Alors ce topic est consacré au massacre d'Oradour et non aux autres pourquoi cette manie de tout casser avec les autres -__- respectez un peu si sa vous soulage pourquoi vous faites pas vous même des topics sur les autres atrocités que vous connaissez ?
Enfin bref je met à jour avec le témoignage d'un rescapé qui ne c'est pas rendu au champ de foire
Robert Besson
:" 10 Juin 1944 je me trouve dans le magasin . IL est environ 14 heures : j'ouvre .
C'est alors que j'aperçois une auto-mitrailleuse qui monte et qui au passage :" ramasse" une personne que je connais bien , monsieur Maire, boucher-charcutier . Très vite je me rends chez une voisine , laquelle :" cache" son propre neveu : un copain à moi qui s'appelle Jacques Garraud .
Celui-ci me lance :" IL faut qu'on se sauve !" . Sa tante ajoute :" Oui , allez vous camoufler ! J'irai vous chercher quand il le faudra."
On sort par derrière : on escalade le mur du jardini . A cet instant on est mitraillés . On pense que les SS ont cerné le bois où nous comptions nous réfuier . Alors on redescend du mur ; on se tapit sous des espèces de ronces ; et on reste là immobiles et muets .
On se trouve alors à environ 200 mètres de la maison . Soudain , un Allemand surgit près du mur ; il scrute le jardin ; il passe à deux mètres de nous , mais ne nous voit pas . IL fait demi-tour .
Puis nous parvient le bruit infernal de nombreuses rafales de mitrailleuses et de mitraillettes . Après , voici des flammes, du feu...Bientôt l'épaisse fumée qui se rabat sur nous, nous empêche de respier. On entend le fracas des tuiles et des charpentes écroulées parmi les maisons qui brûlent...Et aussi des coups de feu ; mais on ignore si ceux-ci proviennent , ou non, de l'église toute proche .
Jacques Garraud et moi, demeurons là , cachés , jusque vers minuit...oui, minuit...Puis nous nous décidons à partir . Nous gagnons les abords d'un village. A la première maison
- que je connais très bien- j'aperçois un petit garçon qui, très inquiet nous confie :
- Ma mère et ma soeur sont parties depuis 4 Heures de l'après-midi, pour faire des courses à Oradour. Et elles ne sont toujours pas revenues....
De tels propos me mettent aussitôt la puce à l'oreille . Nous nous disons : " IL ne faut surtout pas que nous restions ici !"
J'ai une grand-mère qui habite à côté de Cieux ( à quelque 5 ou 6 km de chez nous ) ; et je songe soudain que mes parents ont sûrement du se réfugier chez elle . Alors tous les deux , Jacques et moi , nous voilà partis vers elle.
Au matin , nous arrivons chez ma grand-mère . Mais...mes parents n'y sont pas ! Alors à cet instant , je comprends vraiment qu'il s'est passé quelque chose de grave...
Angoissée, ma grand-mère me conseille :
- Tu ne peux pas rester là ! S'"ils" venaient, tu serais pris...
Avec mon copain Garraud , je repars vers Cieux . Mais voilà que de ce bourg nous parviennent des bruits d'auto-mitrailleuses. Nous ne savons pas ce qui se passe encore .
Nous prenons peur : nous filons à travers champs . Au soir de ce dimanche 11 Juin 1944, nous arrivons ainsi dans un petit patelin dont je ne me rappelle plus le nom ; et nous restons là . Au cours des jours suivants nous avons pu, sur place à Oradour , mesurer l'étendue du crime et de l'horreur....
Sans nul doute , ma mère a été brûlée dans l'église , avec les autres femmes et les enfants .
Quand à mon père, il a été fusillé dans le garage Beaulieu . Je le sais : car on y a retrouvé ses ciseaux
( on a toujours nous , les ciseaux dans la poche ) , et son alliance, sur laquelle sont gravées la date de son mariage , ses initiales à lui , et les initiales de ma mère....