Une histoire que j'ai rédigé l'année derniere pour mon cours de francais, c'est très long, mais rien ne vous oblige de tout lire en un seul coup
joyeuse lecture pour ceux qui n'ont rien d'autre à faire
Chapitre 1
En retard comme toujours, Vincent se précipitait vers la porte d'entrée quand il réussit à faire tomber ses clés dans sa tasse de café. Un petit tintement étouffé retentit quand elles heurtèrent le fond. Il s'immobilisa pour fixer la tasse de céramique avec incrédulité tandis que les dossiers qu'il portait sous le bras en profitaient pour lui échapper et glisser gracieusement vers le sol. Un tas de feuilles et de notes s'éparpillèrent.
-"Et zut !"
Qu'allait penser son nouveau coéquipier si il arrivait en retard dès le premier jour ? Il consultât sa montre tout en retournant dans la cuisine. La réunion avait été programmée à 9H précises… ce qui signifiait qu'il avait neuf minutes pour effectuer un trajet de dix minutes en voiture, trouver une place dans le parking, grimper dans les bureaux et s'asseoir sur une chaise.
Bon sang, la première réunion de travail depuis son transfert, et il allait être en retard !
Maugréant, il se précipita vers l'évier, furieux contre lui-même de ne pas s'être préparé plus tôt. Il but le reste de son café, se brûla la langue, récupéra ses clés tièdes et humides qu'il essuya sur son jean tout en s'agenouillant pour rassembler ses dossiers avant de sortir. Quelque part dans la rue, un chien aboya joyeusement au milieu des cris d'enfants.
Il courut vers ce qui lui servait à se déplacer et démarra. Le pot d'échappement, comme à son habitude, se mit à cracher une espèce de fumée noire totalement opaque. Vitres baissées, il traversa la rue à une allure vive mais raisonnable. La petite voiture frémit quand il écrasa l'accélérateur sur la rampe d'accès à l'autoroute.
Il mit la radio en marche pour se détendre, en espérant que la circulation resterait fluide comme elle l'était pour le moment pendant tout le trajet, et, tout en essayant de trouver une excuse à son retard, il repensa à l'affaire qui avait provoqué son transfert dans cette ville perdue au milieu des montagnes.
Une histoire de corruption , comment avait-il pu passer à côté de ça ? Il était sur la piste de trafiquants de drogues qui n'étaient autres que ses propres collègues… par sa faute, son coéquipier était mort et il avait du tout abandonner pour venir dans cet endroit perdu.
Mais il avait bien l'intention de recommencer à zéro en faisant bonne impression et en étant à l'heure à sa première réunion ! Il accéléra, évita un camion de peu puis ralentit en donnant raison au panneau qui disait : "la vitesse ou la vie…"
Chapitre 2
-"Je suis sûre qu'il ne va pas tarder Monsieur !" assura Alexane au commissaire Mallow qui s'impatientait sur sa chaise. Cela faisait déjà dix minutes qu'ils attendaient l'agent Vincent Lureau.
Il grommela quelques mots dans sa barbe puis continua de siroter son café. On aurait dit un enfant qui boudait au fond de son siège en fronçant les sourcils.
Quand Alexane vit arriver le beau jeune homme qu'était Vincent, elle sauta de sa chaise et demanda à Mr Mallow si elle pouvait avoir une petite discussion avec lui avant le début de la réunion. Il grommela une nouvelle fois et fit un petit signe d'approbation de la main. Elle sortit de la petite salle de conférence en courant pour aller l'accueillir. Elle prit bien soin de refermer la porte derrière elle pour être sure que les oreilles indiscrètes du commissaire n'entendent pas ce qu'elle avait à dire.
-"Quelle ponctualité ! dit-elle en le regardant dans les yeux, un petit sourire au coin des lèvres.
-Je…je suis désolé m… mais, l'… l'auto… l'autoroute était complètement…. complètement bouchée… mentit-il tout en bégayant.
Alexane se mit à rire.
-Qu… qu'y a-t-il ?
-Garde tes excuses bidons pour le patron, moi je ne suis que ta coéquipière ! elle lui tendit la main et il la lui serra.
-Ravi de te rencontrer … ? il la fixait d'un regard peu naturel, époustouflé par sa beauté.
-…Alexane, continua-t-elle, Mais tu as vu un fantôme ou quoi ?
-non… non pourquoi ?
-hihihi… pourquoi tu me regardes comme-ça ?
-eu… désolé, mais on ne devrait pas rejoindre les autres ? dit-il en essayant d'avoir l'air indifférent.
-si, d'ailleurs le vieux n'est pas content que tu sois en retard !
-le "vieux" ?
-oui, le commissaire, tout le monde l'appelle comme ça ici !
-OK, on y va ?
-ah oui au fait, tu as une dette envers moi, si je ne t'avais pas défendu, il serait déjà en train de te passer un savon… mais on verra ça plus tard, allez viens !
Ils retournèrent dans la salle de conférence.
-Bien, il est 9H15, accentua Mr Mallow, nous pouvons maintenant commencer la réunion." reprit-t-il
Vincent commença par se présenter, puis ils parlèrent d'un tas de chose toutes plus ennuyeuses les une que les autres, et il eut l'impression que cette réunion ne se terminerait jamais, il passa donc son temps à regarder Alexane.
Il put alors contempler la pureté des traits de son visage et la perfection des proportions de son corps. Sa magnifique chevelure blonde qui miroitait sous la timide caresse des rayons du soleil tombait sur ses épaules découvertes, cachant ainsi ses deux oreilles pointues à leur extrémité. Deux mèches rebelles descendaient de chaque côté de son front jusqu'au bas de ses joues, s'opposant ainsi à la discipline parfaite et harmonieuse que le reste de sa crinière d'or avait adopté. Ses yeux n'étaient ni plus ni moins parfaits et laissaient paraître sur ce visage magnifique un touche de mystère. Des fossettes apparaissaient sur ses joues lorsque la joie se dessinait sur ses lèvres fines et délicates qui dévoilaient alors des dents d'un blanc nacré scintillant, parfaitement alignées et dont les canines semblaient empiéter sur sa lèvre inférieure. Ses yeux descendirent sur son cou, sur ses épaules, puis sur sa poitrine, discernant la blancheur de sa peau. Ils continuèrent leur course, s'abandonnant quelques instants sur ses hanches dont les mesures étaient calculées pour ébahir le plus blasé des hommes, découvrant au passage son port de nymphe, ses bras fins, ses mains d'ange et surtout ses doigts, où aucune alliance ne venait provoquer en lui une désillusion amère. Vincent avait en face de lui son propre idéal de la beauté.
Heureusement, l'heure du déjeuner vint à son secours, et dès qu'il le put, il s'échappa de la salle à vive allure. Alexane ne tarda pas à le rattraper :
-"tu te sauves déjà ?
-vos réunions sont toujours si longues et ennuyeuses ?
-oui généralement mais il faut bien s'occuper de ça un jour ou l'autre ! d'ailleurs tu n'en as pas encore fini avec la paperasse ! tu vas devoir remplir des formulaires cet après midi !
-des formulaires ? eh bien, quelle première journée enthousiasmante !"
Vincent exprima son désarroi par une moue déconfite qui fut vite remplacée par le sourire lorsque Alexane l'invita à manger au restaurant d'à côté. Ils parlèrent de tout et de rien, puis ils revinrent au commissariat où Vincent se plongea à contrecœur dans la paperasse qui l'attendait sagement sur son nouveau bureau avec un air narquois. Il ne finit de la remplir que vers 19H et rentra chez lui après être passé dans le bureau d'Alexane pour lui dire qu'il partait.
