F*** Brother

Quel âge avez-vous ?

Moins de 18 ans

18 ans ou plus

dagda   F*** Brother 4 24/11/06 à 17:04

Peu d'entre vous auront le courage de lire autant mais votre avis me ferais vraiment plaisir, bon ou mauvais.

Ils ne sont plus que quatre. John est mort hier. La faucheuse de l’audimat l’a emporté. Tel César, pas de contestation, aucune révolte car les chiffres ne mentent pas.

Naya avait peur, elle serait la suivante, elle le sentait, au plus profond de son être. Elle ne gagnerait pas les cents millions que la production offrait. Mais quelle importance, elle voulait juste vivre. Trop tard elle avait signé, pour le meilleur mais surtout pour le pire, aveuglée par tant de gloire, par tant d’argent si facile. La douleur l’emportait, en n’en pouvait plus de son sourire figé, se rictus lui déchirait les lèvres autant que les nerfs. Mais l’audimat l’exigeait car les larmes ne lui rappellent que trop sa morne existence. Continuer, encore et encore à sourire, jusqu'à se que leurs lèvres ne soient plus que sang, jusqu'à ce que le verdict tombe, que les larmes coulent et que la faucheuse de l’audimat penche vers l’autre coté de la balance.

Jordan se réveil, encore une nuit passée, déjà 19 mois enfermés. Ils étaient partis à cinquante dans se loft perdu dans cette grande ville. Dans quelle ville déjà ? Il ne pouvait s’en souvenir, l’enfermement prolongé lui avait enlevé toute faculté de raisonnement. Il savait qu’il ne partirait pas, du moins pas cette semaine, il avait tout prévu…

Un silence de mort régnait. Tout avait été dit. Ils se connaissaient par cœur. Les rires avaient laissé place aux disputes, aux railleries qui s’étaient prolongées. La pression avait été trop forte et les pleures avaient fusés. Pas de larmes, la production les avait prévenus « si tu pleures, c’est fini ». Beaucoup étaient passés de l’autre coté de la porte, ils n’en reviendraient plus…

Bang, paf. Bang, paf… la balle cognait, la balle rebondissait contre le sol. Le sol qui comptait 798 dalles. 249 vertes, 259 bleues, 289 rouges et 1 noire au centre. C’est celle la que visait Bug sans jamais l’atteindre. Mais les statistiques étaient avec lui. 20387éme essais, il ne pouvait qu’atteindre son but, bientôt.

Jin. Elle était sous le lit, seule espace que les cameras ne pouvaient atteindre. Elle pleurait et les larmes ne voulaient s’arrêter. Elle devait pourtant se contenir et vite, car une camera robotique viendrait, tôt ou tard, envoyée par la production et se serait la fin. Elle ne pouvait pas perde, pas après tant de sacrifice, pas après s’être donnée : une pute dans les bras de Jordan et Jordan en elle. La sensation ne s’était pas encore envolée et elle resterait car aucun savon, aucune lotion ne peut détachée le dégoût qui se prolonge, le dégoût de sois même.

Un brin d’herbe, un arbre, un lac, l’océan. Ces mots ne signifiaient plus rien. Pour aucun. Ils attendaient, tous savaient, emmurés dans leur silence. Ce soir, la décision tomberait. Ce soir, l’aventure se terminerait pour l’un deux, « que du bonheur ». Bonheur amère.

Ils ne sont plus que trois. La faucheuse de l’audimat l'a décidé. Tel César, pas de contestation, aucune révolte car les chiffres ne mentent pas.

Jin est partie. On peut lire sur leurs visages un soulagement. Ephémère, car demain, c’est la final. Un dernier combat. Ils sont prêts à tout. Même à tuer si Il le veut, si l’audimat dit, ils font.

Le réveil sonne, la journée commence, les regards se croisent et se rejettent. Ils en connaissent trop, ils n’en savent que trop. Le jeu les a détruit, l’un après l’autre. Plus d’intimité, plus de pleure et plus de joie dans les cœurs. Juste un vide, juste un but, cent millions. Ils en ont tous besoin : consommation.

Bang…Paf. Il a réussi, il a fini pas y arriver, le 20948 ème essai aura été le bon, celui de sa victoire contre lui-même, contre le temps qui passe, contre Bobby qui s’était moqué de lui dans la cour de recrée. Contre Bobby qu’il avait alors frappés avec un morceau de brique. Et le sang avait coulé.
Le gros Bug se leva, il s’assit dans le confortable fauteuil.

