Bonsoir !
L'essentiel de mon problème est résumé par le titre, je pense. Mais pour essayer de l'expliciter, je dirais que ça doit faire environ une demi-douzaine d'années que j'ai l'impression de ne pas avoir changé du tout, mentalement parlant.
Pourtant, entre le collège et la fac, il y a tout un monde, mais si les personnes qui m'entourent (les nouvelles comme les anciennes) ont beaucoup évolué, moi j'ai l'impression d'en être resté au même stade.
Je veux dire... qu'est-ce qui me faisait le plus plaisir quand j'avais 13 ans ? Jouer à des jeux vidéos, papoter avec des amis, refaire le monde, écrire... Qu'est-ce qui me fait le plus plaisir maintenant ? Exactement la même chose.
A l'époque je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, je me disais "pas grave, j'ai le temps". Je ne sais toujours pas ce que je veux en faire, mais plus le temps.
Beaucoup d'amis avec qui je partageais plein de délires gamins il fut un temps ne sont plus du tout dedans, alors que moi je ne demanderais qu'à les entretenir.
Quand j'étais gamin, je pensais que boire (de l'alcool) était débile et dégueulasse, tout comme fumer (substances licites ou non). Et j'en suis toujours intimement persuadé. Du coup, quand j'apprends qu'un ami a fait l'un ou l'autre, même avec modération, je me sens vraiment mal à l'aise.
Il en va de même pour tout ce qui touche au sexe ; j'y pense, comme tout le monde, mais ça me met très mal à l'aise quand je comprends que des proches de mon âge ont couché ensemble ou n’importe quoi du genre. Personnellement, même si la fille de mes rêves se pointait devant moi et disait "prends-moi, grand fou !" (c'est caricatural, mais vous saisissez l'idée), je sais que je la repousserais sans hésiter une seconde.
Je veux dire, je suis profondément amoureux d'une fille depuis de longues années et je sais que ce qui me rendrait heureux, ce serait simplement de pouvoir me balader avec elle en lui donnant la main ou regarder un film en la prenant dans mes bras. Sans jamais penser à plus. Ou en tout cas pas sérieusement.
A côté de ça, je n'ai aucun sens des responsabilités et j'ai horreur de toutes les contraintes que la majorité et le début de mes étude sont apportées.
Quand bien même j'ai détesté cette période de ma vie, je donnerais beaucoup pour pouvoir revivre mes années collège/lycée. Avec des cours chiants et des camarades de classe débiles, mais au moins je ne me posais pas trop de questions.
Le pire, c'est qu'il y a un bon nombre de personnes (en tout cas quelques unes) avec qui, dans le temps nous parlions volontiers pour cracher sur ces "grands cons qui n'ont rien de mieux à faire dans la vie que de fumer/boire/baiser" qui font précisément partie de cette catégorie à l'heure actuelle. Et je ne comprends vraiment pas comment ils ont pu en arriver là, alors que ma manière de penser à moi n'a pas bougé d'un iota.
Bref, je pourrais donner encore plein d'autres exemples dans le genre, mais vous avez compris mon problème je pense. Alors si vous connaissez/avez connu la même chose et/ou si vous avez des conseils à me donner, ce serait avec grand plaisir.
Merci d'avance !
Je ne change pas. |
1/8 |
25/09/2014 à 22:32 |
Le pire, c'est qu'il y a un bon nombre de personnes (en tout cas quelques unes) avec qui, dans le temps nous parlions volontiers pour cracher sur ces "grands cons qui n'ont rien de mieux à faire dans la vie que de fumer/boire/baiser" qui font précisément partie de cette catégorie à l'heure actuelle. Et je ne comprends vraiment pas comment ils ont pu en arriver là, alors que ma manière de penser à moi n'a pas bougé d'un iota.
Mon dieu ça m'exaspère également. J'ai du mal avec les changements de certains. Je veux dire que quand on change dans la continuité de ce qu'on est, pas de problème, mais j'ai vraiment du mal à comprendre comment on peut passer de d'un extrême à l'autre.
