La Tanière | partie 2

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La Tanière | partie 2

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25/08/14 à 19:55

Ébranlés par cette vision , nous nous retirâmes , mon oncle et moi dans l'atelier. Nous ne disions mot , et pour cause : que pouvait on en dire , même la meute de chasse du seigneur du compté , réputée pour sa sauvagerie , ne pouvait commettre une telle boucherie.
Nous nous mîmes au travail sans tarder pour éloigner ces pensée de nos esprits.
Le soir venu je sortis pour rentrer à la demeure familiale. Là où plus tôt gisait notre bête , il ne restait qu'une mare sanguinolente , le corps ayant été brûlé par peur que ce soit l'œuvre d'une quelconque maladie , me dit-on plus tard.
Une fois de retour , je racontai mésaventure à mon père , Gal Ferail. Je vis mon grand-père , dont lui seul connaissait son nom , assis en recul , afficher une grimace comme si l'on venait de le poignarder au coin d'une rue. Soudain , il se leva d'un bond et couru au grenier ! Stupéfaits , nous le vîmes descendre avec entre ses main un ouvrage fort incongru : un recueil de contes ! Il tourna les pages frénétiquement , comme si sa vie en dépendait , puis il s'arrêta net sur une page. Nous y jetâmes un œil et une vision d'horreur , une chose impossible , s'offrit à nous : une forme humaine dotée d'une crinière argentée , d'une gueule garnie de crocs jaunis et ayant un regard fou et empreint d'un bestialité effrayante. "Lycan" était-il marqué en légende.
Un lycan ! Quelle fantaisie ! Mon aïeul devenait sénile ! Pourtant , on pouvait lire sur son visage la gravité que lui inspirait la situation. Il raconta que dans un village voisin , une catastrophe similaire s'était produite , mais ce village n'abritait plus que des ruines et des cadavres ...
Personne ne sût ni ne comprit quel mal avait frappé et on préféra oublier cette histoire.
Mon père et moi décidâmes de prévenir le seigneur , mais mon grand père protesta , disant qu'il n'hésiterai pas à brûler le Village pour le seul fait qu'il pourrai abriter un monstre. Admettant qu'il avait raison , nous nous couchâmes dans la peur. Je ne pu fermer l'œil de la nuit.