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georgio   |
Le Bus |
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13/09/05 à 16:15 |
Cher journal, je vais inventer une nouvelle tirée de plusieurs voyages en bus. Puis je déballerai mon sac. C’est la meilleure analyse et le meilleur des médicaments.
LE BUS
Il marchait seul dans sa tête. Il marche encore et toujours dans cette grande avenue. Baissant la tête comme oppressé par la société et le monde environnant. Il monte dans le bus, ne dit même pas bonjour et valide son ticket. Il reste debout alors qu’une place assise est libre mais elle fait face à une vieille dame recroquevillée sur son sac. Elle observe autour d’elle de peur qu’on lui pique le sac. Elle surveille particulièrement trois racailles au fond du bus. Ils parlent fort, sont grossiers et insultent tout le monde. Ils parlent de drogue, de deal, d’armes, d’agressions. A côté d’eux un jeune homme plus blanc que blanc presque transparent. Il est pétrifié de peur. Deux pichettes montent dans le bus. Le string dépassant de 10 cm du jean moulant. Le chewing gum qui se voit tellement elles ouvrent grand la bouche quand elles mâchent. Je vois leur glotte remuer la salive passer de la mâchoire supérieure à l’inférieure et vice et versa à chaque mot prononcé. A ce moment là, les racailles du fond commencent « hey les filles zetes drolement charmantes ! Ah oué vous etes des bombes venez venez ! ». Mais elles descendent à l’arrêt, elles sortent souriantes comme si elles étaient contentes d’avoir plu à des mecs sans aucune éducation et ne pensant qu’au sexe. Mais ils sont lourds et continuent « elles étaient trop bonnes ces salopes » et là une des trois racailles se retournent vers le linge blanc et lui fait « Hey elle était pas charmante ? ». Il n’ose répondre. Son téléphone sonne et il décroche pendant que la racaille fait comme d’habitude sa terreur « O Qu’est-ce tas connard ? ». Au téléphone, c’est sa copine celle qu’il aime. Dans l’intimité il l’appelle ma poupougne mais là en face d’eux et pour ne pas se faire remarquer il ne lui dit rien. Les trois racailles le frappent, se lèvent, le chauffeur du bus s’arrête net et ouvre les portes. Ils descendent en crachant sur le bus et en hurlant « niques ta mère ! » et autres insultes du genre tout en faisant le geste de l’égorgement avec le pouce. Le gars s’effondre en larmes en voyant le signe du sourire kabyle. On ignore comment a réagi sa copine au téléphone. Pendant ce temps un type sentant très mauvais monte dans le bus. Il parle bizarrement. Par exemple, il entend une sirène de police et il fait « Tiens les flics sont de sortie » avec une voix abîmée par le shit et l’alcool. Ses yeux semblent perdus, déconnectés de la réalité. L’autre est toujours seul dans sa tête. Il préfère envoyer un sms plutôt que d’être assis en face de quelqu’un pour éviter de lui faire face. Est-ce de la peur ? La peur de ses semblables ? Mais d’où vient cette peur du contact ? Pourquoi se sent-il plus en sécurité derrière sa machine moderne ? Il descend du bus, n’a absolument pas l’air choqué par l’agression du jeune homme toujours en pleurs et dont tout le monde se fiche. Il remarche laissant filer ce bus inhumain. La rue dans sa tête est toujours aussi vide. En réalité, on voit de tout. Un homme avec un pack de bière à la main. Une vieille qui traverse et trébuche fatiguée par le poids des années et par la non écoute de ce monde. Un automobiliste pile et engueule la vieille « Mémé tu peux pas faire attention où tu marches ? ». Elle se relève péniblement concentrant toute sa force mentale et physique pour pouvoir le faire. Ce type dans sa voiture continue de s’exciter mais elle ne l’entend pas tellement elle a du mal à faire ça toute seule. Un garçon encore innocent et fragile de 9 ans vient l’aider. A la droite du garçon marchant seul et ne percevant rien on entend une télé « Inondations catastrophiques à la Nouvelle-Orléans, plus de 300 morts et des centaines de disparus. ». Pour le côté image de la rue on voit des panneaux publicitaires de femmes presque nues portant à la vue de ce même garçon de 9 ans de la lingerie très érotiques, voire des fois de la lingerie pour les homos ou pornographique avec des fouets et autres. Toutes les femmes sur les panneaux sont uniformisées avec des bonnets d’au minimum 95C, 55Kg, 1m80. Les autres panneaux montrent des produits commerciaux fashion comme un dentifrice avec un crocodile qui sourit et tout gentil ou encore une affiche pour des vêtements montrant deux ados cool et gentils se complimentant à propos de leur tenue. C’est fou ce