J'ai choisi de déterrer un sujet que j'avais posté cet été pour le retravailler un tout petit peu, en attendant la suite.
Toute critique est bonne à prendre. Merci.
Le grand trou noir, voilà comment ça a commencé. Je me suis réveillé avec une grosse migraine.
Je me souviens parfaitement de cette chambre ; j’avais l’impression d’être un nouveau né qui découvre le monde en ouvrant les yeux pour la première fois. Seul au milieu des murs blancs, des rideaux blancs, les draps aussi, blancs. Je pensai tout de suite à un hôpital. J'avais du arriver là dans la nuit, victime d'un accident ou simplement trop saoul pour rentrer chez moi. Plusieurs éléments me firent pourtant douter de la nature du lieu dans lequel je me trouvais. Premièrement, je ne portais pas ce genre de blouse hideuse qu’on vous oblige à mettre par mesure d’hygiène. J’avais simplement sur moi un vieux caleçon qui m'avait servi de pyjama. Deuxièmement, l’endroit me semblait bien calme. Pas de cris ou de gémissements de malades, pas d'infirmiers déambulant dans le couloir, pas de voisin de chambre. Malgré mon mal de crâne omniprésent, j’arrivais à discerner le silence ambiant. A priori, il n’y avait personne d’autre que moi. J'écartai aussi la thèse de l'hôpital psychiatrique, car ni mes bras, ni mes jambes n'étaient attachés. Ce constat aurait du me rassurer car il prouvait ma normalité, mais il m’a avant tout perturbé. A cet instant précis, je ne savais où j’avais dormi, ni où j’étais. Je n'avais aucun souvenir de la veille, et dans ces cas là, on peut facilement se retrouver dans des endroits improbables. Etait-ce le lit d'un autre ? Ce ne devait pas être chez moi car, assis dans le lit, je ne reconnaissais rien de ce qui m’entourait. J'étais dans un environnement qui me semblait totalement étranger. Le peu d’objets présents dans cette chambre ne me paraissait pas familier. Je n’avais certainement jamais utilisé le téléphone qui se trouvait sur la petite table en face du lit. Deux objets de la même couleur, blancs. Je n’avais pas non plus du boire dans ce verre, à moitié vide, posé sur la table de chevet. Un verre de lait.
Du blanc, partout, je ne voyais que ça. Tout semblait si fade, quelque chose n’allait pas. J’avais l'étrange sentiment d’avoir des données en moins, comme si je ne m'étais pas remis d'une probable soirée que j'avais du faire. J’étais désormais certain que ces objets n’étaient en réalité pas blancs. Je me forçais à imaginer les murs d'une couleur crème,les rideaux, prunes ou les draps d'un bleu marine. Cela ne changeait pourtant pas ce qui s'offrait à moi : tous cela m'apparaissait blanc. Le téléphone devait être d’un rouge un peu vieilli, la petite table en bois, très légèrement vernie. Pourtant, rien n'était comme j'essayais de l'imaginer. Je me demandai même s'il y avait réellement du lait dans le verre. J’avais l’impression d’avoir subitement perdu la notion de couleurs. Je dis « subitement », et pourtant, je n’étais pas sûr d’avoir eu connaissance de cette faculté, auparavant. Je ne me souvenais pas de grand-chose à vrai dire, cependant je refusais de me croire amnésique, et mettais cela sur le compte de la fatigue, ou de la peur de l'inconnu qui me faisait face. Essayant de dédramatiser la situation, j'en conclus que c’était surement ma forte migraine qui était la cause de cette succession de pertes. La mémoire, puis ensuite la vision des couleurs. J’étais daltonien à un stade critique.
…
Le mal de tête ne cessait pas, pire, il empirait. Comme je n'arrivai pas à me calmer tout seul, je décidai de me lever et de chercher des médicaments. Même si, finalement, je ne me trouvais pas dans un hôpital, je me dis que les personnes chez qui je me trouvais, devaient certainement avoir de quoi faire passer la douleur. J’ouvris le tiroir de la table à chevet mais n’y trouvai que des feuilles de papiers, blanches, et un stylo, blanc. Mon hôte devait être écrivain, et ces feuilles, surement remplies de ce qui devait être le brouillon d’une histoire. Je ne pouvais malheureusement pas la lire car l'encre était, elle aussi, blanche. Je m'imaginai alors des écrits secrets, cachés par l'auteur, dont l'écriture ne pouvait être lu seulement par l'auteur lui-même. Cette pensée me fit oublier un peu la situation dans laquelle je me trouvais. Finalement, devant faire quelque chose de concret, j’allai à la fenêtre, ouvris les rideaux, et fus ébloui par la lumière.
Il neigeait.
