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Samoth |
Décadence |
3 |
24/11/09 à 23:53 |
Écrit d'une traite ce soir, un peu confus et brouillon. Voilà, j'attends vos conseils, avis et suggestions pour pouvoir le retravailler.
Je préfère le dire de suite, ça plaira pas à tout le monde, ça en choqueras peut-être certains aussi (à ceux-là je dis : ce n'est qu'un poème. )
I – Le blasphème
Un triste soir d’automne malingre et pluvieux
Je voulus de mes doigts toucher le bout des cieux
Pour les anges de Dieu, paradis éphémère
Servile rébellion d’une descente aux enfers.
Nul autre sacrement pour cette transcendance
Qu’une jeune fille. Elle calmera ma démence...
Et les blancs hématomes me serviront d’hosties.
Le rouge écarlate qui suinte de ses plaies
Ensanglante une peau blanche comme l’ivraie
De minces ruisseaux pourpres où s’écoule la vie...
Qu’elle est belle ! Nymphe, doux objet de ma haine
Ultime témoignage d’un amour charnel.
Que tes yeux bleus et froids qui me fixaient sans vie
Ont un goût délicieux à mes papilles impies!
II – La chute
Incompris par les hommes, je me terre sans relâche
Plaît-il ? Ils veulent donc me tuer ? Qu’ils fassent !
Mais il faudra d’abord qu’ils viennent me chercher
Je ne suis pas de ceux qui se laissent enterrer
Que suis-je selon eux ? Un fou, un criminel ?
La liberté est-elle une folie malsaine ?
Est-ce un crime de défier la divine tyrannie ?
Ces immondes débris, pourritures célestes
Esclaves du Dieu père, défenseurs de l’inceste.
Le sperme sur la croix les a tout ébloui
De Sodome à Gomorrhe, ils se disent horrifiés
De masochisme pieux et de terreur mêlée
Leurs faces de pourceaux déformés par la peur
Sont-elles une preuve de l’amour du Seigneur ?
III – L’échafaud
Par un matin d’hiver à la brume enneigée
Ils m’ont pris. Docile, je n’ai pas résisté.
Au peuple l’allégresse, tandis qu’au cachot
C’est une sentence fatale qui attend le bourreau
Dans mes longues errances et brèves rêveries
Dans lesquelles la nuit s’envole mon fol esprit
L’Hadès m’apparaît tout proche et menaçant
L’évocation même du repos éternel
Mouille mes joues de larmes, larmes qui me rappellent
La beauté d’un jeune corps submergé de sang
C’est la gorge sèche que je monte les marches
Vers l’instrument sinistre, dressé comme une arche
Qui va donner la mort, comme donne la vie
Le baptême qu’à peine né nous asservis.
IV – Le repos
Dieu que la terre est froide et sinistre est la nuit
Les tourments de la mort ne valent pas la vie
Et mes lamentations entendus de moi seul
Répercutés sans fin sur le drap du linceul
J’ai voulu être libre, n’ai pas été droit
En mon âme pervertie, j’avais fait ce choix
Et j’en payes le prix et pour l’éternité
Je n’étais qu’un homme plus malin que méchant
Mais l’intelligence est ouvrage de Satan
Est ennemi de Dieu et prosélyte athée.
Le sang de mes victimes est un sang magnifié
Que les anges de Dieu n’ont cessé de pleurer
J’ai voulu de mes doigts toucher le bout des cieux
Mais mes yeux grands ouverts n'ont pas vus le ciel bleu.
Décadence |
1/3 |
25/11/2009 à 00:17 |
J'aime beaucoup.
Décadence |
2/3 |
25/11/2009 à 14:58 |
J'aime plutôt l'idée, mais c'est vrai que le fait que ce soit sous la forme du poème ça me plaît guère. J'ai quand même l'impression dans plusieurs passages, que c'est forcé.
Décadence |
3/3 |
25/11/2009 à 22:45 |
Oui c'est aussi l'impression que j'ai en me relisant (toute la quatrième partie et une partie de la troisième en particulier).