Bonjour bonjour,
Déjà, bon courage a ceux qui liront jusqu'au bout. Ça parle de "harcèlement dans un train", si vous voulez avoir une idée du sujet.
Aujourd'hui, toujours habituer au voyage en commun, j'ai fais Montpellier - Strasbourg en train. 6h30 et des brouettes de trajets dans un train compartimenté (les trains a "cage", comme j'aime a les appeler, ou "comment enfermer 2 a 10 personnes dans une pièce exiguë pendant une durée plus ou moins longue")
Enfin bref.
Je monte dans mon train, m'installe dans un wagon,plus ou moins au hasard, et je tombe dans un wagon avec une seule personne, une jeune fille, assise juste a cote de la porte, a droite,environ 15 ou 16 ans.
Je m'installe, calmement, sur la place a cote de la fenêtre, a gauche.
Un peu de temps s’écoule, le train ne pars toujours pas, et un couple de personnes âgés pénètrent dans l'habitacle du compartiment.
Ils s'installent a cote de la jeune fille, posent leur affaires, puis commencent a discuter tout bas.
Le temps avance encore un peu, et une femme, la 40ene, arrive elle aussi, et viens s'assoir juste a cote de moi.
J'entends alors le sifflet du chargé de gare sonner le départ du train.
On se retrouve donc avec un compartiment reparti comme suis.
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[M ]
[F A]
[ A]
[ ]
[ J]
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Au bout de quelques dizaines de minutes, je fini par sentir la femme a cote de moi s'approcher de plus en plus, en train de me regarder du coin de l’œil.
Jusqu’à ce que je me lève, gêné, pour aller en face de la jeune fille.
La quadragénaire se lève, et se met a mon ancienne place, contre la fenêtre, en faisant une petite moue.
Pas la première fois que j'abandonne ma place dans un train a cause d'un/une voisin(e) gênant(e), donc je passe par dessus.
Personne dans le compartiment n'a, a ce moment, rien dit, tout semblait normal pour tout le monde. Le viel homme me regardait en souriant, puis tournait la tête vers la femme, pour finir par lâcher deux petits bas a sa compagne.
Quand a la jeune fille,elle fixait aller savoir quoi, devant elle, un peu palote, comme si elle allait pas bien.
J'ouvre donc la bouche, et s'en est suivi une discution assez surréaliste.
"- ça va ? tu sembles mal a l'aise.
- hein , quoi ?
- Non, rien de grave, tu fixe juste le mur a cote de moi depuis que je me suis assis ici. Je te dérange ? il y a un problème ?"
Je ne pensais pas avoir lâcher un mot plus haut que l'autre, je voulais juste être neutre, et communiquer un peu avec elle.
Et la, j'ai pas trop compris sa réaction, mais elle s'est mise soudainement a parler très fort, pour me dire
"- Non mais tu crois que je fais que te regardais ? Genre tu te prend pas pour de la merde, tout le monde te regarde ? t'as cru que parce que y'a 3 vieux a cote, j'te dirais rien si tu viens me harceler ? j'veux juste voyager tranquille, alors me drague pas. MERCI (Elle m'a biiiien fait sentir le "merci" a la fin, en appuyant bien sur le mot)"
A moitié surpris par la réaction absolument imprévue, moitié agacé par l’espèce de rire mauvais que j’entends alors sortir de la femme a mon ancienne place, je ne répond rien.
Et la, c'est le drame.
En quelques secondes, je reçois de sa part (de la jeune femme) un flot d'injure assez copieux, suivi d'une longue tirade sur le supplice que c'est qu’être une femme, comme quoi nous autres, hommes,on penseraient qu'avec notre bas ventre, que nous ne serions que des animaux, qu'avec les progrès de la science, l'homme allait bientôt disparaitre, que les femmes se débrouillent très bien sans nous, ect.
Je m'attendais presque a la voir se mettre sein nus au milieu du wagon, en hurlant encore après les mâles.