Je ne m’attardai pas devant ce spectacle qui me rappelait mon problème : cette non-vision des couleurs. Je me mis à me demander s'il neigeait vraiment. Peut-être y avait-il en fait un beau ciel bleu avec un arc en ciel ? J’aurais aimé ne pas avoir à me poser ces questions, mais l'incompréhension dans laquelle j'avançais, ne me faisait que douter de tout ce qui m'entourait. Alors, pris par la panique qui montait lentement, je refermai les rideaux derrière moi, et tournai le dos à la fenêtre. C'était pour me montrer à moi-même que tout cela ne m’atteignait pas, ce qui n'était pas le cas. Au fond, j’étais en détresse. Mais comment s'en sortir quand on est tout seul dans un espace que l'on ne connait pas. J'étais un naufragé en pleine ville. J’avais de plus en plus peur d’un mal dont je ne connaissais même pas l’origine. J’étais comme prisonnier, enfermé entre ces murs blancs, oppressants. La solitude commençait aussi à venir m'inquiéter. Le regard dans le vide, j'apercu le téléphone sur la petite table, j'eu l'idée d'appeler à l’aide. Je le fis le plus rapidement possible, comme si bizarrement, le temps m’était compté.
Le téléphone sonnait à vide. La ligne était coupée.
Pour me rassurer, je trouvai une explication à ce problème, et me dis que c’était certainement la tempête de neige qui avait tout bloqué. Cela semblait évident, et je souris même un instant, pour me convaincre que tout ce qui m’arrivait était normal, que je n’avais rien à voir là-dedans, et que je n’avais presque pas de soucis à me faire.
…
Je jetai un coup d’œil à la décoration, ou plutôt pour être plus précis, à l’absence de décoration de la pièce. Aucun tableau, aucune fleur. Le néant esthétique. J’étais chez une personne qui n’avait pas de goûts, ou bien qui ne se préoccupait de donner un peu de vie à ses pièces. Je ne savais plus trop quoi penser, mais, ça commençait à me paraître normal, c’était la même histoire depuis mon réveil. Je ne savais pas si je devais être heureux ou triste. Avoir peur ou laisser faire le temps. De toute façon, ma migraine empêchait toute esquisse de réflexion. Ici, je prends bien soin de dire « ma » migraine, de me l’approprier, car c’est bien la seule chose que j’étais sûr de posséder. Je m’en serais d'ailleurs passé.
…
Puis mon regarde croisa la porte à laquelle je n'avais pas encore fait attention.
Le téléphone ne fonctionnant pas, je décidai de quitter cette pièce. Secrètement, comme si quelqu'un pouvait m'entendre ou lire dans mes pensées, je me mis à croire au mauvais rêve, j'espèrais me réveiller en ouvrant la porte. A chaque pas que je faisais pour me diriger vers celle-ci, ce sentiment ne faisait que grandir dans mon esprit. Lorsque je mis la main sur la poignée, je pris alors une grande respiration pour me donner du courage, et j’ouvris.
Le grand trou blanc (reprise) |
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25/01/2011 à 23:36 |
et après?????
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25/01/2011 à 23:37 |
La suite, au prochain épisode.
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25/01/2011 à 23:40 |
AH NON JAI PASSE 3/4 des 'HEURE A LIRE ALORS UNE SUITE !!!!!
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25/01/2011 à 23:40 |
B.RABBIT a écrit :
AH NON JAI PASSE 3/4 d 'HEURE A LIRE ALORS UNE SUITE !!!!!
EDIT:désolé pour le double post j'ai fait une gourde ^^
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28/01/2011 à 15:36 |
xD
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08/02/2011 à 17:41 |
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11/02/2011 à 06:50 |
scuze me je me permet de reclamer une suite!
siouplait msieur
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11/02/2011 à 08:30 |
OWI, la suite !
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11/02/2011 à 09:51 |
Un trou blanc c'est troublant
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11/02/2011 à 12:24 |
404error a écrit :
Un trou blanc c'est troublant
xD le jeu de mots x)
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13/02/2011 à 22:50 |
J'aime bien ^^
La suite *__*
Please
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13/02/2011 à 23:29 |
J'suis fan !!
La suite
Siouplait
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13/02/2011 à 23:57 |
J'y travaille, J'y travaille...
Merci à vous tous en tout cas, c'est toujours bénéfique ce genre de remarques positives.
Edit : Je viens de voir le "mon regarde" et m'excuse du manque d'attention...
La prochaine fois je relierais...
Le grand trou blanc (reprise) |
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16/02/2011 à 13:19 |
Non, pas de suite !
C'est justement là ll'intérêt de cet écrit, à mon sens. Si tu nous donnes une suite, elle nous décevra forcément. Et quand bien même ça ne serait pas le cas, on sera satisfait et on oubliera bien vite ce texte. Là, il nous marque. Que se passera-t-il derrière la porte ? Pourquoi est-ce que tout est blanc ? Est-ce réel ou est-ce une illusion ? Le personnage est-il fou ou y a-t-il une explication moins rationnelle ?...
C'est frustrant, mais c'est nécessaire. C'est le principe de l'enfant gâté : si on lui donne tout ce qu'il veut, il ne prend plus aucun plaisir à quoique se soit.
Ceci dit, si tu postes une suite un jour, je m'empresserai de la lire...
Le grand trou blanc (reprise) |
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10/06/2011 à 17:17 |