Commentaire >> plan et pbk

Voila,jespere que quelque personne pourront m'aider ... J'ai ce texte,et je cherche une problematique et un plan,aider moi sil vous plait

Texte :

Maurice Genevoix (1890-1980) a derrière lui une œuvre importante de romancier, quand il commence son autobiographie a 89ans.
Mobilisé dès août 1914, il avait été blessé à la Marne.

Tous,tous,les morts au visage boursouflé,noirci par le soleil implacable des charniers,que les Allemands en retraite avaient alignés au bord des fossés,le long des routes de la poursuite,je continue de les voir,d’entendre les gémissements,les plaintes,les blasphèmes de leur agonie. Je dis que c’est intolérable, si même nous l’avons supporté. Une nuit de février ou de mars au flanc d’un entonnoir de mine, dans la fange,sous une pluie glacée,qui ne l’a point vécue n’en concevra jamais la durée d’éternité. Chaque fois qu’une fusée éclairante vibre aux bords de l’énorme trou,elle révèle sur la pente ruisselante des boursouflures qui sont des hommes,recroquevillés,étalés sur le dos,agenouillés la tête penchée à cause de leur sang qui gouttele. Même après qu’elles se sont éteints, on continue de voir ces gisants, épars dans la clarté blême qui sourd on ne sait d’où à travers cette nuit d’outre-monde. Ils toussent, par quintes exténuées .Ils font tout haut le compte de leurs plaies.Et l’un d’eux,brusquement,pousse un long cri farouche qui libère un à un d’autres cris.Tout l’entonnoir gémit sous le ciel et la nuit ne finira pas. »Les brancardiers ! Les brancardiers ! »Il faut 2heures,le long des boyaux piétinés,dans l’épaisseur d’une boue qui semble n’avoir point de fond,où chaque pas crispe et noue les muscles,suspend l’haleine,pour monter un brancard du poste de secours,et deux heures pour redescendre. A bout de forces depuis 2 jour et 2 nuits,les brancardiers ne viendront pas. Ou,s’ils viennent,ce sera pour de nouveaux gisant. Pour Bioray,pour Chabeau,pour Petitbru,il est trop tard.
Je me suis rappelé,cette nuit-là,d’autres cris naguère entendus. C’était le 22 septembre 1914,à la lisière des bois de Saint-Rémy.Nous avions pris les avant-postes,au soir tombant. Nos 75 faisaient barrage et leurs coups de départ,d’une sonorité terrible,prolongeaient leurs échos de combe en combe et sur la plaine. Une heure auparavant encore,on se battait en avant de l’orée,dans la vaste clairièere où flambait l’or rouge du couchant. La nuit vint,une nuit sans lune,tout de suite opaque et noire sous le couvert de la hêtraie. Et les plaintes,aussitôt,de toute l’étenduede la friche où l’on venait de s’entretuer pantelèrent pathétiquement vers nous :et chacun,du fond du fosssé où le rivait sa mission de combat,pouvait croire qu’elles l’adjuraient personnellement,le sommaient,le maudissaient.Des français,des Allemands,leurs vois pareilles ds la souffrance,la supplication,la révolte : « Brancardiers !Hilfe !Hilfe !A moi…Camarades !Camarades français ! »Et soudain,mêlée aux voix humaines,longue,aiguë,déchirante,la plainte d’une bête,d’un cheval abattu.

Maurice Genevoix,Trente mille jours,1980

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15/24

02/11/2006 à 00:15

Mercii!! Lool ^^ Je t en pris