Confusion. Amertume. Décision impromptue...

On me dit incessamment :
« Les héros doivent mourir jeunes, les grandes passions aussi, sinon le temps les corrompt, comme il corrompt tout ce qu'il touche. Paradoxalement, c'est par la mort qu'ils atteignent l'immortalité ». Pour celles et ceux qui l’ignorent, il s’agit d’une citation de Jacques Filion.

On me le dit car j’ai perdue mon héroïne, une amie chère à mon cœur. Il y a 4 mois elle vivait encore, cela fit 3mois, le 19 Mai qu’elle est partie. Elle m’a laissée seule ici, égoïstement. Mais là n’est pas vraiment le problème. Je vais en venir quelques lignes plus loin.
Je reviens à cette citation pénible, qui m’accable. La mort de mon amie me laissera une image, une seule. Ce n’est pas celle que j’aurais imaginée. Ce n’est pas de cette façon que je voulais préserver un souvenir précis de cette jeune fille de 17 ans. Je me souviens de son inertie. De son dernier visage. De ses yeux fermés, ses lèvres bleues. Blanches même. Ses cheveux peignés, ondulés. Sa main froide. Son visage glacé. Son corps figé. Bref, du jour ou elle est morte dans ce lit d’Hôpital.

Plutôt triste. Votre pitié n’est pas recherchée. Je ne demande pas des « désolé » ou des phrases incommensurables qui n’ont aucun but si ce n’est que de raviver la douleur.

Le problème va se préciser dans les quelques détails qui vont suivre.

Mes amis ? Je les ai gardé. J’ai fait l’effort de ne pas les bannir de ma vie, ou du moins, de ne pas perdre ceux que j’aime. Bien qu’eux même ont su adopter la meilleure attitude possible, c'est-à-dire : Maintenir une certaine distance. Peu d’entre eux furent au courant de cette perte. Les seules personnes qui étaient au courant du départ de Sofia furent celles qui la connaissaient, et étant séparées (en son vivant) de 500km, les personnes que je côtoie au quotidien ne se doutaient de rien. Ou du moins, ils n’arrivaient pas à lever le voile sur la raison de mon affliction. Je n’ai aucune raison de leur en parler, ils ne l’ont jamais rencontré.

Ainsi, je voyais mon cadre de vie s’effondrer a longueur que le temps passait. N’arrivant toujours pas a admettre cette disparition je me renferme sur ses rêves et mes souvenirs vagues. Il y a peu de temps, un ami d’enfance avec qui Sofia lui et moi-même formions un trio. Avec qui nous faisions les 400 coups. Bref ! Cet ami est arrivé après 10 longues années d’absence. Il est le seul a avoir pu réellement me faire oublier une journée entière celle que j’ai aimé, et que j’aimerais sans cesse. En me redonnant le sourire avec de simples gestes, en me contant sa vie, et ces quelques épisodes « déplacés ». Au moment même où je retrouve l’allégresse qui me caractérisait, on me reproche « de ne vivre que pour lui », et cela parce que j’en parle. Trop souvent peut être. Ou alors on se demande, à tord, si je ne serais pas tomber amoureuse d’une personne qui est de 2ans mon aîné et qui n’a de commun avec moi, que le souvenirs de Sofia. Poussée a bout, je n’en peux plus. Je ne sais plus. Je suis déboussolée.


PROBLEME (la maj pour siter les paresseux qui ne peuvent prendre 5min pour lire le topic ):

Si je décide de faire face à ces plates personnes, je risque de les perdre pour la plupart. Je ne pourrais l’acquiescer. Les perdre en serait trop. Une seule ne m’aurait donc pas suffit ?
Si je me résous à les écouter, je prendrais le risque de le perdre lui. Cette être unique qui m’attache aux joies les plus simples. Cette personne qui m’a arraché tant de sourires en ouvrant simplement la bouche. Celle qui me rappelle l’envoûtante et téméraire Sofia que nous avons perdu.
Il est venu, a vu. Mais sera t-il par la suite vaincu ? Ce César, mon César : qu’en adviendra t-il ?


« Le danger que l'on pressent, mais que l'on ne voit pas, est celui qui trouble le plus. »
Merci à cet illustre et Antique personne d’avoir omis de nous donner la solution pour éviter ce danger !


Au pieds du mur je dois choisir ...



Ps: Les osef, je m'en passerais. Merci

croust_the_ping  

Confusion. Amertume. Décision impromptue...

1/8

27/05/2007 à 23:47

Je pense que ton ami et tes "amis" t'aideront, tu ne peux pas faire sans eux, tu en as besoin. Même sans qu'ils sachent la perte de ton amie ils peuvent et doivent être là pour toi sans même comprendre. Si ce sont tes amis ils peuvent le faire car un ami ça sert à ça. Ils ne t'aideront pas forcément pour les mêmes choses que ce que fait ton meilleur ami mais ils peuvent être un ajout une sorte d'ersatz même... Je ne sais pas si ma réponse est convaincante ou pas, mais en tout cas, ils sont peut-être là pour toi, plus que tu ne le penses certainement.
Bref je te souhaite bon courage, et trouve ça dommage que si peu de personnes répondent à ton topic.

Bises

croust_the_ping  

Confusion. Amertume. Décision impromptue...

3/8

27/05/2007 à 23:52

Cet ami me semble être la personne la plus appropriée pour toi dans ce cas. Mais tu dis qu'il sera sûrement de nouveau absent de ta vie un jour, la question se pose alors de savoir vers qui tu te tourneras à ce moment?
Je ne vois pas comment t'aider mais en tout cas même si ça ne sert à rien, je trouve ton sujet tres touchant et il mérite de la considération.

et j'aurais jamais pensé écrire ça un jour, mais si tu veux ya les MP's

croust_the_ping  

Confusion. Amertume. Décision impromptue...

5/8

28/05/2007 à 00:03

Tu sais, les amis bien sûr que c'est important, mais si tu en as besoin après le départ de César, il y a des médecins. Oui, je sais c'est dur de s'avouer qu'on a besoin d'aide, et j'ai mis beaucoup de temps à m'avouer que j'en avais besoin (pour un sujet différent) mais parfois ca peut faire du bien. Ou sinon et je pense que tu connais déjà ces solutions, tu peux écrire, pour extérioriser, t'aider toute seule en quelque sorte.
Je suis navrée de mes piètres conseils...

Confusion. Amertume. Décision impromptue...

6/8

28/05/2007 à 00:20

Je n'ai pas besoin d'aide. mùa famille a toujours été présente. De lus je ne suis pas associable.
D'ailleur m décision est prise.
Merci à toi