|
missdydy24 |
francais |
4 |
30/04/08 à 16:35 |
bonjour,
j'ai un devoir de francais à faire mais il se trouve que j'ai beaucoup de mal à répondre aux questions... donc si quelqu'un pouvait m'aider ce serait super sympa
1) quelle thèse défendent les trois auteurs?
2) l'argumentation de ces textes est elle explicite ou implicite?
texte 1: Dans les commencements de la fondation des Quinze-Vingts, on sait qu’ils étaient tous égaux, et que leurs petites affaires se décidaient à la pluralité des voix. Ils distinguaient parfaitement au toucher la monnaie de cuivre de celle d’argent ; aucun d’eux ne prit jamais du vin de Brie pour du vin de Bourgogne. Leur odorat était plus fin que celui de leurs voisins qui avaient deux yeux. Ils raisonnèrent parfaitement sur les quatre sens, c’est-à-dire qu’ils en connurent tout ce qu’il est permis d’en savoir ; et ils vécurent paisibles et fortunés autant que les Quinze-Vingts peuvent l’être. Malheureusement un de leurs professeurs prétendit avoir des notions claires sur le sens de la vue ; il se fit écouter, il intrigua, il forma des enthousiastes : enfin on le reconnut pour le chef de la communauté. Il se mit à juger souverainement des couleurs, et tout fut perdu.
Ce premier dictateur des Quinze-Vingts se forma d’abord un petit conseil, avec lequel il se rendit le maître de toutes les aumônes. Par ce moyen personne n’osa lui résister. Il décida que tous les habits des Quinze-Vingts étaient blancs : les aveugles le crurent ; ils ne parlaient que de leurs beaux habits blancs, quoiqu’il n’y en eût pas un seul de cette couleur. Tout le monde se moqua d’eux, ils allèrent se plaindre au dictateur, qui les reçut fort mal ; il les traita de novateurs, d’esprits forts, de rebelles, qui se laissaient séduire par les opinions erronées de ceux qui avaient des yeux, et qui osaient douter de l’infaillibilité de leur maître. Cette querelle forma deux partis. Le dictateur, pour les apaiser, rendit un arrêt par lequel tous leurs habits étaient rouges. Il n’y avait pas un habit rouge aux Quinze-Vingts. On se moqua d’eux plus que jamais. Nouvelles plaintes de la part de la communauté. Le dictateur entra en fureur, les autres aveugles aussi : on se battit longtemps, et la concorde ne fut rétablie que lorsqu’il fut permis à tous les Quinze-Vingts de suspendre leur jugement sur la couleur de leurs habits.
Un sourd, en lisant cette petite histoire, avoua que les aveugles avaient eu tort de juger des couleurs ; mais, il resta ferme dans l’opinion qu’il n’appartient qu’aux sourds de juger de la musique.
Voltaire - Petite digression – 1766
texte 2: Lettre 85
Usbek à Mirza, à Ispahan.
Tu sais Mirza, que quelques ministres de Cha-Soliman avaient formé le dessein d’obliger tous les Arméniens de Perse de quitter le royaume, ou de se faire mahométans, dans la pensée que notre empire serait toujours pollué, tandis qu’il garderait dans son sein ces infidèles.
C’était fait de la grandeur persane, si dans cette occasion l’aveugle dévotion avait été écoutée.
On ne sait comment la chose manqua; ni ceux qui firent la proposition, ni ceux qui la rejetèrent, n’en connurent les conséquences: le hasard fit l’office de la raison et de la politique, et sauva l’empire d’un péril plus grand que celui qu’il aurait pu courir de la perte de trois batailles et de la prise de deux villes.
En proscrivant les Arméniens, on pensa détruire en un seul jour tous les négociants, et presque tous les artisans du royaume. Je suis sûr que le grand Cha-Abas aurait mieux aimé se faire couper les deux bras que de signer un ordre pareil, et qu’en envoyant au Mogol et aux autres rois des Indes ses sujets les plus industrieux, il aurait cru leur donner la moitié de ses Etats.
