À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

Je m'accroche à toi, à ton corps, ton torse nu. Les draps se froissent sous notre étreinte, je me retiens encore; comme un môme à sa mère lorsqu'il chute de ses bras, comme une soeur à son frère quand elle a peur du noir. Etouffe moi. Ceigne moi. Tes doigts sillonnent mes hanches, alors ma peau frissonne, se brûle à ta poitrine. Je suis fébrile de toi, mon frère illégitime, de coeur et de conscience, mon frère de tentation...

Sous tes paupières closes se dessine notre crime, à la lueur d'un ciel qui s'obscurcit du soir pour cacher notre union.

Aussi ton souffle s'essouffle sous mes tendres caresses et mes lèvres s'enfièvrent d'une fraternelle ivresse. Je ne réponds plus de raison ni même du bon sens, ma présence en ton lit frôle toute perversion... Une débauche inceste puisque le spirituel nous lie comme du sang, un suicide passionnel puisque nos âmes se meurent dans une dernière jonction. Suffoque moi. Saigne moi. Mon frère et mon amour, non, Pardon, tu n'es pas rien. Mon tout et ma moitié, mon amant et mon autre, mon être et mon mal-être, mes maux et mon bonheur, mon reflet, mon écho...

C'est même peut-être trop, ou sans doute pas assez...?

Tes cheveux sous ma paume, mon front contre le tien, ma main sur ton visage. Nos jambes qui s'entremêlent et me rattachent à toi, tu me manques, mon frère, quand bien même t'ai-je dans mes bras...

Tu es si beau lorsque tu dors... Mon frérot, mon aimé, n'ouvres alors pas les yeux. Demain m'attend déjà, au delà de l'aurore. Il m'attend comme toi, comme trois années perdues en quête de sentiments, un Demain immortel qui couche sur son lit de mort.
Je t'en pris, t'en supplie..! Ne te réveilles donc pas... Le rêve est notre Nous pour encore quelques heures...

Moment de suspension, fantôme de la distance. Dans un flux de passions toujours plus ambigu, plus confus, plus brouillon, Fraternité se perd; je murmure ton prénom...

Alors tu t'agites et ton sommeil te quitte. Six heures sonnent au clocher comme glas de notre amour, comme compte à rebours. À travers les rideaux le soleil s'immisce, prémisse d'un autre jour à passer loin de toi...

Et si je ne meurs pas d'amour, je peux te dire qu'il est certain, que peu à peu, je meurs de toi...


Copyright © Noémie, Avril 2009.

Je doute que ce texte ait du sens pour quelqu'un d'autre que celui à qui il est timidement destiné. Toujours est-il qu'il reste un texte travaillé, et que j'en attends peut-être quelques critiques, où simplement qu'il le remarque, et qu'il le lise, pour une fois...


Am Stram Gram.

Le Dandy  

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

2/30

29/04/2009 à 19:03

Vraiment bien malgré les expressions un peu "maladroites".
"Etouffe moi" "Ceigne moi" = avec un "s".

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

3/30

29/04/2009 à 19:03

I SEEK A PSEUDO a écrit :
Pas mal, j'aime bien.

Moment de suspension, fantôme de la distance. Dans un flux de passions toujours plus ambigu, plus confus, plus brouillon, Fraternité se perd; je murmure ton prénom...
J'ai moins accroché avec ce passage, mais le tout n'en reste pas moins intéressant x)

Je t'avouerai que c'est également le passage que j'ai sans doute le plus bâclé =X Et sur ce point, je compte y rejeter un petit coup d'oeil.

Le Dandy a écrit :
Vraiment bien malgré les expressions un peu "maladroites".
"Etouffe moi" "Ceigne moi" = avec un "s".

Surtout pas o.O C'est de l'impératif à la deuxième personne. =/


ASG.

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

4/30

29/04/2009 à 19:24

Am Stram Gram a écrit :
I SEEK A PSEUDO a écrit :
Surtout pas o.O C'est de l'impératif à la deuxième personne. =/


ASG.

J'ai du carrément voir sur mon correcteur d'orthographe si il s'était pas planté

Tu mérite ton niveau de Français

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

5/30

29/04/2009 à 19:33

Lemon Incest, le titre ..


Sinon.. pour le texte.. moui, j'aime pas trop trop.
"Et si je ne meurs pas d'amour, je peux te dire qu'il est certain, que peu à peu, je meurs de toi..." Inspiré d'une chanson de Saez, non ?

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

6/30

29/04/2009 à 19:39

Patate bleue a écrit :
Lemon Incest, le titre ..


Sinon.. pour le texte.. moui, j'aime pas trop trop.
"Et si je ne meurs pas d'amour, je peux te dire qu'il est certain, que peu à peu, je meurs de toi..." Inspiré d'une chanson de Saez, non ?



Qui d'autre que lui pour écrire une telle phrase, retranscrire une telle idée ?

ASG.

Tw.  

Frosties  

Lemon_Cake  

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

10/30

29/04/2009 à 19:56

Je trouve ca fascinant!
Ce texte m'émerveille et me dégoute à la fois. (Ne prend pas ca mal - il me dégoute d'une facon positive)
Ca me fait penser à Amélie Nothomb. Et je peux te dire que c'est un super compliment que je suis en train de te faire. Parce qu'Amélie, c'est la meilleure (enfin - pour moi )

J'adore!

Colo_  

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

15/30

29/04/2009 à 20:34

Copyright © Noémie, Avril 2009.



N'importe quoi.

À l'amour que nous n'feront jamais ensemble.

20/30

30/04/2009 à 00:29

Colo_ a écrit :
Copyright © Noémie, Avril 2009.



N'importe quoi.

Tu peux rire autant que ça te chante, pour m'être faite voler plusieurs textes et Ô, surprise, les avoir retrouver sur des blogs de Miin3ttes, bien que ce soit futil, j'y trouve mon compte et mon authenticité. ;-)
C'est pas par valeur du texte, j'ai pas encore cette prétention. Maintenant, libre à toi de trouver cela ridicule.

Du reste, je remercie profondément les autres, que leur avis soit positif ou non, certaines remarques me permettront de m'améliorer et voilà, ça fait plaisir et ça encourage.

Petite mention spéciale à Absolutely Zero, j'imagine bien à quel point l'orgueil peut bloquer certain jugement, c'est pour ça que ton post m'a "touché", enfin, surprise et fait agréablement plaisir. Ca n'a rien de surhumain, mais je trouve que ça a au moins le mérite d'être souligné.


ASG.