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Anonyme |
"Childfree" |
43 |
Ce jour à 12:38 |
Bonjour à tous !
Je n'ai pas l'habitude de poster anonymement, mais vous allez très vite comprendre pourquoi je l'ai fait, c'est un sujet bien trop tabou en France malheureusement.
« Childfree » bouh quel terme atrocement réducteur ! Cela veut dire « sans enfant » en claire. Oui parce que nous sommes dans un monde où il n'y a pas d'appellation moins péjorative que ce genre de termes (il y en a beaucoup d'autres mais celui-ci est le plus rependu) pour nommer les personnes ne désirant pas avoir d'enfant, enfin je dirais surtout pour désigner les FEMMES ne désirant pas enfanter. Voilà où je voulais en venir.
Alors, je ne sais pas trop par où commencer, mais je vais tenter de ne pas vous faire un pavé ou du moins l'aérer au mieux =)
Les sociétés, quelle qu'elles soient sont pro bébé, c'est-à-dire qu'absolument TOUT est basé sur l'enfant et elles ont l'absolu conviction que faire un enfant ou plusieurs sont les meilleures choses qui puissent arriver à un couple et qui plus est à une femme. Qu'en claire son seul véritable objectif dans la vie, n'est pas d'être une bonne patronne, une vraie femme, mais une mère parfaite (ou pas). Que son rôle de femme sera totalement accompli le jour où elle procréera et on nous bourre le crâne depuis notre plus tendre enfance (suffit d'ouvrir un catalogue de Noël pour le comprendre).
Ensuite ce sont les femmes (déjà mère) elles-mêmes qui nourrissent cette idée où la femme doit enfanter pour être heureuse, car elles sont plus virulentes que personne d'autre quand une autre femme lui dit qu'elle ne souhaite pas avoir d'enfant. Il faut le voir pour le croire. A partir de là on s'enfonce nous-mêmes dans un conditionnement totalement imposer par la société.
Mais une fois que nous sommes passés du statut de femme, à celui de mère, la société ne nous reconnait plus en tant qu'individu à part entière, mais bien associée à nos bambins. Tout est mis en place pour nous faire consentir à passer le cap et RIEN n'est mis en place pour nous aider, au MIEUX à nous sentir de nouveau une femme. Et je trouve ça totalement contradictoire. HALLO nous sommes en 2012, la femme n'a plus besoin de l'autorisation de son mari pour signer un chèque, ni de devoir tomber enceinte dès qu'elle fait l'amour.
Maintenant, je vais un peu expliquer mon cas personnel, il y a encore six mois de ça, j'étais comme beaucoup de jeunes femme désireuse au plus haut point de tomber enceinte vite et d'avoir la vie « rêvée » (ou imposer ?), pavillon, mari, enfant et pourquoi pas le toutou. Mais aujourd'hui j'ai ouvert les yeux, j'ai compris que mon désir n'était pas dû à mon horloge biologique mais simplement que j'ai fini par consentir tout ce que le monde m'imposait. Faire des enfants c'est totalement dans la logique des choses donc pourquoi réfléchir à une vie sans enfant ? Sauf que ma vie et mon corps m'appartiennent et je ne veux pas devoir me justifier sur mes actes. Je suis heureuse d'être avec mon copain et on a envie de vivre notre vie sans contraintes particulières. Et là arrive le moment que je préfère et que je déteste à la fois...
L’EGOISME.
Arrêtons-nous un instant sur ce terme et pausons-nous les bonnes questions.
Égoïste de quoi ? De ne jamais mettre au monde un enfant ? Où est l’égoïsme dans ce cas puisque l’enfant en question n’en saura jamais rien. Où c’est de ne pas vouer sa vie corps et âme pour quelqu’un d’autre ? Comme ci on ne pouvait pas faire le bien autour de nous sans forcément être en cloque.
Et là je répondrais que l’égoïsme c’est d’en faire par pur caprice. Comme ci un enfant était un jouet et de ne pas l’assumer une fois sa venu. Ou pire de focaliser tout son manque d’amour et d’emprisonner son enfant sans même s’en rendre compte.
