Moins de 18 ans
18 ans ou plus
jejedu78 | Texte de mon futur court métrage | 0 | 23/12/13 à 00:36 |
Synopsis :
Valentine se réveille un matin dans une chambre qu'elle ne connaît pas. Mal à la tête, cette jeune femme ne se souviens pas comment a-t- elle atterrie ici. Elle décide d'aller prendre l'air et se retrouve dans une ville de Normandie où, à sa connaissance, elle n'est jamais venue. Au fur et à mesure de sa ballade, elle apprécie cet endroit pour son calme et la beauté de son paysage. La solitude ne lui fait pas peur, au contraire elle décide même de rester quelques jours afin de nous raconter pourquoi elle ne désire pas retrouver son passé.
Textes:
Voix off séquence 2
« Ce matin-là, un matin perdu et solitaire parmi d’autres rien n’était normal. Je me suis réveillée dans une chambre inconnue, dans une ville où, il me semble, je ne suis jamais venue. Une anxiété m’a alors parcouru l’esprit. Pourtant, devant la beauté de cet horizon infinie, l’inquiétude s’est vite esquissée, laissant place à une forme de jouissance, comme rares personnes peuvent rencontrer au court d’une vie. Ce sentiment de n’appartenir à aucune routine, aucun problème administratif à régler absolument dans les 48 heures, pas de dossier à finir pour le lendemain,… un sentiment de liberté à l’état pure. »
Voix off séquence 3
« Fille d’une tendre mère partie trop tôt et d’un père absent, je n’ai eu que très peu l’occasion durant mon enfance de voir la mer. Mais, me réveillant à quelques mètres de celle-ci, je n’ai pu m’empêcher d’aller la saluer. Comment suis-je arrivée ici d’ailleurs ? Je me souviens de m’être couché la veille, dans ma petite ville de banlieue parisienne, dans mon petit studio à côté de ma petite université d’arts plastiques ! Qu’importe, car à cet instant, en ouvrant les yeux, j’ai ressentie un sentiment d’apaisement et de sérénité que je n’avais jamais éprouvé auparavant. Stendhal dit dans « l’Amour » que « la vue d’une belle mer est consolante », et je ressens aujourd’hui la portée de ses mots. La mer nous prend et nous réconforte, nous soulage de ce passé, oppressant, que l’on traîne jusqu’à la fin de notre existence. »
Voix off séquence 5
« Les Hommes ne pensent plus, ils croient. Ils se prosternent devant je ne sais quel Dieu en espérant que leurs soucis seraient moins lourds une fois la prière finie. Je n’ai pas eu d’éducation catholique, et je n’ai absolument rien contre le fait d’être croyant, mais les règles imposées ne m’ont jamais vraiment attirées. Je suis d’ailleurs complètement mal à l’aise dans une entreprise. La ponctualité, la régularité et les chiffres installent petit à petit la routine dont d’ailleurs tout le monde se plaint. Alors au fond qu’appelle-t-on routine ? Si ce n’est le fait de se lever tous les matins à la même heure, d’aller travailler au même endroit et rentrer chez soi pour regarder confortablement le film du moment…
Chaque être n’a pas forcément le courage de sortir de ce système et pourtant, moi à cet instant, j’y suis parvenu. D’une manière totalement inconnue et absurde mais j’ai lâché prise.
(…)
Je vais surement rester un petit bout de temps ici, dessiner, donner quelques cours pour ouvrir l’imaginaire de certains ... histoire de respirer ou s’évader. Après tout, qu’est ce qui nous en empêche ? »