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Kohntarkosz |
Hem |
10 |
03/08/08 à 23:13 |
Yo.
Bon j'ai fais un peu de tout... C'est pas génial mais j'aimerais tout de m^me avoir des avis. J'accepte TOUT commentaire tant qu'il est justifié, si vous le pensez, vous pouvez dire clairement que c'est nul à chier, je ne m'en offenserais pas.
Il avait les yeux clairs et le visage voilé. De longs cheveux bruns, un regard emmerveillé. Il était élégant et très prisé. Il était ailleurs, il intriguait, il était beau, on le suivait. Il marchait, pas à mot, de réalité en rêve. On l'appercevait souvent, perdu dans ses songes inachevés. Lointain, il n'entendait pas, et écoutait sans comprendre. Il observait la vie, il contemplait les hommes, il souriait aux femmes. Il écrivait les idées, détaillait les visages, décrivait les regards. On ne le nommait pas. On le désignait. Les jeunes filles chuchotaient, les duchesses riaient. Il était là.
Il avait cette manie, de répandre l'euphorie. Il passait, furtivement, un peu surpris. Il s'inclinait, baisait des mains, un peu au hasard. Il était l'ange aimé et l'inconnu chéri. On ne savait pas d'où il venait. Il était apparu, un jour, descendu d'un hotel. On l'avait tout de suite remarqué, avec son allure de chevalier et ses gestes décousus. Il avait cette grâce que l'on admirait. Il lisait tout au long de ses journées. Les gens, fascinés, le regardaient. Il ne semblait pas s'en rendre compte, et paisible, il poursuivait Callimaco d'un oeuil amusé. Et quand soudain, il se levait, il paraissait étonné de voir toute cette masse qui le dévorait,les yeux agares la bouche entre-ouverte. Il murmurait un vague bonsoir, saluait quelques jolies comtesses et se retirait, comme effrayé.
Il n'était présent à aucun bal. Les demoiselles l'attendaient tous les soirs. Déçues, elles finissaient toujours par accepté la main boudinée d'un de ces lourdeaux, fils de roi ou cousins de nobles. Avec un mince regret dans l'âme, elles revoyaient sans doûte le visage de leur tendre désiré.
Il ne parlait pas, il chuchotait. L'été, il prenait cet air celeste qui le rendait presque divin. Les dames se pâmaient. Les sires grondaient, envieux.
Il avait ces lèvres délicates et ces pensées abstraites. Il était grand et mince, angélique. Un peu craintif, presque sûr de lui. Il avait son monde, à des cieux de celui çi. Il était tellement serein qu'il ne pouvait pas être vivant. Il était si silencieux et passioné qu'il inspirait le respect, autant à Nature qu'à Noblesse. On aimait le dire romantique, on le vantait poète. On n'osait médire, on le choyait sans le connaître. De fait, on ne le connaissait pas. Il ne bavardait guère avec les comères, il ne discutait jamais avec les jeunes gens, il ne débattait pas avec les vieux bourgeois. On l'aimait. Lui, et la bohème.
Il était la Muse des grands auteurs. Il était l'eau de vie des alcooliques. En automne, il se promenait le long des ruelles mortes, subjugué par la fraîcheur d'octobre. Il ravissait les nymphes et enchantait les fées.
S'enivrer. De songes, de douceur et... Être ivre de douleur. Avoir le coeur qui tremble, sur quelques notes fragiles, presque éphèméres. Observer l'aube se lever, lorsque l'air matinal est glacé et que la rosée n'est pas encore tombée. Pleurer, à mi-mots, un léger sourire collé aux lèvres. Murmurer ses peines gelées aux cieux à peine eveillés. S'inonder de lumière, et éclairer les recoins trop sombres de l'âme tourmentée. Et puis, tomber lentement dans la blancheur artificielle du levant. Laisser le vent penetrer l'être frissonant, impuissant. Carresses fugaces frôlant des rêves déchirés. Les membres qui vibrent, au rythme de la brise délicate d'automne. Les larmes qui gouttent, cristallines, aux souvenirs, translucides. Et nos corps qui se perdent dans la clarté virginale de l'aurore.
- C'est admirable, ce manque de bon goût !
- Ce que je trouve admirable, c'est la fierté avec laquelle vous affirmez votre niaiserie.
- Aimer les belles choses, vous appelez cela de la niaiserie ?
- Voyant ce que vous me présentez comme "belles choses", oui, répondit-elle.
Il y eu un silence. Il la regarda, agacé. Elle commencait à descendre dans son estime. Il n'aimait pas cela, que l'on remette ses goûts en question. Et cette petite insolente se le permettait !