Chapitre 3
John marchait tranquillement le long de la rue, il n'était pas loin de onze heures et il se dit qu'il aurait dû prendre la voiture. Il faisait un froid glacial cette nuit là, pourtant le printemps prenait fin. Etonnant d'ailleurs, la vitesse à laquelle la température avait dégringolé !
Il traversa la rue, vide et silencieuse, mit son chapeau melon sur son crâne dégarni, luisant à la lumière du lampadaire, et regarda sa montre.
-"Sarah ne va pas être contente ! j'ai encore raté le dîné…" se dit-il.
Un corbeau se posa sur le petit muret de la rue d'en face et croassa.
-"Encore ce corbeau ? mais c'est à croire qu'il me suit !" pensa-t-il.
John détourna les yeux quelques secondes, et quand il les reposa sur l'animal, un individu de stature élancée avait pris sa place.
Surpris, il ouvrit la bouche, bégaya une sorte de "gll", referma la bouche, et reprit sa route en accélérant le pas.
L'individu était vêtu d'une longue cape noire qui le recouvrait intégralement, et d'un capuchon qui cachait son visage. Ses manches se rejoignaient à la manière de celles d'un moine et il semblait fixer John.
Il se retourna pour vérifier que l'inquiétante présence ne le suivait pas, mais elle avait disparu et quand John regarda de nouveau devant lui, il se cogna contre cette chose qui était mystérieusement apparue sur son chemin.
Il voulut tourner les talons et s'enfuire mais, une force surnaturelle l'en empêcha et il resta cloué sur place.
-"Bonsoir John, dit-il calmement.
-Co, co, comment connaissez-vous m, m, mon nom ??
-La question n'est pas là John, elle est plutôt de savoir si tu veux dormir. Oui ! Je lis dans tes yeux que tu en as très envie, dors donc un moment !"
Il claqua des doigts et John tomba sur le sol, endormi profondément. La silhouette noire se baissa alors sur le corps inerte, fit une petite incision dans le bras droit de sa victime à l'aide de son ongle, et suça le peu de sang qui se mit à couler de la plaie. Il releva la tête, sortit une fiole de sa poche et appuya sur une veine du bras pour en faire sortir un peu plus de sang qui remplit petit à petit le récipient. Il le rangea dans sa longue cape, étala un peu de sa salive sur l'incision qui se referma instantanément pour ne laisser qu'une petite cicatrice et murmura quelques paroles à John puis se changea en un corbeau majestueux qui repartit dans un battement d'aile.
John quant à lui suivit les instructions chuchotées par l'apparition : il se releva, toujours endormi, pour continuer sa route vers son domicile.
Chapitre 4
"BUNK" fut le bruit que produit le radio réveil lorsque le poing de Vincent s'abattit dessus.
Il affichait jeudi 3 juin 2005, 8H00.
-"saleté !" Pensa-t-il, je voulais juste une minute de plus !
Les cheveux complètement ébouriffés, il se leva et prit une douche fraîche pour se réveiller. Il mit son Jean et son T-shirt puis prit un café au lait en guise de petit déjeuner. Il était 8H30 et Vincent se dit qu'il allait encore être en retard s'il ne se magnait pas. Il sortit donc la voiture du garage et reprit le même chemin que la veille. Il trouva une place dans le parking qui était déjà presque plein et y installa sa voiture. Quand il entra dans le bâtiment, il monta directement au deuxième étage sans remarquer l'homme qui l'appelait. Il trouva Alexane devant la machine à café qu'elle qualifiait de "saleté de machine de mer… credi".
-"Bonjour ! lança gaiement Vincent
-Grrrr ! répondit Alexane…
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Cette foutue machine ne veut pas me donner mon café !
-Laisse moi faire !" Dit Vincent en riant.
Il secoua la machine, y inséra une nouvelle pièce, appuya sur le bouton "expresso" et comme par magie, un gobelet tomba et commença à se remplir. Lorsqu'il fut totalement plein, Alexane s'en saisit.
-"Mon sauveur ! Dit-elle en le serrant dans ses bras.
-mais de rien ! On dirait que j'ai remboursé ma dette d'hier matin, dit-il avec un sourire.
-Moui…allez viens, on a du boulot !"
Sur ces mots, ils entrèrent dans le bureau d'Alexane où le téléphone se mit instantanément à sonner comme s'il avait détecté leur présence.
La standardiste informa alors Alexane qu'une personne l'attendait au rez-de -chaussée pour déposer une plainte. Elle lui répondit de faire monter ce monsieur au 1er étage où ils l'attendraient devant l'ascenseur.
L'homme monta, et ils entrèrent tous les trois dans une petite pièce avec au centre une table, sur laquelle était posé un ordinateur portable, et quatre chaises.
-"Bien, commençons par le commencement : quel est votre nom, prénom et date de naissance ? Demanda Vincent.
-John Pritt, né le 16 mars 1954.
-Je prends note, dit Alexane qui tapotait sur le clavier du petit ordinateur portable.
-Quel est le motif de votre plainte ? poursuivit-il
-J'ai été victime d'un agression physique hier soir
-Bien, Comment cela s'est-il passé ? essayez d'êtres précis s'il vous plait.
-Je rentrais chez moi, comme tous les soirs, et en arrivant dans la rue "Joseph Serlin", j'ai vu un corbeau se poser sur le muret d'en face.
-Je voulais dire juste les détails importants, précisa Vincent
-Ce détail a toute son importance car ce corbeau, voyez-vous, me suivais depuis déjà quelques jours.
-Comment pouvez-vous être sur que c'était à chaque fois le même corbeau ? il y en a plein dans cette ville !
-J'en suis sur car il porte une plume blanche sur le bout de l'aile droite.
-Une plume blanche dites-vous ?
-Absolument, une plume blanche.
-Les corbeau sont noirs, monsieur Pritt, totalement noirs.
-Je peux vous assurer que celui la avait une plume blanche !
-Bien passons, ce corbeau, que lui est-il arrivé alors ?
-Eh bien, aussi fou que cela puisse paraître, il s'est mystérieusement transformé en humain.
Vincent réprima un rire.
-Transformé en humain ?
-Absolument.
-Monsieur Pritt, mettons les choses au clair repris Alexane qui semblais s'impatienter devant un vieil homme qui semblais prêt à tout pour attirer l'attention, si vous voulez écrire un roman de SF vous n'êtes pas exactement au bon endroit."
Elle parlait d'une voie forte et le regardais d'un air réprobateur.
Vincent jugea alors bon de l'interrompre et de sortir en parler une minute avec elle dehors. Ils prirent alors congé de l'homme chauve qui resta seul :
-"Du calme Alexane ! ce pauvre homme ne t'a rien fait !
-Peut être mais il se moque de nous, il raconte n'importe quoi !
-C'est peut-être l'œuvre d'un fou ou d'un dérangé mental !
-Qui se transforme en corbeau ?
-D'accord, il y a peut être une part d'invention mais…
-Mais.. rien du tout ! si on accepte ce genre de plainte, pourquoi pas "les zombies attaquent les trains" ?? s'énerva-t-elle ironiquement.
-Mouais, en tout cas ce n'est pas la peine de l'envoyer balader. On prends sa déposition et on en réfère au commissaire. S'il juge que cette histoire ne vaut pas le coup d'enquêter alors on laissera tomber mais pour l'instant, fait ton boulot sinon on risque de l'avoir collé au train parce qu'on a pas accepté de prendre sa plainte.
Alexane ne trouva rien à redire et retourna dans la petite pièce, suivie par Vincent.