Si ça peut te rassurer j'ai 22 ans, et quand on me demande mon âge c'est pas ce que je réponds spontanément. Des fois aussi je me dis que ça pourrait être cool de revenir à la période collège/lycée, plutôt que la fac et que le boulot qui pointe le bout de son nez.
Après personnellement il y a des projets de vie qui commencent également à émerger, du coup, forcement, ça me pousse et ça me fait murir.
Je pense pas qu'on doive avoir "honte" de ses convictions. C'est pas parce qu'on pensait une chose à 14 ans, qu'une fois qu'on a vieilli elle n'est plus valable.
Après c'est con, mais il faut pas non plus se laisser imposer un modèle. C'est pas parce qu'on pourrait penser qu'à 18 ans tout le monde sait ce qu'il va faire de sa vie, commence à avoir des responsabilités, et co, que forcement c'est le seul modèle viable. Des jeunes un peu paumé, il y en a des tas. Tu n'es pas un cas isolé.
Je ne change pas. |
2/8 |
25/09/2014 à 22:42 |
Hédoniste. .
Je ne change pas. |
3/8 |
26/09/2014 à 00:58 |
Bah moi perso j'ai pas changé depuis les 16 ans. Par contre je suis pas du tout comme toi
Je ne change pas. |
4/8 |
26/09/2014 à 09:52 |
Merci de ta réponse, Orayi.
Effectivement, ça me rassure un peu de me dire de ne pas être le seul à avoir ce genre de pensées.
Malheureusement, de mon côté aucun projet à l'horizon, je suis en fac de Lettres simplement parce que je me sens plus littéraire que matheux, mais ça ne résulte pas d'une conviction quelconque. Pour l'instant, la seule chose que j'en espère c'est d'avoir une ligne à ajouter sur mon CV plus tard.
Après, je suis bien d'accord qu'il ne faut pas avoir honte de ce qu'on pense ou quoi que ce soit, mais... Quand on a l’impression que toutes les personnes de notre âge, et même nos amis, ces personnes intéressantes et intelligentes choisies selon nos critères, vont complètement à contre-courant par rapport à ce qu'on pense, y'a de quoi se poser des questions, parfois.
Et, Sora, peu importe que tu ne sois pas pareil, nous sommes tous façonnés par notre vécu et nos expériences, d'où les différences. Et heureusement qu'elles existent. Mais ça me rassure toujours de me dire qu'il y a d'autres personnes qui pensent ne pas avoir changé depuis leur adolescence.
Je ne change pas. |
5/8 |
26/09/2014 à 10:01 |
Je suis pareille depuis toujours. Et du coup j'ai l'impression de penser systématiquement comme une petite vieille vis à vis des gens qui ont évolué entre temps : tout le temps en train de me dire "ouah, avant t'étais pas comme ça, il s'est passé quoi ?" et on me répond tout le temps que le monde évolue et que je suis pas.
Ca m'éclate beaucoup plus de faire des trucs de gamins que des trucs d'adultes. Je trouve que la fac, c'est contraignant, le lycée, ça me manque énormément. Je suis obligée de me concentrer sur mes cours parce que je sais que là mon avenir se joue vraiment, et c'est nul.
Je viens à peine d'avoir 18 ans et c'est ma deuxième année sur les bancs de la fac. J'ai juste l'impression d'avoir une année d'enfance volée.
Je pense pas que tu sois le seul, je pense au contraire qu'on est nombreux dans cette situation. On est pas obligé de vouloir changer et grandir tout de suite. Je pense que tes envies pourront évoluer dans quelques années, ou ne pas évoluer et que dans les deux cas, ce sera pas grave.
Et ne pas boire et ne pas fumer une fois adulte, ça me fait plutôt dire que tu es une personne avec des convictions et c'est plutôt positif. Ca veut juste dire que t'étais déjà assez mature plus jeune pour avoir ce genre de pensée, et que ça a perduré. Y a aucune honte à rester soi même.
Après, je pense qu'il faudrait que tu te rapproche du type d'ami qui te ressemble le plus. Quand on est plus jeune et qu'on pense tous plus ou moins la même chose, on peut être ami avec quasiment n'importe qui. Après, c'est plus pareil, il y a affinité et affinité. Si tu passais du temps avec plus de personnes comme toi, tu aurais beaucoup moins l'impression d'être à la traine.
