C’était à l’école où j’eusse passé mon enfance.
Pierre, un de mes nombreux potes, m’avait donné rendez-vous devant ce bel établissement d’un style gothique qui jadis été partagé en deux ailes principales : « école des filles » et « école des garçons ». Depuis 1809, le bâtiment a gardé sa fonction principale d’enseignement, mais les locaux sont différents ; Pierre, lui m’attendais devant cette vieille plaque oxydée de temps et de changement où seuls quelques caractères en bronze scintillaient encore à la lueur du soleil du matin. on distinguait le titre de la seconde partie de l’école, qui maintenant est devenu l’école couramment appelée « école primaire ».
Je ne sais pas comment ni pourquoi nous avions rendez-vous, je me contentais juste de diriger mes neurones dans la vaste vallée de mon subconscient, alors qu’il devait être à peine quatre ou cinq heures du matin. J’arrivai, fier de moi, en vélo devant lui. Il me dit alors qu’il avait besoin d’aide pour les révisions de mathématiques. Soudain, une apparition tout aussi brutale que rapide de mon conscient me fit souvenir que j’avais le bac dans une dizaine de jours, avant de replonger dans ma nuit déjà mouvementée par ces péripéties. Je savais à présent quel était le message que mon inconscient me transmettait. Il fallait donc que je mêle histoires d’amour, relations professionnelles, et souvenirs d’enfance. Qu’il est merveilleux de voir comment le conscient peut intervenir comme bon lui semble et devenir maitre en l’espace de quelques secondes pour faire surgir des éléments qui nous seraient cachés par son opposé !
Ainsi mon parcours nuptial se poursuit. Nous entrâmes dans « l’école des garçons » comme si nous eusses entrés dans un moulin. Nous nous dirigeâmes vers la cantine, comme si nous avions un but bien déterminé d’aller dans ce lieu reculé au fond de la cour de récréation. Le chemin pour y parvenir m’est hélas caché, et nous nous retrouvâmes directement parmi les tables disposées selon un ordre géométrique bien définit. Nous ne perdons pas de temps, et je sortis mes fiches de révisions si bien préparées sur mon ordinateur. Je les passe à Pierre, et nous nous assîmes sur un banc en cuir scolaire rembourré de mousse, ce qui nous donne un confort maximal pour étudier. Nous étions très proche autant physiquement que moralement. Physiquement, -comme si moi je le voulais- car le banc était prévu pour deux personnes. Moralement car Pierre était plus qu’un pote à mes yeux, j’étais effectivement attiré par lui, et mon inconscient m’a permis de faire partager ces instants de bonheur à ma mémoire visuelle et à mon corps. Oui mon corps, car en l’espace d’une seconde, je ressentis un léger frisson alors que j’étais dans mon lit : c’était, là encore une brève intervention de mon conscient. En effet, j’ose imaginer que les scènes que j’ai vécues lors de cette nuit ne se seraient jamais produites en réalité, là est toute la magie d’un rêve.
Nous étions donc là, tout les deux, moi en train de bidouiller une chose dont j’ignore encore les propriétés esthétiques et mathématiques ; et lui en pleine lecture de mes fiches. Soudain, il intervient, comme dans un ouvrage au moment d’un dialogue ; comme dans une pièce de théâtre au commencement :
_ « La réaction nucléaire bêta Moins... Est l’émission d’un électron ? C’est bien ça ?
Plongé dans la découverte de ma « chose », je me contente de lui répondre seulement par un hochement de tête. Et il se mit à rire.
_ Alors comme ça tu trouves Matthieu craquant ? C’est écrit là !
Je pris peur, mon cœur se retourna, il n’était effectivement pas conscient de mon orientation bisexuelle. Il me montra ces griffonnages que j’ai dû écrire entre deux exercices de mathématiques, la veille. Et je lui répondis, tout en essayant de calmer sa réaction et d’avoir l’air naturel :
_ Oh oui…Oui…Hum…Bah quoi, on n’a pas le droit de trouver un mec beau ?
