Tout s'arrête. Plus un bruit. Ils sont huit, je suis seul avec toi. Ils nous regardent de leurs yeux inquisiteurs. Dans les huit un seul ne m'impressionne pas, je le connais, depuis trois ans je le vois plusieurs fois dans la semaine, il a toujours été sympathique.
Je me serre contre toi, je t'attrape dans mes bras. Ma main se serre de plus en plus sur toi. Je commence a leur parler mais mes arguments ne semblent pas percer leur carapace de plomb, un champignon atomique n'eut pas bouleversé leur immobilité. Je parle de plus en plus vite, de moins en moins fort. Je suis terrifié.
Je commence à fuir. Je tremble de tout mon corps. J'essaye de te rassurer mais je n'y arrive pas, nous sommes tous les deux horrifiés. Je t'oppresse, te violente, te relâche par instants. Je te brusque, je te caresse. Tu ne fais plus de bruit, je continue de fuir leur regard, tu t'es tu. Quoi que je fasse tu ne réponds plus a mon appel. C'est comme un de ces mauvais rèves ou l'on tente vainement d'hurler mais ou aucun son ne sort de notre bouche. Je n'arrive plus a te faire chanter, ni a te faire rire ou même pleurer.
Ils sont toujours là, avec leur rictus méprisants. Ils voient bien que je t'ai perdu, ils se régalent de ton agonie et moi je crève de ton absence. Tout s'arrête pour moi à 17h20 ce mardi 20 mai. Tu ne réponds plus a mes prières amoureuses. Je relève les yeux de ton corps adoré. Je les regarde droit dans les yeux. Dans mon regard je leur dit tant de choses.
Vous me l'avez pris! Vous vous régalez du sang qui pisse de mes blessures béantes mais vous jouissez de voir qu'il m'a abandonné! Vous reproduisez ça tous les ans? Vous bandez en voyant les gens souffrir et, quand ils en sont rendus dans leurs derniers renforts, vous vous éjaculez dessus de plaisir?
Je retiens mon flot de larmes et le sang noir de haine qui pourrait se déverser de chacun de mes pores. J'ai envie de leur dégueuler mon dégout. Je dépose ton corps à terre et m'approche de celui qui semble être le chef. Je lui offre tout mon corps, qu'il se défoule, qu'il me lance des millions de flèches à travers le cœur, de toute façon je suis mort à l'instant ou tu es parti. Rien. Il a assez pris son pied. Il me dit de dégager.
Je lui tourne le dos. Ça y'est, je lui montre que je n'ai plus peur de lui, que je ne le respecte pas. Il n'a que mon mépris et ma haine, il t'a enlevé, ils t'ont enlevé. Je relève ton corps et te transporte plus loin, ils ne nous voient plus. Je pleure à chaudes larmes.
Ça y'est je crie mon indignation, je rend tout ce que j'ai sur le cœur. J'allume une cigarette, la fume. J'en allume une autre. Claire arrive et me demande comment ça s'est passé. Je l'aime bien, elle mérite que je lui accorde le droit de savoir, après tout mes pensées sont le cadeau le plus beau que je puisse faire a quelqu'un, elle en sera honorée.
"Eh bien je viens de foirer mon bac de musique, c'est la première fois que je joue aussi mal du violoncelle. Putain de stress."
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 18:31 |
J'aime bien. La chute est originale, on s'attend à autre chose.
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 18:35 |
Virgule a écrit :
J'aime bien. La chute est originale, on s'attend à autre chose.
En fait en me relisant j'arrive pas a m'imaginer une autre fin
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 18:36 |
Chute intérréssante, mais j'aime pas le "style".
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23/05/2008 à 18:40 |
J'aime bien. C'est bien trouvé, belle chute!
Par contre je n'ai pas aimé le paragraphe 5... Ces perversités cassent le rythme. M'enfin bravo tout de même!
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 18:42 |
Beyond a écrit :
Chute intérréssante, mais j'aime pas le "style".