Les enfants c'est bien mignon et honnêtement je trouve ça à croquer et j'ai toujours cru en vouloir, mais c'est une norme obligatoire et si tu ne passes pas par là tu es considéré comme égoïste, nombriliste, immature. Et un homme lui n'en sera que très peu incommodé par la question. Et quand une femme tombe enceinte et arrête son travail on lui dira qu'elle est négligente et trop centrée sur la vie de famille, mais un homme n'en sera que très peu incommodé par la question. Quoi que nous fassions, nous serons toujours critiqués par nos choix et les mentalités régressent. Je respecte totalement le choix de chacun, mais commencer par respecter celui des autres. Une femme ne désirant pas d'enfant peut très bien s'accomplir ainsi et vivre PLEINEMENT heureuse. On dirait que le fait de vouloir procréer et le seul de fait de se dire que notre vie ne sera pas accomplie sans cela et c'est bien triste de penser ainsi.
Une famille pour vous c'est quoi ? Composer d'un couple ou d'une mère avec des enfants je suppose (tout comme la société le conçoit) ? Et bien pour moi une famille peut se composer de deux personnes qui s'aiment et qui n'ont pas envie de voir leur amour se ternir à cause de couche culotte, de crise d'ados ou d'inquiétude perpétuelles. Dites de moi que je suis égoïste, je m'en cogne, je suis bien ainsi et si plus tard mon besoin de faire des enfants se manifestait de nouveau et bien soit j'aviserai. Mais pour l'instant je ne veux plus que ce soit une fatalité, mais bien un choix murement réfléchi.
Je n'en ai parlé encore à personne de cette éventualité, car les mentalités sont bien trop sectaires et mon copain et moi n'avons aucunement besoin des commentaires des autres.
Les questions qui reviennent souvent :
- « Pourquoi ? » et toi pourquoi en veux-tu ? - « tu n'aimes pas les enfants ? » et toi qu'est-ce que tu aimes chez eux ? - « Tu ne peux pas en faire ? » « adopte dans ce cas ! »
Les questions vont toujours dans un sens, mais jamais dans l'autre, une femme voulant en faire cinq ou six, on ne lui demandera jamais pourquoi, mais une femme n'en voulant pas, cela devient le mystère le plus total.
La vie qu'on va leur offrir n'est pas un cadeau et quand on veut avoir un enfant c'est aussi parce qu'on estime vouloir lui offrir la chance de découvrir se merveilleux monde qui s'offre à eux, la richesse de la faune et la flore, la paix dans le monde, une terre belle et seine, avec des gens gentils et toujours la pour les autres. C'est bien ça qu'on veut ? Oups pardon je me suis trompé de planète. Ce qu'on veut c'est ce que l'on nous a conditionné à vouloir et d'agir en pensant qu'à notre intérêt personnel.
Chacun fait ce qu'il veut de sa vie et ne pas faire d'enfant ne fait pas d'un individu un monstre, bien au contraire. C'est un choix, à vous d'avoir l'ouverture d'esprit assez grande pour le comprendre sans vouloir imposer vos normes.
Je finirai par dire que bien sûr qu'il y a beaucoup de merveilleux côtés d'avoir une famille avec des enfants et vraiment je respecte tout le monde et je suis ouverte d'esprit (il n'y a pas si longtemps c'était une évidence moi pour moi) mais je m'ouvre vers d'autres horizons et je laisse la place au temps décider des choses sans que rien ne me soit imposé par PERSONNE d'autre que MOI.
Par contre, je suis totalement partante pour un débat construit.
Bisous à tous et merci pour ceux qui m'ont lu. Ah et j'ai bientôt 21 ans pour ceux que cela intéresse.
"Childfree" |
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03/09/2012 à 21:53 |
Tout ça parce que quelqu'un a appelé un chat "un chat" ?
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:03 |
Bah personnellement je conçois totalement que des femmes n'aient pas envie d'enfanter.C'est pas parce qu'on aime quelqu'un qu'on a forcément envie d'avoir des enfants avec.
Je ne sais pas si j'aurais le courage un jour d'élever des enfants, d'accepter leurs bêtises et de m'inquiéter constamment. Peut-être que ça viendra peut-être que non, en attendant je suis jeune et je n'ai pas envie d'y penser. Pour l'instant seul l'amour de mon copain suffit et je me complaît à ne donner de l'amour qu'à lui.
Et comme tu le dis, je ne me sens pas plus égoïste pour autant.
Chaque personne fait ses propres choix et les personnes extérieures n'ont rien à redire à ça.