-"Reprenons monsieur Pritt, ah oui, le corbeau qui se transforme en humain, vous avez vu son visage ?
-Non, il portait un longue cape noire avec un capuchon qui le masquait, on aurait dit un sataniste.
-Ensuite que s'est-il passé ?
-Eh bien, il s'est approché et quand il a claqué des doigts je me suis endormi d'un coup mais je pouvais tout de même voir la scène comme si mon corps et moi faisions deux.
Alexane se retint de le renvoyer du commissariat et marmonna un "ben voyons…" mais elle continua tout de même à tapoter sur le clavier.
-Et que s'est-il passé ? continua Vincent
-Eh bien, il s'est penché sur mon corps et il a planté son ongle dans mon bras pour sucer le sang qui en sortait.
-Une histoire de vampire ! génial !! ironisa Alexane furieuse.
L'homme parut embarrassé.
-Pour vous sucer le sang ? continua Vincent.
-Oui, il a même rempli un petite fiole qu'il a sorti de sa poche.
-avez vous la preuve de ce que vous avancez ? demanda Alexane, certaine qu'il ne pourrait pas répondre à sa demande.
-J'ai encore la marque de l'incision qu'il a pratiqué dans mon bras. Et il tendis son bras qui en effet, portait une marque d'environ deux centimètres de long.
Alexane repris de plus belle :
-Vous conviendrez qu'une blessure de cette taille ne cicatrise pas si vite !
-Je ne sais pas comment cela s'est produit mais mon agresseur a étalé un peu de sa salive sur l'entaille qui s'est aussitôt refermée.
-Bien, est-ce que c'est tout ?
-Oui, je crois.
-Bon, nous allons voir ce que nous pouvons faire mais je ne vous promet rien car vous conviendrez que nous ne pouvons pas ouvrir d'enquête pour une histoire d'homme corbeau dont vous n'avez pas vu le visage !
-Alors, que va-t-il se passer ? demanda l'homme
-Nous allons faire une recherche mais je ne pense pas trouver grand chose vu le peu d'éléments que nous avons Mr Pritt, dit calmement Vincent
-Comment ça "pas grand chose" ? c'est quand même votre travail d'enquêter non ?
-Bien sur mais en manque d'éléments, nous ne pouvons rien faire, nous vous tiendrons au courant si nous trouvons quelque chose Mr Pritt, soyez en sur !
Sur ces mots, il le raccompagna jusqu'à l'ascenseur et rejoint Alexane qui avait pris un air boudeur.
-Qu'est ce qu'il y a ? demanda Vincent qui voyait sa grimace
-Rien, répondit-elle.
Vincent se mit à rire
-C'est parce que j'ai voulu finir de prendre la plainte ?
-Comme si ça allait servir à quelque chose ! on est pas dans un film d'horreur américain ou les vampires attaquent les gens la nuit ! et puis je te signale que le nouveau c'est toi, alors dorénavant tu écouteras ce que j'ai à dire OK ?
-Chef oui Chef ! répondit Vincent d'un ton ironique, que dois-je faire maintenant chef ?
-Ah toi ! arrête un peu de te moquer et viens, on va en parler au commissaire, tu verras qui a raison !"
Ils montèrent donc au troisième étage, et durent attendrent un bon quart d'heure que Mr Mallow eu finit de discuter avec sa femme au téléphone.
Quand il sortit de son bureau, Alexane en profita :
-"Monsieur Mallow !
Il se retourna.
-Oui ?
-Voici le dossier d'un homme qui vient de déposer une plainte, on ouvre une enquête ?
Elle lui tendit le dossier qu'il se mit à feuilleter.
-Bah, encore un de ces tarés qui ne demandent qu'à attirer l'attention sur lui, vous n'avez pas besoin de mon avis pour laisser tomber ce genre d'affaire… sur ce je vous laisse, j'ai à faire !
Il lui rendit son dossier et retourna dans son bureau. A l'instant où il ferma la porte, Alexane sauta de joie, toute excitée :
-Alors, qui avait raison ? dit-elle d'un air triomphant
-D'accord, j'admet que tu avais raison…
Le ventre d'Alexane gargouilla alors bruyamment, et ils décidèrent d'aller manger. Ce jour là, ce fut Vincent qui invita sa coéquipière dans un petit restaurant peu fréquenté qu'ils apprécièrent tous les deux. Ils en profitèrent en apprendre un peu plus sur eux même, et un certain courant passa, si bien qu'ils en oublièrent le temps et ne revinrent au commissariat qu'aux alentours de seize heures.
Ils passèrent la fin de l'après midi à chercher des éléments sur une affaire de voleur de sac à main mais ils ne trouvèrent pas grand chose qui pourrait les aider dans leur enquête.
Lorsqu'il fut sur le point de partir, Vincent demanda à Alexane si elle voulait qu'il la raccompagne chez elle, et elle accepta avec joie. Il descendirent sur le parking, et Vincent se dirigea vers sa voiture. Alexane se mit à pouffer de rire.
-"Quoi ? demanda Vincent, une fois de plus étonné par Alexane, tout en ouvrant la portière avec difficulté.
-Tu es censé me ramener chez moi dans une superbe voiture rouge rutilante, pas dans un tas de ferraille ! après, on se sent chacun attiré par l'autre alors tu m'invites à dîner et puis on passe la plus belle nuit de notre vie !
-Ben pour la voiture c'est raté mais pour le dîné et la nuit ça peut toujours s'arranger ! répondit-il avec le sourire.
-Mouais… on verra."
Elle monta dans la voiture qui démarra non sans peine, et la ramena chez elle.
Chapitre 5
Alexane arriva au commissariat assez tôt ce Vendredi matin. Seuls deux ou trois autres de ses collègues étaient déjà là, et elle commença la journée par le rituel habituel, boire un café. Cependant, ce jour là elle n'eut pas besoin de Vincent pour soutirer à la machine un gobelet rempli. Elle se dirigea vers son bureau et commença à farfouiller dans le tas des dossiers qui étaient posés dessus. Elle réussit à en extraire un pochette transparente orangée après que la moitié de la pile se soit écroulée. Elle se baissa pour ramasser l'amas de dossiers et ses yeux se posèrent sur la pochette dont elle s'était servie la veille pour ranger "l'affaire vampire" d'hier après-midi.
-"Qu'est-ce que ça fait la ça ? Je parierai que c'est Vincent qui l'a mis là. Une petite leçon de rangement s'impose !"
Et elle jeta le contenu de la pochette dans la poubelle. Dans un sourire elle avala son café en quelques grandes lampées puis se mit à feuilleter quelques rapports relatifs à de potentiels voleurs de sac à main.
Une petite demi-heure s'écoula, toujours plongée dans ses dossiers, elle ne remarqua pas l'homme qui se rapprochait de son bureau, un journal à la main.
-"Bon..bonjour. lança-t-il timidement
Alexane releva la tête, elle avait devant elle le cliché du clochard parfait : un pantalon beaucoup trop grand et troué, un morceau de ficelle en guise de ceinture, de vieilles tongs usées par le temps et une chemise déchirée en de multiples points. En le voyant, elle fut sujette à un petit soubresaut, surprise par cet homme.
-Bonjour, répondit-elle, que puis-je faire pour vous monsieur… ?
-Rizzo, mais tout le monde m'appelle zozo en bas.
-En bas ?
-Oui en bas ! dans la rue.
-Oh ! bien sur, que puis-je faire pour vous monsieur zozo ?
-Eh bien, je viens porter plainte.
-Pour quel motif ?
-Pour une agression.
Alexane parut surprise : pourquoi voudrait-on agresser un clochard ?