Un style d'écriture ne fait jamais l'unanimité
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 18:50 |
Certe mais certains la fond plus que d'autre, le style ne me plaît pas ne signifie pas que le style est mauvais =)
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23/05/2008 à 18:58 |
Beyond a écrit :
Certe mais certains la fond plus que d'autre, le style ne me plaît pas ne signifie pas que le style est mauvais =)
Ne t'en fais pas je ne t'en veux pas hein! Moi j'aime pas le style de Baudelaire...
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 19:12 |
La chute est pas mal en effet.
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23/05/2008 à 19:23 |
Leen a écrit :
La chute est pas mal en effet.
Tiens, aurais-tu apprécié un de mes textes?
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10/60 |
23/05/2008 à 19:28 |
P A U L a écrit :
Leen a écrit :
La chute est pas mal en effet.
Tiens, aurais-tu apprécié un de mes textes?
Niveau style, je suis plutôt de l'avis de Beyond.
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 19:41 |
Leen a écrit :
P A U L a écrit :
Leen a écrit :
La chute est pas mal en effet.
Tiens, aurais-tu apprécié un de mes textes?
Niveau style, je suis plutôt de l'avis de Beyond.
J'sais pas trop ce qui est a améliorer dans mon style enfait. Need advices!
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23/05/2008 à 20:07 |
Moi j'aime bien le style mais pas trop l'histoire.
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23/05/2008 à 20:14 |
MrsSlackerbitch a écrit :
Moi j'aime bien le style mais pas trop l'histoire.
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23/05/2008 à 20:16 |
Par exemple je trouves qu'ici il y a quelquechose qui pourrais ressortir, je sais pas ca parle de musique tu pourrais élaborer des résonnances, une harmonie:
Je commence a leur parler mais mes arguments ne semblent pas percer leur carapace de plomb, un champignon atomique n'eut pas bouleversé leur immobilité
Je leurs lancent mes arguments, avec des pointes acérées, mais dérriére leurs carapaces de plomb ils ne semblent pas enjoués, comme si figé dans le marbre qu'un champignon atomique n'aurais pu les troubler.
Moi j'aurais tourné ca comme ca, aprés chacun son style, le tiens et je trouve assez froid du moins dans ce texte =)
Je sais pas c'est un texte musicale tu aurais du mettre un brin d'harmonie mélanger à de la froideur celle de la mort...
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 20:19 |
Beyond a écrit :
Par exemple je trouves qu'ici il y a quelquechose qui pourrais ressortir, je sais pas ca parle de musique tu pourrais élaborer des résonnances, une harmonie:
Je commence a leur parler mais mes arguments ne semblent pas percer leur carapace de plomb, un champignon atomique n'eut pas bouleversé leur immobilité
Je leurs lancent mes arguments, avec des pointes acérées, mais dérriére leurs carapaces de plomb ils ne semblent pas enjoués, comme si figé dans le marbre qu'un champignon atomique n'aurais pu les troubler.
Moi j'aurais tourné ca comme ca, aprés chacun son style, le tiens et je trouve assez froid du moins dans ce texte =)
Je sais pas c'est un texte musicale tu aurais du mettre un brin d'harmonie mélanger à de la froideur celle de la mort...
Je garde les fautes?
J'trouve que en effet ma phrase n'est pas assez développée mais pourtant les termes me conviennent, c'est ce que je veux dire. Il manque ce petit truc de ressenti que je ne trouve pas comment mettre.
La Dernière fois que je suis mort. |
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23/05/2008 à 20:20 |
Moi j'ai reconnu la personnification de l'instrument avant la fin..
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23/05/2008 à 20:22 |
FURIoUS_TALKTIV a écrit :
Moi j'ai reconnu la personnification de l'instrument avant la fin..
En quoi l'as tu reconnue?
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23/05/2008 à 20:23 |
Lol non sans les fautes
c'est de ca dont je veux parler, aprés c'est a toi de trouver comment le mettre =)
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23/05/2008 à 20:24 |
P A U L a écrit :
FURIoUS_TALKTIV a écrit :
Moi j'ai reconnu la personnification de l'instrument avant la fin..
En quoi l'as tu reconnue?
ça se voit que tu y es très attaché, et le début est trop exagèré pour que ce soit une personne à part entière.
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23/05/2008 à 20:24 |
Bien. Mais je trouve que le paragraphe 5 gache un peu.