- Quel âge avez-vous ?
- L'âge que vous voudrez bien me donner.
- Pourquoi ne pas me répondre, plus simplement ?
- Parceque j'aime être compliquée.
- Certes.. Et vous vous nommez ?
- Mademoiselle.
- Nous allons passer deux mois à travailler ensemble. Et vous voudriez que je vous appelle "Mademoiselle" ?! Répliqua l'homme.
- Exactement.
- Vous êtes gonflée !
- Je ne vois pas en quoi. Ce terme n'est pas approprié.
- Donnez moi un mot qui l'est plus, alors !
- Je suis pudique.
Sidéré, il baissa la tête. De la pudeur.. Elle se fichait de lui! Cette gamine ne devait pas avoir plus de 20 ans, il n'allait pas se laisser impressioner! C'est qu'elle souriait en plus, elle l'observait se crisper, elle y prenait plaisir!
J'ai toujours destesté ses phrases trop bien tournées.
Il me faisait l'effet d'être une espèce de meringue dégoulinante de sucre, et dont la consistance doûteuse m'écoeurait. Un surplus de syllabes coulaient de ses mots dont il surchargeait ses moindres phrases. Son sourire qui sonnait faux, et ses manières exagérées évoquaient celles d'un pantin grossièrement manipulé. Il possédait une détestable moustache, parfaitement entretenue, qui longeait ses lèvres grasses, ainsi que de petites lunettes, posées sur un nez d'une largeur remarquable. Cet homme était persuadé d'être la Raison incarnée, une espèce de divinité envoyée par les cieux afin de me transmettre la bonne parole. C'était bien simple, après tout. Il suffisait de considérer que chaque lettre qui sortait de ma bouche était une ineptie, que chaque résonnement n'était qu'une idiotie, à l'habitude, sans doûte. Et ces yeux qui m'observaient à chaque mouvement, qui scrutaient mes moindres gestes, ces yeux pervers et cyniques, qui attendaient impatiemment le moment où leur maître pourrait enfin m'humilier publiquement. Une sorte de volupté qui m'échappait, une jouissance qui lui était propre.
Monsieur Jules Martin était mon tuteur.
Bon j'espère que ça fait pas trop en une seule page...
Hem |
1/10 |
03/08/2008 à 23:25 |
J'aime bien, ton style est pas mal.
Hem |
2/10 |
03/08/2008 à 23:30 |
Merci, ça date d'il y a environ un an, sauf le dernier. Je me consacre à la photographie (notamment de live).
Hem |
3/10 |
04/08/2008 à 01:33 |
Très bien, très beau, j'aime beaucoup. Le dialogue est très piquant.
Hem |
4/10 |
04/08/2008 à 08:22 |
Sérieusement, c'est bien écrit, c'est pas lourd et pesant comme beaucoup de textes que l'on peut lire (qui sont pour la plupart écrit par des "grands auteurs").
Un bon vocabulaire, en tout cas je l'aime bien
Enfin voila, je te félicite et vivement l'prochain
Hem |
5/10 |
04/08/2008 à 09:28 |
Frosties a écrit :
J'aime bien, ton style est pas mal.
Du jamais vu.
Hem |
6/10 |
04/08/2008 à 10:03 |
J'adore. =)
Hem |
7/10 |
04/08/2008 à 12:37 |
J'aime bien ton style
.
Hem |
8/10 |
04/08/2008 à 20:56 |
Neekay a écrit :
Frosties a écrit :
J'aime bien, ton style est pas mal.
Du jamais vu.
Pourquoi?
Merci à vous, en tout cas, ca fait plaisir.
Hem |
9/10 |
04/08/2008 à 23:23 |
BAT Ivanov a écrit :
Neekay a écrit :
Frosties a écrit :
J'aime bien, ton style est pas mal.
Du jamais vu.
Pourquoi?
Merci à vous, en tout cas, ca fait plaisir.
Parce qu'en général elle est très dure dans ses avis dans la partie création. =)
Hem |
10/10 |
29/08/2008 à 20:02 |
Je vous préviens, c'est vide de sens. Juste.. Bref.
"L'art des mots. De transporter. Ceux des autres uniquement... Cela sonnera sans doute comme une lettre. Un mélange d'angoisses et de pathétique. Une émotion humaine. Un sentiment. Un aveu, le début de ce qui ne commencera pas. Lui.
-Je suis arrivée dans cette salle, tremblante. Je ne savais ni où j'étais, ni où j'allais. Encore moins à qui je devais m'adresser.
Tu as su écrire ce que je n'aurais su dire. I was born to be cold..."
Je mettrai mon bordel plus tard. :/