Pour tout vous dire, j'ai longuement hésiter à poster ceci sur le site... ^^
Je suis consciente qu'il fera un gros bide car il est plutôt long et le sujet abordé sera mal vu par beaucoup, et comme il y a certain feignants et autre parmis vous ça ne devrait pas plaire... =(
Mais je me lance, aveuglément...
Et si par chance tu parviens à la fin fait moi part de tes remarques les plus franches ... Merci Beaucoup d'avances
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L'histoire qui suit est inspirée en partie de faits réels sans pour autant désigner le vécu d'une personne bien précise ...
Une adolescence normale, c'est quoi ? J'ai jamais compris le sens du mot normal. Après tout, chaque être humain est unique, on ne peux rien définir comme normal sauf sur ses propres critères... Non, franchement, je ne sais pas ce que cela signifie. Bref, j'vous le demande : pour vous, c'est quoi une adolescence « normale » ?
Si être un ados normal cela implique un mal être, la sensation de ne rien représenter au yeux de tout le monde, d'avoir gacher toutes les bases acquises avec notre enfance, d'en avoir assez de vivre, en gros subir ce que, sur le coup, l'on définit comme un véritable cauchemar, dans ces cas là, moi j'en fais partie, de ces, soit disant, ados normaux...
J'ai 15 ans dans quelques jours si je me souviens bien. Et non, je ne dirais pas mon prénom, enfin pas maintenant tout du moins...
Vous pourrez par la suite me reprocher ce que je suis, ce que j'ai dis, ce que j'ai fais mais ouais, tant qu'à faire je le signale directement : je me mutile... Drôle de façon de l'annoncer n'est ce pas ? Mais j'ai que ça à fiche que ça vous choque... Je pourrais même dire que s'en ai le dernier de mes soucis de savoir ce que je suis maintenant aux yeux des autres, et par dessus ça, que ça m'amuse désormais de voir le compas ou le ciseau faire des marques sur ma peau... Plus ça fait mal, plus je continue...
Pour tout vous dire et bien vous instaurez dans mon histoire, j'ai débuté il y a 4mois, lorsque j'ai appris la mort de mon meilleur ami. Au début je ne voulais pas l'admettre (réaction disons, logique.). Je m'obstinais à ne pas vouloir croire que le garçon le plus formidable à mes yeux soit mort si brutalement. Même si, pour vous c'est impossible (sauf si vous avez vécu pareille situation), que la plupart des êtres heureux qui peuples cet univers ne le peuvent pas, essayez de comprendre sans me juger sur mes actes...
Lui et moi on se connaissaient depuis que j'avais 1an et lui 3. On a quasiment tout découvert ensemble, nous étions inséparables. En fait, au fond, c'était déjà beaucoup plus que de l'amitié ou de l'amour, je ne serais pas capable de décrire réellement ce sentiment, ce lien si fort qui nous unissait, aux allures imbrisables... C'était mon frère de coeur, mon double, ma moitié...
Durant les moments que je jugais les plus durs jusqu'à présent, c'était vers lui que je me tournais, il avait toujours les mots pour rassurer, les gestes pour consoler, il me comprenait même d'un seul regard.
Puis, du jour au lendemain, on m'annonce que ce gars est décédé soit disant suite à un accident de voiture...
J'ai toujours et encore ce matin là en mémoire ... Nous avions reçu un coup de fil très matinal, au alentour de 6h du matin. La sonnerie du téléphone m'avait réveillé au sursaut et j'avais commencé à m'inquiéter, pour moi, ça ne m'inspirait rien de bon, c'est à dire, rien d'habituel... Les minutes paraissaient interminables, comme si le temps s'amusait à s'égrennait à des rythmes différents, afin de se jouer de moi. Mon coeur battait la chamade, la panique s'était inexorablement emparée de moi à mon insu. J'avais peur, peur de ce que cela signifiait...
Vers 7h moins 10 ma mère poussa lentement la porte de ma chambre et me retrouva assise sur le lit, pleine de remords. Elle avait les yeux rouges, sans doute à cause des larmes, et d'une voix brisée par les sanglots elle murmura :
« Ma chérie... je... Steve est mort...
La nouvelle me fit comme une gifle. Je me levai d'un bond, déboussolée. Littéralement sous le choque. Ces mots résonnèrent dans ma tête sans que, l'espace d'un instant, j'en comprenne le sens. Revenant peu à peu sur terre, réalisant le drame, je criai au bord des larmes qui me montées aux yeux :
- NON ! ARRETE !!! PAS STEVE !!! Pas lui ... Non ... Pas Lui..!!
- Je suis vraiment désolé ma puce...
- NON MAMAN, C'EST IMPOSSIBLE !!! Pas Steve... J'veux pas ... Ca s'peut pas !
Mes cris paraissaient sourds et faibles comparés à la haine, la douleur et le vide qui naissaient en moi... Je fondis en larme telle une enfant devant ma mère, elle aussi abasourdie. C'était comme si tout s'écroulait autour de moi... Le pilier central de ma vie venait de céder à jamais. Tous les repères que nous avions battis à deux durant ces dernières années venaient, en l'espace d'une seule seconde, sous l'effet de quelques mots, de s'écrouler... Je m'affalai par terre, faible, très faible, me retrouvant ainsi recroquevillée sur moi même, tremblante, saisit de sanglot qui m'arracher la gorge, en train de versaient un nombre infini de larmes...
Plus tard dans la journée, je m'étais assise à mon bureau. J'étais fatiguée, j'avais un mal de tête affreux à force de pleurer, et toujours ces mots qui tambourinaient à l'intérieur...
Mes yeux bouffis se posèrent inévitablement sur le mur, là où j'avais accroché toutes les photos de moi et Steve. Dessus il souriait, jeune ado inconscient, toujours rieur, prêt à tout pour rendre heureux son entourage... Tous ces souvenirs me revinrent comme un flashback. J'entendais sa voix... Ses paroles... Son rire... J'revoyais son visage... J'ressentais sa chaleur... Son étreinte autour de moi... Son souffle dans mon cou ... C'était tellement réel qu'il était comme présent... Mais vint le moment inévitable où je rouvris les yeux face à la dur réalité. Je redoublai de sanglot... Les souvenirs dans mon esprit se consummèrent, la flamme qui réchauffait mon corps, mon coeur, s'éteignait sans que rien ne puisse la raviver une dernière fois et à jamais... Tout n'était plus que cendres et braises autour de moi...
Tout ça était donc terminé ? Je n'osais pas imaginer un instant mon avenir sans lui... Ceci entraînant cela, je me rappelai alors le jour de la mort de mon grand père, 5 ans plus tôt. J'étais venue chez lui, juste après l'enterrement, et il m'avait dit de sa voix si rassurante en me caressant les cheveux :
« Tu vois ton papi, même si tu n'y crois pas ou plus, c'est dieu qui l'a appelé près de lui ma tite puce. Maintenant, crois moi, il est heureux, et même si tu ne le vois plus, il est toujours avec toi. Comme moi je le serais pour toujours, ma petite sœur à moi ... »
Il avait toujours eu les mots nécessaires. En repensant à tout cela je pleurai de plus bel. Les larmes ne suffiraient jamais à le faire revenir mais elle coulées, toujours et encore, sans fin, éternellement, inlassablement...
Tant de promesses inachevées... Tant d'images figées à tout jamais...