Mais non. Dommage, on aurait rigoler,au moins.
Enfin bref. Après sa tirade, j’entends la femme prendre la parole
"- Non mais tu devrais te voir. Pour l'instant, on te regarde, et tu réagis comme ça. T'as tord, bientôt, ça seras plus du tout pareil. Il t'a pas mordu, que je sache ? il t'a regardé, et alors ? tu te sens gênée a cause de ça ? arrêtes de prendre les transport en commun alors."
La vielle femme décide de répondre a sa remarque.
"- Non mais il ne faut pas non plus exagérer, c'est vrai que les conditions que les jeunes (femmes, j'imagine) peuvent avoir sont souvent vraiment peu avantageuses. On entend et lis souvent des histoire de harcèlements partout, je la comprend d’être un peu agacée par ce qu'elle peux vivre."
"- Oui, mais ce jeune homme n'a rien dit de particulier, il voulait juste savoir si elle allait bien, et il se prend un flot d'insulte. Je ne suis pas sure que ce soit bien une réaction proportionnée."
J'ai lâché le fils de la discutions, comme le viel homme, qui soupirait sur l'autre banc. La jeune fille, de plus en plus véhémente, avaient commencé a déballer une espèce de discours resservi a la femme plus agée, comme quoi ce genre de réaction encourager les viols et les agressions sexuels, que c’était irresponsable, surtout de la part d'une femme adulte. Et qu'elle ferait mieux d’arrêter de sauter sur ce qui bouge, comme une trainée... J'ai pas écouté le reste de sa phrase, et encore moins la réaction de la femme.
A un moment, j'ai vu la femme se lever, énervée, et de commencer a traverser les 2 ou 3m qui la séparée de son adversaire.
Je me suis levé a mon tour, m'interpose, et,en parlant bien fort, je mets les pieds dans le plat.
Hélas pour moi, j'ai vraiment tendance a être très direct, et souvent mes mots vont plus loin que ce que je souhaite, et heurte un peu mes interlocuteurs.
"Y'a aucune raison de gueuler. Vous, Madame,effectivement,vous servez pas la cause en essayant de vous coller a un jeune de 25 ans dans un train. Et toi, la, avec ton espèce de féminisme a deux balles, tu vaux pas mieux. Tu semblais mal, j'me suis juste inquiété pour toi, y'a aucune drague, aucuns gestes déplacés ni rien. Est-ce que j'ai mérité le flot de paroles agressives que tu m'as foutu dans les dents ? Je crois pas. Alors maintenant, si vous voulez bien, j'aimerais finir nos 6h 30 de trajet en silence.
M'apprendra a faire attention a quelqu'un, a essayé de communiquer."
Y'a eus quelques secondes de silence, j'ai cru que c’était calmé, qu'on arrêterait d'avoir une dispute pour un "est-ce que ça va ?" mais non, ça a repris de plus belle, et ce coup si, bien contre moi.
La jeune fille vociférait comme quoi je "pétais plus haut que mon cul, a croire que je ferais autorité comme ça, que j’étais qu'une autre brute qui passe son temps a gueuler et a se tripoter le sexe",tandis que la quadragénaire me disait que j'avais pas le droit de donner d'ordre a qui que ce soit, que je devais être juste content qu'on me défende sans rien dire.
La dessus, la porte du compartiment s'est ouverte, un des agents de la SNCF est rentré en disant qu'on gênaient les autres usagés.
La dispute a été désamorcée a ce moment la.
La jeune femme a été déplacée ailleurs, la quadragénaire aussi, et je suis rester la, de retour a ma place initiale avec les deux vieux qui me dévisageaient comme un monstre, et le type de la SNCF, qui m'a demandait se qui venait de se passer.
J'resume la discussion/dispute a cet homme, et, une fois l'histoire terminée, la vielle femme interviens, et me dit "non mais tout ça serait pas arrivé si vous n'aviez pas tenter d'approcher cette jeune fille, contrôlez vous, jeune homme."