Les persécutions que nos mahométans zélés ont faites aux Guèbres les ont obligés de passer en foule dans les Indes; et ont privé la Perse de cette laborieuse nation, si appliquée au labourage, qui seule, par son travail, était en état de vaincre la stérilité de nos terres.
Il ne restait à la dévotion qu’un second coup à faire: c’était de ruiner l’industrie; moyennant quoi l’empire tombait de lui-même, et avec lui, par une suite nécessaire, cette même religion qu’on voulait rendre si florissante.
S’il faut résonner sans prévention, je ne sais, Mirza, s’il n’est pas bon que dans un Etat il y ait plusieurs religions.
On remarque que ceux qui vivent dans des religions tolérées, se rende ordinairement plus utiles à leur patrie que ceux qui vivent dans la religion dominante; parce que, éloignés des honneurs, ne pouvant se distinguer que par leur opulence et leur richesses, ils sont portés à en acquérir par leur travail, et à embrasser les emplois de la société les plus pénibles.
D’ailleurs, comme toutes les religions contiennent des préceptes utiles à la société, il est bon qu’elles soient observées avec zèle. Or qu’y a-t-il de plus capable d’animer ce zèle que leur multiplicité ?
Ce sont des rivales qui ne se pardonnent rien. La jalousie descend jusque aux particuliers: chacun se tient sur ces gardes, et craint de faire des choses qui déshonoreraient son parti, et l’exposeraient aux mépris et aux censures impardonnables du parti contraire.
Aussi a-t-on toujours remarqué qu’une secte nouvelle introduite dans un Etat était le moyen le plus sûr pour corriger les abus de l’ancienne.
On a beau dire qu’il n’est pas dans l’intérêt du prince de souffrir plusieurs religions dans son Etat. Quand toutes les sectes du monde viendraient s’y rassembler, cela ne lui porterait aucun préjudice; parce qu’il n’y en a aucune qui ne prescrive l’obéissance et ne prêche la soumission.
J’avoue que les histoires sont remplies de guerres de religion: mais qu’on y prenne bien garde, ce n’est point la multiplicité des religions qui a produit ces guerres, c’est l’esprit d’intolérance qui animait celle qui se croyait la dominante.
C’est cet esprit de prosélytisme, que les Juifs ont pris aux Egyptiens, et qui d’eux est passé, comme une maladie épidémique et populaire, aux mahométans et aux chrétiens.
C’est enfin cet esprit de vertige, dont les progrès ne peuvent être regardés que comme une éclipse entière de la raison humaine.
Car enfin, quand il n’y aurait pas de l’inhumanité à affliger la conscience des autres, quand il n’en résulterait aucun des mauvais effets qui en germent à milliers, il faudrait être fou pour s’en aviser. Celui qui veut me faire changer de religion ne le fait sans doute que parce qu’il ne changerait pas la sienne quand on voudrait l’y forcer: il trouve donc étrange que je ne fasse pas une chose qu’il ferait lui-même, peut-être pour l’empire du monde.
De Paris, le 26 de la lune de Gemmadi I, 1715.
Lettre LXXXV, Lettres persanes, Montesquieu
texte 3: DIDEROT. - Je ne me suis pas proposé de vous persuader. Il en est de la religion comme du mariage. Le mariage, qui fait le malheur de tant d'autres, a fait votre bonheur et celui de M. le maréchal ; vous avez bien fait de vous marier tous les deux. La religion, qui a fait, qui fait et qui fera tant de méchants, vous a rendue meilleure encore ; vous faites bien de la garder. Il vous est doux d'imaginer à côté de vous, au-dessus de votre tête, un être grand et puissant, qui vous voit marcher sur la terre, et cette idée affermit vos pas. Continuez, madame, à jouir de ce garant auguste de vos pensées, de ce spectateur, de ce modèle sublime de vos actions.
LA MARÉCHALE. - Vous n'avez pas, à ce que je vois, la manie du prosélytisme .