Ce fût comme si mon coeur se brisait encore plus, qu'une douleur lancinante l'opprimait au point qu'il éclate... J'essayais avec peine d'éviter la vision de ces photos... Je me mordis la lèvre, pour ne pas hurler... Mais l'envie de me défouler été plus forte... Alors comme un aimant, ma main tremblante se posa sur une paire de ciseaux... J'aurais cru qu'une force invisible me contrôlait... Et du bout d'une des lames, je commençai à me faire de longues coupures sur tout le bras, sans appuyer au début, puis en pressant de plus en plus fort sur le ciseau, le sang se mit à couler en légères gouttes formant de longs sillons sur ma chair endolorie. Les marques étaient un peu plus profondes que des griffures... J'avais mal mais je continuais... Avide de souffrance... L'écho de sa voix m'assourdissant intérieurement... Je n'me controlais plus. Quelque chose me poussait, me forcait, à agir ainsi. Ces gestes me soulagaient d'une certaine manière... Tout ce que je ressentais au fond de moi, tous les coups de gueules que j'aurais voulu dénoncer, je les transcrivais lamentablement sur mon bras. Désormais que la personne qui comptait le plus à mes yeux n'était plus sur terre, ma vie n'avait plus aucuns sens, ni de raison d'être...
Comme un refrain qui se répète et que l'on comprend de moins en moins, je repensais aux dires de Steve de manière incessante : Chacunes de tes larmes est un diamant qui se perd dans l'océan de tes pleures... Alors petite sœur ne pleure plus, sinon toute ta richesse disparaîtra peu à peu, petite soeur je t'en supplie sèche tes larmes, reprends goût à la vie, toi princesse de mon coeur, je t'aime tant, oublie les autres, je suis là et le serais éternellement !
Je regrettais on ne peux plus de n'avoir pas su lui dire plus souvent ce qu'il représentait pour moi, de n'avoir pas pu lui prononcer tous ces mots. Ces « Je t'aime » qui resteront tus à jamais...
C'était trop tard aujourd'hui. Séparés par les lois de la physique et du temps je ne pouvais que me sentir vaincue par tant d'injustice et écoeurée par l'impuissance qui me surbmergeait...
Depuis ce jour, les coups durs s'enchaînèrent. Après la mort de Steve comme si ça ne suffisait pas, vint celle de son père, brisé lui aussi par le départ vers l'haut de là de son fils unique... Mon deuxième père en d'autre mots... Puis mes ami(e)s se mirent à me détester pour une cause occulte, mes parents, tout aussi souffrant de ces deux décès simultanés, n'en laissait rien paraître. Et au lieu de ça, ils trouvaient de plus en plus de choses futiles à me reprocher... Ce cercle vicieux m'éttoufait...
On m'avait courbé le dos, et l'on m'empêchait dorénavant de me relever...
Mes rêves de gosse resteraient des rêves, car les personnes qui auraient permis leurs accomplissement n'étaient plus là pour y aboutir... Tout un monde, tout une vie s'écroulait juste pour ça ...
J'étais devenue différente, une inconnue ne l'aurait pas été plus que moi auprès de mon entourage... Je m'étais enfermée dans mon propre univers... Repliée sur moi même, mes notes, d'habitude si bonnes au collège, baissèrent très vite, et je passai en un rien de temps de 16 de moyenne à 10, puis 7... Le déclin fatal. Je ne sortais plus, vivant cloîtrée dans ma chambre, les rideaux et volets tirés, à pleurer et à me mutiler. La déprime totale. J'étais en quelque sorte prisonnière, condamnée implacablement à la mutilation, du moins c'est ce dont je me persuadais...
J'voyais plus l'ombre d'un espoir. Steve avait ouvert tant de chemins du bonheur pour moi que sa mort ne faisait qu'en brouiller les pistes... Et de me faire souffrir c'était une espèce de libération, lorsque je voyais le sang couler et la lame de mon ciseau ou bien la pointe de mon compas tracer dans ma chaire des marques de plus en plus profondes j'étais ''heureuse'', je me disais que ça aurait dû être moi à la place de Steve dans la voiture, ou encore que nous aurions dû mourir ensemble, que c'était injuste, révoltant ! Je culpabilisais sans la moindre raison. Alors pour compenser, je m'auto-détruisais en redoublant « d'efforts » à chaque entailles. Espérant sans doute qu'un jour j'en crèverais ? J'en voulais à la terre entière même si, en réalité, personne n'était coupable. Les premières cicatrices n'avaient toujours pas disparues, cela n'empêchait en rien le fait que mes parents n'étaient toujours pas au courant. Dieu merci d'ailleurs.
J'étais persuadée que ma vie été semblable à l'enfer. Ignorant de manière égoïste la misère du monde, j'étais fixé sur mon sort... Le désir de mourir m'obsèdait de jours en jours, pour moi la meilleure chose qui pouvait m'arriver c'était que je meurs, là, maintenant. Comment ? Je n'en savais rien, mais j'aurais tout donné pour quitter ce monde dans les instants à suivre, TOUT !!!
*********
Sept heure. le réveil sonna et moi comme d'habitude je l'envoya voler contre le mur. Ma mère fit alors irruption dans ma chambre, chose inhabituelle. A bout de bras elle avait un plateau rempli d'un déjeuner qui, il y a 6 mois, m'aurait rendue folle de joie. Mais là c'était différent, j'étais presque dégoûtée de voir autant de pâtisseries sur un plateau d'argent...
« C'est en quel honneur ? Lui lançai-je avec arrogance.
- Voyons ma chérie! Aujourd'hui c'est ton anniversaire !
- Ah.
Non seulement je ne m'en souvenais pas, mais de plus je n'étais vraiment pas enthousiasmée à l'idée de devoir fêter mes 15ans sans Steve... D'habitude c'était lui qui me réveillait en me hurlant du bas de ma fenêtre « JOYEUX ANNIVERSAIRE TITE SOEUR ! », là, rien n'était pareil ! Le souvenir douloureux de ces moments que je regrette plus que tout me revint en tête et à nouveau, mon coeur se serra puis les larmes coulèrent irrévocablement...
« Mais, qu'est ce qu'il se passe ma puce ?
- Steve... Non. Je ... je pourrais pas sans lui... Glissai-je en un murmure entrecoupé de blanc, comme si les mots ne voulaient pas sortir ...
- Voyons, E*****, Steve est mort ! Il faut que tu tournes la page maintenant, il faut que tu oublies, si tu restes dans cet état tu vivras sans profiter de rien !
Putain mais comment osait-elle ?! Me parler de cette façon de Steve ! Ces mots furent comme des poignards qui remuaient encore plus la plaie déjà ouverte et « incicatrisable ». Je me retins de la gifler. Même si c'était ma mère je l'aurais volontier claquée ! Et le pire, c'était que je vivais DEJA sans plaisir ! Sauf qu'elle été aveugle ! ILS étaient tous aveugles et imcompréhensifs ! Je bouillonnais de rage face à cette impassibilité qui me soulevait le coeur... J'avais envie d'hurler; de foutre des coups partout; de casser tout ce qui me passait sous la main; d'envoyer valser ce plateau qu'elle tenait, tout sourire !
Et ça, c'est ce que je fis. J'attrapai le plateau d'un geste brusque, sifflai entre mes dents un « espèce d'égoïste ! » et le balançai contre le mur avec une force qui m'étais jusque là, inconnue. Ma mère surprise par tant d'agressivitée de ma part me dévisagea de la tête au pied :
« E***** qu'est ce qu'il te prend ?! Pourquoi as-tu réagi de la sorte ?!
