La boucle infinie de la vie... |
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02/04/2009 à 01:14 |
Zaihir a écrit :
@ waillander : Zen En effet je me suis mal exprimé.Je disais simplement que le suicide n'est pas un acte de folie, n'est pas quelque chose d'inconscient, n'est pas lâche et n'est pas un acte de simple bêtise.♦ Ce n'est pas un acte de folie : La folie étant un trouble du comportement et/ou de l'esprit, vouloir sa mort n'est pas un trouble. C'est un désir comme on pourrait en voir pour une glace (Mais je l'admet qu'elle est bien morbide cette volonté).♦ Ce n'est pas un acte d'inconscience : Par définition, l'inconscience est l'absence de conscience. Soit l'absence d'une "organisation psychique : qui permet d'avoir connaissance de ses états, de ses actes [...]".Or comme je l'avais dit précédemment, les suicidaires préméditent souvent leur mort. Ils n'attendent que la goutte d'eau qui va faire déborder le vase ... celle qui va les mener à l'acte. Ainsi, ils sont organisés et ont connaissance de leurs actes. De même, à cet instant, ils ont également connaissance de leur état qui leur semble alors incurable.♦ Ce n'est pas lâche : Le suicide n'est pas un acte synonyme de manque de courage. Bien au contraire, il en faut beaucoup pour mettre réellement fin à ses jours. Il faut du courage, une ferme détermination et aucun doute (sinon on a plus de chances de rater).♦ Ce n'est pas une simple bêtise : Cet acte n'est pas du à un manque d'intelligence, ce n'est pas une "connerie" comme si on allait voler une orange chez un petit marchand pour s'amuser. Le suicide est le fruit de réflexion sur la vie et la mort, mais chez les suicidaires, la mort l'emporte (et puis pourquoi pas ... ).Hum apres cela j'espere avoir été un peu moins brumeux dans mes propos ^^ xD
Pourquoi zen ? On discute, tu crois que je suis énervé quand j'te lis ?
Alors. On va prendre les choses dans l'ordre.
- La folie : Je suis très étonné de te voir écrire que vouloir sa mort n'est pas un trouble. C'est aberrant. Il est vrai que dans certains cas extrêmes, par exemple si notre mort est un passage obligé pour sauver la vie d'un autre, ça n'est pas un trouble. Mais ici on parle de suicide. Il est normal selon toi qu"un être humain, dont le but est ni plus ni moins que de vivre, désire mourir ? L'homme oeuvre pour sa conservation, non pour sa fin. Par ailleurs tu compares le désir de suicide au désir que l'on a pour une boule de glace. Ce désir là consiste à se représenter la glace comme susceptible de nous procurer une satisfaction. Peut-on réellement assimiler un tel désir au désir de mourir. Quelq'un qui veut se suicider et qui désir donc mourir de la sorte, ne désire en fait pas la mort. C'est une confusion que de dire ça. S"il désire se suicider, c'est pour de nombreuses raisons qui ont fait naître en lui un certain mal-être. Son désir véritable est donc la supression de son mal-être. Le truc, c'est que le suicidaire croit, car on a ici affaire à une croyance, que la seule solution à la supression de son mal-être est le suicide. De là la folie. Comme tu l'as définie elle constitue un trouble du comportement / de l'esprit du sujet qui se perds dans ses représentations et qui ne sais plus ce qui est bien pour lui. C'est je pense le cas du suicidaire, qui en raison de nombreux facteurs, croit que la mort le soulagera. Les raisons de cette folie sont purement sociales. C'est la société "occidentale" dans laquelle on vit qui en plus d'avoir banalisé en quelque sorte le suicide, est ouverte à tous les excès. Par exemple, si on regarde le cas des sociétés dans des pays arabes, on voit que le suicide est pour la plupart des gens impensable car la religion l'interdit. Si il est impensable dans ces sociétés, c'est car les gens ont une certaine crainte d'aller à contre-courant de certaines valeurs fondamentales de la religion.
Personnelement, je ne suis pas partisan du règne de la crainte, mais l'on doit bien reconnaître que ça marche.
- L'inconscience. Tu définis l'inconscience comme l'absence de conscience. Définition classique. Mais s'applique-elle à l'homme ? L'homme se différencie des autres mammfières surtout par sa conscience. Un homme ne peut être intégralement dépourvue de conscience. Quand on apllique cet adjectif à un homme, on fait donc référence à une confusion qui règne dans la conscience du sujet. Le suicidaire ne dispose pas, selon moi, d'un degré de conscience similaire aux non suicidaires. Pour de multiples raisons, il y a un chaos qui sévit dans sa conscience.
- Il faut du courage pour mettre fin à ses jours ? Allons, biensûr, mais pas quand on se suicide quoi. SI on se bats pour une cause par exemple, et que l'on est amené à mettre fin à ses jours pour le succès de cette cause, oui il faut du courage. Quand on se suicide, on écarte tous les maux qui nous rongent et qui nous ont poussés au suicide d'un simple revers de la main, on les ignore car on c^roit avoir déniché, par le moyen du suicide, l'ultime solution. La solution magique, inespérée. On a tant cherché à aller mieux, en vain, et soudain tout devient (ou plutôt semble) plus clair. C'est comme si l'on été empli d'un souffle salvateur. Mais non. Ce n'est qu'une illusion. Une illusion facile. Le suicide n'a rien d'original. C'est la solution de facilité, la solution de celui qui ne veut plus chercher à se battre : la solution du lâche. En revanche celui qui se battra pour aller mieux malgré toutes les contraintes qui semblent vouloir l'annhiler, celui-là est un modèle de courage.
- Dernier point, tu as raison ce n'est effectivement pas une bêtise. C'est une gigantesque bêtise. Croire que l'on sera sauvé en mourrant. Comme si l'on voyait derrière la mort, les prémisses d'un paradis infini. Mais que sait-on de la mort ? Rien du tout. Notre domaine de connaissance, c'est la vie. C'est dans la vie que l'homme se révèle. Tu dis que chez le suicidaire, l'acte qu'il commet procède d'une intense réflexion sur la vie et la mort. Allons, allons, ... De son point de vu,Intense réflexion. Mais en réalité, si l'en est arrivé à conclure que le suicide est la solution, c'est que sa réflexion sur la vie n'a pas grande valeur, est erronée. Et il croit réfléchir sur la mort. Mais il ne sait rien de la mort, il n'en a pas la moindre connaissance : Niet. Comment fonder une réflexion sans le moindre matériau ? En créant des matériau illusoires, peut-être, ...
A toi de jouer Zaihir, contredis moi.