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:08 |
Je sais pas quoi dire, je vais pas être très utile si un débat est lancé, mais juste : merci pour avoir écrit ça. Bless your soul.
Depuis que je suis toute petite je répète que je ne veux PAS d'enfant, que j'aime pas ça, etc, et j'ai toujours droit à ces réflexions comme : "Oh mais ça te passera", "tu verras quand tu seras plus grande", bah NON j'en ai pas envie et jusqu'à preuve du contraire c'est moi qui décide et pas mon entourage.
C'est effectivement très dur d'être une femme sans enfant dans une société comme celle-ci où on nous pousse à procréer, malgré les divers moyens de contraceptions. Certains n'envisagent même pas qu'il y a une autre possibilité, une autre alternative à la notion de "famille". La dernière fois encore après je sais plus quelle discussion mon père s'est tourné vers moi et m'a fait "Tu verras plus tard, les enfants c'est merveilleux, tu vas adorer". Et j'ai pas osé lui dire que j'en voulais pas. J'ai pas osé parce que je savais pertinnement que ça se finirait en "Mais bien sûr que si, tu dis ça juste maintenant", "C'est essentiel pourtant"...
C'est ancré dans les mentalités : une femme doit avoir un ou des enfants, sinon elle est égoïste, ne pense qu'à son propre plaisir/sa vie professionnelle et n'est pas capable d'aimer. Pendant les entretiens d'embauche, on demande souvent si on compte avoir des enfants. Pourquoi ? Est-ce qu'on demande ça aux hommes ? Ben non, parce que c'est les femmes qui s'en occupent (ahem). Et quand on répond "non", on nous lance un regard suspicieux, genre "elle ment, elle veut juste avoir le job et que je lui foute la paix, mais dans un an elle quittera la boîte pour s'occuper de son marmot" (je me base sur des témoignages que j'ai lu et entendu bien sûr, j'ai pas encore l'âge de passer des entretiens, quoique ça ne saurait tarder).
Bref. J'avais dit que j'dirais pas grand chose mais en fait j'suis bien contente de voir un sujet comme celui-ci ici.
Tiens, j'aimerais rajouter une chose aussi : j'avais lu un article où une femme racontait ses nombreuses démarches pour pouvoir se faire stériliser. Elle avait dans les 30 ans, était sûre de son choix. PERSONNE, aucu médecin n'a accepté. Et pourquoi ? "Oh mais vous dites ça maintenant, mais vous verrez...", "Je ne peux pas, c'est contraire à mon éthique", "J'aimerais bien mais je risque de me faire virer" et j'en passe. C'est quand même incroyable qu'on n'accepte pas ça je trouve. (Mais là je pense que c'est pareil pour les hommes, globalement la stérilisation c'est quand même assez tabou)
Voilà, j'crois que j'ai dit tout ce que je voulais dire. Encore merci pour ce sujet (non mais vraiment, c'est intéressant en plus).
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:32 |
Moi j'ai plutôt le sentiment qu'une femme ne désirant pas d'enfant n'est actuellement pas plus discriminée qu'une mère au foyer ayant cinq gosses et profitant des allocs. Mais je me trompe peut-être.
C'est quand même cool de voir des gens n'ayant pas besoin d'être approuvés par les autres. Mais ce coup de gueule sans doute justifié, est-il vraiment utile ? C'est pas mieux l'indifférence ?
S'il y a bien un truc qui ne changera jamais dans les relations sociales, c'est que la majorité aime s'occuper de la vie d'autrui. On peut changer certaines choses dans le monde, mais j'ai l'intime conviction que cette mode de regarder ce que fait le voisin ne changera jamais. Tout comme cette mode qui est de chercher systématiquement l'approbation d'autrui ; tout petit déjà, dans la plupart des cas, notre culture nous apprend à faire appel aux autres plutôt qu'à notre jugement personnel - parents, milieu scolaire, institutions de toutes sortes. Et ça a des conséquences positives et négatives, donc c'est juste un constat et non une critique de ma part.
C'est comme ça que tourne le monde ; on ne peut jamais plaire à tout un chacun. Au moins la moitié des gens que vous fréquentez seront en désaccord avec au moins la moitié des choses que vous direz - et clin d’œil au second tour des élections présidentielles qui dépasse rarement les 60%. Sur un échantillon de une personne, vous aurez toujours 50% de chances d'être critiqué pour une action ou une opinion. Alors je pense que ça vaut plus le coup de débattre sur ce sujet par plaisir - oui parce que sinon à quoi ça servirait ? - plutôt que par indignation.
