Eldave a écrit :
Les antidepresseurs ne sont ni plus ni moins que de la drogue. Il est
normal que comme tout drogue, les antidepresseurs provoque un phase de
redescente plus ou moins difficile à surmonter.
Alors forcement, pour quelqu'un qui a des problèmes, le fait d'être en
manque ne va pas aider, au contraire cela va agraver la situation. Le
mieux est de diminuer progressivement les doses, et d'écarter tout ses
problèmes pour "guerir".
Mais la dépression n'est pas une maladie.. c'est juste un caprice
psychologique, il ne faut pas la prendre comme une fatalité.
L'impression de ne plus avoir "gout à la vie", c'est juste que votre
cerveau est en carrence d'une certaine substance, et cela à cause à la
prise de drogue, d'un rythme de vie qui ne vous convient pas, de
problèmes récurents, etc.. Il suffit d'attendre pour que l'équilibre
chimique reprenne ses droits, et par miracle tout va mieux !
FAUX.
Un dépressif qui ne se soigne pas finit par se suicider. C'est grave de dire des choses pareilles sans prêter attention aux éventuelles conséquences.
La dépression EST une maladie que l'on peut soigner. Les antidépresseurs ne sont pas une drogue. Ils sont au contraire le salut du dépressif. De plus, on ne soigne pas toujours les dépressions aux anti-dépresseurs; souvent, les médecins se contentent d'axiolytiques puissants.
Je sais de quoi je parle.
La dépression est une maladie terrible, insupportable. On ne peut pas se dire "dépressif" parce qu'on a l'impression que tout va mal pendant une semaine. On ne devient pas dépressif du jour au lendemain. Souvent, une personne traitée pour dépression a des antécédents psychologiques. Lorsque six mois de séances régulières chez le psy aboutissent quand même à un état dépressif suivi de tendances suicidaires (et pas le sempiternel et ridicule:" je suis un ado ma vie est pourrie je vais me tuer!"), on peut dire qu'en effet, on est proche de la dépression.
Quand on n'a même plus la force de parler et qu'on reste physiquement replié sur soi, sans avoir la force de s'opposer à quoi que ce soit, quand on n'a même plus l'impression d'exister, que l'on ne résiste même plus à ses crises de larmes (fréquentes), oui, on est dépressif. Avant, c'est une nostalgie d'ado.
C'est affreux. On a l'impression que c'est la fin du monde. Plus rien n'a d'importance. Chaque seconde donne l'impression d'être la dernière. On se croit mourir de douleur. Et pourtant on est toujours là. Même aujourd'hui je ne saurais pas déterminer ce qui est le pire...Enfin bref.
Seulement, et il faut le dire, l'affirmer, le revendiquer, comme beaucoup de maladies, la dépression se soigne! la dépression se soigne aux anxiolytiques (un mois à deux ans de traitement, variable) ou bien avec des anti-dépresseurs (à prendre au moins sur un an). De plus, le traitement est à coupler avec un suivi psycologique régulier. Et dès que le patient est rétabli, on arrête de lui administrer le traitement. Un anxiolytique s'arrête du jour au lendemain sans problème notoire. Un anti-dépresseur, surtout s'il est pris depuis plusieurs années, s'arrête plus progressivement. Mais on finit par ne plus en avoir besoin.
A long terme, la dépression se soigne. Cependant, il ne faut pas penser que dès que le traitement est fini on est guéri: il faut continuer encore quelques mois le suivi psychologique, et s'éviter les situations stressantes autant que possible.
La dépression se soigne, et le plus souvent, quand le travail est bien fait, elle ne revient plus.