jeux de guerre

imparfait

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Ce jour à 20:31

On en avait parlé. On avait dit dans le journal que sa allait éclaté. Et moi comme un con je me sentais pas concerné. Jusqu'au jour ou elle est arrivé, elle, cette lettre avec le sceau officiel. Cette vulgaire feuille de papier m'annonçait la fin du repos, finit les nuits tranquilles, finit les repas aux chauds. Maintenant c'est la guerre.
Cette nuit là, je ne ferme pas les yeux, j'ai l'impression de sentir déjà l'odeur de la poudre et j'entends siffler les obus. Ce soir, la nuit va être longue...

Mon affectation est tombé comme une guillotine: je suis placé en première ligne, au 118eme bataillon d'infanterie sous les ordres du général Zechans. Dans le train qui nous conduit, l'ambiance est tendue. Le pire, à plusieurs, c'est l'angoisse. Elle s'insinue, elle nous bouffent de l'intérieur comme une saleté de brouillard. Le discours de Zechans n'est pas fait pour nous remonter le moral. Il nous insulte copieusement en nous traitant de bras cassé, de lavette et j'en passe. Il a tout du soldat que la guerre a rendue insensible et il nous explique qu'il y a pas intérêt a broncher avec lui, que le chef maintenant, c'est lui. L'un des nôtres n'a pas pu en supporter davantage: il éclate en sanglot en s'exclamant qu'il n'a rien à faire dans cette guerre. Chacun de ses sanglots était un coup dans notre courage. Chacune de ses larmes, une brûlure. La guerre promet d'être dure...

je pensais pouvoir m'habituer aux tranchées. Erreur. C'est impossible. Chaque coup de canon est un coup de marteau sur les nerfs. Y a de quoi vous rendre fou. Ici, toute ta vie se résume à ton fusil et à ta médaille que t'a autour du coup. La mienne est gravé a mon nom, mon prénom et mon régiment. Comme les autres. Comme les millions d'autres. Je la regarde et je lit: "S. Jules 118eme bataillon d'infanterie, soldat". Je ne suis plus qu'un corps sur lequel on a fixé un nom. De la chair a canon.
Y a pas que du mal cependant dans les tranchées, la camaraderie nous fait tenir. Le soir, à défaut de dormir on joue au carte, on rigole. C'est un pote que j'ai eu là bas qui m'a appris le poker. Sim, on l'appelait. Je saurais plus tard qu'il s'appelait Simon Vanoverschelde. Un brave type. En échange je lui apprend l'harmonica.

Un soir qu'on jouait tranquillement aux cartes, Zechans débarque et nous sort:
"Debout tas de croûtes, l'assaut est pour dans 10 minutes."
Alors sa y est... c'est peut être la fin pour moi. En face, ils ont une douzaine d’homme seulement mais…une mitrailleuse. Du dernier bataillon de 60 hommes, il n'en reste plus qu'un... en train d'agoniser dans un trou d'obus.

Plus que 5 sec avant le début de l'assaut. C'est partie, je m'élance avec mes camarades, quand soudain je vois Simon courir, sauter, exploser. Une jambe vole. Une mine, sa pardonne pas. Malheureusement pour moi, ces quelques secondes d'inattention me sont mortelle. Je tombe sous la pluie de balle déverser par leurs mitrailleuses. S'en est finit de moi. C'est la fin..... c'est la f....


game over.... la surprise apparu sur le visage de l'adolescent en même temps que ces 2 mots sur l'écran d'ordinateur.
"Je l'avais pas vu se satané bosh. Je pense que je vais retourner mode facile, le mode difficile est trop hard pour moi..."



Personne lira jusqu'au bout mais tant pis ><

ImPaRfAiT

Dark_Metaller  

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1/33

22/04/2007 à 20:36

...



C'est quoi ce jeu la ?

imparfait  

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9/33

14/08/2007 à 12:16

très bien écrit

imparfait  

Sadomasochistic  

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14/33

14/08/2007 à 13:30

c'est tellement profond ce que tu dis...merci de ta participation constructive

Sadomasochistic  

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