Détail perso inutile : je ne veux pas d'enfant moi non plus, mais ça peut changer. Contrairement à mon désir de ne jamais me marier.
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:39 |
Horehound a écrit :
Je sais pas quoi dire, je vais pas être très utile si un débat est lancé, mais juste : merci pour avoir écrit ça. Bless your soul.
Depuis que je suis toute petite je répète que je ne veux PAS d'enfant, que j'aime pas ça, etc, et j'ai toujours droit à ces réflexions comme : "Oh mais ça te passera", "tu verras quand tu seras plus grande", bah NON j'en ai pas envie et jusqu'à preuve du contraire c'est moi qui décide et pas mon entourage.
C'est effectivement très dur d'être une femme sans enfant dans une société comme celle-ci où on nous pousse à procréer, malgré les divers moyens de contraceptions. Certains n'envisagent même pas qu'il y a une autre possibilité, une autre alternative à la notion de "famille". La dernière fois encore après je sais plus quelle discussion mon père s'est tourné vers moi et m'a fait "Tu verras plus tard, les enfants c'est merveilleux, tu vas adorer". Et j'ai pas osé lui dire que j'en voulais pas. J'ai pas osé parce que je savais pertinnement que ça se finirait en "Mais bien sûr que si, tu dis ça juste maintenant", "C'est essentiel pourtant"...
C'est ancré dans les mentalités : une femme doit avoir un ou des enfants, sinon elle est égoïste, ne pense qu'à son propre plaisir/sa vie professionnelle et n'est pas capable d'aimer. Pendant les entretiens d'embauche, on demande souvent si on compte avoir des enfants. Pourquoi ? Est-ce qu'on demande ça aux hommes ? Ben non, parce que c'est les femmes qui s'en occupent (ahem). Et quand on répond "non", on nous lance un regard suspicieux, genre "elle ment, elle veut juste avoir le job et que je lui foute la paix, mais dans un an elle quittera la boîte pour s'occuper de son marmot" (je me base sur des témoignages que j'ai lu et entendu bien sûr, j'ai pas encore l'âge de passer des entretiens, quoique ça ne saurait tarder).
Bref. J'avais dit que j'dirais pas grand chose mais en fait j'suis bien contente de voir un sujet comme celui-ci ici.
Tiens, j'aimerais rajouter une chose aussi : j'avais lu un article où une femme racontait ses nombreuses démarches pour pouvoir se faire stériliser. Elle avait dans les 30 ans, était sûre de son choix. PERSONNE, aucu médecin n'a accepté. Et pourquoi ? "Oh mais vous dites ça maintenant, mais vous verrez...", "Je ne peux pas, c'est contraire à mon éthique", "J'aimerais bien mais je risque de me faire virer" et j'en passe. C'est quand même incroyable qu'on n'accepte pas ça je trouve. (Mais là je pense que c'est pareil pour les hommes, globalement la stérilisation c'est quand même assez tabou)
Voilà, j'crois que j'ai dit tout ce que je voulais dire. Encore merci pour ce sujet (non mais vraiment, c'est intéressant en plus).
Ouais, d'ailleurs ça faisait quatre ans que cette femme cherchait à être stérilisée...
J'en ai parlé rapidement à ma famille et leur réaction a été... Plus que démesurée. Ils ont hurlé, ils ont dit que j'étais folle, et que cette femme encore plus, que la médecine était faite pour donner la vie et non la mort ( genre, une femme stérilisée, c'est une femme morte ? J'ai pas vraiment compris leur delire ). Et surtout, en évoquant le fait que des opérations de ce genre existaient pour les hommes, on se rend compte que cela ne leur importe que pour les femmes.
Pourtant, ils ne sont pas vraiment réactionnaires, d'habitude.
Donc ils ont eu des réactions violentes à ce sujet.
Et sinon je suis à 100% d'accord avec ce commentaire.
Ah, aussi, ACRIMED avait publié un article ( visible en ligne ) à propos d'un article du magazine Féminin Psycho, qui parlait des femmes qui choisissaient de devenie mère, ou pas. Les femmes sans enfants étaient présentées avec une vie vide, dépressives, névrosées...
