Courtes métaphores.

Ju.lie

Courtes métaphores.

11

28/11/10 à 11:50

Métaphore de messidor.

Mon cœur vomit une indigestion d'amour qu'il a lui même générée,
penché juste au dessus de ma bouche.
Bouche d'égouts où voguent pèle-mêle,
déchets putrides, sentiments avariés, émotions en décomposition,
au rythme des rapides et des cascades,
de ces boyaux souterrains qui constamment,
de l'estomac à l'encéphale, de Chaillot à Pigalle,
viennent charrier leur flot d'immondices sur mes pensées agitées.


Pensées bientôt fanées,
à l'ombre des grands murs d'un majestueux taudis
dont les murs, silhouettes mouvantes,
victimes innocentes du vertige de ma folie,
dansent au rythme de mes cris
qui se succèdent avec la régularité d'un métronome.


♣


Se jeter dans la gueule du loup.


Ce n'est pas un cri strident.
Ce n'est pas une chute aussi brêve que violente.
Ce n'est pas une mort subite.

C'est cette douleur muette qui teinte le son de votre voix,
comme un excès d'alcool, un excès de nicotine, un excès de larmes.

C'est cette paralysie qui s'est éprise de chacun de vos membres,
à la suite d'un accident qui aurait pu vous être fatal.

C'est ce venin qui poursuit sa course dans le dédale de vos veine, altérant la pureté de votre sang.
C'est cette langueur angoissante.
Ce demi-sommeil permanent.

C'est cette douleur qui vous étouffe, jeu du foulard à l'abri des regards, sous le vieux saule pleureur.
Ce sont deux mains épaisses et froides autour de votre cou.

C'est cette douleur qui vous broie, vous déchire silencieusement et dont vous n'êtes pas maitre.
Cette douleur qui dévore vos éclats de rire,
ainsi que ces victoires dérisoires dont vous croyez pouvoir vous réjouir.

C'est cette fatalité morbide qui est venue se lover au cœur de vos pupilles.
C'est ce bourreau sans visage ayant choisi de mettre son inventivité au service du crime.

C'est cette douleur toute puissante qui chasse le présent,
place le passé en avant-scène
et poignarde le futur dès son premier cri.

Cette minute, cette heure, ce jour au cours duquel l'inévitable s'est produit,
l'espace temps ridiculement réduit dans lequel vous croyez naïvement pouvoir survivre ,
ne cesse de se resserrer autour de vous,
piège ultime.

Car depuis cet instant, le monstre vous ronge, se délectant des lambeaux de votre raison.
Bientôt, vous ne savez plus qui vous avez été.
Dans un sursaut de conscience qui achève de vous terrifier,
vous comprenez que vous ne saurez jamais qui vous auriez pu être.
Vous n'êtes plus qu'un condamné anonyme.
Un nom devenu indéchiffrable sur les registres.


Commence alors une longue agonie.
Jusqu'à ce que vous ne soyez plus que la marionnette dont vos regrets tirent les fils.

3emeSexe  

Courtes métaphores.

5/11

28/11/2010 à 23:33

J'aime

Courtes métaphores.

7/11

29/11/2010 à 00:51

kom c trau dark !

Sinon a part ça j'aime beaucoup

Prout WeedFilps  

ikasaka  

Courtes métaphores.

9/11

29/11/2010 à 15:32

J'aime vraiment... enfin surtout le deuxième. J'avoue qu'il y a des choses qui me gêne plus au niveau du premier... peut-être la ponctuation...
Mais sérieux, whaouw quoi! T'as du talent! Continue

Frosties