que le phénomène cool et gentil fait vendre et uniformise les gens dans notre société. Plus aucun écrivain sulfureux, plus de Coluche, plus de poète écrivant autre chose que l’amour. Où sont les libres penseurs puisqu’on empêche leur naissance ? Qui peut se prétendre être le successeur de Nabokov sans avoir de procès aux fesses? Qui peut se permettre d’émettre une opinion différente de la société à propos de sujets sensibles comme l’homosexualité ou le foulard ? On lui lancera la pierre avant même de l’écouter. Les pseudos dénonciateurs dans les chansons sont vraiment pathétiques si on se penche vraiment sur la question. Ma liberté de penser tssssssss mais quelle daube c’est comme dire que Loana est une philosophe. Les nouvelles idoles sont tous les jeunes de la télé-réalité car ils sont beaux ou gentils ou les deux. Les nouveaux maîtres sont là. Notre religion plus dangereuse que tout est la société elle-même. Oui j’ai bien dit le mot religion. Car qu’est-ce qu’une religion ? C’est une croyance qui vénère celui qui inspire pour la création ou la destruction. C’est Dieu. Tout homme sans le savoir a une religion obéissant à des dogmes et l'inspire dans ce qu'il fait. Ca peut être sa femme, le foot avec les hooligans, l'idéologie également. C’est de la sociologie. Manipulé par de nouvelles croyances, le peuple se nourrit de désirs futiles tels que l’apparence, le phénomène jeune et tendance, le phénomène gentil et tolérance de tout. Plus personne ne s’intéresse à la culture ou aux arts, aux symboles dans les choses, aux penseurs et philosophes, aux sciences et autres. Ou du moins très peu. Nous nous enfermons dans des communautés en ayant peur de notre prochain. Nous renfermant sur un clavier. Qui ose parler à des inconnus ? « Bonjour, tu t’appelles comment ? Moi c’est machin. ». Plus personne, on dit « mais ça fou la honte ! ». Quelle honte ? La honte de parler ouvertement à une personne? Je suis heureux de rencontrer des gens en vrai. Je n’ai aucune honte à montrer mon enthousiasme et mes émotions telles quelles soient. Bien sûr, on dira encore un râleur, un éternel insatisfait et autres du genre mais je m’en moque. Oui, je suis un réactionnaire et fier de l’être. Vouloir des principes de vie et des règles est-ce si mauvais ? On me dira mais la liberté dans tout ça ? Et bien la liberté n’est pas de faire tout ce que l’on veut mais je vous laisse le plaisir de lire et d’étudier l’œuvre de Rousseau. Pas juste des citations mais lire des livres. Voilà sur ce je vais réviser mon BAC, je le passe en septembre demain et je viens de l’apprendre. Cher journal tu me fais toujours autant de bien.
Ma Princesse je t’aime.
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Bonjour Saïssi ;)
Je viens de voir le topic, et je me suis dit, faut pas que je le laisse comme ça tout seul
Bah, on sent le vécu un tout petit peu remanié quand même (les pubs de lingeries je les vois très bien xD)
Bref, je ne dirais pas que c'est extraordinaire, puisque ça parle de l'ordinaire. Tes cours de philos t'on servi à quelquechose au moins. Bref, continue comme ça..
PS: JE VEUX UN COLUCHHHe MODERNNNEEUUUH !
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Nah, j'ai rien dit, c'est ton surnom perso de mouah
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naaaann ! J'hallucine, je vais tester xD (jdec)
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15/09/2005 à 06:45 |
ha c'est très interessant, on ne lis pas tous les jours des trucs comme ça...
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15/09/2005 à 12:42 |
incroyable ce texte (je tiens a preciser que je lai lu jusqu'au bout et que ma remarque n'est absolument pas interessée) c'est simplement incroyable
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15/09/2005 à 13:21 |
rô !
comment je m'identifie au mec là .
nn peche ton texte est vraiment trop bien et surtt trés réaliste .
moi aussi quand je marche dans la rue je me raconte des truc comme sa . les meufs a poils sur les pubs les racailles quon aucun respect c clair quon voit tt les jours sa ds la rue
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15/09/2005 à 13:22 |
et ué moa ossi jlai lu totu en entier dailleur chui a la boure la !
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16/09/2005 à 22:28 |
C'est un texte sublime , j'aime beaucoup la dernière phrase.......... ;)
Aaaaaaaaaaah....l'Amour......
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17/09/2005 à 12:32 |
jvoudré ke la kantité soit de la kallité mais bon jfé avec et jsuis content kça plaise a des gens ki ont kelk choz dans la tete 