Ce fut Naya qui le vit premier, mais elle le pipa mot, toute sa concentration focalisée sur ses lèvres revêches.
-Alors, t’as, enfin, réussi ? dit Jordan amusé.
- Ouais, répliqua Bug d’un air détaché mais son empressement faussait toute illusion.
-Qu’es ce que tu vas faire maintenant ?

Il ne s’était pas posé la question, il restait encore treize heures et quarante huit minutes à tuer. En serait-il capable ? Toute son attention avec été focalisée sur cette petite balle verte. Depuis le début, ne la quittant que pour manger, mais toujours obsédé par elle. Il détestait ne rien faire, il détestait le temps qui n’avance pas, qui l’obsède et le tue à petit feu.
Il sort de la pièce. La camera toujours fixé sur se lard en sueur, les spectateur fasciné par cette masse qui n’avait plus autant bougé depuis son arrivée.
Les assiettes s’empilent dans la cuisine trop sale. Avant qu’elle ne traverse le couloir pourpre pour passer dans la porte, c’est Katy qui faisait la vaisselle. Mais elle était partie, et la cuisine puait la graisse.
Il ouvrit le frigo qui était toujours rempli de produit sponsorisant l’émission. Koka, Laidemeur et d’autres qu’il ne connaissait même pas. Il se prit une barre de chocolat et l’engloutit d’une bouchée.
Dix minutes seulement et déjà la panique s’emparait de lui, insidieuse claustrophobie q’il avait réussi à sublimer jusqu’à présent dans la petite balle verte mais qu’il ne pouvait plus contenir.
- Laissez moi sortir, laissez moi sortir vociféra-t-il tout en se ruant vers la porte.
Mais celle-ci était close, l’audimat augmentait, pas question de le laisser se défiler, il avait signé, pour le meilleur comme pour le pire.

Jordan s’approche de Buck. Il tente de la calmer mais il est violement projeté de l’autre coté de la pièce. Il se mord la langue et le sang s’écoule doucement au coin de ses lèvres.

Et les gens qui affluent et se bousculent devant le grand écran qui, en quelques heures, à été monté sur la grande place. Rien n’a changé, comme dans l’antique Rome, ils ne sont pas là pour le jeu mais pour le sang.
Les images sont manipulées, et l’audimat ne voit plus qu’un monstre dans la détresse enfantine de Buck. Ils le détestent et reste comme ensorcelé.
Le message est passé, en quelques secondes, ils sont tous devant leur écran. Du plus pauvres sur la place jusqu’au plus riche sur sa Télé3D. Tous unis, pour un instant. Les producteurs auront réussis là où bien des philosophes avaient échoués. Unir un peuple pourtant si différent. Des animaux attirés par le sang qui coule, qui se répand et les instincts, qu’ils pensaient avoir perdu, tout à coup se réveil.
Mais le fil est coupé, la panne annoncée. Tout devient noir. Et la lune pâle devient le seul éclat dans les bouts de verre brisés au pied du spectateur. Privé de télé, privé de leur jus, les cerveaux suralimentés s’ennuient, dépriment et finissent par imploser.

F*** Brother 1/4 24/11/2006 à 17:12
trés beau texte philosophique de la sociètée humaine certain point sont trés bien argumentée et tienne le discour ce texte est une sorte de blame de l'homme moderne il est trés bien construit bravo
F*** Brother 2/4 24/11/2006 à 17:13
ta po trouvé + long
F*** Brother 3/4 24/11/2006 à 17:20
Je me suis acrocher juska

-Qu’es ce que tu vas faire maintenant ?

pour le peu que j'ais lut j'ais trouver sa tres interessan et asser reflechit ! beau texte !
F*** Brother 4/4 24/11/2006 à 17:23
Le fond du texte est bien, l'idée aussi...
Mais dommage on ressent dans ton ecriture, l'envie de faire de jolie phrase, ce qui gache literralement le texte et tue petit à petit l'idée de base...

N'essai pas de faire des jolies phrases, mais essai de faire passer un message, ca doit etre ton premier but, les jolie tournures et le vocabulaire viendront aprés...

Je serais toi j'essaierai aussi d'alleger le texte, certaines phrases ne sont pas d'une grande utilité, garde l'essentiel.

Sinon c'est plutot bien ;)
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