Chroniques de Khaym - Intro et Chapitre I

DarkM@FreeHugs

Chroniques de Khaym - Intro et Chapitre I

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06/09/07 à 12:00

Bonjour à tous et à toutes, je posterais ici pour votre grand plaisir les Chroniques de Khaym, textes écrits par... Khaym, une personne qui m'est chère, il y aura en tout 16 chroniques, qui sont des textes assez conséquents. Mais jouez le jeu, lisez ne serait-ce que l'introduction et son premier chapitre, et tentez de vous laisser conquérir par l'univers. Pour l'instant, au jour du 06/09/07, 4 d'entre elles ont déjà été intégralement écrites. C'est de l'Heroic fantasy, avec des termes liées aux mythologies antiques (Et à la génèse de Lineage pour les connaisseurs), donc vous pourrez vous reporter au petit lexique ci dessous.

Lexique :

Vous êtes libres de donner votre avis, mais uniquement si vous l'avez lu. Vous êtes dans la partie création, pas bavardage, pas délire entre amis, merci de respecter l'auteur et son oeuvre.

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Par Khaym


-EDHIL-


Réunissant les forces de mon âme afin de combler ce désespoir,
Parmi les fragments lacérés de chairs et de sang qui forment ma mémoire,
Je retrouve le chemin des méandres de mes souvenirs…
Dans l’errance infernale de cette âme noire,
J’aperçois quelquefois une lueur aveuglante d’espoir…
Je suis Khaym, le trois fois maudit, né pour souffrir…

Bientôt il reviendra,
Et lorsque ce jour de ténèbres arrivera…

Je me souviens, moi, le premier Fils du premier père des Edhil.
Je me souviens, moi, Khaym, le premier Fils d’Elatha le Blanc.
Je me souviens des premiers jours, des jours bénis du pays des Edhil.

Nous étions les blancs, les purs, ceux que l’eau de Shilen avait créé.

Je me souviens…

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Chapitre premier : Ainas

La fontaine d’ivoire d’Ys…son flot régulier…

Khaym, se laissait bercer par sa douce musique. Une légère bruine flottait alentour, lui humectant agréablement le visage, presque avec volupté. La présence d’Enelya, sa respiration, la chaleur de son corps contre le sien, lui arracha un frisson de plaisir. Elle répondit à ce frisson en laissant ses doigts caresser les cheveux de celui qu’elle aimait, descendant lentement sur sa nuque, puis remontant, comme pour ébrouer ses cheveux blonds et fins qu’elle aimait tant.

« Khaym ?... » . Celui-ci ne répondit pas, et feignit le sommeil, afin de profiter encore de cette main qui le choyait avec tendresse, faisant vibrer son cœur à chacun de ses mouvements. Le soleil était déjà haut dans le ciel, et il savait qu’il devrait se lever et retourner aux champs. Les labours n’étaient certes pas finis, et ses frères du clan l’attendaient sûrement. Mais la douce voix d’Enelya, qui, il le pressentait, voulait le presser à sortir de cette rêverie printanière, n’avait eut pour effet que d’accentuer l’envie d’y plonger plus profondément encore.
Prit dans son monde intérieur, il ne senti pas Enelya s’approcher, et le souffle chaud au creux de son oreille lui arracha bien involontairement un sursaut de surprise.
-« Ah je t’y prend, mécréant, dit-elle avec douceur, tu ne dormais pas ! Avoues ton crime, amour, et il te sera peut-être pardonné.»
Il imaginait son petit nez retroussé en un sourire malicieux dont elle seule détenait le secret. Cette idée le fit sourire.
-« S’il existait une déesse qui lutta contre les affres de la rêverie, je pourrais jurer sur mon âme qu’elle eut prit tes traits. »
Soudain, un rire cristallin emplie la clairière de la fontaine d’Ys. Il ouvrit les yeux pour profiter du spectacle enchanteur de son âme sœur riant, sans malice, avec une bonté inouïe.
-« J’avoue tout, ma déesse, rajouta-t-il. Châties moi comme il te siéra, car mon cœur te vénère tout autant que Shilen, notre mère à tous ».
Enelya mit son index à la hâte sur sa bouche, puis prit un air des plus sérieux :
-« Chhhhuuuuutttt, mon doux Chevalier, point de blasphème ».
Son expression se fit plus fermée encore :
-« Je rappelle à cet esprit engourdi par ses rêveries poétiques que je ne saurais accueillir avec bienveillances de tels propos venus d’un Chevalier de Shilen, non plus que mon rôle de prêtresse devrait laisser sans conséquence pareil affront à notre créatrice… »
Son ton, presque moralisateur et sévère, laissa Khaym totalement coi. Il demeura là, immobile, abasourdi.