Il n’y prête pas attention car il n’eut dit plus un mot. Mais là, une fois de plus un frisson me traversa mais dans mon rêve cette fois-ci. Oui, il était si fort qu’il me prenait de la tête jusqu’aux pieds, et tout ça dû au fait qu’il me montra mes fiches en les tenant à une main, qu’il mit, probablement par inadvertance sur la mienne… Mais, il est évident que mon subconscient était parti dans son délire, et augmenta bien plus l’impact de cette scène, tout en l’améliorant.
Ainsi, Pierre prit mes fiches de sa main droite afin de laisser sa gauche sur la mienne. De ses doigts, il me caressait mon pouce. Un regard se fit échangé, cette sorte de regard qui dit tout, rien qu’à l’expression du visage et de la pupille des yeux. Tout en nous caressant la main, j’ai compris que c’était le moment de me lancer, qu’il n’y avait plus aucuns dangers, plus aucuns aprioris, plus aucuns jugements. Je m’avançai doucement vers son visage et là, l’instant magique, celui où mon subconscient est au même niveau qu’on mon conscient, celui où les classes hiérarchiques entre eux deux disparaissent : l’instant où mes lèvres se posèrent sur les siennes.
Nous nous embrassâmes comme si s’eut été vrai… Autant de frissons dans mon rêve que dans mon lit, je savourais l’instant, qui dura probablement plus d’une demi-heure en réalité, mais quelques minutes dans l’atmosphère psychologique.
Et là, je ne citerai qu’une généralité pour éprouver ce que je ressens : Pourquoi c’est au meilleur moment d’un rêve que celui-ci est coupé par l’intervention d’un élément extérieur ?
Pour moi, c’était le téléphone et non, ce n’était pas Pierre.
C'était durant la nuit du 4 au 5 Juin 2008, de 2h à 10h.
See ya.
L'Breton
Un rêve égoiste, un ange dans ma cantine... |
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16/06/2008 à 14:26 |
P A U L a écrit :
Hum, les onions et les cathions ca pue.
Les onions sont plus sensés faire pleurer que puer
Après les Anions je dis pas...
Un rêve égoiste, un ange dans ma cantine... |
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16/06/2008 à 14:36 |
DouxReveur a écrit :
P A U L a écrit :
Hum, les onions et les cathions ca pue.
Les onions sont plus sensés faire pleurer que puer
Après les Anions je dis pas...
Rooh z'êtes pitoyables
Un rêve égoiste, un ange dans ma cantine... |
43/43 |
17/06/2008 à 16:21 |
TheSongWriter a écrit :hyperbole comme la métaphore ou autre, c'est un effet de langue ...
Effet de style serait plus approprié
Antigone_ a écrit :
Arrêtez de critiquer les Littéraires. Nous au moins, on sait conjuguer et écrire correctement, on ne se fout pas à la honte à chaque fois qu'il s'agit d'aligner deux mots. Par contre les neutrons et les protons, je me demande à quoi ça peut bien vous servir, à part à vous la péter en société Bande de sales Scientifiques.Sinon pour ce qui est du texte, j'avoue l'avoir lu à la va-vite, mais d'ores et déjà j'avoue ne pas aimer le contraste entre les registres de langage, et les dialogues... qui manquent de piquant et qui sont très banals.
Ma pauvre... Tu te chies dessus, là ! Chaque section est complémentaire, c'est évident ! Des S sans elle, ou des elle sans S, ... le monde ne tournerait plus très rond !
Sinon le texte... je le trouve chiant. Ca aurait pu être bien. Mais rien que les temps qui changent subitement : "Ainsi mon parcours nuptial se poursuit. Nous entrâmes [...]"
Mais je ne vais pas m'attarder, j'ai autre chose à foutre.