Clemdu10 => déja faites dans ce topic, et oui, faut tout lire mon vieux
Une mere va border sa fille au lit :
- Maman ! tous les autres enfants disent que je suis un monstre a l'école, c'est vrai ?
- Mais non voyons, maintenant ferme ton oeil et dors !
Que fait-on après avoir serré la main à un lépreux ?
On la lui rend !
C'est le printemps. Deux gars sur un banc discutent :
- Regarde c'est superbe. Tout sort de terre, tout revit.
- Déconne pas ! J'ai enterré ma belle-mère cette semaine...
Qu'est-ce qui est attendrissant , qui a deux antennes et qui se cogne contre les murs ?
- Un bébé avec une fourchette plantée dans chaque oeil.
et une derniere, un peu longue, a prendre avec HUMOUR ! évidemment:
Samuel fixait l'officier qui partageait avec une précision métronomique - chirurgicale ? - la file des prisonniers qui s'étendait des dortoirs aux grillages barbelés. Ses pauvres pieds ne sentaient plus depuis longtemps les cailloux vicieux de la cour, et il était si faible qu'une atroce résignation s'était emparée de lui. Il établissait souvent la comparaison entre son corps meurtri, privé de volonté, et ces animaux brisés moralement qu'on conduisait à l'abattoir... L'ABATTOIR ?
Samuel fut parcouru de tremblements convulsif: les ordures! Ainsi, tout ce que lui avait dit Sacha avant de disparaître était vrai...Ils allaient périr, victimes de la monstrueuse folie de ces assassins en uniformes réséda... Non, ce n'était pas possible, cela ne pouvait pas être !
Il assistait horrifié à l'inexorable, s'approchant toujours plus de la porte fatidique, en regardant le SS se livrer à un étrange tri des prisonniers. Un à gauche, un à droite, un à gauche... L'officier marmonnait quelque obscure incantation en se livrant à son ahurissante besogne. "Non, ce n'est pas possible!" Samuel martelait ce cri de rage dans sa tête, comme pour échapper au cauchemar. "Non!"
Et si...S"il y avait une solution ? Si ce tri n'était en fait qu'une détermination aléatoire des exécutions, un horrible "je te tue/je te laisse vivre encore" ? Pris soudain de folie, Samuel se mit à compter les prisonniers qui le précédaient."A droite, on nous tue, à gauche...c'est le sursis!" Il blêmit. "Je suis du convoi de droite!" Agir, maintenant, vite!! Il se laissa tomber au sol, et ne se releva qu'après avoir été dépassé par un de ses compagnons. " Ça y est! Sauvé!"
Et si... Si c'était le contraire ? A gauche l'exécution, la fin ? Il saisit aux épaules celui qui le précédait, et le repoussa en arrière. Ce dernier n'offrit aucune résistance, laissant seulement filtrer une lueur d'incompréhension dans son regard. Cette fois, il était sauvé, il le savait.
A moins que... Samuel, sans plus se contrôler, se livra à une valse-hésitation odieuse, plongeant au sol, se relevant, saisissant le malheureux qui venait de le dépasser pour le rejeter en arrière. Il brûlait de fièvre et une écume rosâtre était apparue aux commissures de ses lèvres. Puis vint l'ultime moment. Il avait atteint le grillage.
Résigné soudain, il releva la tête, bravache, et fixa l'officier SS.
L'homme était grand et fort. Son visage était merveilleusement doux. LA beauté du Diable, pensa Samuel. Le SS s'était interrompu. Il paraissait hésiter. Sauvé, merci Seigneur, merci!" Samuel pleurait de joie. Alors l'officier eut un rictus de haine sauvage. Et il repris sa litanie.
"-Butane, Propane, Butane, Propane..."