les sevillanes |
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01/07/2006 à 17:47 |
La sévillane se danse à deux, à un ou plusieurs couples. Elle se compose de quatre "coplas" (couplets) à la fin desquels le couple s'immobilise un bras en l'air, avec une pose de quelques secondes. Cet arrêt, qu'il faut marquer nettement s'appelle le "bien parado" (l'arrêt bien fait).
La Sévillane est la danse même de la séduction:
La femme avance, puis se dérobe, elle aguiche d'un pli relevé de sa jupe. Les corps se frôlent, ne se rencontrent pas ; ce sont les yeux qui jouent, les regards plantés l'un dans l'autre, et c'est seulement dans le dernier geste du "bien parado" qu'enfin la femme se renverse, s'abandonne dans les bras de son danseur.
Ces danses sont nées dans les quartiers populaires de Séville, en combinant avec bonheur la tradition locale et la culture gitane, foyer du Flamenco.
Tandis que la musique et la danse Flamenco s'élevait dans les hautes sphères de l'Art, avec des techniques et des rythmes très recherchés, les Sévillanes sont restées, au coeur des fêtes populaires, des danses d'expression, de jeu, de séduction et de créativité.
En face à face, sans se tenir mais en se frôlant, entre hommes et femmes ou entre femmes, les Sévillanes ont traversé les décennies et se dansent encore dans les 'férias' de toute l'Andalousie et du Sud de la France.
Visuellement très proches du Flamenco par l'allure, la gestuelle et le caractère (mouvements de poignets, de pieds, de jupe...), les Sévillanes se sont simplifiées au fil du temps.