[ Hum bon, je ne pense pas que quelqu'un comprendra ce texte, et du coup je ne pense pas que quelqu'un l'aimera. Mais je prends le risque, parce que pour une fois, c'est un texte qui me concerne réellement, alors je tiens à connaître votre avis. ]
J’ai mal de courir après toi dans le vent glacé. Ça me pourrit les ailes qu’il aurait dû me donner. Si tu veux ma peau alors dis-le. Je te la donne, sur un plateau d’argent. J’ai mal que tu te caches, que tu te camoufles, affronte, affronte-moi, tu peux le faire, tu sais que tu gagneras ! Et je préfère encore perdre, je préfère souffrir en direct qu’en différé. L’absence de réponse fait parfois plus de mal qu’un vrai « non », authentique. Comme si je n’avais pas déjà compris de toute façon … Pose-moi des limites, mets-moi des barrières. Je ne les franchirai pas, c’est promis. Mais dis-moi d’arrêter, sinon moi, je continue. Et je me brûle la peau au contact de rien. Justement. De rien. Je préfère saigner à ton contact, je préfère que tu me craches au visage. La vérité. Je préfère pleurer pour de vrai, et te haïr en cris. Mieux vaut prévenir que guérir, préviens-moi, s’il te plait, préviens-moi, parce que je sais que jamais tu ne me guériras. Je n’ai plus de souffle pour te courir après, je vais mourir d’épuisement si tu ne m’achèves pas avant. Ecrase-moi, de ta vérité douloureuse, que tu portes en toi, depuis toujours en fait, écrase-moi, de tout son poids. Regarde-moi mourir sous tes yeux responsables, tu seras pardonné. Ne te cache plus dans les fourrés, sois sincère, une seule fois dans ta vie. Je n’en peux plus de vivre comme ça, je n’ai plus de chaussures et le chemin est sinueux. Achève-moi sur le bas-côté d’un coup sincère et rapide, mon cadavre te sourira et tu pourras enfin marcher au milieu de la route, sans avoir peur de voir surgir mon ombre. Je n’aurai plus d’ombre. Et je te remercierai. Je t’en supplie, vois-moi comme un mourant, vois-moi comme un condamné, épargne-moi cette souffrance sans fin et inutile. Fais de moi ta victime.
Mourir par toi serait encore si doux.
Sors de l'ombre, ton couteau à la main. |
21/24 |
04/08/2008 à 22:54 |
Ptin c'est beau, je trouve enfin le temps de le lire entierement, c'est super beau.
Et en plus, je vois tout a fait ce dont tu parles, sa me rappellle des souvenirs, bons et mauvais, mais j'aime quand même
Merci.
Sors de l'ombre, ton couteau à la main. |
22/24 |
04/08/2008 à 23:04 |
On a tous plus ou moins senti cette sensation...
J'aime ta façon de traiter la chose, on ressent vraiment ce que tu veux dire et l'impatience que tu ressens.
bravo !
Sors de l'ombre, ton couteau à la main. |
23/24 |
07/08/2008 à 16:47 |
Merci tout le monde ! ça fait plaisir de revenir de vacances et de voir tous ces avis
Sors de l'ombre, ton couteau à la main. |
24/24 |
07/08/2008 à 18:03 |
J'ADOOOREEEEEEEE