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OrchideeBleue | David Copperfield (Charles Dickens) : dossier | 0 | 28/01/12 à 09:46 |
Je viens à peine de terminer la longue lecture du premier tome de David Copperfield. Si je dis long, ce n'est pas tant les 600 pages à rebondissement plutôt intéressants mais le style à retardement.
Petit sommaire pour vous y retrouver facilement (post très long, je suis auteur dans l’âme), vous pouvez directement lire la partie qui vous intéresse :
Info sur le style de l’auteur
Résumé du premier tome de David Copperfield, parallèle avec Oliver Twist.
Avis personnel + points positifs, points négatifs et un défi.
Et en film ?
En bref
(Petites notes à la fin (1) et (2)
Bon, et tout ça avec quelques anecdotes sur l’auteur (et sur ma vie aussi si on cherche bien ^^)
INFO SUR LE STYLE DE L’AUTEUR :
Pour décrire ce style à retardement, je prends l'exemple du premier chapitre, exemple qui m'a particulièrement frappé étant donné que c'était de la découverte de Charles Dickens. Le narrateur choisit de raconter sa naissance ce qui fut, bien qu'inintéressant, le moyen de nous mettre en relation avec les différents personnages et leurs caractère. J’ai trouvé cela d’ailleurs assez impressionnant comme C. Dickens fait tenir en une dizaine de pages les pêcheurs, la tante, la mère et le récit du défunt mari, que l’on semble ainsi connaitre. Personnages que nous retrouverons par la suite. C’est sans doute pour ces raisons que c’est un grand auteur anglophone classique.
Bref, je vous prie de m’excuser, je m’égare… Cela m’arrive par moment ^^ (priez avec moi que ça ne m’arrive pas au bac !!!). J’en reviens donc à mon explication sur son style à retardement. Il passe au moins une page entière (et c’est assez long puisque ça n’a aucune conséquence sur la suite de l’histoire) à dire que sa coiffe (1) = voir plus bas) de naissance a été vendue une très basse somme et que le propriétaire l’a revendue dix ans plus tard pour le quadruple du prix aux enchères. J’ai appris en faisant des recherches, que C. Dickens publiait dans un journal chapitre après chapitre et qu’il était payé à la page. En quelques sortes, plus il s’attardait sur les détails, plus ça lui rapportait d’argent et c’était le gage de son avenir financier. Pour la petite anecdote apprise durant les cours de français, Balzac faisait la même chose avec la Comédie Humaine (sa grosse œuvre, mettant en scène plus d’une cinquantaine de personnages en plusieurs tomes). Je crois que c’était une chose banale au 19ème siècle, en France comme en Angleterre apparemment (excusez-moi, je manie très mal les chiffres romains et les chiffres arabes aident à la compréhension)
RESUME DU PREMIER TOME DE DAVID COPPERFIELD
PARRALELE AVEC OLIVER TWIST
Pour parler de l’histoire en elle-même, je l’ai trouvé passionnante ! J’ai hâte d’ouvrir le deuxième tome pour connaitre la suite des péripéties.
Ayant vu il y a plusieurs années, en 2005 pour être précise, le film de l’adaptation d’Oliver Twist de C. Dickens par Roman Polanski, je peux dire que les deux histoires font figure de la même misère, des mêmes drames mais du même espoir aussi.