Je ne pu me retenir plus longtemps et j'explosai de colère :
- PARCE QUE J EN AI MARRRRRRRRREEEEEEE !!! MARRE DE VIVRE !!! J'PEUX PAS OUBLIER STEVE, J'VEUX PAS L'OUBLIER ! PUIS MOI AUSSI JVEUX CREVER !!! MOI AUSSIIII !!! T'ENTENDS ???!!! -
Le visage de ma mère vira au blanc, elle me regarda, horrifiée, comme si je venais de lui annoncer que j'étais une tueuse en série; puis elle quitta ma chambre, toujours sonnée, telle un automate... Super anniversaire hein ? Et le résultat de mon impulsivité ne l'était pas moins... Traînant des pieds, j'allai refermer la porte, sauf que, encore une fois, il fallu que ce ne soit pas assez ! Mon pied butta contre le malheureux plateau gisant sur le sol... Et tiens ! Me voilà affalée sur le sol, les deux mains en pleins sur les éclats de porcelaine du bol qui contenait normalement du café... La fureur me reprit, j'empoignai le plateau, prête à le relançai quand je me figeai brusquement. Mon reflet, transcrit sur l'argent, me choqua... Est-ce réellement moi, cette fille au teint pâle, aux yeux rouges et au visage semblable à celui d'une morte ?? Mon champs de vision se porta doucement sur mes mains crispées sur les poignés... J'avais encore des débrits enfoncés dans la peau... Lachant le plateau, je me mis à les retirer, me servant de mes ongles... Le sang coulait, bien qu'habituée à ce phénomène, un frisson me parcouru... La suite s'enchaîna comme un automatisme... Mes yeux descendirent et s'attardèrent sur mes bras, couverts de cicatrices. J'étais terrorisée, j'eu la même réaction qu'une fille venant de s'apercevoir qu'elle était couverte de marques. C'était comme si jamais je ne m'étais rendue compte de tout ça, que c'était mon subconscient qui agissait quand je me scarifiais... Et dire que normalement j'étais sensée fêter mes 15ans ! Ca promettait ...
« E***** PREPARE TOI POUR LE COLLEGE, IL EST 7H30 !!! »
La voix de mon père résonna dans toute la maison, m'arrachant à ma « découverte ». Je lui répondis en criant également :
- FACON J'IRAIS PAS AU BAHUT !!!
- DESCENDS TOUT DE SUITE VEUX-TU ! DE PLUS J'AI A TE PARLER !!!
J'enfilai un pull pour couvrir mes cicatrices et, obéissante, je descendis à la cuisine J'y retrouvai mes parents assis à la table, mon père me fit signe de m'asseoir avec eux, mais je restai sur place. Ma mère était toujours dans un état second, mon père, lui, paraissait à la fois énervé et inquiet...
« Pourquoi as-tu réagis ainsi avant ? Commença-t'il.
J'en était sûre ! Cette question là j'aurais pas pu y couper...
- Originales tes questions. Vois-tu, je juge ça égoïste de ma part, vis à vis de Steve !
- Mais Steve est mort ! Il ne reviendra pas pour te souhaiter un bon anniversaire ! Faut que tu comprennes cela et que tu réapprennes à vivre sans lui !
Une bouffai de rage m'envahit, comme à chaque fois que l'on essayer de me raisonnait en employant ces mots... Je m'emportai de nouveau, en serrant les poings :
- NON ! J'PEUX PAS FAIRE CA A STEVE ! JE PEUX PAS ETRE HEUREUSE ALORS QUE LUI EST MORT ! JE PEUX PAS L'OUBLIER !
- Il le faut pourtant ...!
- Vous me dégoûtez ! Leurs crachai-je en pleine face...
Je fis volte face et couru me réfugier dans ma chambre, je claquai la porte et laissai couler mes larmes en me mordant les lèvres et reserrant les poings par la colère. Me laissant glisser contre la cloison pour me retrouver accroupie la tête dans les bras, je fis le point... Steve me manquait c'était évident, mais encore plus maintenant ! En temps normal je serais partis me confier à lui, mais là il n'était plus ici pour moi...
A contre cœur je finis par m'habiller, fis mon sac et partie sans dire au revoir à mes parents. Ils ne le méritaient pas.
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A l'entrée du collège je dûe affronter les regards dénigrants et curieux des autres collégiens, certains lancèrent à mon égards des « tiens v'là la charcutière » où encore des « mais c'est la fada ?! Alors tu nous a découpé quel morceau aujourd'hui ? ». C'était la routine de tous les jours quoi. Ces insultes, à force de les entendre j'avais finis par m'y habituer, et désormais je passais devant ces abrutis en faisant la sourde oreille, même si quelque part j'en souffrais...
Comme je n'avais plus d'ami(e)s, j'avais pris l'habitude de me mettre à l'écart des autres, dans un coin de la cour, à l'ombre d'un tilleul. A l'inverse de mes parents, tout le collège était au courant que je me mutilais, et je ne pouvais plus échapper aux jugements cruels des autres. Rare étaient ceux qui ne m'insultaient pas. Rectification, ils n'existaient pas... Du moins, j'en été convaincue ...
Une main me saisit soudainement l'épaule, je me retournai brusquement presqu'en position de combat, croyant avoir affaire à un autre de ces abrutis :
« Oh !!! Du calme Elenia ! (eh oui c'est mon prénom, no comment ...) Ce n'est que moi !
Maxime... Un mec dont toutes les filles sont folles, 3ème B, 15ans et demi, 1m89, footballeur plutôt bien foutu côté physique...
- Qu'est ce que tu me veux toi, m'insulter, encore ? Où bien me frapper en me disant que j'ai pas ma place ici ?! Lui rétorquai-je, sur mes gardes.
- Non ! Pas du tout ! Au contraire, j'étais juste venu te souhaiter un bon anniversaire. 15 ans, ça se fête, non ?
- Et comment t'es au courant qu'c'est mon anniversaire ?
Il eu un silence géné, je continuai à le fixer droit dans les yeux pour lui mettre la pression, je me méfiais de son grand sourire qui faisait craquer tant de nanas, de ses yeux bleus qui donnaient envie de plonger dedans et de ses cheveux noirs rebelles mais qui, paradoxalement, lui donnaient une allure angélique. Sûrement que sous ces arguments de tombeur se cachait une mauvaise intention !
- Quand on est aussi populaire que toi, on ne peux qu'être au courant de ta date de naissance, me fit-il avec un clin d'œil.
- Populaire... Ça dépend dans quel sens tu le prends !
La sonnerie retentit à cet instant... Sauvée !
Populaire, pfff mais qu'est ce qu'on peux être mauvais menteur desfois !
Je franchis la porte de la salle de classe. Un peu en retard... Comme toujours. Les autres élèves, déjà en place, me dévisagaient. Comme toujours. Et pour ne rien changer, il fallut que le prof m'interroge, que je ne sache pas quoi répondre, qu'il me rabaisse un bon coup, et que tout le monde se foute de moi. Vive la routine. A croire que l'enseignant faisait exprès de me ridiculiser en public ! Comme si j'avais pas assez avec ce que je vivais déjà !
Et les heures de cours s'enchaînèrent, toutes semblables, toutes interminables, toutes insupportables ...
A la récré, je me précipitai sous mon tilleul, lui, au moins, j'étais sûre qu'il ne me jugerais pas... Normal, ce vieux gros bout de bois avait des siècles !
