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Gefzen |
Le Poète |
7 |
02/09/07 à 20:57 |
Petit poème de ma création, initialement inspiré d'un vers de Baudelaire.
Prenez le temps de le lire calmement comme si vous n'aviez rien d'autre à faire de votre journée, il est très court de toute façon :p
Le Poète
Vers le ciel où scintillent tant d’éclats divins
Le Poète serein lève ses sveltes mains
Et puisant la force des étoiles infinies
Il pose sur la feuille la flamme de son génie
Le terrible Poète, les pensées obscurcies
Du haut de sa tour d’ivoire jette un noir regard
Il voit des hommes apeurés, des enfants hagards
Des milliers de pleurs et des cœurs assombris
De leur esprit n’est que pâle médiocrité
De leur existence n’est que vapeur et fumée
Le Poète exalté aime mieux contempler
La douce nature, ses paysages enchantés
Les vastes plaines où survivent des forces inconnues
Sont comme autant d’appels à sa soif d’Absolu
Le Poète |
1/7 |
02/09/2007 à 21:01 |
Okay
Le Poète |
2/7 |
02/09/2007 à 21:38 |
Tout mes remerciements xNasty =P
Quelqu'un d'autre à un avis constructif et argumenté à nous faire partager ? xD
Le Poète |
3/7 |
02/09/2007 à 21:46 |
De quel poème de Baudelaire est-ce issu?
Le Poète |
4/7 |
02/09/2007 à 21:59 |
Du poème Bénédiction des Fleurs Du Mal (le 2eme poème du receuil il me semble)
Vers 53 et 54.
Et pis c'est pas issu d'abords c'est inspiré ^^
Le Poète |
5/7 |
02/09/2007 à 23:05 |
"De leur esprit n’est que pâle médiocrité
De leur existence n’est que vapeur et fumée"
Ca ne veut rien dire ^^
tu aurais pu metre "ne nait" au lieu de nais, l'effet aurait été sympas ainsi que la sonnorité
Sinon je pense que tu as oublier que les "e" se prononcent ^^
Donc pas mal d'alexandrins sont faussés a cause de ca
"Et puisant la force des étoiles infinies
Il pose sur la feuille la flamme de son génie"
Petit hiatus desagreable entre" infinies" et "il"
Ensuite si j'ai bien compris tu oppose deux sortes de poete il aurait été mieux que les strophes décrivant ces deux poetes s'opposent et ai le meme nombre de vers, le sonnet aurait été plus approprié je pense.
Voila pour la forme ^^
Sur le fond, la premiere strophe est en effet assez similaire a "Benediction"
La deuxieme me fait plus penser a rimbaud et sa description du poete comme voyant.
Je n'ai pas tres bien compris la derniere, je pense que tu parles de la nature sauvage, mais je ne voie pas a quoi se referent les "forces inconnues" sauf s'il s'agit encore de la nature
Il n'y a pas vraiment a critiquer la dessus puisque ca t'es propre
A part "ca" ton poème est sympa ^^
J'espere que ma critique t'aidera
Le Poète |
6/7 |
02/09/2007 à 23:37 |
Tout d'abords, merci Poulpe pour avoir pris le temps un post un peu conséquent =)
Alors, pour les "e" oui je suis au courant, c'est le droit d'un poète de décider de temps en temps que sur tel mot on ne le prononcera pas sois pas effet stylistique sois par flemme xD. Bon j'avoue que dans le miens y'en a un peu beaucoup. En général à ce moment là on écrit le mot sans le "e" mais j'ai jugé que cela aurait nuit à la compréhension, si j'avais pu les mettre en italique je l'aurais fait :p
Pour les "e" du 4eme vers c'est un effet stylistique, enfin quand je le prononce à voix haute je trouve que ça fait effet "flamme". Et pour les "e" d'ivoire et d'existance c'était plus parce que j'aimais ces vers et que je ne voulais pas les changer ^^
Pour les "De....n'est" j'ai emprunté la formule à Du Bellay dans son poème contre les Pétrarquiste : "De vos rigueurs n'est qu'aloës, et fiel " (oui je sais, ça fait beaucoup de truc emprunter). J'ai trouver la formule classe et pour la syntaxe j'ai pensé sans trop y réfléchir que c'était du vieux français. Maintenant que tu le dit le "nait" c'est pas mal aussi ^^
Et puis jene trouve pas qu'il aie un hiatus sur infinies et il, si il faut trouver un hiatus de ce genre dans mon poème ça serait plus ves la fin, entre la syntaxe détermiant + adjectif + nom qui reviens 2 fois de suite avec la douce nature et les vastes plaines. Je trouve que ça sonne limite m'ais j'ai rien trouver pour corriger.
La ressemblance avec Rimbaud (que j'aime beaucoup surtout pour son poème Sensation) est pour le coup non voulue ^^
Merci encore de ton post Poulpe ^^
Le Poète |
7/7 |
02/09/2007 à 23:55 |
Pour la dernière strophe, la morale est que le Poète doit se détourner de l'homme porteur de toutes les imperfections. Le Poète est en quête d'idéal artistique, d'un absolu de beauté qu'il ne peut trouver que dans la nature divinisante. Le fait que la nature reste mystérieuse, qu'elle soit porteuse en elle de choses inconnues et magnifique et par dessus tout de forces que la science et la rationnalité moderne ne peuvent vraiment expliquer (ni forcément ressentir d'ailleurs car il faut posséder de la sensibilité pour cela). C'est en cela d'ailleurs également une critique au matérialisme moderne, à la science qui veut tout expliquer et introduit donc un certain désenchantement dans notre monde. Enfin, c'est ma sensibilité qui parle :p
En revanche on ne peut expliquer à mon avis la mystérieuse beauté de la nature, on me répliquera que la beauté est subjective mais concernant la nature j'aurais plutôt tendance à consédérer sa beauté comme transcendante.
Enfin voila, j'ai maladroitement essayé d'expliquer ma dernière strophe :p.
Donc oui ces forces se rapportent bien à la nature.
Et pour la forme du poème je trouve au contraire très judicieux de placer au centre une critique relativement longue de l'Homme puisque la "morale" du poème est là ^^
Sur ce, bonne nuit =)