-En fait, ça fait déjà pas mal de temps que c'est arrivé mais, ce matin quand j'ai vu le journal, je me suis dit qu'il fallait peut-être en parler."
Il montra alors le journal à Alexane qui parut choquée : la première page montrait la photo de l'homme d'hier après-midi. C'était apparemment un homme d'affaires riche qui n'avait "pas été satisfait du service policier de la ville", citait le journal. Alexane prit un air furieux mais continua de lire l'article qui racontait le palmarès professionnel de Mr Pritt.
Quand elle reposa le journal, zozo pris peur en voyant son expression.
-"je n'aurais peut-être pas du venir, dit-il précipitement.
Il se leva et s'appréta à partir mais Alexane le retint.
-Venez monsieur rizzo, nous allons prendre votre déposition.
Craintif, il la suivi dans la petite salle d'interrogatoire. Ils croisèrent Vincent en chemin qui se joignit à eux après qu'Alexane l'ai briefé sur la situation.
Il commença son récit :
-Ca s'est passé un soir de mai…
-Et vous avez attendu tout ce temps pour venir nous voir ?
-En fait, j'avais peur, si j'allais en parler à la police, il y aurait peut-être des représailles et puis je me suis dit que j'ai eu de la chance de ne pas être tué alors j'ai laissé tomber mais quand j'ai vu le journal de ce matin, je me suis dit qu'à deux, on serait plus crédibles le monsieur et moi.
-bien, continuez votre histoire s'il vous plait
-Ca s'est passé un soir de mai et je n'avais nul part où dormir alors je vagabondais aux alentours de la gare. J'ai vu un corbeau se poser dans l'herbe. Il avait l'air bizarre parce qu'il avait une…
-…plume blanche sur le bout de l'aile gauche ? coupa Alexane.
-Non, au bout de l'aile droite, je m'en souvient très bien. Je me suis assis sur un banc pour l'observer et il est venu à côté de moi. Ç'était vraiment bizarre, d'habitude les oiseaux ont peur mais celui là non. J'ai entendu un bruit alors j'ai tourné la tête mais il n'y avait rien et quand je me suis retourné, j'ai eu la peur de ma vie. Il y avait un homme à la place du corbeau. Il avait une grande robe noire et en un claquement de doigts il m'a endormi. Mais je crois que vous connaissez la suite parce que c'est exactement la même que celle du journal.
Pour la deuxième fois en deux jours, Vincent invita Alexanne à se rendre hors de la pièce pour discuter.
-Qu'est-ce que tu en penses ? demanda-t-il
-Que quand il a vu la première page du journal, il s'est inventé une histoire pour mettre un peu de piment dans sa triste existence et qu'il vient nous la raconter.
-Pourquoi est-ce que tu es si tétue ?
-Je ne suis pas tétue, c'est juste que cette histoire est complètement farfelue ! même le commissaire l'a dit !
-Mouais…
Il réfléchi quelques secondes, puis sourit.
-Bon, on va faire un marché : je veux bien laisser tomber cette affaire si tu acceptes une soirée au ciné et un diné chez moi.
Alexane parut désemparée
-C'est si terrible que ça une soirée ? demanda-t-il.
Elle fit mine de réfléchir pendant quelques secondes.
-D'accord, marché conclut, répondit-elle le sourire aux lèvres
-Super ! vendredi soir, vers 8H, ça te va ?
-OK va pour vendredi."
Ils retournèrent en compagnie de "zozo" qui commencais à s'impatienter sur sa chaise. Vincent tint parole en lui disant qu'ils avaient déjà bouclé l'affaire et que pour l'instant ils ne pouvaient rien faire de plus.
Zozo s'apprétait à repartir, et quand Vincent fut seul avec lui devant l'ascenceur, il lui demanda de lui montrer son bras. Zozo s'exécuta. Il y découvrit comme Vincent s'y attendais une cicatrice d'environ deux centimètres de long à peine visible du fait de l'ancienneté de l'attaque du présumé vampire.
Vincent le remercia et le raccompagna jusqu'à l'entrée du batiment, puis il rejoint Alexane dans son bureau.
-"Voilà, c'est fait. Je ne suis pas très fier de moi mais, le jeu en valait la chandelle dit-il en regardant Alexane souriante.
-Tu sais, tu n'avais pas besoin de me faire du chantage pour m'inviter à dîner, j'aurais accepté de toute façon. Son joli visage avait soudain pris un teinte rosée et ses lèvres arboraient un petit sourire malicieux. Vincent la regarda, sourit, et lui déposa un baiser sur la joue.
-Et si on allait manger ? dit-elle pour combler le vide gênant qui s'était installé. Vincent répondit par l'affirmative et une heure plus tard ils étaient de retour au commissariat. Lorsqu'ils entrèrent dans le batiment, ils eurent la surprise de trouver un quinzaine de personnes en train de discuter entre elles. Alexane se fraya un chemin parmi elles, suivie par Vincent qui s'était fait un idée de la situation en interceptant un morceau de conversation parlant d'un certain corbeau à plume blanche…
Lorsqu'ils arrivèrent au niveau de la standardiste, Alexane l'interrogea sur ce qui se passait :
-"qu'est-ce que tous ces gens font là ??
-Ils vous attendaient, répondit la dame qui succombait sous le nombre de coups de fil et du brouhaha.
-Ils nous attendaient ? repris Vincent.
-Oui, c'est bien vous qui êtes sur l'affaire du "vampire" non ?
-Non, cette affaire est close, rétorqua Alexane.
-Ah, et bien c'est fort ennuyeux car tous ces gens sont là suite à l'annonce qui est parue dans un journal ce matin, ils disent tous qu'il leur est arrivée la même chose et viennent pour déposer un plainte.
-Et pourquoi ils ne sont pas venus plus tôt ?
-Ils disent tous avoir eu peur de représailles…
Alexane réussit après s'être usée les cordes vocales plusieurs fois à faire monter ce petit troupeau de piailleurs qui semblaient n'en plus finir d'augmenter le niveau sonore.
Ils passèrent l'après midi à entendre des témoignages, Alexane ne semblait plus ennuyée mais, elle était comme effrayée et Vincent remarque à plusieurs reprises qu'elle se rongeai les ongles.
La dernière des victimes finit son récit aux environs de 18H et Vincent, n'en pouvant plus d'avoir posé les mêmes questions et d'avoir entendu les mêmes réponses pendant toute son après-midi décida qu'il était l'heure de se retourner chez lui pour se détendre. Il irai faire un tour à la piscine histoire de nager un peu.
Il proposa donc à Alexane de la raccompagner une nouvelle fois chez elle et elle accepta une nouvelle fois. Pendant le trajet, ils parlèrent peu, préférant se jeter des regards discrets dans les rétroviseurs de la voiture. Lorsque Alexane descendit de la voiture, Vincent resta quelques instant sur le parking à la contempler, rêveur.
Il repartit quand elle franchit la porte de la maison dans laquelle elle habitait.
Chapitre 6
Une fois rentré chez lui, il s'affala dans le canapé et alluma la télévision. Il se releva, et commença à préparer son sac pour aller nager, le journal télévisa commença, présenté par un homme chauve mais ne s'en préoccupant pas, Vincent ne remarqua pas que le gros titre du jour était un homme d'affaires que la police avait soit disant pris pour un fou.
Il éteint le téléviseur et grimpa de nouveau dans sa voiture qui l'emmena cette fois ci à la piscine. Il paya son entrée, passa au vestiaire ne gardant qu'une serviette et ses lunettes, puis il se dirigea vers le pédiluve où se rejoignaient les vestiaires des garçons et des filles. Il s'arrêta à mi-chemin, n'en croyant pas ses yeux : devant lui, ses trouvait Alexane, en maillot de bain, prête à la baignade.
