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ValentinEden |
La ville. |
10 |
09/11/10 à 00:06 |
Qualité inégale je suppose. J'attends pas spécialement d'avis positifs.
8h du matin, la ville s'éveille. Bruits caractéristiques du marteau-piqueur qui remue l'asphalte des weekends, regards hallucinés des gens dans leur brume matinale. Première fumée des cigarettes et des bus, la ville se réveille, encore sous le coup des amphétamines et du pump-pump-pump des boîtes de nuit. Grisaille hebdomadaire d'un lundi matin, quelques percées célestes depuis 6h, les costards en attache-case se pressent pour ne pas louper le train. Vent frais, haleine encore chaude pour certains, grasse matinée pour d'autres. On se remet en route, tout doucement, en pensant déjà à vendredi 18h, et l'architecture met en place le dialogue d'un vieux couple. Déjà. « Ne plus ressentir de désir au fond, une affaire de goûts qui se meurt. Dos à deux on joue la guerre, se désœuvrer dans les tréfonds de la débauche, une histoire de couleurs au fond. » On se retourne l'un contre l'autre, lundi 8h30 du matin, on se crache à la gueule et on s'insulte entre deux plaques de bitume. La ville, ici la ville, quelques survêts' crachent les braises d'une photo qui a brûlée avec une cigarette et une bouteille de Jack ce week-end. On se pose sur l'esplanade par-ci par-là, lumière froide d'une journée d'hiver qui commence ; sous LSD on hallucine des beautés presque indignes de tout ce qui se presse : « Baise-moi aussi fort que tu le peux, surfe avec moi sur les nuages. »
Minuit ici on n'est plus, on se meurt petit à petit feu. Les conversations prennent un tournant absurde, des mots qui n'ont plus grande signification que celui du dessin des rêves. On s'écrase une dernière cigarette ici, on ingère une pilule là, ça se retourne dans tous les sens en vain de trouver l'agréable position pour s'évader l'histoire de quelques pages. Minuit trente ici la ville s'éteint, la vie se meurt, ça crache quelques braises ensanglantées et casse du pédé dans un baisodrome, un bougnoule dans une porcherie. Des mots d'amours perdus sur la toile, peints avec les lèvres tremblantes de celui qui n'a plus rien que le sexe pour se sortir de là : « T'es comme un interdit tu vois, j'te kiffe tu comprends. J'veux juste ton corps et tes mains et te faire l'amour trois jour et trois nuits d'affilée. »
La ville. |
1/10 |
09/11/2010 à 17:22 |
La ville. |
2/10 |
09/11/2010 à 18:56 |
Personnellement j'ai carrément accroché, et ce doit être le meilleur texte que j'ai lu sur ce site.
Par contre les trois dernières phrases entre guillemets m'ont paru décalées par rapport au reste.
La ville. |
3/10 |
09/11/2010 à 19:13 |
Franchement, j'aime beaucoup.
Les mots sont crus, mais ça dégage pourtant beaucoup de poésie. C'est devant ceci qu'on a l'impression d'avoir une existence pitoyable
Je suis d'accord avec Rolly, c'est la meilleure production que j'ai pu lire sur SE.
Et les 3 dernières phrases renforcent encore une fois le paradoxe entre les mots utilisés et ce qu'ils dégagent grâce à la manière dont ils sont agencés.
Chapeau bas, et continu comme ça !
La ville. |
4/10 |
09/11/2010 à 19:22 |
Merci, c'est la première fois que j'ai d'aussi bons avis
La ville. |
5/10 |
09/11/2010 à 19:35 |
Je n'aime pas. Contrairement à Technicolor, je n'y vois aucune poésie. Je ne dirais pas que c'est forcément la vulgarité qui gâche mais la seule façon de traiter le sujet me semble laborieuse (j'ai pas trouvé le terme exact que je voulais v_v). Il y a donc un côté lourd qui ne me plaît pas et qui me fait décrocher dès les premières lignes.
La ville. |
6/10 |
09/11/2010 à 19:37 |
Frosties a écrit :
Je n'aime pas. Contrairement à Technicolor, je n'y vois aucune poésie. Je ne dirais pas que c'est forcément la vulgarité qui gâche mais la seule façon de traiter le sujet me semble laborieuse (j'ai pas trouvé le terme exact que je voulais v_v). Il y a donc un côté lourd qui ne me plaît pas et qui me fait décrocher dès les premières lignes.
Ca m'aurait étonné que t'aime en même temps.
La ville. |
7/10 |
09/11/2010 à 20:00 |
Je trouve que c'est mal écrit. D'ailleurs, on a du mal à lire.
La ville. |
8/10 |
09/11/2010 à 20:08 |
Suave a écrit :
Je trouve que c'est mal écrit. D'ailleurs, on a du mal à lire.
Un certain manque de cohérence ?
La ville. |
9/10 |
09/11/2010 à 20:10 |
Mh, ça me fait penser à du Beigbeder. Il m'a toujours donné l'impression un peu désagréable de vouloir absolument choquer et dénoncer la misère de la vie de tous les jours, avec des vulgarités mêlées aux phrase bien tournées (qui me plaisent pas mal d'ailleurs).
Tu gagnerais à écrire un texte plus "basique", où les tournures agréables seraient valorisées (comme « Dos à deux on joue la guerre, se désœuvrer dans les tréfonds de la débauche, une histoire de couleurs au fond. »)
La ville. |
10/10 |
13/11/2010 à 16:30 |
ValentinEden a écrit :
Frosties a écrit :Je n'aime pas. Contrairement à Technicolor, je n'y vois aucune poésie. Je ne dirais pas que c'est forcément la vulgarité qui gâche mais la seule façon de traiter le sujet me semble laborieuse (j'ai pas trouvé le terme exact que je voulais v_v). Il y a donc un côté lourd qui ne me plaît pas et qui me fait décrocher dès les premières lignes. Ca m'aurait étonné que t'aime en même temps.
Lol