Celles qui en avaient, par contre, étaient très épanouies. Etc, etc.
Bref, le nom de l'article c'est " la presse féminine et le destin biologique des femmes ", à l'origine c'était publié sur un blog.
"Childfree" |
6/43 |
03/09/2012 à 22:45 |
Honnêtement, je suis pas d'accord. On dénigre bien plus la femme au foyer élevant ses enfants que la femme indépendante forte qui travaille et qui a un partenaire dans la vie (sans se marier, parce que ça ce serait trop old school). La maman qui reste trotter à la maison, c'est la femme échec et soumise qui a raté sa vie ;).
Après on aura tendance à voir une vie accomplie quand on saura qu'elle travaille, a son époux, sa maison, et ses deux enfants bien rangés. Whatever. Conditionnement de la société? Certainement. Mais il y a un désir naturel qui monte aussi avec le temps et l'être aimé. Le croire à l'adolescence, c'est pas simple et surtout ça n'est pas une envie systématique. Mais faut pas s'imaginer que de façon générale on pond pour les beaux yeux des autres ou pour être l'objet d'amour de son poupon. Parce que ça c'est méchamment hautain et faussé aussi.
Anonyme
"Childfree" |
7/43 |
03/09/2012 à 22:48 |
Yam a écrit :
Moi j'ai plutôt le sentiment qu'une femme ne désirant pas d'enfant n'est actuellement pas plus discriminée qu'une mère au foyer ayant cinq gosses et profitant des allocs. Mais je me trompe peut-être.
C'est quand même cool de voir des gens n'ayant pas besoin d'être approuvés par les autres. Mais ce coup de gueule sans doute justifié, est-il vraiment utile ? C'est pas mieux l'indifférence ?
S'il y a bien un truc qui ne changera jamais dans les relations sociales, c'est que la majorité aime s'occuper de la vie d'autrui. On peut changer certaines choses dans le monde, mais j'ai l'intime conviction que cette mode de regarder ce que fait le voisin ne changera jamais. Tout comme cette mode qui est de chercher systématiquement l'approbation d'autrui ; tout petit déjà, dans la plupart des cas, notre culture nous apprend à faire appel aux autres plutôt qu'à notre jugement personnel - parents, milieu scolaire, institutions de toutes sortes. Et ça a des conséquences positives comme des négatives, donc c'est juste un constat et non une critique de ma part.
C'est comme ça que tourne le monde ; on ne peut jamais plaire à tout un chacun. Au moins la moitié des gens que vous fréquentez seront en désaccord avec au moins la moitié des choses que vous direz - et clin d’œil au second tour des élections présidentielles qui dépassent rarement les 60%. Sur un échantillon de une personne, vous aurez toujours 50% de chances d'être critiqué pour une action ou une opinion. Alors je pense que ça vaut plus le coup de débattre sur ce sujet par plaisir - oui parce que sinon à quoi ça servirait ? - plutôt que par indignation.
Détail perso inutile : je ne veux pas d'enfant moi non plus, mais ça peut changer. Contrairement à mon désir de ne jamais me marier.
Je pense que ces femmes font souvent ces coups de gueules parce qu'on ne les écoutent pas et qu'elles ne se seront jamais approuvées par leur choix mais plutôt observées comme des bêtes de foire. Alors qu'une femme qui tombe enceinte et bien elle recevra (si c'est le moment propice etc) des félicitations et tout tintouin...
Donc oui ça doit être blessant et crevant de se justifier parce que l'indifférence c'est pas toujours très simple à appliquer quand la société fait tout pour que la femme enfante un jour ou l'autre.
Anonyme
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:48 |
Anonyme
"Childfree" |
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03/09/2012 à 22:53 |
Orayi a écrit :
Tout ça parce que quelqu'un a appelé un chat "un chat" ?
tu pourrais expliquer ? c'est un peu sobre
"Childfree" |
10/43 |
03/09/2012 à 23:00 |
Et entre nous, je vois pas en quoi un médecin serait obligé de stériliser une "childfree" (utilisons le vocabulaire). Toutes les lubies ne sont pas son devoir, surtout si il sont irréversibles ou possiblement regrettables (qui n'a jamais été "sûr et certain" d'une chose, et a tout à fait changé d'avis peu ou beaucoup de temps après?).