Il décida de rester derrière elle, puis lorsqu'elle descendit dans l'eau, il plongea juste à côté d'elle en faisant attention de bien l'éclabousser. Surprise, elle fut d'abord énervée puis, quand elle vit son visage ressortir de l'eau, elle se jeta sur lui, ignorant la température de l'eau à laquelle elle n'était pas encore habituée, pour le couler. Il ressortit de l'eau, reprenant son souffle dans un rire qu'il étouffa.
-"Excusez moi madame, je ne voulais pas vous éclabousser…
-Ce n'est pas grave, je comptais me mouiller de toute manière.
-Bien, dans ce cas je vous souhaite une bonne soirée madame." Termina-t-il
Il se retourna, commença à nager mais très vite, il se retrouve une nouvelle fois sous l'eau, coulé par Alexane. Il agrippa sa jambe et la tira à son tour sous l'eau.
Lorsqu'ils remontèrent à la surface, ils éclatèrent de rire.
-"Qu'est ce que tu fais là ? demanda Alexane à Vincent.
-Je viens nager, pour me détendre, je viens souvent le Vendredi soir.
-Ah oui ? eh bien ça tombe bien moi aussi ! tu es sur que tu ne m'a pas suivi ?
-Comment est-ce que je pourrais suivre un métro en voiture ?
En effet, comme Alexane n'avait pas de voiture elle était obligée d'effectuer tous ses déplacements en métro ou en bus.
-Mmmh, c'est vrai. Donc toi et moi on est à la piscine dans le même bassin, à la même heure et tout ça par le plus grand des hasards ?
-Ca doit être quelque chose comme ça oui. Répondit Vincent.
-Eh bien, il n'y a plus qu'à profiter…
-Comment-ça ? demanda Vincent.
-Tu vas voir !" répondit-elle.
Et elle le coula une fois de plus, puis pris la fuite à travers le bassin. Ils passèrent ainsi leur soirée à jouer comme des enfants et Vincent remarqua qu'elle nageait comme un poisson dans l'eau. Ils ne virent pas passer le temps, et alors qu'il nageait vers la petite échelle pour sortir de l'eau, elle le rattrapa et le coinça dans le coin du bassin.
-"Alors, tu profites bien ? lui demanda-t-elle en souriant
-Moui, on peut dire ça !
-Et qu'est-ce que tu dirais de passer au niveau supérieur ?
Elle s'approcha de lui et enlaça son cou de ses bras
-Au niveau supérieur ? qu'est-ce qui te fait croire que tu me plait ?
-J'ai bien vu comment tu me regardais pendant la réunion de l'autre jour !
-Tu marques un point."
Elle approcha encore son visage de Vincent et ils plongèrent sous l'eau pour s'embrasser langoureusement pendant de longs instants.
Lorsque les lumières de la piscine s'éteignirent, ils se précipitèrent de sortir de l'eau pour ne pas être enfermés à l'intérieur : le maître nageur n'avait pas du les voir sous l'eau et les avait oublié.
Ils se changèrent rapidement mais ils n'arrivèrent pas à temps : le batiment était déjà fermé à clé de l'extérieur et ils se rendirent vite compte qu'ils allaient devoir passer la nuit à l'intérieur.
-"Zut ! s'exclama Alexane, mon chat est tout seul à la maison et il ne va pas pouvoir manger !
Vincent la regarda.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-On doit pouvoir avoir accès à la salle des machines sans trop de difficultés !
-Et alors ?
Alexane ne comprenait visiblement pas.
-Et alors on peut augmenter la température de l'eau a volonté ! ça te dirais une baignoire géante ?"
Alexane courût dans son vestiaire pour se remettre en maillot de bain pendant que Vincent s'affairait à augmenter la température, ce qui ne lui pris pas beaucoup de temps car l'équipement de chauffage de l'eau était relativement simple à comprendre, ainsi l'eau monta jusqu'à une température de 35° en quelques minutes.
Vincent rejoignit Alexane qui l'attendais devant le bassin, les jambes dans l'eau.
-"On y va ?
Elle fit oui de la tête
-Wouaou ! c'est génial ! tu est un génie Vincent !"
Ils purent alors reprendre leurs étreintes passionnées là où elles s'étaient arrêtées quelques minutes avant.
Chapitre 7
Lorsque Vincent se réveilla, Alexane était déjà debout et sa montre indiquait 8H30.
-"Salut ! lança-t-elle joyeusement
-Salut ! la piscine n'est pas encore ouverte ?
-Je crois que sur ce point là on va avoir un petit problème, c'est samedi aujourd'hui…
-Et alors ?
-Et alors samedi la piscine n'ouvre qu'à deux heures.
Vincent venait de réaliser qu'ils ne pourraient pas manger avant deux heures de l'après-midi.
-Comment on va faire pour manger ?
-J'ai regardé, il y a un distributeur de friandises vers l'entrée mais je n'ai pas réussi à le trafiquer, tu pourras peut-être faire quelque chose non ?
-Quel instinct de survie !
-hihihi…
-Bon, je vais voir ce que je peut faire et au pire des cas, je casserai la vitre…
Ils arrivèrent devant le distributeur et Vincent sut immédiatement ce qu'il aurait à faire.
-C'est un vieux modèle, j'ai un ami qui m'a appris à m'en servir… convenablement.
-Convenablement ?
-Oui, convenablement. Regarde, je te montre.
Il agrippa la vitre et réussit à la déboîter sans la casser.
-Super ! on va pouvoir se gaver !" s'exclama Alexane.
Et en effet, ils se gavèrent de barre chocolatés et autres sucreries en tout genre. Une fois rassasiés, il s passèrent leur matinée à bavarder et à s'échanger des confidences pour mieux se connaître, puis ils finirent enlacés dans un nouveau baiser qui fut troublé par l'ouverture de la piscine et la surprise totale du gardien qui les avait pris pour des voleurs. Lorsqu'ils eurent fini de s'expliquer, Vincent proposa à Alexane de passer faire un petit tour chez lui mais elle lui répondit qu'elle allait y réfléchir et lui donner sa réponse ce soir. Ce soir ! Vincent l'avait presque oublié… il devait l'inviter à dîner puis l'emmener au cinéma . Il fallait qu'il se prépare pour éviter les ratages importuns qui pourraient surgir à l'improviste. Tout devait absolument être parfait, comme dans les films d'amour, au détail près que pour lui, tout irai bien. Il fallait aussi qu'il décide quel film ils iraient voir mais il choisit d'en référer à Alexane avant de l'emmener voir quelque chose qui pour elle n'aurait aucun intérêt.
Il rentra donc chez lui, Alexane avait prit le bus, et commença à ranger son petit bazar familier. Quand il eu terminé le rangement, il passa à la cuisine : le choix des plats selon les ingrédients disponibles, la difficulté qu'il aurait à préparer la recette, il opta pour un gratin de pommes de terre qui semblait être propice à sa situation de cuisinier en herbe.
Il mit tous son cœur à la réalisation de ce plat, et, lorsqu'il eu terminé la préparation, il le mit dans le four, en attente de 30 minutes de cuisson. Puis, il regarda l'heure que le micro-ondes affichait : 16 heures et 46 minutes, ce qui voulait dire qu'il allait devoir s'occuper pendant près de trois heures et quart avant d'aller retrouver celle qui l'avait totalement séduit.