DIDEROT. - Aucunement.
LA MARÉCHALE. - Je vous en estime davantage.
DIDEROT. - Je permets à chacun de penser à sa manière, pourvu qu'on me laisse penser à la mienne ; et puis, ceux qui sont faits pour se délivrer de ces préjugés n'ont guère besoin qu'on les catéchise.
LA MARÉCHALE. - Croyez-vous que l'homme puisse se passer de superstition ?
DIDEROT. - Non, tant qu'il restera ignorant et peureux.
LA MARÉCHALE. - Eh bien ! superstition pour superstition, autant la nôtre qu'une autre.
DIDEROT. - Je ne le pense pas.
LA MARÉCHALE. - Parlez-moi vrai, ne vous répugne-t-il point de n'être plus rien après votre mort ?
DIDEROT. - J'aimerais mieux exister, bien que je ne sache pas pourquoi un être, qui a pu me rendre malheureux sans raison, ne s'en amuserait pas deux fois.
LA MARÉCHALE. - Si, malgré cet inconvénient, l'espoir d'une vie à venir vous paraît consolant et doux, pourquoi vous l'arracher ?
DIDEROT. - Je n'ai pas cet espoir, parce que le désir ne m'en a point dérobé la vanité ; mais je ne l'ôte à personne. Si l'on peut croire qu'on verra, quand on n'aura plus d'yeux ; qu'on entendra, quand on n'aura plus d'oreilles ; qu'on pensera, quand on n'aura plus de tête ; qu'on sentira, quand on n'aura plus de sens ; qu'on aimera, quand on n'aura plus de cœur ; qu'on existera, quand on sera nulle part ; qu'on sera quelque chose, sans étendue et sans lieu, j'y consens.
LA MARÉCHALE. - Mais ce monde-ci, qui l'a fait ?
DIDEROT. - Je vous le demande.
LA MARÉCHALE. - C'est Dieu.
DIDEROT. - Et qu'est-ce que Dieu ?
LA MARÉCHALE. - Un esprit.
DIDEROT. - Si un esprit fait de la matière, pourquoi de la matière ne ferait-elle pas un esprit ?
LA MARÉCHALE. - Et pourquoi le ferait-elle ?
DIDEROT. - C'est que je lui en vois faire tous les jours. Croyez-vous que les bêtes aient des âmes ?
LA MARÉCHALE. - Certainement, je le crois.
DIDEROT. - Et pourriez-vous me dire ce que devient, par exemple, l'âme du serpent du Pérou, pendant qu'il se dessèche, suspendu à une cheminée, et exposé à la fumée un ou deux ans de suite ?
LA MARÉCHALE. - Qu'elle devienne ce qu'elle voudra, qu'est-ce que cela me fait ?
DIDEROT. - C'est que madame la maréchale ne sait pas que ce serpent enfumé, desséché, ressuscite et renaît.
LA MARÉCHALE. - Je n'en crois rien.
DIDEROT. - C'est pourtant un habile homme, c'est Bouguer qui l'assure.
LA MARÉCHALE. - Votre habile homme en a menti.
DIDEROT. - S'il avait dit vrai ?
LA MARÉCHALE. - J'en serais quitte pour croire que les animaux sont des machines.
DIDEROT. - Et l'homme qui n'est qu'un animal un peu plus parfait qu'un autre...
merci d'avance à tout ceux qui essairont de m'aider
francais |
1/4 |
30/04/2008 à 16:53 |
waouh
je t'aurais bien aidé mais j'ai la flegme de tout lire lol
bon courage
bisou
francais |
2/4 |
30/04/2008 à 16:54 |
Je crois pas que quelqu'un aura le courage de tout lire.
francais |
3/4 |
30/04/2008 à 17:00 |
1-dictature
2-implicite
enfin j'avoue que c'est tendu mdr...je fais plus de francais depuis quelque année
francais |
4/4 |
30/04/2008 à 18:23 |
merci pour vos réponses
j'avoue que la j'ai trop du mal