Que personne ne l'accepte ou le tolère, c'est mal et chiant, ok. Mais "le client est roi" ça marche pas là, le médecin peut y aller à sa conscience aussi, c'est bien lui qui doit accomplir le geste (pas indispensable à la survie de son patient bien sûr).
Anonyme
"Childfree" |
11/43 |
03/09/2012 à 23:02 |
Horehound déjà merci d'avoir lu mon pavé
(et merci aux autres d'ailleurs) parce que c'est un sujet qui me tiens à coeur ( je pensais pas que ça allait rendre aussi énorme sur le topic
)
Je vois les choses comme toi et je me dis que ça doit être d'autant plus difficile de ton côté car ça fait longtemps que tu assume ce choix. Moi il y a encore si peu je rêvais d'avoir un môme le plus vite possible comme ci ma vie n'était résumé qu'à ça. Mais je ne suis pas aussi catégorique, dans le sens ou je ne sais pas comment les choses seront dans 10 ans et ni comment ma réflexion aura évolué mais j'me dis advienne que pourra !
"Childfree" |
12/43 |
03/09/2012 à 23:03 |
Lucine a écrit :
Et entre nous, je vois pas en quoi un médecin serait obligé de stériliser une "childfree" (utilisons le vocabulaire). Toutes les lubies ne sont pas son devoir, surtout si il sont irréversibles ou possiblement regrettables (qui n'a jamais été "sûr et certain" d'une chose, et a tout à fait changé d'avis peu ou beaucoup de temps après?).
Que personne ne l'accepte ou le tolère, c'est mal et chiant, ok. Mais "le client est roi" ça marche pas là, le médecin peut y aller à sa conscience aussi, c'est bien lui qui doit accomplir le geste (pas indispensable à la survie de son patient bien sûr).
Ben ouais mais comment tu fais quand t'es sûre de toi si tout le monde croit que c'est une lubie ? C'est ça le problème, la plupart ont tendance à croire que c'est une envie passagère alors que franchement, des femmes qui veulent se faire stériliser je suis sûre qu'il y en a pas des masses et elles ont toutes mûrement réfléchi avant de faire les démarches. Oui c'est irréversible donc forcément ça peut avoir des conséquences pour le médecin mais on devrait pas te le refuser sous prétexte que "ça va passer". Sinon on s'en sort pas.
"Childfree" |
13/43 |
03/09/2012 à 23:04 |
Lucine a écrit :
Et entre nous, je vois pas en quoi un médecin serait obligé de stériliser une "childfree" (utilisons le vocabulaire). Toutes les lubies ne sont pas son devoir, surtout si il sont irréversibles ou possiblement regrettables (qui n'a jamais été "sûr et certain" d'une chose, et a tout à fait changé d'avis peu ou beaucoup de temps après?).
Que personne ne l'accepte ou le tolère, c'est mal et chiant, ok. Mais "le client est roi" ça marche pas là, le médecin peut y aller à sa conscience aussi, c'est bien lui qui doit accomplir le geste (pas indispensable à la survie de son patient bien sûr).
Je suis tout à fait d'accord avec toi.
Surtout sachant que les patients aiment bien se retourner contre leur médecin dès qu'ils se rendent compte qu'ils ont fait une bêtise.
Ne pas avoir d'enfants d'accord, mais n'impliquer aucun professionnel dans ce choix. On peut ne pas avoir d'enfants sans avoir recours à des pratiques aussi dures.
"Childfree" |
14/43 |
03/09/2012 à 23:05 |
Anonyme a écrit :
tu pourrais expliquer ? c'est un peu sobre
Je ne comprend pas pourquoi s'offusquer qu'on appelle les gens qui ne veulent pas d'enfants des " sans enfants ", c'est bien ça le truc justement, non ? C'est ce que tu es, et ce que tu veux être sans enfants, donc je comprend pas trop trop.. ou bien tu as du mal à accepter ce que tu es ?
Tes idées, en soit je suis plutôt d'accord, même si globalement je trouve peut être ça un peu exagéré. J'ai juste l'impression que tout ça part de cette fameuse appellation, et que finalement tu t’énerve toute seule un peu pour rien.
Donc voilà: "Tout ça parce que quelqu'un a appelé un chat un chat ?"
