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Anonyme |
Se faire violence |
7 |
01/11/15 à 00:34 |
Bonjour tout le monde.
C'est incroyable que je vienne écrire ici, la dernière fois que je me suis connectée, j'avais quatorze ans. J'en ai dix-sept aujourd'hui, je dois à ce site mes premieres experiences, et la rencontre avec le garçon que j'aime plus que tout.
J'ai beaucoup de choses à raconter, et je ne sais pas par ou commencer. J'ai conscience que ce site n'est plus très actif, et je ne sais pas ce que j'attend en vous racontant les morceaux de ma vie qui vont suivre. C'est personnel et je n'aime pas me dévoiler, mais il faut, arriver un moment, prendre du recul sur ce qui est vraiment là. Je souffre plus que ce que je voudrai bien réaliser et avouer. Je ne sais pas à qui en parler.
Ce soir, je me suis fais vomir. J'ai plongé deux doigts au fond de ma gorge, apres m'être coupé les ongles. Je ne voulais pas me couper l'interieur de la bouche, mais j'ai quand même saigner. J'ai l'habitude de le faire, et j'aime ça. Je ne suis ni anorexique, ni boulimique. Je ne pense pas non plus être dépressive, même si je supporte mal la solitude. J'ai une tendance à me frapper la tête du plat de la main ou à me mordre jusqu'au sang. Ca peut paraître ridicule, mais j'y peux rien. Des crises de nerf, des crises de larme, j'en sais rien. Je pète un cable, ça explose, et j'essaye de sortir du mieux que je peux le mal de mon corps. J'ai l'impression d'écrire sur doctissimo, c'est drole. Je vois déjà un psy depuis quelques années. Mes amis proches connaissent ces crises, mais aucun n'essaye de m'aider. Et je ne les y encourage pas, que pourraient ils y faire? J'aimerai qu'on me tende la main, que quelqu'un me prenne dans ses bras. J'ai un copain, absent, et je l'aime plus que tout. Mais il ne me répond pas. Je l'ai rencontré ici, il y a longtemps. Quand j'étais petite. Et il est resté dans ma vie, amoureux, ami, pendant quatre ans.
Je me sens seule.
Je ne cherche pas de solution à tout ça, c'est à l'interieur de moi, et ce n'est pas dangereux pour l'instant. On vit ensemble, le mal et moi. Mais ces dernieres semaines, l'angoisse remonte, me saute dessus en journée, m'étrangle au milieu de la nuit, au réveil, sous la douche. Je fume pour l'apaiser, je fume pour l'étouffer, qu'il disparaisse sous l'odeur de la cigarette. Mais ça change rien, ça empire. C'est une nouvelle forme d'automutilation, la clope. Plus lente, plus douce, plus addictive. Elle laisse pas de trace, elle rend presque sexy. On l'affiche aux yeux de tous, sans en inquiéter aucun.
Je me sens seule.
j'ai honte de ce que je suis.
et pour autant, j'ai réussi. J'ai le physique et la vie dont je rêve depuis toute petite. Les études de mes rêves, le physique qui va avec, un amoureux.
Mais j'ai l'interieur en bouillie. Opaque et gluante. Je me fais vomir. Je me mord. Je me frappe. C'est ma seule solution, secrète.
Ils le savent, et je suis la seule a en avoir peur.
Se faire violence |
1/7 |
01/11/2015 à 18:19 |
Mais il en dit quoi ton psy ?
Et yes amis ne font rien, mais ils connaissent la gravité de la chose ?
Tu voudrais qu'on te tende la main, est-ce que ça tu leur as dit ?
Se faire violence |
2/7 |
01/11/2015 à 19:00 |
C'est peut-être une dépression aussi ...
Anonyme_785054
Se faire violence |
3/7 |
01/11/2015 à 21:06 |
Je pense que comme tu le dis: Tu es seule mais en même temps tu étouffe.
Il faudrait que tu essaye de passer du temps avec toi même ?oui je sais c'est un peu bizarre a dire mais c'est ainsi).
Il faudrait que tu te coupe de tout pendant un moment.
Tu ferme les yeux tu respire doucement et tu te repasses ta vie en boucle jusqu'à cet instant et fais ça le plus souvent possible afin d'essayer de voir ce qui ta manquer, ce qui te manque et ce qui risque de te manquer.
Ce que je dis là a l'air un peu bizarre mais essaye, je ne te garantie pas que tu vas trouver mais au moins ça te permettra de calmer ce "mal".
Se faire violence |
4/7 |
01/11/2015 à 21:50 |
Se faire violence |
5/7 |
01/11/2015 à 21:56 |
C'est un horrible compliment, mais je trouve que tu écris bien.
Tu devrais par exemple essayer de faire passer ces crises en te concentrant sur quelque chose d'autre, comme l'écriture. Ça libère du poids des pensées.
Se faire violence |
6/7 |
01/11/2015 à 22:00 |
Bonjour. Pourquoi. Tu parles. Comme ça. On dirait que. Tu racontes. Une poésie ??
Peut être que tes amis ne savent pas quoi faire, pourquoi tu n'irais pas vers eux en leur disant ce que tu ressens vraiment ? Et tes séances avec ton psy ça se passe comment ? Qu'est ce qu'il te dit ?
Se faire violence |
7/7 |
01/11/2015 à 22:12 |
J'étais comme toi quand j'avais 17 ans. J'en ai bientôt 20 et ça a juste empiré. La différence c'est que j'ai pas de copine, toi c'est la clope, pour moi c'est l'alcool. Et les coups contre le mur ont évolués en coups d'épée dans le torse.
Je n'ai pas vu de psy et je n'en verrai pas. Mais je souhaite à personne de sombrer aussi bas que je suis, sachant que d'autres connaissent pire. J'ai pas de solution miracle et j'en cherche pas. Je peux pas t'aider. Mais tu n'es pas seule. Y en a comme moi qui compatissent à ta douleur. Et si t'as envie d'en parler, même avec un type que tu connais pas, je pense que ça peut soulager un peu ton fardeau. Et ça rend moins fou que de se confier à soi même.