Moins de 18 ans
18 ans ou plus
Kokottenpapier | Mémoires d'une vie | 2 | 04/09/07 à 21:22 |
Elle était là. Elle était belle. Elle avait changé mais je l'avais reconnue. Nous nous saluâmes comme la tradition le voulait. Je m'inclinais devant elle en joignant les mains devant ma poitrine. Elle en fit de même. « kon'nichiha » me-dit-elle. Je lui répondit la même chose. Paris, qui n'était pas une jolie ville d'ordinaire, me paraissais magnifique. J'étais heureuse. Si heureuse d'avoir retrouvé ma soeur. Ma soeur de coeur. Nous avons grandit ensemble. Nous étions inséparable. Puis un jour, elle a voulue rentrer dans son pays de naissance. Et nous nous sommes quittées. Nous avions vingt ans. C'était dur mais je la comprenait. Mes parents avaient vécu au Japon, où j'étais née. Ils me parlaient en français et en japonais. Liang, ma meilleur amie de l'époque, venait chez nous trois fois par semaine pour apprendre le français. Puis, un jour mes parents ont décidé de rentrer en France. Et Liang, sur ordre de ses parents, est venue avec nous. Nous avions huit ans. Nous avions garder contacts avec les parents de Liang car nous savions qu'elle rentrerais un jour chez elle. Nous parlions français avec nos amis et japonais avec mes parents. Puis, Liang est repartie au Japon. Nous avions gardé contact. Je continuais ma vie de mon côté et la sienne du sien. Je pensais l'avoir perdu mais vint ce merveilleux jours où elle m'annonçais, dans un mail, qu'elle revenait habiter et se marier en France. Et voilà. Elle était là devant moi. J'avais tellement de choses à lui raconter et en même temps je ne pouvais plus parler. Elle me sourit et nous éclatâmes de rire. Je la serra dans mes bras. J'avais retrouvé ma soeur. C'était tellement agréable de reparler cette langue que je ne parlait presque plus.
Plus tard, elle me présenta à son futur mari et à ses deux enfants. Raphël et Erwan des jumeaux. De mon côté je la présenta à mon époux et à ma fille, Huong. Nous sommes rester en France jusqu'au Dixième anniversaires des garçons de Liang, Huong avait eu neuf ans cette année, et tous ensemble nous avons déménagés à Osaka où nous sommes restés. Nous savions que nos enfant étaient liés entre ces deux pays, ces deux cultures mais qu'il faudrait qu'ils choisissent eux-même leur voix. Ils sont tous retournés en France où nous les avons rejoint quelques années plus tard. J'ai vieillit avec ma soeur de coeur et mon second pays dans le coeur. Je peux mourir en paix maintenant. Merci papa, merci maman et merci Liang.
Mémoires d'une vie | 1/2 | 05/09/2007 à 12:09 |
Mémoires d'une vie | 2/2 | 05/09/2007 à 17:13 |