"Childfree" |
15/43 |
03/09/2012 à 23:07 |
... J'ai juste envie de dire, tu as 21 ans, à cet âge là c'est pas vraiment le moment de penser à une vie de famille. Enfin après, tout dépends des cas, mais je pense que tu ne peux pas te décider sur ton envie d'avoir un enfant ou non alors que tu as finis le lycée depuis, quoi... trois/quatre ans ?
Sinon, je pense qu'avoir un enfant n'est vraiment pas indispensable, et que chacun doit faire comme il veut.
Anonyme
"Childfree" |
16/43 |
03/09/2012 à 23:08 |
Lucine a écrit :
Et entre nous, je vois pas en quoi un médecin serait obligé de stériliser une "childfree" (utilisons le vocabulaire). Toutes les lubies ne sont pas son devoir, surtout si il sont irréversibles ou possiblement regrettables (qui n'a jamais été "sûr et certain" d'une chose, et a tout à fait changé d'avis peu ou beaucoup de temps après?).
Que personne ne l'accepte ou le tolère, c'est mal et chiant, ok. Mais "le client est roi" ça marche pas là, le médecin peut y aller à sa conscience aussi, c'est bien lui qui doit accomplir le geste (pas indispensable à la survie de son patient bien sûr).
Ok mais les transexuel alors ? ce sont des opérations qui sont bien plus toléré, surtout dans les médias, mais iil s'agit tout de même de retirer ce qui fait d'un homme un HOMME et ça le patient comme le médecin en sont conscient sauf qu'il n'y a pas autant de remise en question que pour la femme.
Là quand il s'agit de revoit la possibilité qu'une femme ne puisse plus enfanter ça pause soucis mais beaucoup moins pour l'homme. C'est très et trop contradictoire pour qu'il n'y est pas autre chose que l'éthique et la conscience du médecin.
"Childfree" |
17/43 |
03/09/2012 à 23:09 |
Ne pas avoir d'enfants d'accord, mais n'impliquer aucun professionnel dans ce choix. On peut ne pas avoir d'enfants sans avoir recours à des pratiques aussi dures.
Je me vois mal prendre la pilule (ou autre hein) la moitié de ma vie perso. J'ai pas envie de vivre toujours avec le doute, en me demandant si je suis pas tombée enceinte à cause d'un oubli ou quelque chose comme ça.
Là au moins c'est permanent et ça m'évitera d'aller me faire avorter si par malheur je tombe enceinte...
"Childfree" |
18/43 |
03/09/2012 à 23:10 |
Anonyme a écrit :
Lucine a écrit :
Et entre nous, je vois pas en quoi un médecin serait obligé de stériliser une "childfree" (utilisons le vocabulaire). Toutes les lubies ne sont pas son devoir, surtout si il sont irréversibles ou possiblement regrettables (qui n'a jamais été "sûr et certain" d'une chose, et a tout à fait changé d'avis peu ou beaucoup de temps après?).
Que personne ne l'accepte ou le tolère, c'est mal et chiant, ok. Mais "le client est roi" ça marche pas là, le médecin peut y aller à sa conscience aussi, c'est bien lui qui doit accomplir le geste (pas indispensable à la survie de son patient bien sûr).
Ok mais les transexuel alors ? ce sont des opérations qui sont bien plus toléré, surtout dans les médias, mais iil s'agit tout de même de retirer ce qui fait d'un homme un HOMME et ça le patient comme le médecin en sont conscient sauf qu'il n'y a pas autant de remise en question que pour la femme.
Là quand il s'agit de revoit la possibilité qu'une femme ne puisse plus enfanter ça pause soucis mais beaucoup moins pour l'homme. C'est très et trop contradictoire pour qu'il n'y est pas autre chose que l'éthique et la conscience du médecin.
Mais ce n'est pas un acte irrémédiable il me semble de changer de sexe? Donc ce n'est pas la même chose.
Edit: Horehound a écrit :
Ne pas avoir d'enfants d'accord, mais n'impliquer aucun professionnel dans ce choix. On peut ne pas avoir d'enfants sans avoir recours à des pratiques aussi dures.
Je me vois mal prendre la pilule (ou autre hein) la moitié de ma vie perso. J'ai pas envie de vivre toujours avec le doute, en me demandant si je suis pas tombée enceinte à cause d'un oubli ou quelque chose comme ça.
Là au moins c'est permanent et ça m'évitera d'aller me faire avorter si par malheur je tombe enceinte...