A ma plus grande suprise et méfiance, je découvris un cadeau à son pied ... Je l'ouvris sans trop me réjouir, et j'eu raison... Un mot tomba de l'emballage et je lus en lettre rouge sang : « joyeux anniv' la dijonctée, un nouveau ciseau au cas ou le tien serait rouillé à cause du sang ! Fais nous de la bonne charcuterie ! Signé : l'ensemble des 3èmes. »
Mon sang ne fit qu'un tour, je regardai autour de moi, des rires moqueurs fusèrent de partout, je dévisageai un à un tous les ados qui m'entouraient, ils formaient un cercle autour de moi, tout aussi diabolique et menaçant qu'ils l'étaient. Ils me montraient du doigts tel un animal de foire. J'étais seule, sans défense, face à ces monstres. J'avais les larmes aux yeux, je m'emparai du ciseau, bousculai une grande brute pour me faire un passage, celle-ci m'injuria encore plus que les autres, des mots tranchants comme des couteaux fusaient de partout, des ''salope'', ''folle sortie de l'asile'',''fille de pute'',''charcutière trisomique'', ''accro des ciseaux'', ''petite conne'' pleuvaient sur moi. Je courus en dehors du collège... Une voix m'interpella cependant :
« ELENIA ! ATTENDS ELENIA !!!
Mais je continuai à courir. Je ne voulais plus les voir, je voulais mourir, rejoindre Steve ! Je courus pendant longtemps, sans m'arrêter. Je savais plus où j'étais mais je m'en fichais, j'errai sans but et affolée, sans repères, j'en pouvais plus. Ma vue était brouillée par les larmes et, au détour d'une ruelle, je finis par m'écrouler, à bout de force. A genoux sur le trottoir, je continuai à me lamanter. La voix résonnait toujours dans la rue, celle-ci par chance était déserte. Puis je vis la silhouette d'un gars qui s'approchait, la suite je ne m'en souviens plus car je m'étais évanouie ...
*********
Je me réveillai un certain temps plus tard, dans un lit. Le lieu où je me trouvais m'était inconnu. Quelqu'un ouvrit soudain la porte de la pièce, la personne qui se tenait dans l'encadrement je la reconnue aussitôt à son allure sportive : Maxime !
« Qu'est ce que je fais ici ?! Dis-je d'une voix lasse et faible.
- Tu te reposes ! Écoute, je sais, c'est vraiment dégueulasse de la part des autres de t'avoir fait cette farce, mais ne les écoute plus, ce sont des salopards qui ne cherchent que la merde !
- N'empêche que toi, au début de l'année tu faisais parti d'eux !
- Oui, mais j'ai changé. Excuse moi pour tous les problèmes que je t'ai causé, j'ai jamais voulu réellement te faire de mal, maintenant j'ai compris pourquoi tu te mutilais, j'ai appris pour Steve, et je suis vraiment désolé... Je peux te comprendre tu sais...
- Non tu peux pas comprendre ! PERSONNE ne peut comprendre !!!! Tu ne t'es jamais mutilé toi ! Tu sais pas ce que ça fait après de se faire insulter parce que tu le fais !
Le ton de ma voix montait mais se brisa par les sanglots.
- Détrompe toi, Elénia, moi aussi je me suis fais souffrir...
Il remonta sa manche et j'aperçu alors de grosses cicatrices :
« Non, attends, toi, tu n'as pas de raison de te faire ça !
- Oh si que j'en avais des raisons ! Et la cicatrice que tu vois là, je l'ai faite lorsque ma mère a quitté ce monde, elle aussi...
Je regardai la marque gravée à jamais sur sa peau, puis mes mains, lui fit de même. Il les prit dans les siennes et du bout des doigts caressa les plaies cicatrisées ... Je me laissai faire pendant un moment mais me ressaisis :
« Non j'peux pas... au revoir... merci...
Je me levai brusquement, retrouvant un semblant d'énergie et partie à la hâte. Maxime ne réagit pas, il resta assis sur le bord du lit en me regardant partir...
*********
De retour chez moi, assise à mon bureau, le compas à la main, j'avais recommencé mes imbécilités, mais cette fois-ci le sang ne coulait pas ou peu, ou encore pas assez à mon goût... Je m'emparai donc des ciseaux et dans les coupures que je venais de faire j'y passai la lame pour les approfondir, mes larmes recommençaient à couler, une sorte de sentiment de haine et d'incompréhension envers Steve naquit en moi. Pourquoi m'avait-il laissé dans cette galère ? Pourquoi est-ce qu'il avait suivit ses amis, dont le conducteur était ivre, dans cette voiture ? Il n'avait pas le droit de me faire ça ! Et dire qu'il me promettait à chaque fois que ça allait mal qu'il serait toujours là pour moi ! Maintenant que j'ai vraiment besoin de lui je me retrouve seule face à tous mes problèmes ...
Je fermai les yeux et derrière mes paupières bouffies une image me traversa l'esprit. Celle d'une jeune fille, allongée dans son sang, la main crispée sur un long couteau, les veines ouvertes. Je n'eus pas le temps de faire attention aux autres détails car une seconde scène prit sa place dans ma tête. Cette fois-ci, c'était celle d'un jeune homme dans une voiture, l'ambulance avait mit en marche sa sirène, les gyrophares de la police éclairaient le spectacle, des cris raisonnés, j'entendais des gens pleurer, hurler leur tristesse, la voiture était en feu, et le jeune homme brûlé vif disparu derrière les flammes... La troisième et dernière vision fût celle d'un autre garçon, d'à peut près 18ans, allongé sur un lit d'hôpital dans une chambre blanche, des médecins ouvrirent la porte et débranchèrent le système respiratoire, le jeune homme mourût ...
Un vent glacial me parcouru le dos, je frissonnai de dégoût et de stupeur.. Mais qui pouvait bien être ces 2 jeunes hommes et cette adolescente ? Pourquoi est ce que j'avais eu ces visions ? Qu'est-ce que cela devait m'apporter de plus sinon l'impression d'être vraiment devenue débile ? J'en savais rien du tout... Les autres avaient sûrement raison : j'étais folle à lier... En plus de me bousiller les bras, cela se répercutait sur mon cerveau... Au fond de ma tête, sans savoir ce qu'il se passait, j'entendis alors un cri strident, aiguë qui m'obligea à mettre mes deux mains sur mes oreilles tellement il était fort... Résultat : mal de tête insupportable et je m'étais mise du sang partout. Mais c'était quoi mon problème sérieux ??? Après réflexion il devait bien y avoir un rapport entre les visions et Maxime puis Steve !! Non ?!
A 20h je descendis au sous sol, là où j'avais placé tous les cartons remplis des souvenirs que j'avais partagé avec Steve lorsque l'on étaient enfant... Quelle idée j'ai eu franchement ... Rien de plus suicidaire que de se replonger « matériellement » dans les souvenirs... Je pris dans mes mains un foulard qu'il m'avait offert le jour de mes 12ans, mes doigts glissaient sur le tissu, il y avait brodé en lettre d'or « You are my little sister forever... » Une larme de regret coula sur ma joue, un demi sourire s'exquissa sur mes lèvres tremblantes... C'était horrible comment il pouvait me manquer... En me relevant j'aperçue une petite sacoche en cuir que je n'avais jamais vu au paravant. Je la saisis et une photos ainsi qu'un message en tomba. La photos me représentait dans les bras de Steve quand nous étions allé à Disney Land. Je reconnus aussitôt l'écriture fine, ronde et appliquée de Steve, alors je lus le message à haute voix :
Chère petite sœur,
Je sais que je ne serais plus là pour te souhaiter un joyeux anniversaire lors de tes 15ans, et rien que d'y penser cela me brise le cœur...