Il choisit de regarder la télé puis, il se rappela qu'il fallait qu'il choisisse un film. Il alluma donc son ordinateur et se connecta à internet pour aller voir le site qui présentait les différentes projections de ce soir et leurs horaires dans le cinéma de la ville. Lorsque la page s'afficha, le téléphone sonna.
-"Allô ?
-Vincent ? c'est Alexane.
-Ah ! rebonjour !
-rebonjour, j'était en train de me dire qu'il fallait qu'on choisisse un film à aller voir.
-J'était justement en train de regarder ce qui passe ce soir sur internet
-Toi aussi ?
-Oui. Quelque chose t'intéresse en particulier ?
-Eu, non. Et toi ?
-Un film de vampires ça te dit ? non je plaisante.
-Pourquoi pas ?
Vincent parut étonné
-Tu est sérieuse ?
-Oui, pourquoi pas ?
-OK, va pour celui là, je passe te chercher à 8H alors ?
-Oui, 8H. Au fait, qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
-Ah ah ! surprise, dit-il en espérant qu'elle aimerai ce qu'il avait préparé.
-D'accord, alors à tout à l'heure !
-A tout à l'heure !
-Bisous !"
Et elle raccrocha. Il revint vers son ordinateur qu'il éteint, puis il se rassit dans le canapé en allumant la télévision. C'était l'heure des "téléfilms de grand -mère" qui n'étaient absolument pas passionnants du tout aux yeux de Vincent. L'horloge affichait 16H53. Vincent décida d'aller faire un petit tour en ville, pour faire passer le temps plus vite. Il se rendit au centre commercial où il entra dans divers magasins d'informatique mais il se rendit vite compte qu'il n'arriverai pas à s'enlever de la tête le dîner de ce soir. Il vadrouilla dehors, autour d'un lac, puis dans un parc, observant les familles joyeuses qui jouaient puis il décida de rentrer car mine de rien, le temps s'était finalement écoulé plus vite que prévu.
L'horloge affichait maintenant 18 heures et 27 minutes. Il se demanda alors si il devait d'abord l'inviter à dîner ou plutôt commencer par le cinéma. Il opta pour un dîner suivi d'une séance cinéma, ce qui serait plus commode pour faire cuire le gratin.
Alexane était postée devant son armoire. La robe rouge ou la noire ? laquelle plairait le plus à Vincent ? et la coiffure, cheveux attachés ou lâchés ? elle choisis de s'attacher les cheveux avec une barrette noire, qui contrasterai avec sa robe rouge.
Finalement, elle choisit de tout laisser tomber pour un simple jean et un tee-shirt qui seraient beaucoup plus adaptés à la situation. C'était aussi beaucoup plus simple à enlever au cas ou…
Vincent, toujours avachi dans le canapé s'inventait mille et un scénarios : devait-il lui prendre la main ou rester plus sobre ? pleins de questions se posaient mais soudain, il se ressaisit.
-"Non de dieu, c'est qu'une soirée ciné !"
Chapitre 8
19 heures et quarante-cinq minutes. Alexane était prête depuis au moins vingt minutes et elle attendais Vincent devant sa porte, prête à ouvrir dès que le moindre bruit troublerai le silence pesant qui s'était installé. Elle entendit des bruits de pas et, dans une légère hésitation, elle ouvrit sa porte. Elle vit alors sa voisine, une maghrébine qui avait émigré, lui présentant un grand plat de couscous.
-"Bonjour ! je viens vous apporter un petit cadeau, bon appétit !
-Euu, merci beaucoup madame !" Alexane était un peu déçue et sa voisine s'empressa de retourner chez elle. Elle déposa le plat encore fumant dans sa cuisine, puis retourna se poster devant la porte. Elle entendit plusieurs voitures passer dans la rue, jusqu'à ce que l'une d'entre elles s'arrête. Elle se dit que ce ne devait être qu'un voisin car il n'était pas encore tout à fait 8 heures, seulement lorsque ledit présumé voisin s'approcha de son pallier, elle supposa que ce ne devait pas être pour lui apporter un grand couscous. Elle courût donc pour ouvrir et vit enfin Vincent.
-"Bonsoir ! elle le prit dans ses bras elle la serra.
-Bonsoir ! répondit Vincent. Il remarqua alors le grand plat de couscous posé dans la cuisine, et surtout la délicieuse odeur qui en partait pour venir ravir ses narines.
-Tu sais que c'est chez moi qu'on dîne ce soir ?
Alexane ne compris pas tout de suite.
-Ah, oui je sais mais c'est la voisine qui m'a apporté un petit cadeau.
-Ok, on y va ?
-C'est parti !
Elle ferma la porte de sa maison à clé, puis rejoignit Vincent l'attendais près de la voiture pour lui ouvrir la porte mais lorsqu'elle s'approcha, plutôt que de monter dans la voiture, elle choisi de le prendre une nouvelle fois dans ses bras.
-Ah ! si tu savais comme je t'ai attendu !"
Vincent n'ajouta rien, juste un sourire, puis il contourna la voiture pour monter du côté conducteur. Lui aussi avait beaucoup attendu ce moment. Lorsqu'ils arrivèrent chez Vincent, elle put voir qu'il possédait une maison très confortable et très bien rangée. Elle remarqua aussi la délicieuse odeur qui venait de la pièce qu'elle pensait être la cuisine : le gratin devait juste finir de cuire lorsqu'ils arriveraient et, Vincent fut soulagé de constater qu'aucune odeur de brûlé n'émanait du four.
La table était déjà mise pour deux, avec une bougie allumée au milieu. Il se disait qu'elle allait trouver ça franchement ringard mais, deuxième soulagement pour lui, elle ne trouva pas du tout ça franchement ringard.
-"Wouao ! c'est trop romantique ! pensa-t-elle tout haut. Alors, qu'est-ce qu'on mange ? je peux savoir maintenant ?"
Il sortit ce qu'il avait préparé du réfrigérateur, un saladier de crudités en guise d'entrée, le plat principal et des poires aux chocolat pour le dessert. Il s'ensuivit une scène d'un romantisme rare qu'ils apprécièrent tous les deux. Les regards et les sourires se succédaient. Alexane semblait avoir apprécié.
Vincent débarrassa la table, et remit son blouson sur les épaules d'Alexane qu'il accompagna une nouvelle fois jusqu'à sa voiture pour se rendre au cinéma. Il se gara et en vrai gentleman, fit le tour de la voiture pour ouvrir la portière à Alexane. Il la pris sous son bras et demanda deux places au caissier. Ils s'installèrent confortablement dans deux sièges, et Vincent commanda un pot de pop-corn au vendeur qui slalomait dans les rangées. La salle n'était pas complètement pleine, mais presque et les chuchotement finirent par s'estomper puis le film commença.
Vincent se rendit vite compte que c'était un vrai film d'horreur qui tournait à la boucherie, soudain, Alexane se mit à pleurer. Elle se leva et sortit de la salle par la sortie de secours qui menait derrière le cinéma pour ne pas déranger les autres spectateurs.
Chapitre 9
-"Alexane !
Vincent l'avait rattrapé dans la petite ruelle devenue à demi sombre. Elle pleurait à chaudes larmes.
-Qu'est-ce qu'il y a ? tu ne supporte pas la vue du sang ? c'est trop violent comme film ? ah, je savais que j'aurai pas dû t'emmener voir ça…c'est qu'un film ! t'inquiète pas, les vampires n'existent pas !
Il la pris dans ses bras et sécha ses larmes.
-Allez arrête de pleurer va, tu vas finir par te dessécher !
Elle sourit et regarda ses beaux yeux de charmeur
-Vincent…
-Oui ?
-Je crois que tu t'es trompé.
