Moins de 18 ans
18 ans ou plus
sauvage | La fumée, éloge. | 21 | 04/08/11 à 23:45 |
Salut bonsoir, voilà un mini texte que j'ai écris y'a un moment, y'a quelques lourdeurs, j'ai eu du mal à donner un bon rythme sans que ça soit too much par endroit. La structure est perfectible également, mais je l'aime bien comme ça. Bref. Le voilà
La flamme solennelle sommeille dans son étui ; c'est au gré du fumeur qu'elle s'élance et l'embrasse à travers le rouleau de tabac qu'elle embrase.
La fumée fait doucement le voyage que le fumeur ne peut parcourir mais dont il s'offre la voluptueuse contemplation. Les volutes s'agitent, caressent le vent et vont au loin ; tel le vagabond qui chemine là où la liberté le porte.
Cette fumée adoucit l'amertume de l'oxygène babylonien ; elle pimente le lent déroulement du quotidien.
La flamme est un déclic ; c'est un cri qui se métamorphose en soupir le long de sa gorge, et qui l'apaise.
Le fumeur est chanceux, car il voit la fumée exprimer par ses volutes sa crainte et son espoir, son chagrin et sa rage, qu'elle adoucit et meut en poésie. C'est futile et léger en dehors, et si plein de tout à l'intérieur ... De lui, d'énigmes, d'atomes qui dansent sur ses lèvres et vont s'entrechoquer en virevoltant ... C'est la grâce même, le calme et la sagesse incertaine, c'est l'envie assouvie dans un délice proscrit.
(Proscrit car fruit de leur malice ! Parce que le tabac de notre fumeur est altéré et dénaturalisé, rendu mauvais de leur fait ...
Vil usage pour ce charmant ersatz de nuage.)
La fumée, éloge. | 21/21 | 11/08/2011 à 21:39 |