Elénia, je vais mourir, j'ai un cancer généralisé et les médecins ne peuvent plus rien faire. J'me suis battu jusqu'à maintenant contre la maladie, sans doute avais tu remarqué mon état mais je sais que tu ne pouvais pas faire la liaison... J'aurais voulu te le dire avant seulement j'avais peur de te faire du mal, j'voulais te voir heureuse avant ma mort pour garder une belle image de la fille rayonnante que tu étais, que tu es et que tu resteras, je l'espère... Donc j'ai gardé ce si lourd secret... J'ai demandé à tes parents de te transmettre ce petit message le lendemain de ma mort, pour que tu ne sois pas ignorante sur ce que j'ai eu, et sur ce que j'ai pu ressentir envers toi...
Tu es et tu resteras ma ptite Elénia tant aimée et même si tu ne me vois plus je serais toujours présent en toi. C'est dur de dire adieu à quelqu'un que l'on aime plus que tout au monde. Enfin, Adieu... C'est un bien grand mot, puisqu'un jour ou l'autre on se reverra, dans un autre monde, oui, mais on se retrouvera ensemble à nouveau. Je te le promet ma puce...
En écrivant cette lettre mes larmes ne cessent de couler, ma main tremble... Je te garderais toujours dans mon cœur, je t'aime comme la petite sœur que je n'ai jamais eu, comme la fille avec qui j'ai toujours rêvé d'être en silence !
Éternel bisous, Steve, ton frère, ton homme, celui qui te regrette déjà mais qui veillera toujours sur toi, ton étoile à tout jamais, Je t'aimais, Je t'aime, Je t'aimerais, ainsi soit-il et à jamais...
Ma gorge se noua, les larmes commencèrent à me monter aux yeux, « un cancer ». Ce mot prit la place de tous les autres et résonna dans ma tête... Il était mort d'un cancer ?! Et pas d'un accident de voiture ?! MES PARENTS M'AVAIENT MENTIS ?! Je serai les poings; cela faisait 4 mois ! 4 mois que Steve était mort, 4 mois que je croyais qu'il avait eu un accident de voiture, 4 mois que je me rendais la vie impossible, que je ne cessais de penser à lui et cela faisait à peine 4 minutes que je connaissais les causes réelles de son décès ! C'est si dur à avaler !! J'pouvais pas laisser passer ça... Non...
Résolue, poussée par la haine et la souffrance, je montai 4 à 4 les marches de l'escalier pour me rendre à la cuisine, à bout de nerfs. En entrant je vis un gâteau avec 15 bougies, ma famille été réunie toute autour. En me voyant ils commencèrent à chanter la traditionnelle chanson ringarde... Mais je ne les laissai pas terminer, je saisis le gâteau, le balançai contre le mur, tout comme le plateau un peu plus tôt dans la journée.... Je pris par la suite d'un geste brusque le couteau qui se trouvait à côté, et devant tout le monde, sans prendre conscience de mon acte, je me fis une grande coupure sur toute la largeur de l'avant bras, puis une autre sur toute la longueur, non sans force... Le sang coulait en abondance. Tous les regards étaient braqués sur moi, des regards à la fois apeurés, inquiets, horrifiés, des regards qui me perturbèrent, et comme un réflexe je léchai le sang... Ma mère tout aussi affolée, couru chercher un tissu quelconque et s'approcha de moi pour essayer de me faire un bandage. Elle prit mon bras mais je me dégageai violemment, je voulais mourir et j'allais mourir ! Devant toute ma famille peut être mais ça ne changerait rien ! « Façon tout le monde s'en fout de se que je peux vivre ! Les troisièmes font tout pour m'enfoncer encore plus, ça fera juste une casse c***** en moins ! Pour mes parents c'est juste une gamine en moins à nourrir, ma famille ils auront toujours mes cousins, cousines, mes amies je n'en n'ai plus, Maxime il s'en fout, il a réagit comme ça par pitié rien du plus ...! Regarde autour de toi Elenia, tu as tout foutue, tu n'es plus rien pour personne... plus rien... » fit une voix au plus profond de ma tête. Je regardai à mon tour un à un les visages de mes parents, de mes deux tantes et de mon oncle, puis mes grands parents... Tout devint flou, je défaillis et tomba à terre, perdant à nouveau connaissance ...
*********
Mes paupières étaient lourdes, très lourdes, comme mon cœur. Une lumière vive se déclencha lorsque j'ouvris entièrement les yeux, je distinguais deux visages penchés sur moi, une douleur horrible se déclancha au niveau de mon bras et je poussai un cris, des pas raisonnèrent dans la pièce, puis des voix. Je distinguai des brides de phrases : « Elle nous à fait vraiment peur ... » c'était la voix de mes parents, un peu plutôt penchés sur mon corps, puis un homme prit la parole : « Maintenant elle est hors de danger, mais laissez la se reposer encore un moment ». Mes parents quittèrent machinalement la chambre, seuls, l'homme et moi restions sans dire un mot. J'avais mal à la tête, mal au bras, j'étais prise de nausées et de sueurs froides...
« Elénia ? Comment te sens-tu ?
- Mal...
- Bois ça, me dit-il en me tendant un verre remplit d'un liquide blanchâtre qui dégageait une odeur de fraise.
Je pris le verre et bu sans rechigner, c'était pâteux, infâme presque, mais je continuai d'avaler.
« Maintenant dis moi, pourquoi fais-tu ça ? C'est très grave tu le conçois ?!
- Et puis ? Ça changera rien pour vous si je me mutile et que j'en crève !
- Pour moi ça ne changera pas grand chose, c'est exact, mais pense à ta famille, tes amies, ton entourage...
- Laissez moi vous faire une mise au point ! Premièrement : ma famille s'en fout totalement de moi, deuxièmement : j'ai plus d'amies depuis un bout de temps, et troisièmement : mon entourage m'insulte, me haie, m'enfonce encore plus, me rabaisse, me persécute sans cesse.
- Et ton meilleur ami, tu en fais quoi ?
Je lui rétorquai comme si c'était l'évidence même pour tout le monde :
- Il est mot.
- Qu'est ce qu'il dirait si il te voyait dans cet état à cause de lui ?!
Cette fois-ci, j'insistai plus grandement sur le fait et lachai :
- IL NE DIRAIT RIEN, IL EST MORT !!
- Comment régirait-il si il voyait toutes ces cicatrices sur ton bras ? Lança-t'il en les designant.
- IL NE LES VERRA PLUS JAMAIS !!! IL EST MOOORRRTTTTT !!!! criai-je exténuée
- Et Maxime ? Insista-t'il, sans relâche et toujours avec sa voix ferme et posée, qui ne laissant transparaître en rien ses sentiments, son humeur.
- QUOI MAXIME ?!
- Qu'est ce qu'il dirait si il te voyait comme ça ?
- RIEN DU TOUT ! Il s'en fiche pas mal de moi lui aussi !
- C'est ce que tu crois, hein ? Laisse moi te dire que tu te trompes sur toute la ligne à son sujet. Maxime sait ce que tu ressens, lui aussi à perdu quelqu'un qui comptait énormément pour lui, lui aussi s'est mutilé.
- Comment vous savez tout ça ?!
- Comment je sais tout ça ? Tout simplement parce que je suis son père. J'ai vu mon fils pleurer, se mutiler, souffrir sous mes yeux. Lui aussi a vécu ce que vous pouvez qualifier d'enfer ! Lui aussi à essayer de se suicider. Mais il est toujours vivant. Je sais ce que ressent un père lorsqu'il apprend que son enfant vit un cauchemar, et je peux te dire que c'est insupportable...
