Bonsoir tout le monde. Alors comme l'a justement dit Frosties, la section n'est plus très animée en ce moment, donc je viens y apporter ma petite contribution, en espérant que vous prendrez la peine de lire et critiquer.
C'est un texte écrit rapidement, mais je pense le remanier, si vous avez des conseils à me donner, je prends.
Merci
Aliénor
-Comment me trouvez-vous ?
La gifle fusa. Je n’ai pas eu mal, sur le coup. J’ai juste ressenti une chaleur qui contrastait avec le froid qui régnait autour de moi, autour de nous. Je pouvais sentir la trace cuisante de ses longs doigts sur ma joue.
-Répondez ! Comment me trouvez-vous ?
Lorsqu’elle me frappa pour la seconde fois, le goût ferreux du sang envahi ma bouche. La goutte qui coulait le long de mon menton m’était insupportable. J’essayais de bouger mon bras droit afin de l’essuyer. Il ne me répondait pas, en fait, je ne sentais plus aucun de mes membres. Je baissai les yeux, et je réalisai qu’elle m’avait attaché à une chaise. La corde était très serrée, c’est pourquoi j’avais l’impression de ne plus rien sentir.
-Vous vous imaginez peut-être que vous allez pouvoir faire votre petit malin longtemps ? Je sais très bien que vous m’entendez, et que vous pouvez parler. Alors faites-le.
-Toujours rien ? Très bien, regardez-moi alors.
Je levai les yeux. Elle commença à enlever rageusement ses bottes, puis, délicatement, elle ouvrait la fermeture de sa robe noire. La soie glissa sans un bruit au sol, découvrant peu à peu sa peau douce et laiteuse.
-Et comme ça, je ne vous plais pas ?
Elle se tenait là, dressée devant moi. J’essayais de détourner mon regard brûlant, mais sa poitrine frôlait presque mon front, alors qu’elle se penchait pour me gifler de nouveau.
-Vous êtes vraiment très fort vous savez. Faire semblant d’être gêné comme ça, devant moi. Pourtant, d’habitude vous aimez bien ça non ?
Pourquoi me faisait-elle ça ? Qui était cette jeune fille ? La courbe de son visage et la forme de ses yeux me rappelait quelqu’un, mais le souvenir restait trop flou, je n’arrivais pas à mettre de nom dessus. La douceur de ses rondeurs m’appelait à elle, et me révulsait en même temps. J’esquissais un timide mouvement de la tête pour effleurer ce corps offert juste devant moi. J'avais juste besoin de le toucher, de pouvoir me délecter de cette chair.
-Ah, voilà qui est mieux. Je savais bien que je ne m’étais pas trompée. Je vous fais de l’effet, n’est-ce pas ?
-Qui… Qui êtes-vous ? Que me voulez vous ?
-Qui je suis ? Enfin, faites donc honneur à votre réputation ! J’ai entendu dire que vous n’oubliiez jamais un corps que vous aviez caressé. Le mien ne vous dit rien ? Et pourtant il doit vraiment ressembler à un que vous avez connu, non ? Faites un effort, voyons.
-Mais de quoi parlez-vous ? Je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais vue. Vous êtes folle !
Un sourire commença à se dessiner sur ses lèvres, un de ceux qui vous glace le sang.
-Folle ? Oh oui... Et vous n’imaginez même pas à quel point.
Elle me cracha au visage. Je crois que je n’avais jamais vu une telle rage, une telle haine mêlée à une aussi grande peur chez quelqu’un. Ou peut-être juste chez une de mes victimes, une fois. Ah oui, c’était ça. Je m’en souvenais à présent.
-On dirait que ça commence à vous revenir… Elle était belle, non ? Elle avait quoi, 13, 14 ans ? Et vous, déjà 45 il me semble. Elle était désirable non ? Trop pour que vous puissiez lui résister, c’est ça ? On ne vous a pas dit quand vous étiez petit qu’on ne touche aux belles choses qu’avec les yeux ?
Le souvenir de cet instant commençait à me submerger, elle qui marchait, seule, dans la ruelle. J’avais vu le regard qu’elle m’avait jeté, en passant devant moi. Le vent avait délicatement soulevé sa jupe d’uniforme, découvrant de jolies rondeurs naissantes.
-Alors, a-t-elle protesté, a-t-elle tenté de se défendre ?
Non, rien, pas un cri, pas une larme versée. J’avais lu la résignation dans son regard, alors que j’essayais désespérément de trouver sa bouche. Et puis, ça n’avait pas duré longtemps. Je l’avais laissée là, petite poupée de chiffons, déchirée, sur le sol de la ruelle. Et la pluie avait tout lavé.
-Vous avez toujours essayé d’oublier ce moment là, je me trompe ? En arrivant chez vous, vous êtes resté des heures sous la douche, à écouter l’eau tomber, sans même vous demander si elle, n’était pas en train de se noyer, là-bas, là où vous l’aviez laissée, joli pantin désarticulé.
