa rage de courir après ce misérable bout de tissu . Son regard fixe n’exprimait rien, elle était envahie d’une folie soudaine et tapait du pied dans la poussière en poussant des cris étranges, émettant des bruits rauques et scandaleux.
Ils étaient vêtus de noir, comme pour un enterrement, les femmes, vieilles et tourmentées portaient un voile en dentelle, et les hommes, vieux et lubriques étaient en costumes simples. Ils avançaient tels un cortège funèbre, satanique. Ils traversaient les landes désertiques dans le seul but de la voir. Leurs faces cadavériques inspiraient le blafard et lugubre, la face camarde de la mort. L’angoisse montait dangereusement.
Toute une famille, ivre de vin et d’or, cruelle et perverse regardait la pauvre femme, comme si c’eut été un spectacle quotidien. Ils avaient des bourses remplies et jetaient de l’argent sur la pauvre démente à chaque fois qu’un homme lui enfonçait une tige d’acier entre les côtes.
Ces immondes créatures vomissaient leurs sous par tout les orifices, jouissant de ce spectacle étrange et morbide, tandis que la jeune fille, la belle rousse continuait ses bruits obscènes.
Les hommes, droits, habiles et élégants avaient retiré leurs vestes ternies et s’en servaient comme d’un appât à la fureur de la dame.
La piteuse femelle, aliénée jusque dans les entrailles, ne contrôlait plus rien.
Des bouts de bois, de fer se plantaient en elle sans qu’elle ne puisse rien faire, regardant avec dégoût les étranges personnages qui la dévisageaient.
Pauvre enfant, de quelle vulgarité tu t’étais prise, dans quel piège étais-tu encore tombée?
Mais elle était hors de tout, hors du temps et de l’espace, hors d’elle-même. Ses jambes courraient sans rien en demander au cerveau et sa bouche s’agitait sans que les cordes vocales n’aient le temps de se reposer.
Du sang qui coule, des corps qui se cassent .
Dans son immense frénésie, elle fonça littéralement sur deux hommes qui se trouvaient là, et de sa rage superbe et de sa force nouvelle, elle les écrasa comme on écrase une fourmi: « Adieu, Adieu encore ! »
Le sang coulait de ses hanches, de ses cuisses et sa poitrine, une vulgaire flaque liquide et flasque s’épandait partout où la sombre folle osait poser son pied et fouler le sol vierge, comme si, dans un ultime excès de malaise, elle entreprit même de violer ce qui ne pouvait alors l’être : dans une vengeance extatique et suprême.
Les vicieux la regardaient encore avec intérêt, l’intérêt même que l’on peut porter à un chien fou, atteint d’une maladie pernicieuse, courrant après un chat de gouttière. Ils s’étouffaient dans leur immondice, gloussant de plaisir en la voyant souffrir. Leurs cheveux grisonnant évoquaient l’aspect détruit et déjà, perdu, de ce spectacle meurtri. Leurs faces, au vent, se décollaient tellement leurs rides étaient profondes, elles voltigeaient dans une dernière hystérie, en copiant leurs propres macabres linceuls pourris.
L’absurde rouquine était devenue le démon qu’elle copiait, léchant son sang dans un accès de démence, et elle aimait ça, tellement qu’elle en rit à s’en déchirer le thorax pourtant déjà presque vide de tout.
Et elle fixait son bourreau avec un regard passionné : le regard d’une amoureuse déchaînée ne comprenant pas encore à quel point le lâche l’avait humiliée.
Mais bientôt, elle se souviendrait de tout, et bientôt ce sera bien plus fort qu’elle, bientôt elle l’ensevelira dans les méandres de son corps ravagé .
Ses yeux se changèrent et devinrent blancs, sans pupille, juste blancs et froids comme la glace et dans un ultime sursaut, elle fonça vers son amant cruel pour le transpercer de ses fausses cornes : son sang coula pour qu’elle se noie en lui .
Et le chœur antique chantait encore les louanges de ce beau spectacle tandis que les hommes qui restaient amassaient cupidement les derniers deniers tombés ça et là, au gré du hasard.
Je crois bien que d’héritage, mon silence est meurtrier.
C'est vrai qu'une autre en moi se glisse . |
1/4 |
22/05/2009 à 23:46 |
Ups j'viens d'écouter ça avec un autre morceau. Spas grave j'espère.
Alors je trouve que le champ lexical correspond pas toujours :
bancs miteux " par exemple.
Mais dans l'ensemble la scène est assez... J'ai pas le mot ça va me revenir --' mais on imagine bien les personnages, et pour moi je vois un troupeau de vieux autours d'une personne qui semble possédée par une entité démoniaque. Et les personnages je les trouves grossier, mais au final c'est le but et c'est plutôt bien mené en un sens
C'est vrai qu'une autre en moi se glisse . |
2/4 |
23/05/2009 à 01:22 |
Je trouve le style trop pompeux et que tu te perds dans tes descriptions. Ca aurait pu donner quelque chose de mieux, mais là je n'aime pas.
C'est vrai qu'une autre en moi se glisse . |
3/4 |
23/05/2009 à 10:31 |
J'me disais bien que le titre m'évoquait quelqu'un
Superbe chanson d'une superbe artiste.
Mais sinon, au niveau de l'écriture c'est pas mal , comme on l'a dit précédemment ça aurait pu donner mieux mais j'apprécie quand même assez.
C'est vrai qu'une autre en moi se glisse . |
4/4 |
24/05/2009 à 17:49 |
Hoho .
Okay, merci pour les [ si peu ] commentaires . =]
Ouais, je voulais juste faire une scène descriptive, etre plutot externe , un spectateur quoi ! =]