- J'en ai marre ! Vous pouvez comprendre ça ? J'veux mourir ! Ils veulent me garder en vie pour LEUR « bonheur » ! Mais est-ce que EUX ils ont pensé au mien ? Laissez moi vous dire que le mien il se trouve là haut !
- Maxime t'aime Elénia ! dit il, toujours aussi calme.
- C'est ... c'est IMPOSSIBLE !!! Qui aimerait une fille complètement fada ? Laide, hystérique, parano, qui pleure pour un rien et à longueur de journée ? Aucun mec ne m'aime vraiment ! C'est pas de l'amour qu'il ressent pour moi ! C'est de la PITIER !!!
- Non. Je connais mon fils mieux que personne. Il me parle de toi tout le temps, il écrit des poèmes sur toi, il en devient malade... Tu ne me crois pas n'est ce pas ? Alors tiens, regarde ça et juge par toi même. -
Il sortit de sa blouse blanche un bout de papier plié en quatre, je le pris entre mes mains et commençai à lire :
Il y a des destins qui se croisent. Moi j'ai croisé le sien...
Impossible désormais d'emprunter un autre chemin...
Au fils du temps mes sentiments s'enveniment
Mais pour elle je ne reste qu'un simple anonyme ...
Vivant une véritable descente aux enfers elle m'ignore
Moi pour la voir sourire je donnerais le monde et son or..
Comprendre sa douleur je sais que j'en suis capable
Mais encore faudrait-il seulement qu'elle me parle ...
Isolée dans son univers j'aimerais lui proposer mon aide
En pleine dépression j'aimerais rendre sa vie moins laide
Effacer toutes ses cicatrices sur son corps, ses bras
Lui dire à quel point j'voudrais qu'elle arrête tout ça ...
Je l'aime. Seulement c'est sans espoir j'en suis conscient
Un jour peut être réalisera-t'elle que je l'aime vraiment ...
J'supporte plus la vision de ses larmes, de son visage sans expression
Je l'aime. Plus que tout. Jusqu'à en perdre la raison...
Je relus une deuxième fois le poème, puis une troisième. Je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'un mec comme Maxime puisse m'aimer. Si ça se trouve ce n'était qu'un coup monté par le toubib pour me garder en vie un peu plus longtemps ! Sous l'émotion, les images de Steve défilèrent dans ma tête et à chaque fois sa tête prenait celle de Maxime, il me parut soudain que je le connaissais depuis longtemps... C'était absurde, je le sais bien, mais après tout peut être que je pouvais apprendre à mieux le connaître, mieux l'apprécier ?
On frappa à la porte.
« On dirait que tu as de la visite ! Me glissa le docteur en se levant pour partir.
Je tournai la tête vers la porte et je vis Maxime. Mon cœur se mit à battre à 100 à l'heure, je ne l'avais jamais vu aussi beau et souriant.
Il vint s'asseoir au pied du lit, l'atmosphère était lourde, mais il brisa bien vite le silence :
« Tu parles d'une peur que tu m'as faite !! Ne recommence plus jamais ça... Je t'en supplie !
- J'garantis rien !
- Pour moi... S'il te plaît ! Me supplia-t'il.
- Quoi pour toi ? C'est toi qui m'aimes ! Pas moi !
Je regrettai bien vite ce que je venais de dire... Même si il y avait un peu de vrai là dedans, je voyais bien que je venais de blesser Maxime... J'essayai de me rattraper maladroitement :
« Je euh ... c'est pas ce que j'ai voulu dire désolé ...
- C'est rien, de toute façon je savais que ça pouvais pas être pareil pour toi, tu aimes encore TON Steve, j'y peux rien.
Il le dit avec tant de détachement que j'en fûs presque choquée.
- Je n'aime pas Steve ...! Je le voyais comme un frère, et je ne pouvais pas imaginer une seconde ma vie sans lui ! Tu dois bien comprendre ça, toi qui as perdu ta mère, tu sais ce que c'est de perdre quelqu'un qui nous ai cher !
- Oui mais bon, moi c'est pas tout à fait pareil, ma mère c'est elle qui m'a mise au monde, qui m'a élevé, nourris, soigné, bercé, apprit à VIVRE...
- Comment ça c'est pas pareil ?! Steve c'est lui qui m'a apprit à lire, écrire, à découvrir et accepter la fille que j'étais, c'est lui encore qui m'a fait découvrir les sentiments, les moments à deux éphémères mais intenses, comment reconnaître les mecs qui te prennent pour un con et ceux qui sont, au contraire, sûr, à qui on peux faire confiance. En fait c'est un peu mon ange gardien !
En disant ça, j'avais voulu rendre jaloux Maxime, lui faire payer son égoïsme et son ingratitude, et rien qu'à voir sa tête je vis que j'avais plus ou moins réussi.
- Ton ange gardien tu dis... lacha-t'il en ruminant intérieurement mes paroles.
- Oui, je le dis, je le maintiens et je le signe, si tu veux !
- Bon ben salut ! Tu diras dans tes prières à TON ange gardien que le petit abruti à Maxime lui passe le bonjour ! Me répliqua-t'il sur un ton ironique.
- T'es pas un abruti !
- Non, bien sûr ! Juste un peu hein ?
- Arrête !!!
- Évidemment, j'arrive pas à la cheville de Steve ! A côté de lui, pour toi, je suis qu'un minable, un bon à rien ! A tes yeux tout ce que je sais faire c'est draguer les meufs, voire, coucher avec, je pense qu'au sport, et bien je commence à croire que t'as raison ! J'suis qu'un IMBECILE !!
- J'ai jamais dis ça !
- Peut être, mais tu le penses ! Tu voulais me rendre encore plus jaloux de Steve eh bien tu as gagné ! Madame est contente maintenant ?
- NON ! Et puis si tu comptais remplacer Steve tes efforts seraient restés vains !
- Je suis conscient que je ne pourrais jamais le remplacer ! Je veux juste te faire comprendre que y a beaucoup de gens qui t'aime ! Mais toi tu t'en rends pas compte ! Tu t'enfermes dans des conneries, tu penses qu'à TON malheureux ! Tu es égoïste!!! Tu crois que c'est la fin juste parce que ton meilleur ami est mort mais reviens sur terre Elénia ! Regarde ce qu'il se passe dans le monde ! T'as des gens qui crève de faim dans tous les pays et ce tous les jours ! Tu vois pas quand te mutilant tu fais du mal à énormément de personne ? Y en a plein qui souffre à cause de toi ! Si tu savais combien de personne t'aime...
- Semble de voir tiens ! Si être aimé c'est se faire insulter, persécuter, mettre à l'écart, eh bien oui, là tout le peuple m'aime quoi !
- Ceux qui t'ont fait du mal ne le savait pas !
- Non, à peine !
- Où alors ce sont des salauds !
- J'préfère ça...
- Mais sérieux Elénia , écoute moi juste une fois : arrête tes saloperies ! Pense que tu n'es pas seule dans le monde à souffrir, et que, comparé à d'autre ton malheur est minuscule ! Oui, un malheur en reste toujours un, mais de toute façon dis toi aussi et surtout qu'en te mutilant tu n'arrivera jamais à rien si ce n'ai que d'avoir des cicatrices sur tout le corps, des souvenirs affreux qui te hantent chaques nuits, chaques minutes de ta vie et du temps de perdu; pour être plus clair : ça ne résoudra rien !
- J'ai que ça à foutre ! Tu préfères peut être que je joue à l'hypocrite en train de rire, de m'amuser et tout le reste alors qu'au fond de moi je crève d'envie de partir dans la pièce d'à côté pour chialer ?!