Soudain, elle brisa le silence en éclatant d’un pouffement, prise de convulsion d’un rire qu’elle essayait de retenir. Elle se blottit derechef entre ses bras :
-« Mais je suppose que cette image fort déplacée n’avait pour but que de m’amadouer afin de diminuer ta peine…Mon doux Prince… » Se serrant contre son torse, elle lui susurra tendrement à l’oreille : « Je t’aime, Khaym, prince des poètes et rois de la flatterie…Et je t’aimerais éternellement.»

Khaym sourit, et s’apprêtait à retomber dans une rêverie encore plus profonde, lorsque sa compagne enchaîna :

-« Non non, mon beau Khaym, l’heure n’est point à la paresse…L’heure est au blé et à l’orge, l’heure est au labour, étoile de mon cœur…Car qui, si ce n’est toi, peut surveiller que les travaux des champs se passent au mieux, qui si ce n’est toi peux prendre soin de ce peuple auquel tu t’es tellement attaché…Tu les aimes, ces humains, n’est-ce pas ? »
Elle avait un sourire angélique auquel le Prince des Thuathas ne savait que trop peu résister.
En guise de réponse, il l’embrassa doucement, poussa un soupir, s’étira et commença à se relever, prenant garde à ne pas ébrouer sa mie de gestes par trop brusques.
Enelya eut une moue faussement boudeuse :
-« n’oublies tu rien, Khaym, fils d’Elatha ? ».
Il se pencha tendrement vers cette beauté parfaite, déposant un baiser sur son front, puis sur ses lèvres.
-« Tu es bien plus sage que je ne le serais jamais, Enelya ma muse…Et tu sais que mon devoir m’appelle. » Lui offrant son plus lumineux sourire, il se releva complètement. « Et tes obligations de prêtresse conduisent tes pas vers le temple de Shilen aussi sûrement que les miens vers les champs. »
Se relevant, Enelya réajusta sa robe immaculée, et le regarda d’un air malicieux :
-« Je pense être en présence de mes élèves lorsque le moment de les instruire sera venu…mais pourras tu en dire autant ? » Elle pointa le soleil printanier qui atteignait le zénith avec un sourire presque moqueur.

Lui glissant un dernier baiser, elle se mit à courir vers la forêt qui menait au temple.
-« Je t’aime, Khaym » cria-t-elle, et sa déclaration fût emportée par les arbres millénaires, disparaissant avec elle.

Il resta là, contemplant la vision du départ de sa bien aimée. Puis, jetant un dernier coup d’œil au soleil, il poussa un juron elfique, ramassa précipitamment les quelques affaires éparpillées qu’il avait laissé choir par terre lors de cette pause improvisée. Ses affaires en main, il se mit à courir à toute jambes en direction des champs. Il avait accepté ce poste de surveillance et d’aide aux travaux des champs pour prouver à son père que les humains était des êtres plus méritant qu’il n’y paraissait. Il pensa qu’il ferait mieux de commencer par lui-même mériter la confiance de son père, le Roi des Thuathas, avant de penser réhabiliter les humains. Un sourire fendit ses lèvres. Abeloym, son frère chéri, trouverait bien une excuse qui conviendrait au Roi, afin de faire pardonner son retard…Comme toujours. Petit frère et ange gardien, pensa-t-il. Il accéléra le pas.

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Le reste suivra très prochainement, merci, comme stipulé plus haut, de respecter l'oeuvre, et de ne pas poster de messages inutiles.