Je ne change pas. |
6/8 |
26/09/2014 à 12:31 |
Merci de ton témoignage ! =)
Le côté "petit vieux" je me fais souvent la réflexion aussi, je ne comprends pas ce qui se passe autour de moi et quand je pose la question, on me répond en effet que c'est mon problème et que je dois m'adapter.
Pour la fac, c'est la même. Je ne sais pas ce que je fous là, mais en même temps ça reste le choix par défaut car il faut bien que je traîne ma vieille carcasse quelque part, mais c'est pas de bon coeur.
Ensuite, le problème que j'ai avec mes amis, c'est que... Comment dire, de base j'ai énormément de mal à m'en faire, donc quand j'en ai j'essaie de tout faire pour les garder et ça me fait vraiment mal au coeur de me dire qu'ils changent d'une manière qui va à l'encontre de mes principes. J'ai limite l'impression que c'était à moi de faire leur éducation et que j'ai honteusement échoué.
Après, j'en ai encore qui sont un peu comme moi à l'heure actuelle, mais, la plupart ont au moins l'avantage de savoir où ils vont, d'avoir une vie active et bien remplie et je me sens un peu laissé sur le carreau quand même.
Je ne change pas. |
7/8 |
26/09/2014 à 12:36 |
J'ai pas l'impression d'avoir beaucoup évolué (mais j'ai pas non plus totalement stagné depuis le collège) non plus, je suis toujours immature mais je m'adapte facilement à un nouvel environnement. Et je suis contente que l'environnement me pousse à m'adapter à lui, à évoluer au sein de cet environnement (comme la fac).
Je suis bien d'accord qu'il ne faut pas avoir honte de ce qu'on pense ou quoi que ce soit, mais... Quand on a l’impression que toutes les personnes de notre âge, et même nos amis, ces personnes intéressantes et intelligentes choisies selon nos critères, vont complètement à contre-courant par rapport à ce qu'on pense, y'a de quoi se poser des questions, parfois.
J'suis pas d'accord mais en même temps je choisis pas mes amis selon mes critères, mais selon un feeling. Ca explique peut-être mon désaccord. Je fais des choses que mes amis désapprouvent, ils font des choses que je désapprouverais en temps normal ou que je désapprouve tout court. Et je vois pas le drame. C'est normal d'être différents, ça ne bloque pas forcément la bonne entente pour autant.
Quant à l'alcool et tout ça, bah déjà il n'y a pas de mal à refuser. Tu as le droit d'avoir tes convictions et tout ça. Ce que je trouve pas terrible, c'est de juger ceux qui ont changé d'avis entre temps. Pas forcément de quoi être mal à l'aise. Inquiet à la rigueur selon la conso et la régularité de cette conso, mais une personne ne change pas du tout au tout parce qu'elle a un comportement différent du tien, et différent d'antan vis à vis du sexe, et des substances (il)licites.
Bref, c'est pas bien grave tout ça. Chacun à son rythme. Et certaines convictions n'ont pas forcément besoin d'évoluer, mais c'est pas non plus une fatalité de voir celles de ton entourage changer.
Je ne change pas. |
8/8 |
26/09/2014 à 14:50 |
Justement, mon problème est que je suis pas foutu de m'adapter. Je n'y arrive pas. Et limite, je ne veux pas non plus. J'aime quand les choses sont fidèles à ce que j'attends d’elles, quand mon environnement est conforme à mes attentes et à ce que je connais.
Je dirais même que les changements me font peur, que ça dénature les choses.
Après, pour les amitiés, bien sûr qu'il y a une question de feeling. Et j'estime en avoir un très bon. Quand je rencontre une nouvelle personne, je sais dans les 5 minutes si je vais être capable de bien m'entendre avec ou pas. C'est pas infaillible, mais dans 9 cas sur 10 je n'invalide pas mon jugement.
Et ce même si la personne en question fait/dit des trucs que je désapprouve.
Quand j'ai des amis de longue date qui me disent "Ouais j'me suis trop bourré la gueule l'autre jour", ben je le prends assez mal et je me sens mal à l'aise, mais c'est pas pour autant que je vais les renier...