- Ce serait injuste pour toi c'est vrai, mais plus vivable pour les autres. Tu viens d'avoir 15ans hier, il te reste encore des années à vivre ! Si tu te suicides maintenant tout s'arrêtera là, y aura plus de suite, ce sera terminé, fini ! Si tu arrives à surmonter tes problèmes un jour tu en sera récompensée ! Crois moi s'il te plaît !
Je tournai la tête du genre « laisse moi en paix maintenant » car j'en avais trop entendu, son discours m'avais ouvert les yeux, désormais je me sentais vraiment ridicule, honteuse de mes actes, et je commençais à le regretter amèrement. Et dire qu'au lieu de me mutiler j'aurais pu aller me changer les idées avec mes amies que je n'aurais jamais perdues, parce qu'au fond si ils étaient tous contre moi c'est juste pour le fait que je me mutilais, et qu'ils ne supportaient pas cette idée donc pour me faire comprendre que je devais arrêter ils se sont mis à m'insulter, espérant que je change ... Après tout c'était peut être ça, la raison, tout du moins je l'espèrai... Je me résignai sur cette pensée. Non. Tout serait trop facile sinon ! Faut que je regarde la vérité en face même si elle est cruelle : maintenant c'est fichu, je peux plus retourner en arrière, je ne pourrais plus reprendre à zéro, ni me rattraper, j'ai fait des choses irrémédiables et il ne me reste plus qu'a assumer ...
Voyant mon blanc Maxime comprit qu'il fallait mieux qu'il parte, mais je le retenu de justesse par la manche de son blouson :
« Excuse moi, finis-je par lâcher d'un air vaincu, la tête baissée.
Il passa sa main dans mes cheveux, ce geste affectif me fit frissonner, cela faisait si longtemps que quelqu'un ne m'avait touché avec tant de délicatesse ... Il essuya du bout du doigt une de mes larmes qui commençait à couler, je le regardai dans les yeux, lui fit de même. Je sentais son souffle chaud sur mon visage, le sien se rapprocher peu à peu du mien, nos lèvres se touchèrent presque, au dernier moment je tournai la tête et lui dit :
« Non, désolé je ne peux pas Maxime. Je ne t'aime pas comme toi tu m'aimes, Maxime ..
Quelle imbécile je fais ! Franchement ! Je m'en voulu à mort... Pourquoi étais-je si maladroite tout à coup ...?
« Dis toi seulement que je t'aime et je t'aimerais toujours, quoi qu'il advienne dans l'avenir, pour moi comme pour toi, jamais je ne t'oublierais...
Sur ces derniers mots Maxime reparti, déçu, très déçu ...
Sa parole me bouleversa ! Des gifles ! Voilà tout ce que je méritais...
*********
Elénia sortie de l'hôpital quatre jours plus tard, un samedi. Elle n'avait plus de nouvelles de Maxime, il avait bizarrement disparut de la circulation.
Lorsqu'elle essaya de reprendre contact avec son père, le dimanche soir, en se rendant à sa clinique, celui ci ne lui répondit pas, l'ignora presque et ne lui adressa aucuns regards, il traversa le couloir, son regard été affolé et froid à la fois. Elle elle le regarda partir de la même manière dont maxime l'avait vu quitter sa chambre ... Restant longtemps debout à réfléchir, à penser a Steve, à Maxime, à sa vie elle finit par quitter les lieux, sous la pluie...
C'est en lisant le journal local, le lundi matin, qu'elle vit l'article et que le mystère se résolu :
Un jeune homme brûlé vif dans une voiture.
D'après les policiers, cet adolescent d'une quinzaine d'années, du nom de Maxime Colinniel, aurait prit la voiture de son père après avoir bu et aurait volontairement provoqué cet accident qui lui a été fatal...
A son domicile les enquêteurs ont retrouvé plusieurs poèmes parlant de suicide et autres actes transcrivant une débauche certaine, beaucoup d'entre eux étaient notamment consacrés à une jeune fille dont le nom n'était cité sur aucunes des créations.
En lisant ces derniers mots Elénia se maudit et pleura, elle repensa aux paroles de Maxime « Dis toi seulement que je t'aime et je t'aimerais toujours, quoi qu'il advienne dans l'avenir, pour moi comme pour toi, jamais je ne t'oublierais... »puis celles de Steve également lui revinrent en tête « même si la mort nous séparent je serais toujours avec toi ! »
Le téléphone sonna mais la jeune fille sous le choc ne répondit pas, une voix masculine se déclencha après le « Bip » du répondeur : Elénia, je t'en pris c'est le père de Maxime qui te parle, il faut que je te vois, c'est urgent ! Si tu entends se message rends toi le plus vite possible à l'hôpital où je travaille.
Elénia s'y rendit comme prévu, à contre cœur ... Là bas le docteur lui remit une lettre qui lui était adressait mais les derniers mots écrit par Maxime parlait d'elle, c'était pour cela que Mr.Colinniel tenait à ce que Elénia les lisent :
« Papa, si je ne suis plus là aujourd'hui pour tout t'expliquer, si j'ai pris la décision de rejoindre maman, c'est pour cette fille dont je te parlais tout le temps, Elénia. Si jamais un jour tu la revois prends soin d'elle et dis lui à quel point moi je l'aimais ! Un jour je t'avais dit que je serais prêt à tout pour elle, et j'ai tenu compte du poids de mes mots. Papa, ce soir, pour elle, j'ai sacrifié ma vie, mit fin à mon avenir, ai préféré la mort au reste... J'aurais aimé ne plus la voir pleurer, la voir sourire à nouveau... Mais en parlant avec elle l'autre jour j'ai vu que c'était peine perdue, jamais je n'aurais pu la rendre aussi heureuse que le faisait Steve... Papa, en se moment j'ai peur, je pleure. Rurtout rassure la et rassure toi aussi, dis toi et dis lui que je suis mieux là haut, j' veux qu'elle ne se sente pas coupable de ma mort, même si c'est pour elle que je le fais. Mes derniers mots sont pour elle, si tu en a le courage et l'occasion, montre lui la fin de cette lettre, avant tout je veux juste te dire merci papa. Merci pour tout. J'suis désolé Papa. Désolé de n'avoir pas été à la hauteur, d'agir ainsi pour cela. Désolé de vous aimez autant et de finir comme je dois finir. Désolé de te faire souffrir à nouveau. Mais sache que jamais je ne t'oublierais papa. Je t'aime papa. Prends soins de toi papa... J'serais là malgré tout, soit fort et comprends moi papa ...
Maxime, ton fils bien aimé...
Je t'aime et je t'aimerais toujours Elénia ...
*********
Le soir même Monsieur et Madame Beigger, les parents d'Elénia, la retrouvèrent allongée, sans vie, dans leur cuisine, la main crispée sur un long couteau aiguisé, à bout de son sang dans lequel elle baignait...
Les visions qu'elle avait eu quelque jours au paravant n'était autre que les façons dont Maxime, Steve et elle allaient mourir...
*********
Copyright © Noémie.
Descente en enfer... |
21/29 |
02/12/2006 à 20:49 |
Sérieusement BRAVO s'était magnifique.
Sa m'a beaucoup ému j'en avais les larmes au yeux, je n'avait jamais ressenti sa en lisant et sa ma fait froid dans le dos.
Un grand bravo et merci a toi de nous avoir fait partager se texte magnifique
Descente en enfer... |
22/29 |
02/12/2006 à 21:59 |
Ca me fait chaud au coeur que les mecs peuvent aussi ressentir quelque chose en lisant mon histoire ....