-A quel propos ?
-A propos de moi.
-Non, je ne crois pas. Il prit une profonde inspiration et se lança. je t'aime et personne ne pourra me faire changer d'avis.
-C'est vrai ?
-Bien sur !
Elle baissa ses yeux à nouveau humides et sourit, puis le regarda.
-Tu m'aimeras qui que je sois ?
-Tu es toi, et c'est pour ça que je t'aime.
-Tu m'aimeras quoi que je fasse ?
Vincent répondit que oui.
-Alors il est temps.
-Temps de quoi ?
Elle s'écarta un peu de lui
-Temps de te montrer qui je suis, je ne supporte plus de devoir me cacher de toi."
Vincent ne comprenait pas bien. Alexane se tenait en face de lui et semblait se concentrer. Soudain, Vincent eu la vision la plus incroyable de toute sa vie. Une lumière se dégagea du corps d'Alexane, l'éblouissant à tel point qu'il ne pouvait plus apercevoir d'elle qu'une faible silhouette. La lumière s'estompa petit à petit et Vincent pu alors voir qu'à la place d'Alexane, un individu de stature élancée se tenait debout. Elle était maintenant vêtue d'une longue cape noire qui la recouvrait intégralement, et d'un capuchon qui cachait son visage. Elle avait les manches qui se rejoignaient à la manière de celles d'un moine.
Elle laissa tomber ses bras le long de son corps et releva son capuchon.
-"Voilà, Dit-elle en le regardant
Vincent fut complètement abasourdi.
-Q…Que ? qu'est-ce qui se passe ? c'est une blague ?
-Vincent, c'est moi.
-Toi quoi ? Il la regardait, toujours ébahi.
-C'est moi le vampire, c'est moi qui ai attaqué les gens qui sont venus porter plainte. C'est pour ça que je ne voulais pas que tu continues cette enquête, je ne voulais pas qu'on m'enferme dans un laboratoire pour m'étudier.
Vincent parut soudain comprendre et se mit à rire.
-Qu'y a-t-il de drôle ?
-Ahahah ! tu as bien failli m'avoir avec ta blague ! qu'est-ce que je peux être idiot ! ahaha…
-Je ne plaisante pas Vincent.
Elle semblait accablée.
-Si tu ne me crois pas, il te faut une preuve, alors la voilà.
Elle sembla se concentrer à nouveau et Vincent prit alors un air effrayé. Lorsqu'elle le regarda à nouveau, ses canines dépassaient largement ses lèvres, et se oreilles s'étaient allongées de quelques centimètres pour finir dans un pointue.
-Mon dieu ! qu'est-ce qui t'arrives Alexane ?
-Je suis un vampire Vincent, ce n'est pas une blague.
-Non ! tu n'es pas un vampire ! tu ne peut pas te transformer en corbeau ! tu n'es pas un monstre Alexane ! je t'aime !
Elle s'enroula dans sa cape et se transforma en corbeau. Son aile droite était marquée par la présence d'une plume blanche. Elle s'envola, fit un petit tour et revint se poser près de lui puis reprit sa forme humaine.
-Je ne suis pas un monstre Vincent, je suis un vampire et contrairement à ce qu'on croit, les vampires ne sont pas des monstres. Ils ne prennent jamais plus que ce dont ils ont besoin, c'est à dire une petite gorgée de sang par nuit, on ne tue pas Vincent, pas comme dans ce film ! et on ne mord au cou que pour transformer une personne en vampire, le reste du temps, il nous suffit d'ouvrir une petite veine pour nous nourrir. Je ne suis pas un monstre, et je t'aime aussi Vincent."
Il s'évanouit.
Chapitre 10
Le réveil sonna. Il affichait 8 heures 00, le samedi 5 juin 2005.
Vincent se réveilla, un peu sonné. Il se sentait en excellente forme ce matin, et il
était content de s'être réveillé, il avait fait un horrible cauchemar.
Il sauta dans son jogging et enfila un pull-over en grosse laine qui le gratta dans le cou. Il pris un bon petit déjeuner et sans comprendre pourquoi, son verre explosa en ses doigts. Il n'arriva pas à satisfaire sa faim, malgré qu'il ai mangé une bonne vingtaine de tartines de confiture.
Il se rendit dans la salle de bain pour se raser. Il sortit son rasoir, enleva son pull et commença à étaler la mousse à raser sur son menton. Il remarqua alors une petite marque sur son cou. Il s'approcha du miroir et vit une cicatrice ovale il passa ses doigts dessus et se demanda comment il avait pu se blesser comme ça sans le remarquer. La petite cicatrice le grattait légèrement. Il se dit que ça ne devait pas être très important si il ne l'avait même pas remarqué, et commença à se raser. Il voulut regarder sa montre mais dans l'élan de son bras, il se coupa. Un petit filet de sang coula mais aucune douleur ne se fit ressentir. Etrange, pensa-t-il.
Il se rinça et retourna au salon. La fenêtre était restée ouverte, il s'avança pour la refermer mais un corbeau lui passa sous le nez et alla se poser sur la table de la cuisine. Il ferma la fenêtre et se dirigea vers la cuisine où il vit le fameux corbeau. Il avait sur le bout de l'aile droite un plume blanche. Il descendit de la table et Vincent pu à nouveau voir Alexane reprendre une forme humaine.
-Ah ! tu es déjà debout ! je pensais qu'il te faudrait plus de temps… mais bon, le principal c'est que tu soit sur pieds !
Elle s'approcha de lui et l'embrassa sur la joue.
-Ca fait longtemps que tu es debout ?
Vincent restait là, planté devant elle, sans rien dire.
-Pourquoi tu me regardes comme ça ? on dirais que tu as vu un fantôme !
-Je… Tu viens de ??
-Quoi ? ah, je vois ! je pensais que tu aurait compris…
Vincent réfléchi intensément pendant les quelques secondes qui suivirent, le rêve, la marque sur son cou, le verre qui lui explose entre les doigts, la coupure qui ne fait pas mal…
Il ouvrit alors d'énormes yeux ronds.
-Tu m'as mordu…
-Eh bien ! tu as mis le temps ! alors, comment tu te sens ?
-Euu, bien. Mais, je….
-Tu es un vampire, tu es comme moi maintenant !
-Je…
Il était un peu désorienté.
-Ne t'inquiètes pas ! presque rien n'a changé, tu vas vite t'habituer ! il faudra juste que tu apprennes à te nourrir mais pour l'instant, boit ça, tu doit avoir très faim !
Elle lui tendit une petite fiole remplie de sang.
-Du sang ? tu veux que je boive une fiole de sang ?
-De toute façon tu n'as pas le choix ! sinon tu meurs. Allez, bois, c'est pas si dégoûtant que ça en a l'air !
Il avala le contenu du petit récipient.
-Parfait ! allez vient, on va parler un peu.
-Parler ? de quoi ?
-De toi ! comment tu te sens ?
-Bien, je te l'ai déjà dis !
-Super ! ah, tu vas voir, être un vampire, c'est franchement génial, et ne crois pas qu'on est les seuls, il y en a plein la ville seulement les humains normaux ne peuvent pas faire la différence, tu vas voir, maintenant tu es plus fort, tes sens sont plus aiguisés et le meilleur c'est sans doute que tu vas pouvoir te transformer en corbeau et apprendre à voler ! ça te prendra un peu de temps mais tu verras c'est vraiment génial !
-Mais, le rêve que j'ai fait, c'était réel alors ?
-Oui ! tu t'es évanoui, et là, j'ai longtemps hésité mais finalement, je t'ai mordu et je t'ai ramené sur ton lit dans ton appartement. Tu connais la suite.