Je l’ai vue se déplacer, aller chercher quelque chose dans une sacoche qui se trouvait sur une autre chaise en face de moi. Et finalement, elle s’y est assise, toujours la main plongée dans ce petit sac noir. Un frisson m’a parcouru lorsqu’elle en a sorti un long poignard, fin et aiguisé.
-Oh oui, vous pouvez avoir peur. Vous n’imaginez même pas le plaisir que je vais éprouver lorsque votre sang va couler. Il ira se coaguler sur le sol, et ne sera lavé par aucune pluie, lui.
Elle s’était levée, tout en parlant. Elle me regardait, droit dans les yeux. Plus aucune peur décelable.
Elle s’avançait, l’ondulation de ses hanches m’hypnotisait.
Je n’ai senti la lame sur mon cou que lorsque ses cheveux ont effleuré mes épaules.
-Adieu, papa.
N'oublie pas fermer tes balises. Merci.
Mello |
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Ce que lave la pluie |
21/33 |
21/09/2009 à 22:08 |
Mello a écrit :
En bref, c'est pas mal, mais il manque la touche d'originalité.
Agree.
Ce que lave la pluie |
22/33 |
21/09/2009 à 22:12 |
Heu moi j'ai pas trop aimé.
C'est bien écrit, bien mené, j'en conviens, mais franchement, je n'ai rien ressenti du tout à cette lecture, je trouve que ça glisse à la surface de l'histoire sans vraiment rentrer dedans. C'est pas assez fouillé, quoi.
Au contraire des autres, je trouve que l'idée est relativement originale, et mériterait d'être beaucoup plus exploitée.
ça va trop vite, on voit assez bien où tu veux en venir, on ne s'attache pas aux personnages ... Ouais, je sais pas, ça m'a pas vraiment touchée.
Mais l'idée est bonne, et à retravailler.
Ce que lave la pluie |
23/33 |
22/09/2009 à 19:41 |
Je suis à peu près d'accord avec Alhambra, je trouve que ça va un peu vite et que ça en devient par conséquent simpliste. Néanmoins le texte m'a touché, beaucoup même, et c'est ce que je retiens, au-delà de la petite déception et l'envie que tu sois allée plus loin.
Ce que lave la pluie |
24/33 |
22/09/2009 à 21:16 |
Merci pour vos critiques, elles sont certainement fondées (mais je suis plus d'accord avec Alhambra, au niveau du manque d'approfondissement). Le thème du texte me tient à coeur.
D'autres avis?
Ce que lave la pluie |
25/33 |
22/09/2009 à 21:17 |
Oh non.
Ce que lave la pluie |
26/33 |
22/09/2009 à 21:24 |
J'aime. Ca va.
Ce que lave la pluie |
27/33 |
23/09/2009 à 00:26 |
Suis-je le seul à avoir pensé au début qu'il s'agissait d'une scène SM ?
Ce que lave la pluie |
28/33 |
23/09/2009 à 00:34 |
Quasi Modo a écrit :
Suis-je le seul à avoir pensé au début qu'il s'agissait d'une scène SM ?
C'est fin, c'est très fin, ça se l'mange sans faim.
Pourtant ayant l'esprit en général mal placé et bien là non.
Ce que lave la pluie |
29/33 |
23/09/2009 à 00:45 |
Quasi Modo a écrit :
Suis-je le seul à avoir pensé au début qu'il s'agissait d'une scène SM ?
Bah il a pas tort hein, on peut pas DEVINER LA FIN DÈS LE DÉBUT NON PLUS.
Ce que lave la pluie |
30/33 |
23/09/2009 à 21:14 |
Ca change, j'aime bien. Même si comme certains l'ont dit, c'est un peu trop rapide. (et mouah j'ai commencé par la dernière phrase, j'ai gâché ma lecture x) ).
Ce que lave la pluie |
31/33 |
24/09/2009 à 00:35 |
Quasi Modo a écrit :
Suis-je le seul à avoir pensé au début qu'il s'agissait d'une scène SM ?
non
Ce que lave la pluie |
32/33 |
24/09/2009 à 00:46 |
Frosties a écrit :
Ca change, j'aime bien. Même si comme certains l'ont dit, c'est un peu trop rapide. (et mouah j'ai commencé par la dernière phrase, j'ai gâché ma lecture x) ).
Idem.
Ce que lave la pluie |
33/33 |
25/09/2009 à 18:06 |
petit commentaire qui ne vaut pas seulement pour ce texte:
plus je regarde les commentaires en naviguant sur la rubrique création et littérature, plus je me dis qu'il doit avoir par ici des masters lettres, des étudiants à l'ENS ou sortie de la sorbonne et en avance de surcroît parce que pouvoir examiner avec exactitude et un talent sans doute inné si oui ou non le texte est assez travaillé et/ou appronfondi, le thème cliché ou pas assez ect à maximum 18 ans, franchement j'applaudis !
Et ?
Chacun dit ce qu'il pense. Pas besoin de faire khâgnes pour aimer ou non un texte, ou dire ce qu'on en pense ;).
Mello |
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