Son compagnon tempera le propos, comme quoi je lui avais juste demandé si elle allait bien, qu'il n'y avait pas de raison d’exagérer comme ça. Que je ne semblais pas être agressif a cet instant la, et que j'avais bien fais d'oser la voix pour calmer le début de bagarre qui semblait vouloir naitre.
Une fois le type de la SCNF parti,je suis resté seul avec les deux personnes âgées, d’abord dans le silence, puis au bout d'une demie-heure /3/4 d'heure, nous avons commencé a discuter. Et le voyage c'est fini sur plusieurs partie de cartes.
Une fois arrivé a destination, je retrouve ma cousine, chez qui je viens passer la semaine, et on discute de cette histoire.
Elle pense que oui, en effet, j'aurais pas du engager la conversation avec elle, qu'elle aussi aurait sans doute mal pris qu'un inconnu lui parles, même si elle n'aurait pas gueuler comme ça.
Je lui réponds qu'en aucuns cas je n'ai voulu la draguer ou je ne sais quoi, que je voulais juste savoir si elle allait bien.
"Oui, je me doute bien, Jeremy, mais ce que tu vois pas, c'est que partout ou on va, on nous siffle, on nous accoste, bien souvent mal, et rien de ce qu'on fait ou dit change ça. Alors ça gonfle. Oui, tu penses pas qu'avec ta queue, mais je peux te promettre que dans la rue, y'a plus de queutard que de gentlemen. Beaucoup plus. Alors a force, ça gonfle, et des qu'un homme nous parle, on le rejette.
- Ouais, mais dans ce cas la , prends pas un trajet de 6 heures dans un train compartimenté, ou tu vas rester avec plusieurs inconnus, enfermé dans 2 ou 3 m²... C'est la première fois que je me retrouvais avec une personne plus jeune que moi la dedans, d'habitude, on discute de nos métiers, de nos projets dans la vie, on joue au carte, ou on regarde tous un film,bref, on occupe un peu le temps.
Et ça a toujours sembler normal a tout le monde. Alors pourquoi, a elle, il ne faudrait faire aucun gestes de courtoisie, et ne surtout pas engagé la conversation ?
- Y'a aucune raison, c'est comme ça. Les filles et les jeunes femmes refusent que des inconnus leur parlent. C'est comme ça. Y'a tellement de connards qu'on préfère tous vous ignorer, même si ça supprime parfois de jolies rencontres."
On a changé de sujet, mais voila, dans ma tête, c'est encore pas trop clair.
Cette fille, j'peux comprendre qu'elle se soit senti parfois agressé par un sifflet dans la rue, par des remarques, mais est-ce que mon "ça va ?" qui n’était la que pour engager un semblant de discutions était de trop ? Serais-je un harceleur qui s'ignore, comme la jeune fille le dit ? Pourquoi est-ce que mon "ça va ?" a provoqué plus de problème que la femme qui, pour moi, me faisait clairement du rentre dedans (ce qui semblait être le cas aussi, du point de vue de la jeune fille, au vue de comment cette dernière a parlé a la quadragénaire)
J'vous avoue pas trop comprendre, moi...
Votre avis ?
Discution dans un train. |
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21/08/2015 à 01:02 |
Il m'avait aussi semblé qu'il t'avait été aussi précisé qu'il y avait des manières plus convaincantes pour engager la conversation avec une pure inconnue.
Discution dans un train. |
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21/08/2015 à 01:14 |
Ben oui, mais de là à dire que discuter et sourire est "mal vu" il ne faut pas exagérer, il y aura toujours des personnes pour discuter (puisqu'il y a toujours des personnes pour me parler dans les transports en commun, je suppose que c'est presque toujours le cas pour tout le monde) après essaie peut-être d'affiner ta "technique":
- Si tu as peur qu'on pense que tu dragues, fait le premier pas auprès d'hommes peut-être, c'est bête et méchant mais au moins t'es presque sûr de ne pas importuner pour de mauvaises raisons.
