Hier, c’était le dernier jour. Le dernier jour de l’année. Le dernier jour de lycée. Le dernier jour d’une vie. Notre dernier jour de Terminales. LA dernière journée. Joyeuse et triste à la fois… La fête d’un côté, la joie d’avoir enfin fini, et puis les souvenirs d’un autre, l’envie de rester encore un tout petit peu. Et la peur aussi. La peur, parce que d’un seul coup tout s’écroule. Tout notre univers, toutes nos habitudes, tout notre passé. L’impression qu’on sait plus trop où on va, comment, qu’est ce qu’on doit faire, maintenant. C’est tout un changement auquel on n’est pas habitué. On s’habituera, c’est sûr, mais pour l’instant ça fait bizarre. Tous nos repères s’envolent, aussi vite que s’en vont les gens. Et toutes les bonnes choses qu’on ne voyait jamais prennent les dessus sur les petits inconvénients, les petites emmerdes de d’habitude. Comme par enchantement. Tous les bons souvenirs remontent en nous, comme un raz de marée. Finalement, on a pas si envie de quitter tout ces gens qu’on a pris l’habitude de croiser, de côtoyer, de supporter, d’aider, d’aimer, de détester aussi. Comme une grande famille qu’on a tellement rêvé de faire disparaître, et dont finalement on n’arrive pas à se séparer. Même les gros machos, les poufs, les coincées, les bourges… On a tous notre coté attachant finalement…
Cette école, j’en suis déjà partie pourtant… Pour mieux y revenir d’une certaine façon… Maintenant, y a plus de retour possible. Sauf par visite. Visite occasionnelle, visite nostalgique, visite si rare. Ou si je loupe tout. Mon bac.
C’est vrai qu’il nous reste encore le bac. Qu’on va se revoir à cette occasion. Qu’on va retrouver notre petit train de vie pendant quelques jours. Quoique… Ca sera largement plus stressant, chacun va être enfermé dans son monde de révisions. On va juste se croiser. Et les grands adieux que certains imaginent, je n’y crois pas trop. Je vois bien le dessin, chacun se jetant dans les bras des autres, pleurant à chaudes larmes de devoir se quitter, mais je n’y crois pas. On va tous partir, un peu fuyant, après s’être peut-être un peu lamenté sur notre triste sort, d’avoir si lamentablement loupé notre bac, alors que la plupart auront une mention… On va se promettre, comme si c’était évident, que, juré, on va se revoir très vite. Et puis on va surtout vite oublier.
On se verra peut-être, une fois de temps en temps, pas trop surtout, pour prendre un verre. Se raconter quelques anecdotes, en se disant à la prochaine. Pour faire semblant, pour faire comme si encore on était lié. Et puis on se verra de moins en moins. « Pas le temps, désolé » dira-t-on comme excuse, en pensant surtout que, tout ça, c’est du passé.
Et puis, on se reverra peut-être dans dix ans, pour voir ce que les autres sont devenus, s’ils ont autant réussis que nous. Et puis se dire, que, quand même, ils ont bien changé les copains. Peut-être même qu’un brin de nostalgie nous entaillera le cœur, de repenser au temps passé. Peut-être aussi surtout parce qu’on aura vieilli.
C’est peut-être pour ça que ça fait tellement de peine. De savoir déjà comment ça va se passer. De savoir qu’on va se perdre de vue. C’est peut-être pour ça qu’on pleure. De savoir que des liens plus ou moins forts peuvent se dissoudre. Juste parce que c’était le dernier jour.
Le dernier jour. |
1/3 |
07/06/2008 à 14:22 |
Lire sa en écoutant Wake me up when september ends de Green Day Sa fait pleuré !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le dernier jour. |
2/3 |
07/06/2008 à 14:25 |
Je n'aime pas.
Le dernier jour. |
3/3 |
07/06/2008 à 14:34 |
TFou : Merci ^^'
Rase Moquette : Chacun son avis =)