David nait Lord (bourgeoisie anglaise), heureux et a une enfance tranquille et entourée d’amour, contrairement à Oliver qui vit à l’orphelinat sous la faim et la misère. David est orphelin de père mais sa mère et sa nourrisse l’entourent du mieux possible. Mais un jour, Edward Murdstone entre dans sa vie et David le déteste dès lors. Edward le bat, le brutalise pour se faire respecter mais David reste fier et digne, ce qui ne plait pas à son beau-père. Oliver est lui aussi souvent frappé. Un jour, David mord son beau-père (ce qui ne peut que rappeler la rébellion d’Oliver qui ose demander un jour du rabe à la cantine) et le lendemain, celui-ci l’éloigne de la maison en le plaçant dans un pensionnat près de Londres. Il doit y faire face à la cruauté de Mr Creakle. Il se lie d’amitié avec deux jeunes garçons, le fascinant Steerforth et l’infortuné Traddles. (je suis désolée de vous offrir un raccourcit si bref, j’étais très mal concentrée sur ce passage, j’ai même du rechercher les noms dans le bouquin !) Il y est malheureux… Mais un jour, le destin misérable le rattrape et il apprend la mort de sa mère. Il devient ainsi le fils d’Edward Murdstone. Ce dernier envoi David travailler en tant qu’ouvrier. Il y rencontre Micawber. Comment décrire Micawber ? Disons que c’est un voyageur à l’esprit pur, incapable cependant de prendre sa vie en main… Un jour, il s’enfuit ce qui donne à David l’idée de suivre son exemple. Je tiens à rappeler qu’Oliver, placé comme Croc-mort dans une maison où on le bat et où on l’humilie (il dort dans un cercueil ^^) prend lui-aussi la route (sous une jolie musique de Rachel Portman (2) Il part en direction de Douvres pour rejoindre sa tante, l’excentrique Betsey Trotwood.
Maintenant, place au suspens !!! Qu’arrivera-t-il ? A vous d’ouvrir le livre…
AVIS PERSONNEL :
Un style déroutant à première vue… Mais en sautant quelques paragraphes parfaitement inutiles quitte à revenir dessus plus tard, on arrive à savourer un vrai petit bijou de la littérature anglaise (et ne sautez pas comme moi le passage où David mort son beau-père en vous disant « mais qu’est-ce qu’il fiche à Londres ?! »)
Une histoire riche en rebondissements, pas larmoyante mais avec juste ce qu’il faut comme misère. NB : La misère permet de mieux faire ressentir la beauté des beaux moments, car sans ombre, pas de lumière… Vous y penserez, hein ?! (c’était la phrase philosophique du jour…)
POINTS POSITIFS : Un beau tableau juste de Londres Victorienne, des personnages profonds et réalistes, des rebondissements en cascades, un David attachant, de belles descriptions, un mélange de plusieurs genres pour un large public (amour, politique, policier), un beau vocabulaire enrichissant, des phrases bien tournées.
POINTS NEGATIFS : Un peu longuet parfois, mais rien n’empêche de sauter des paragraphes (même ma professeur de français nous encourage à le faire), un vocabulaire parfois un peu compliqué pour les phobiques de la lecture classique.
DEFI : Lire la version originale. Pour les anglophones, ça ne devrait pas trop poser de soucis… Pour les français, je conseille de lire la version française d’abord, garder le livre français, faire des parallèles, et avoir un bon dico anglais-français et une page de traduction internet ouverte.
ET EN FILM ?
Titre Original : David Copperfield
Date de sortie : inconnue (1999 environ)
Durée : 3h 05min (en deux parties)
Réalisé par : Simon Curtis
Avec : Emilia Fox, Daniel Radcliffe, Pauline Quirke plus
Genre : Documentaire, Historique
Nationalité : Britannique
Et la distribution :
Daniel Radcliffe (Harry Potter dans Harry Potter) : David Copperfield.
Maggie Smith (professeur Mc Gonagall dans Harry Potter) : Betsey Trotwood.
Un film plus récent ?
Titre original : David Copperfield
Date de sortie : 2009
Réalisation : Ambrogio Lo Giudice
Scénario : Salvatore Basile, Francesco Balletta et Francesco Arlanch, d'après le roman de Charles Dickens
Durée : 220 min (en deux parties)
Pays : Italie
J’ai vu le plus récent. Les acteurs sont beaux (première remarque… Oui, bah j’ai toujours dit qu’il manquait quelqu’un à ma vie ^^), la musique y est la même que dans Oliver Twist de Roman Polanski, et je la trouve très belle (n’hésitez pas à l’écouter sur internet), le rythme haletant, on ne s’y ennuie pas une seule seconde…
EN BREF :
Un livre à lire pour les plus courageux d’entre vous, sinon vous pouvez toujours vous rapporter au film (je vous conseille celui de Ambrogio Lo Giudice)
(1) Sans vérification et en m’appuyant sur le texte, je crois que la coiffe est une sorte de petit bonnet pour nourrisson
(2) Je rappelle qu’il s’agit du film Oliver Twist, de Roman Polanski, de 2005.