Merci beaucoup !!
Descente en enfer... |
23/29 |
03/12/2006 à 06:31 |
ce que je dirais sur l'histoire..tres bien imaginé c'est vrai, pour ca, pas de problem
cependant, cette histoire raconte des choses qui peuvent arrivé, malheureusement..si elle comporte des choses que tu as vécu, jen reconnais certaines, je l'avoue..
tu as réécris un peu ce dont je tavais dis il me semble en tout cas, qu'il y avait bien pire dans la vie..tu n'a pas vécu du tout cette situation qui peut malheuresement arrivé, mais tu as presque réagi ( pas totalement, et heureusement ) comme Elenia. prend donc alors la moral de ta propre histoire..
le décès de tes 3 personnages s'explique:
maxime: la perte de sa mere je pensse surtout
elenia: la perte de son meilleur ami qui est décédé d'un cancer
Steeve: la maladie
as tu connu une de ces situations là?..et là en effet, au contraire d'Elenia, il y a de quoi a se moquer comme certains ont pu faire. et je dis bien certains.. désolé vraiment, mais en ayant justement connu une de ses situations là, malgres que c'est bien décrit, que le texte parfait etc..là n'est pas le probleme, mais il faut juste que tu comprenne que là, toi même, tu as réfléchi en te disant qu'il y avait bien pire. moi même je sais tres tres bien que il existe pire que ce que j'ai vécu encore...
alors au lieu de pleuré pour un garçon que tu n'a connu que 2 mois, profite donc bien de ta vie, il faut pas se la compliqué..je ne critique pas, je conseil juste. peut etre qu'en ce moment cava mieux, ou alors tu fais encore semblant..difficile a savoir hein..tu pleurais en tout cas il n'y a pas si longtemps que ca sur le fait de voir flo et topher ensemble il me semble..bah en tout cas
si je te dis tout ca là maintenant, c'est juste parce que de toute façon maintenant, c'est a peine si tu me regarde des fois..tu me parle même plus on dirait. je sais pas vraiment quand j'aurais eu l'occasion de te le dire alors voilà, en espérant que tu regardes une nouvelle fois les commentaires de ce topic. franck aussi, il te dis bonjour et tu répond même plus. a ne rien y comprendre...
si tu as une bonne raison de pleuré, alors viens le dire..en attendant, je considère que tout ca, c'est du n'importe quoi..a par ca, ton histoire est tres émouvante vraiment, t'écris toujours aussi bien ^^
Descente en enfer... |
24/29 |
03/12/2006 à 06:37 |
et je parle bien de franck M. pas G. ..
Descente en enfer... |
25/29 |
03/12/2006 à 09:44 |
Argggg c'est trop tristeuh
T'es méchante de faire pleurer les gens
magnifique
Descente en enfer... |
26/29 |
03/12/2006 à 09:50 |
et bin ma tite noé tu en as de la chance d'avoir des amis comme Zagazouille... enfin j'espere que tu te rends compte que c'est une amie parce que quelqu'un qui vient te dire un gentil message comme ca allors que tu lui adresses meme plus la parole bin faut vraiment qu'elle t'aime cette personne. Je dis ca apres je connais aps toute la situaFion... mais bon.
En tout cas essaye de pas devenir comme toutes ces adolescente qui se prennent le chou pour pas grand chose; je sais que c'est normal quand on est ado de croire qu'on vit le pire de ce qui peut arriver mais faut essayer de passer au dessus et prendre le coté positif des choses.
Sinon sympa ta nouvelle meme si j'trouve ca trop long (et oui toujours aussi feneant, je sais...)
Gros bisous, jtdr.
Descente en enfer... |
27/29 |
03/12/2006 à 16:37 |
Zagazouille => Je suis consciente que mon histoire raconte des choses qui peuvent arrivées ...
C'est aussi pour ça que je l'ai écrite... Ainsi que pour me liberer, et me raisonner d'une certaine manière, qui n'est pas explicite à travers le récit.
Non en effet je n'ai pas connu toutes ces situations. Bien que derrière tout ce que j'ai écris, y a beaucoup de "référence" à ce que j'ai ressenti etc ...
J'avoue même que pour aboutir au point de vue que j'ai maintenant, au recul que j'peux avoir, tu m'as beaucoup aidé sans t'en rendre compte ...
Et pour ça je te remercie d'avoir été là et de l'être toujours même si maintenant beh j'ose plus parler ...
Faut pas trop m'en vouloir hein ... Si je parle plus c'est déjà psk je bloque, et ensuite psk ce que j'ai c'est pas très grave pour certain et on aurait tendance à s'en foutre,
[ Non quand j'ai pleuré l'autre fois c'était pas pour me rendre interessante ni quoi que soit, c'était même pas pour Jason ou tout ce qui a pu se passer y a 2 ans etc, car tout ça c'est bel et bien terminé
]
De plus, pour ce que tu m'a fait remarquer sur Franck et sur le fait que je m'éloigne de toi, je t'expliquerais tout sur msn, là ça le ferait trop pas !
En tout cas, merci pour le compliment et merci pour tout le reste aussi ....
Toute_Option => Bah eh... Faut croire qu'une ados qui se prend le chou pour n'importe quoi je l'ai été ... J'pense cependant que ça aussi c'est fini même si tout le monde ne le croit pas. Non en effet toi non plus tu ne connais pas toute la situaFion, mais c'est pas grave
.
Je t'adore aussi mon ptit canard
Descente en enfer... |
28/29 |
03/12/2006 à 16:59 |
deja vu sur blog est C chiant .....
Descente en enfer... |
29/29 |
03/12/2006 à 18:16 |
pour ca, derien..avec le peu que j'ai vu dans ma vie, sa me suffit largement pour me dire qu'il faut pas se prendre la tete comme ca, sinon on a vraiment pas finit..d'un coté ca m'a fait " murrir " si on veut parce que si je n'aurais pas vécu ca, moi aussi je serais peut etre en train de pleuré pour je ne sais trop quoi.
en tout cas..si tu as un blokage, il faut que tu sache que ce n'est pas bon de tout gardé pour soi, et en particulier si c'est pour une bonne raison. et pourquoi te bloker? si c'est parce que tu as peur qu'on se foute de toi, eh bien je ne sais pas comment tu pourra vraiment en sortir de tout ca autrement. et apres tout, si cette fois c'est important, pourquoi on se foutrais de toi? bien au contraire..et je préscise évidemment que il n'y a pas qu'a moi que tu peux te confier...floriane t'adore également, et bien d'autres personnes encore
nous, on veux que ton bien
tu m'avais dis que c'était parce que tu avais peur qu'on change d'avis sur toi, eh bien tu n'a pas a avoir cette peur là non plus.
enfin bon...fais comme tu veux apres tout ^^ mais il est certain qu'a force de te voir pleurer ne sachant pas pourquoi, certains critiquent ce qui est normal, parce que ca fait en effet cette impression là. " je pleure, mais je ne dirais pas pourquoi, contentez vous de me regarder m'enfoncer " eh bien non, il ne faut pas réagir comme ca...vide ton sac a qui que se soit, mais vide le, stp..ca ne te fera que du bien!!
je parle également pour les SEiens, SEiennes qui comme presque tout les ados, ne réfléchissent qu'a leur probleme sur le coup...même si c'est normal a notre age, réfléchissez bien a tout ca
et en ce qui concerne ce que tu m'a dit sur msn, bah là je file te répondre!! ^^