Il y a d'autres contraceptifs que la pilule... les implants, les stérilets ne sont pas que des mots, ça existe et ce n'est pas pour rien. Et le risque de tomber enceinte quand on est sous contraception est tout de même rare. Pas impossible, mais rare.
"Childfree" |
19/43 |
03/09/2012 à 23:13 |
Lucine a écrit :
Honnêtement, je suis pas d'accord. On dénigre bien plus la femme au foyer élevant ses enfants que la femme indépendante forte qui travaille et qui a un partenaire dans la vie (sans se marier, parce que ça ce serait trop old school). La maman qui reste trotter à la maison, c'est la femme échec et soumise qui a raté sa vie ;).
Immensément d'accord.
Anonyme a écrit :
Je pense que ces femmes font souvent ces coups de gueules parce qu'on ne les écoutent pas et qu'elles ne se seront jamais approuvées par leur choix mais plutôt observées comme des bêtes de foire. Alors qu'une femme qui tombe enceinte et bien elle recevra (si c'est le moment propice etc) des félicitations et tout tintouin...
Donc oui ça doit être blessant et crevant de se justifier parce que l'indifférence c'est pas toujours très simple à appliquer quand la société fait tout pour que la femme enfante un jour ou l'autre.
Tu exagères - j'ai même l'impression que tu te victimise. Tu vas me dire que la majorité des gens que tu côtoies te traite ainsi ? Ou bien tu te fais des films et tu prends chaque divergence d'opinion à ce sujet comme une attaque directe ? Si c'est vraiment le cas et que tu subis souvent des discriminations, alors change d'amis/d'entourage, parce que c'est de là que vient le problème.
D'ailleurs j'ai l'impression que t'es jalouse du bonheur de ces femmes enceintes et des louanges qu'elles peuvent recevoir. Même si tu juges cela illusoire, en quoi ça te dérange ou même te concerne ?
Tu n'arrives pas à pratiquer l'indifférence car tu n'es pas dans cet état d'esprit là, puisque tu as besoin de te justifier sans cesse au point d'être vexée et de fatiguer. Bah oui, c'est une perte de temps, d'énergie, et au fond tu vas avoir du mal à être heureuse comme ça.
"Childfree" |
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03/09/2012 à 23:15 |
Je vais prendre un autre exemple que je trouve être un bon compromis : même dans un pays où l'euthanasie est autorisée/dépénalisée, et même si le patient passe tout le screening psycho, qu'il est sûr de lui, que sa maladie est sans issue, son médecin peut refuser (ce qui est normal, il n'a pas à "tuer" contre son gré). Par contre, il est pratiquement obligé de t'orienter vers quelqu'un qui accepterait. Ca permet de ne pas avoir de gens toujours aussi perdus après avoir vu 10 médecins différents. (Encore faut-il connaître quelqu'un dans le domaine qui l'accepte.)
Mais je trouve que tous les "Mûrement réfléchis" du monde changent. Ca arrive tout le temps à tout le monde. Sur un truc irréversible et si peu indispensable, je trouve ça raisonnable de te le refuser (c'est limite protéger le patient de lui-même. Pas que je prenne cette non-envie-d'enfant comme une maladie ou un problème réversible, hein). Et si dans dix ans t'as toujours que ça en tête, ben ma foi, snip snip les trompes et ça finira par être fait.
Les transsexuels.. C'est pas pour une envie même très très réfléchie d'appartenir à l'autre sexe qu'on va te le faire. C'est quand tu es incroyablement mal dans ta peau parce que tu te sens pas à ta place, en très gros. C'est pas pour le confort de ne pas prendre la pilule ou d'être "sûre". C'est pas spécialement du luxe irréversible, bien qu'on puisse méchamment le regretter aussi.
Dis ce que tu voudras mais je doute qu'il y ait plus de transsexuels que de stérilisées qui marchent dans ce monde. Et encore une fois, aucun chirurgien n'est obligé de les changer.
Edit : J'ai l'impression qu'on cherche de plus en plus à revendiquer des choses, pour le plaisir de rentrer dans la défense et la revendication. Personne ne demande de compte à personne à ce sujet. Tes droits ne seront pas 'amoindris' et tu es seule responsable de ta vie et ton bonheur présent et futur. Ce sera mal vu? J'en doute, pas si tu expliques clairement tes intentions. On te regarde toujours de travers? On s'en fiche assez.