- Les gens extravertis se repèrent vite (enfin moi je les repère vite, mais c'est peut-être parce que j'ai appris à les esquiver
) mais souvent il vont faire une petite remarque anodine destinée à tendre des perches, vont parler à leurs voisins ou aux contrôleurs... 'fin discutent facilement quoi. Et de façon générale si une personne te répond "oui/non/phrases brèves" et n'a pas une posture "engageante" 'genre te regarder, être tourné vers toi c'est que la personne n'a pas forcément envie de parler, dans ce cas là tu peux simplement essayer avec quelqu'un d'autre. (Bon racole pas tout le wagon non plus hein!)
Enfin bon sourire et adresser la parole à quelqu'un n'a rien de malpoli (sauf si tu l'es effectivement), il faut simplement comprendre les signaux qui stoppent la conversation. Personnellement on me parle souvent (le drame d'être introvertie mais d'inspirer de la sympathie à autrui tavu
) c'est pas pour autant que je vais garder d'un mauvais souvenir du voyage que j'ai fait, heureusement.
Et comme ça a été plusieurs fois dit je pense avant tout que ton soucis vient d'une certaine maladresse, et pas d'un monde qui détesterait les signes extérieurs de sympathie.
Discution dans un train. |
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21/08/2015 à 01:54 |
aaah, non mais ça s'est plus ou moins acquis depuis un moment ^^ pardonnez la meprise =p Je suis , il est vrai, assez rude de contact, assez ... Brutal ? j'mets lespieds dans le plat sans trop me poser de question.
C'etait plus ou moins acquis pour moi, ça. Vous voyez bien comment ça se passe quand je vois quelque chose qui me semble dangereux (CF le probleme avec les 3 types du train)
Si je devais bien resumer le topo, vous m'avez expliquer que je m'exprimais sans doute pas de la meilleure facon qu'il soit. Et que la personne en face de moi peut ne pas avoir envie de discuter. Et le mix des deux semble avoir provoqué cette situation presque comique, a y repenser
Discution dans un train. |
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21/08/2015 à 02:17 |
Alors premièrement je suis d'accord avec Sora, le "c'est moi qui te dérange?" m'aurait INCROYABLEMENT pompée l'air. Mais pas que. Assumer que je suis malade ou mieux, mal à l'aise, parce que je fixe un mur, clairement je me dis "mais qu'est ce que ça peut bien lui foutre?"
Donc je comprends qu'elle ait été gonflée, et qu'elle se soit sentie draguée si en plus tu t'es au préalable déplacé près d'elle. Mais je ne tolère pas son discours que l'on peut qualifier d'absurde et d'exagéré. Clairement le genre de nana qui me débecte, qu'elle ait passé une mauvaise journée ou non.
En ce qui concerne les discussions dans le train... ça m'est déjà arrivé. Certains étaient des lourdingues, certains étaient assez/très sympas, mais malgré tout je préfère qu'on me laisse tranquille. A moins que ça ne soit une discussion de "groupe" à la rigueur, ça reste convivial et au pire, je pourrais m'en échapper. Après c'est pas dramatique si quelqu'un de cool, qu'importe l'âge, me tape la discut', une fois de temps en temps c'est pas gênant et c'est presque sympa. Mais mes trajets durent grand maximum 1H30, je suis pas bien sûr que je veuille prendre le risque de mettre les pieds dans la vie sociale lorsqu'il s'agit d'un trajet de 6 longues heures.
Mais bon, en général si t'es pas trop bête et si t'es un minimum observateur, tu peux repérer une personne à peu près apte à engager une discussion ou non. Moi même je contrôle mes postures et tout ce genre de connneries pour signifier à quelqu'un si je suis aujourd'hui d'humeur à parler avec un inconnu ou non.