-Tu m'as mordu… mais je croyais que quand les vampires mordaient on ne survivait pas !
-Si ! je te l'ai dis, on ne mord que pour transformer quelqu'un en vampire, le reste du temps on ouvre une petite veine pour se nourrir, ça nous suffit et en plus on peut la refermer avec notre salive, elle aide à cicatriser, et la personne ne se souvient de rien.
-De rien ?
-Non, de rien.
-Alors pourquoi tous ces gens sont venus au commissariat ? ils devaient bien s'en souvenir non ?
Alexane rougit
-Quoi ?
-En fait, les émotions chez les vampires sont légèrement atténuées, sauf une : l'amour. Quand un vampire tombe amoureux, sont organisme est bouleversé ce qui entraîne entre autres une modification de la composition de sa salive, qui est censée effacer la mémoire de la personne lorsqu'elle se mélange à son sang, elle n'est plus tout à fait efficace et donc la mémoire de la personne n'est plus effacée. C'est ce qui m'est arrivé quand je t'ai vu pour la première fois, en clair, je suis tombée amoureuse de toi dès que je t'ai vu et c'est pour ça que dès le lendemain, l'homme à qui j'ai prélevé du sang pour me nourrir la nuit même s'en est souvenu et est venu porter plainte. Les vampires amoureux ont aussi besoin pendant les premiers temps de se nourrir beaucoup plus, c'est pour ça que tous ces gens ont débarqué au commissariat le jour d'après.
-Encore une chose, je croyais que les vampires étaient des chauves souris !
-Il y en a deux grandes familles, car à l'origine, deux vampires furent crées : un homme et une femme. La femme pouvait se transformer en corbeau alors que l'homme se transformait en chauve-souris. Ainsi, chaque humain mordu reçoit les caractéristiques du vampire qui l'a mordu. La famille des chauves-souris s'est multipliée plus rapidement, c'est pour ça que les films parlent de chauves-souris. Voilà, je crois que tu sais tout.
-Non, il y a encore un mystère qui plane. Qu'est-ce que c'est que cette histoire de plume blanche sur un corbeau ?
-Ah, oui bien sur. En fait c'est tout bête : un jour, j'était sur une affaire de braquage de banque, deux fanatiques réclamaient 50000 dollars et un jet privé sinon ils abattaient tout le personnel de la banque. On a posté une équipe dans l'avion pour les neutraliser et j'était de ceux là. Lorsqu'ils sont montés, on a réussi à les arrêter mais pendant la fusillade j'ai pris une balle dans l'avant-bras droit, depuis, quand je me transforme en corbeau, j'ai une plume blanche sur le bout de l'aile droite. Voilà, cette fois je crois que c'est tout.
Ils se regardèrent.
-Alors, qu'est-ce que tu veux faire de la première journée de ta nouvelle vie ?
Il réfléchi.
-Je crois… Je crois qu'apprendre à voler peux s'avérer être un début plutôt amusant."
Alexane emmena Vincent dans un coin perdu de la ville, où personne ne passait jamais. Elle lui appris à se transformer en corbeau, ce qui ne lui pris qu'une petite heure, puis le vol devint instinctif. Ils passèrent tout leur dimanche à virevolter au dessus de la ville et Vincent put apprécier ses nouveaux talents. Ils ne revinrent chez lui que la nuit tombée, après qu'Alexane lui ai appris à se nourrir.
Ils passèrent la nuit ensemble. Plus tard, dans la tendresse d'un amour accompli, le corps et l'âme apaisés, ils restèrent blottis dans l'obscurité à se regarder. Ils s'endormirent enfin, bercés l'un par l'autre.
Chapitre 11
Deux corbeaux se posèrent devant l'entrée de secours, derrière le commissariat et un instant plus tard, Alexane et Vincent firent irruption dans le hall d'entrée.
Le commissaire qui venait d'arriver interpella Vincent.
-"Alors, où en êtes vous avec cette histoire de vampire et de corbeau ? Demanda-t-il en regardant Vincent.
-L'affaire vampire ?
-Oui
-Elle est close, vous l'avez dit vous même, des tarés pareils ne méritent pas qu'on leur porte attention !"
Vincent regarda Alexane, et ils éclatèrent de rire. Le commissaire n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre que les deux amoureux s'étaient déjà enfuis loin.
Il grommela comme à son habitude et continua de siroter son café.
vos commentaires sont les bienvenus !
PS : je me suis gouré en faisant mes topics ^^ en fait y'a pas de suite, tout est déjà dans ce topic ;)
neph |
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Histoire de vampire |
1/13 |
29/12/2006 à 21:04 |
j'aime bien
T'a déja TOUT lu ? oO" oula, pas tres possible ca
neph
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Histoire de vampire |
2/13 |
29/12/2006 à 22:36 |
Si j'ai tout lu, ce n'est que parce que la Mademoiselle se prenomme Alexane, et finalement, j'ai pris plaisir à te lire!
ps à la mienne: Ne me fais jamais ça
.
Très bien écris, pas trop de déscriptions et l'histoire passe assez rapidement d'une chose à une autre, ce qui la rend facile à lire.
Juste comme ça, quel est le plat principal dans le chapitre 8 ? ^^
Ha oui, juste une petite chose, j'ai trouvé John Pitt très calme pour quelqu'un venant de s'être fait agresser par un vampire.
Tu sais quoi? Ca serai encore plus facilement lisible sur une planche de BD!
Je prendrais j'espere le même plaisir à lire la suite demain
.
Histoire de vampire |
3/13 |
29/12/2006 à 22:41 |
Vraiment...J'adore ! J'ai bien pris le temps de la lire...Tu as une très belle ecriture !
Je ne comprennais pas pourquoi l'histoire tournait toujours au tour du futur couple mais a la finon comprend vraiment. Vraiment très joli ! Si tu en as d'autre tu peux me les passés si tu veux ^^ ( pitiééé ! )
Histoire de vampire |
4/13 |
29/12/2006 à 22:47 |
Que deux courageux...WOW
Histoire de vampire |
5/13 |
30/12/2006 à 10:32 |
merci d'avoir lu et pour vos commentaires tres satisfaisants ^^
Histoire de vampire |
6/13 |
30/12/2006 à 11:41 |
je sais que ce post sera pas tres utile mais j'aime pas lire sur internet...il faut tout le temps baisser la page...
Histoire de vampire |
7/13 |
30/12/2006 à 13:27 |
Moi je m'appelle Alexane ^^ !!
J'ai pas encore commencer a lire, je mis met de ce pas...
Histoire de vampire |
8/13 |
30/12/2006 à 13:33 |
Tu as un style trés agreable, c'est un recit assez original !
Félicitation !
Et au fait, pourquoi avoir pris mon prénom
?!
Histoire de vampire |
9/13 |
30/12/2006 à 14:01 |
j'ai mis ton prénom parce que je le trouve joli
treÿ jolw'li !
Histoire de vampire |
10/13 |
30/12/2006 à 15:18 |
Histoire de vampire |
11/13 |
30/12/2006 à 16:05 |
J'ai déjà lu le début de cette histoire...
Tu l'aurais pas déjà mise, ailleurs ou sur SE ? ^^
Sinan j'adore, très bien écrite, originale... bravo =)
Histoire de vampire |
12/13 |
30/12/2006 à 16:35 |
Eh bien il y a de la lecture. xD
Histoire de vampire |
13/13 |
30/12/2006 à 17:48 |
Nek0_San ==> elle est dans la partie webzine aussi mais tout au fond d'un trou ou personne ne va jamais...